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Le genre et l’orientation sexuelle demeurent des facteurs décisifs des inégalités sociales de santé. Nous plaidons pour mettre fin aux aspects maltraitants et discriminants de notre système de santé à l’égard des personnes LGBTI+. Dans la France du 21e siècle, le système de santé et les modalités de prise en charge des patients sont peu adaptés à la diversité des publics et de leurs besoins, que ce soit en matière de promotion de la santé ou d’accès aux soins.

Toute personne doit pouvoir accéder aux soins sans discriminations, ni maltraitance. Pourtant, dans bien des cas, notre système de santé discrimine et maltraite. C’est pourquoi nous plaidons pour :

  • L’interdiction des mutilations génitales sur les enfants intersexes ;
  • L’égalité d’accès aux soins de santé pour les personnes LGBTI+ et séropositives ;
  • Le respect absolu du choix du praticien pour tou·tes, et notamment pour les personnes transgenres ;
  • Le respect du principe d’autodétermination (et le démantèlement des équipes officielles : la « Sofect » et ses nombreux avatars !) ;
  • La dépsychiatrisation effective de la transidentité ;
  • La gratuité des soins pour tou·tes, y compris pour les exilé·es, étrangèr·es ou sans papiers.

Nous plaidons pour la promotion de la santé sexuelle et ses dimensions communautaires.

C’est pourquoi nous plaidons pour :

  • La valorisation de l’approche communautaire dans le champ de la santé sexuelle et une politique de soutien à la création des centres de santé sexuelle ;
  • Le soutien financier des associations et des Centres LGBTI+ qui investissent le champ de la santé, notamment par le Ministère de la Santé et les Agences Régionales de Santé ;
  • La formation initiale et continue des professionnels de santé aux enjeux des inégalités sociales de santé, notamment celles liées aux discriminations fondées sur le handicap, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre ;
  • La facilitation de l’accès au dépistage des IST, à tous les outils efficaces de prévention, à la contraception et à l’IVG, pour tou·tes et pour les publics vulnérables ;
  • La promotion de la santé des femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes, en commençant par la recherche médicale ;
  • La dépénalisation et la prise en charge de la consommation de produits sous l’angle de la réduction des risques (y compris l’ouverture de salles de consommation à moindre risque) ;
  • L’accessibilité des chirurgies réparatrices des mutilations génitales, en particulier l’excision, et l’information des publics concernés.

La Fédération LGBTI+ rappelle son attachement au principe de coresponsabilité des contaminations. Elle s’oppose fermement à la pénalisation des contaminations.

Enfin, nous plaidons pour que le « vieillir LGBTI+ » devienne un enjeu de la prise en charge des personnes âgées dépendantes, en particulier dans les EHPADs.

Pour nous, la formation des personnels de santé, le travail en lien avec les communautés et le renforcement des moyens des services de santé sont des leviers essentiels à l’amélioration du système de santé. Cela va de pair avec la réduction des inégalités sociales de santé.