Une proposition de loi PS qui va dans le bon sens… malgré des insuffisances et des erreurs manifestes !
 
La Proposition Parlementaire de Loi (PPL) de la députée Michèle Delaunay en faveur du changement d’état civil des personnes transsexuelles et transgenres est une démarche positive, bien que parcellaire au vu de la situation de non respect de leurs droits par l’état français.
 
Le refus de l’UMP d’intégrer l’identité de genre à la récente loi concernant les délais de prescription en matière d’homophobie a cependant poussé le groupe PS à déposer trop précipitamment un projet de loi qui était encore en cours d’élaboration, et plutôt destiné à la prochaine législature. Pour preuve : le PS n’a même pas eu le temps, comme cela était sans doute prévu, de consulter les associations transgenres. D’où, dans l’exposé des motifs, des formulations hâtives, des termes imprécis, des incohérences de rédaction et, dans le texte de loi lui-même, des dispositions qui nécessitent des améliorations importantes.
 
Des déclarations d’intentions positives du PS…
 
L’Association nationale transgenre (A.N.T.) prend acte de la volonté du PS d’ouvrir un débat public sur les questions de genre. Nous sommes prêtes pour notre part, comme nous l’a récemment proposé Martine Aubry au nom du Parti socialiste, à participer au groupe de travail sur l’identité de genre dirigé par madame Delaunay, car il reste du travail pour aboutir à un bon projet de loi, digne des résolutions européennes actuelles.
 
Comme Madame Delaunay aujourd’hui, l’Association nationale transgenre souligne depuis toujours que la « médicalisation de la procédure de rectification de l’état civil ne peut convenir et ne convient pas. ».
Comme elle, conformément aux textes européens, l’ANT estime que « la rectification de la mention du sexe à l’état civil ne saurait être subordonnée à une quelconque exigence de parcours médical. » C’est un point essentiel de la résolution 1728 (2010) du Conseil de l’Europe, à laquelle se réfèrent aujourd’hui la quasi totalité des associations LGBT et transgenres françaises.
 
Et une proposition de loi à améliorer !
 
Pour tout dire, et c’est malgré tout l’essentiel pour les personnes transgenres, la proposition de loi du PS est meilleure que l’exposé des motifs qui la précède, et qui va sans doute faire réagir négativement nombre de personnes concernées…
 
Mais comme toujours, le diable est dans les détails…
 
1. Le projet de loi veut subordonner tout changement d’état civil des personnes transgenres… au divorce obligatoire des couples constitués avant la transition d’un des époux ! Pour le PS, le « mariage préexistant doit être dissout au jour de l’introduction de la requête en rectification. » Le PS doit renoncer à cette mesure, inhumaine pour les couples qui résistent à la transition d’un des conjoints. Faute de quoi, il inquiéterait tout le mouvement LGBT sur sa détermination à ouvrir tout de suite le mariage aux couples homosexuels !
 
2. La PPL a “oublié” un élément pourtant essentiel du changement d’état civil : le changement de prénom ! À quoi servirait, pour une personne transgenre, un passeport qui porterait la nouvelle mention « sexe : F » en conservant le prénom d’origine, Jean-Charles, par exemple ? Séparer les deux n’a aucun sens, sans compter les délais et les coûts inhérents au changement de prénom via un avocat.
 
3. La proposition du PS comporte surtout une erreur manifeste qui pourrait, si elle n’est pas corrigée, vider la future loi de son sens : « L’abus manifeste du requérant fonde l’intervention du Ministère public », formulation reprise avec insistance : « Le tribunal ordonne, sauf abus manifeste, la rectification de la mention du sexe. »
Laisser le juge aux affaires familiales décider si la rectification de la mention du sexe est, ou non, « un abus manifeste », reviendrait, en pratique, à laisser se perpétuer l’arbitraire judiciaire actuel. Ce serait alors un renoncement du législateur au profit, comme aujourd’hui, d’une liberté d’appréciation des seuls magistrats.
Pourtant, lorsqu’il s’agit du mariage, autre affaire sérieuse, le parquet ne peut pas avancer une vague notion d’ « abus manifeste ». Il ne peut s’opposer que sur des critères précis, évidents, définis par la loi : non consentement d’un des époux, existence d’une union précédente non dissoute, absence de projet matrimonial. Pour le changement d’état civil, le législateur doit procéder de même : considérer que la liberté est totale, sauf cas exceptionnels, strictement définis par la loi. Pour notre part, nous voyons mal ce qui pourrait y correspondre en matière de changement d’état civil.
 
Le changement d’état civil que nous voulons ? Simple, complet, de droit, en un mot : libre et gratuit ! Et, pour engager enfin une mobilisation collective contre la transphobie, la future majorité parlementaire devra aussi intégrer l’identité de genre parmi les critères de discrimination prévus par la loi. Dès l’automne 2012 !
La proposition de loi visant à la simplification de la procédure de changement de la mention du sexe dans l’état civil, déposée le 22 décembre 2011 par la députée socialiste Michèle Delaunay, est l’aboutissement de trois années de travail.
 
HES (Homosexualités et Socialisme) salue l’engagement et la persévérance de Michèle Delaunay, qui a mené ces travaux avec plusieurs de ses collègues et les militant-e-s d’HES.
 
Cette proposition de loi a pour objet :
 
– d’uniformiser la procédure de rectification de la mention du sexe dans l’état civil, en mettant fin à l’obligation de prouver sa conversion sexuelle irréversible. La circulaire ministérielle de mai 2010 n’a pas éliminé cette obligation, et conduit encore aujourd’hui à des jugements différents selon les juridictions.
 
– de simplifier cette procédure et d’en supprimer, selon les mots de Michèle Delaunay, le caractère traumatisant voire « barbare ». Elle affranchit la reconnaissance légale de l’identité de genre de toute caution médicale, de toute obligation de prouver une chirurgie de réassignation sexuelle, une stérilisation ou une thérapie hormonale.
 
Cette proposition de loi répond à la résolution 1728 (2010) de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Elle fait écho à ce que promeuvent les militant-e-s d’HES (position adoptée en juin 2010). Elle rend toute leur dignité aux personnes trans, en mettant en œuvre la décorrélation totale entre rectification de l’état civil et parcours médical.
 
La prise en charge médicale des personnes trans reste un chantier ouvert, laissé à l’abandon par le gouvernement. HES demande une réforme profonde, appliquant le principe du libre choix du médecin et respectant les personnes trans dans toute leur diversité.
 
François Hollande s’est engagé à présenter en 2013 une loi sur la rectification de la mention du sexe dans l’état civil conforme à la résolution 1728 (2010) de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Cette loi s’appuiera naturellement sur le texte déposé par Michèle Delaunay.
François Hollande s’est également engagé à inclure l’identité de genre parmi les motifs de discrimination prohibés dans notre droit, et à mettre en œuvre une réforme de la prise en charge et de l’accompagnement des personnes trans.
 
Aux côtés des associations trans, HES poursuivra son action pour que progressent rapidement les droits des personnes trans en France.
Selon l’association évangélique American Family Association, une fois le mariage des homos légalisé, plus rien n’empêcherait les gens de vouloir épouser… un bâtiment, une automobile ou un chien!
 
 Si le ridicule tuait, les conservateurs américains, d’ores et déjà en ordre de bataille pour les prochaines présidentielles, auraient vu leurs rangs décimés ces derniers temps… Il y a quelques jours, Rick Perry était moqué sur le net pour sa vidéo contre les gays, alors que Michele Bachmann affirmait avec le plus grand des sérieux que la légalisation du mariage entre personnes de même sexe était la porte ouverte à la célébration d’unions avec des objets, dont la Tour Eiffel.
 
Cette fois, c’est l’American Family Association (AFA), association évangélique américaine, qui lance une nouvelle pierre dans cette mare d’aberrations. Buster Wilson, directeur général de l’American Family Radio -une filiale de l’AFA- a estimé la semaine dernière sur ses ondes qu’une fois le mariage gay légalisé, plus rien n’empêcherait les gens de vouloir épouser «un bâtiment, une voiture ou un chien».
 
Les menaces de la polygamie et du polyamour
«Si nous nous battons avec vigueur pour le mariage traditionnel, a-t-il déclaré, ce n’est pas parce que nous sommes homophobes et que nous détestons les homosexuels. C’est que cet état d’esprit qui est imposé aux États-Unis, si nous y cédions, aurait comme résultat final d’ouvrir la porte toute grande à tout». Ajoutant que du mariage homo surgiraient les menaces de la polygamie et du polyamour, il poursuit: «Nous avons déjà parlé de gens qui ont publiquement déclaré leur désir de se marier, l’un, avec un bâtiment, l’autre, avec une voiture, et un autre, avec son chien. C’est simplement incroyable, si vous jetez par-dessus bord les limites, si on enlève tout christianisme pour guider notre nation dans ses décisions, alors tout est permis.»
 
Le site internet québécois Cyberpresse, qui relaie l’information, rappelle que l’AFA prétend être suivie par 2 millions d’internautes, exploite des stations de radio aux Etats-Unis et combat activement la légalisation du mariage gay, déjà autorisé dans six États américains et le district fédéral de Washington.
Se rapprocherait-on d’une résolution aux Nations-unies qui contraindrait les États à dépénaliser l’homosexualité? Le rapport publié par l’Onu pourrait bien en être une première étape…
 
«Dans toutes les régions du globe, des personnes sont victimes de violence et de discrimination en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.» Ainsi s’ouvre un rapport qualifié d’«historique», non pas parce qu’il apporte des informations très nouvelles, mais bien parce qu’elles émanent pour la première fois d’une autorité officielle au sein des Nations-unies: le Haut-commissariat aux droits de l’homme.
 
«Dans de nombreux cas», poursuit le rapport publié jeudi (voir le PDF en anglais) par la haute-commissaire sud-africaine Navanethem Pillay, «c’est la simple perception d’une identité homosexuelle ou transgenre qui fait courir des risques aux personnes concernées. La liste non exhaustive des violences inclue meurtres, viols et attaques physiques, détentions arbitraires, refus du droit de se rassembler, de s’exprimer ou de s’informer, ou encore des discriminations à l’emploi, à l’éducation et à l’accès à la santé.»
 
«Une question politique légitime»
Outre ce constat, le rapport formule une série de recommandations aux États, parmi lesquelles le droit d’asile systématique pour les personnes persécutées, le droit d’expression et d’assemblée aux LGBT… et la dépénalisation totale des rapports sexuels entre adultes consentants. Une opportunité que le Comité IDAHO compte bien saisir. «Bien que ce rapport n’ait pas à ce stade de valeur contraignante, il constitue une étape historique vers l’adoption dans un futur que nous espérons proche d’une résolution des Nations-unies qui aura, elle, un caractère obligatoire pour les États», estime Louis-Georges Tin, président du Comité basé en France.
 
D’autant plus que le rapport émane directement de la résolution contre l’homophobie, votée en juin par 23 pays (lire article) et à la déclaration gay-friendly d’Hillary Clinton à Genève (lire article). «Ce rapport oblige les Etats de l’Onu à considérer que la question des violations des droits des personnes en raison de leur orientation sexuelle et/ou identité de genre constitue une question politique légitime, et non une question d’ordre “privé”, limitée aux “particularités culturelles” dont chaque pays peut se prévaloir», analyse Joël Bedos, qui anime au niveau international la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, pour le Comité Idaho. Bref, la période est favorable pour relancer une nouvelle action d’ampleur, trois ans après la déclaration initiée par la France pour une dépénalisation universelle, signée par 66 pays…
Mariage, droits des familles homoparentales et des personnes trans, lutte contre les discriminations… En douze pages, le candidat à l’élection présidentielle a répondu aux questions de HES, association liée au PS.
 
François Hollande, l’heureux élu des primaires citoyennes d’octobre dernier, a rendu sa copie à Homosexualités et socialisme (HES). En 12 pages et 17 réponses, le candidat socialiste a couché sur papier son programme pour les LGBT.
 
Sans surprise, il y prend une nouvelle fois position en faveur du mariage des homos, tout en s’engageant à «renforcer le pacs, qu’il s’agisse des congés pour événements familiaux, de la protection sociale complémentaire, du droit au séjour ou de l’enregistrement à la mairie».
 
La reconnaissance du statut du beau-parent
Sur les questions de droits des familles homoparentales, François Hollande promet l’adoption conjointe aux couples de même sexe, la reconnaissance du statut du beau-parent ainsi qu’un «assouplissement des conditions de délégation de l’autorité parentale». S’il se dit encore et toujours opposé à la Gestation pour autrui (GPA) en France, il propose néanmoins de remédier aux problèmes que sa légalisation dans d’autres pays peut poser: «Lorsque des enfants nés suite à une GPA légale à l’étranger reviennent en France avec leurs parents, il me semble nécessaire, au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant, de permettre la transcription sur les registres de l’état civil français de leur acte de naissance».
 
HES questionnait également le député de Corrèze sur les droits des personnes trans. Sur ce dossier, il apporte une réponse en deux temps: «Je propose qu’une nouvelle politique d’accompagnement (tant au niveau médical que psychologique ou chirurgical), uniforme nationalement, assurant des soins de qualité et une prise en charge par la sécurité sociale, soit discutée avec l’ensemble des associations», avant qu’«une loi permette le changement de sexe à l’état civil (et au niveau de la sécurité sociale) sans qu’il y ait eu, de manière obligatoire et préalable, une opération chirurgicale de réassignation sexuelle».
 
Les questions de genre dès l’école primaire
Sur les questions de santé et de lutte contre le VIH/sida, Hollande réitère là aussi ses précédentes déclarations: «Les étrangers (y compris en situation irrégulière) devront pouvoir bénéficier de soins et d’un titre de séjour (quand les traitements ne sont pas accessibles aisément dans leur pays d’origine).»
 
Enfin, le socialiste renouvelle son engagement de lutte contre les discriminations et s’attarde plus particulièrement sur l’action auprès des plus jeunes. Selon lui, dès l’école primaire, «l’éducation devra faire une place aux questions de genre et d’orientation sexuelle». Il se positionne également pour que l’identité de genre rejoigne l’orientation sexuelle et l’état de santé au rang des motifs de discrimination reconnus par la loi, et précise qu’il souhaite mettre fin «à l’exclusion des gays du don de sang dès 2012».
 
 
 L’équipe de campagne du candidat socialiste s’est dotée de deux personnalités pour défendre les LGBT: Michel Teychenné, élu de Pamiers (Ariège) et ancien député européen, ainsi que Gilles Bon-Maury, le président d’HES. Au sein de l’équipe de campagne, ils prendront en charge le dossier du mariage et de l’adoption par les couples de même sexe, de l’égalité des droits des personnes LGBT et de la lutte contre les discriminations et contre l’homophobie.
Les autorités affirment vouloir ainsi «éradiquer» cette orientation sexuelle et lutter contre le VIH/sida.
 
e ministère ghanéen de l’Education a décidé d’accentuer la «lutte» contre l’homosexualité. En amont de la journée mondiale contre le sida du 1er décembre, son secrétariat chargé du VIH/sida a formé des enseignants pour qu’ils sensibilisent leurs élèves aux maladies sexuellement transmissibles et que ceux-ci craignent l’homosexualité, rappelant que les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (MSM) sont plus frappés par la maladie que les hétérosexuels.
 
«Menace»
«Les écoles éduquent régulièrement les étudiants à la menace de l’homosexualité, a déclaré Paul Krampah, chargé des relations publiques du ministère de l’Education, selon des propos rapportés par plusieurs médias ghanéens. Les écoles ont intensifié leur programme de formation. Nous sommes très optimistes sur le fait que les choses finiront par changer et que l’incidence de l’homosexualité dans les écoles du pays appartiendra au passé.»
 
«Moi, en tant que président, je n’initierai ou ne supporterai jamais une tentative de légaliser l’homosexualité au Ghana», a déclaré le 2 novembre le chef de l’Etat John Atta-Mills. Il s’exprimait après que le premier ministre britannique a menacé de couper une partie de son aide aux pays disposant de lois homophobes. David Cameron n’a pas à «dicter aux autres nations souveraines ce qu’elles devraient faire», avait conclu le président.
 
Carte diplomatique
Dans un communiqué, huit associations locales avaient appelé Londres à ne pas recourir aux sanctions mais à user plutôt de la carte diplomatique, tout en soutenant le combat des militants LGBT africains. Car elles craignent qu’un retrait de l’aide du Royaume-Uni «augmente le niveau de stigmatisation, de violence et de discrimination envers les LGBT d’Afrique» et que les structures de santé gay-friendly révisent leur politique.
Candace Gingrich-Jones, la demi-sœur de Newt Gingrich, candidat favori à l’investiture républicaine aux Etats-Unis, se battra pour que Barak Obama soit réélu. Paradoxalement, la notoriété de son frère homophobe favorise ses combats pour les droits LGBT.
 
Que des hommes conservateurs et ouvertement homophobes atteignent les plus hautes responsabilités en politique peut parfois avoir des conséquences surprenantes. Dans le cas de Newt Gingrich, cela a suscité l’émergence d’une grande figure des droits des LGBT américain. La demi-sœur du candidat en tête de la course à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle américaine de 2012, Candace Gingrich-Jones, met aujourd’hui sa notoriété à profit pour promouvoir l’égalité des droits.
 
Un combat fratricide
C’est en 1995, quand son demi-frère, de 23 ans son ainé, est devenu Président de la Chambre des représentants des Etats-Unis que Candace Gingrich-Jones a décidé de s’engager. Elle travaille aujourd’hui à la Human Rights Campaign, et s’est faite connaître avec son autobiographie publiée en 1996, Accidental Activist: A Personal and Political Memoir («L’activiste accidentelle: une autobiographie personnelle et politique»). Cela lui a valu d’être élue femme de l’année par le magazine féministe Ms la même année. Les fans de la série Friends l’auront vu célébrer la cérémonie qui a liée l’ex-femme de Ross, Carole, à sa partenaire.
 
L’élection présidentielle américaine approchant, Candace Gingrich-Jones a assuré à la présentatrice lesbienne de MSNBC, Rachel Maddow, qu’elle «travaillerait très très dur pour que Barak Obama soit réélu, quel que soit le candidat républicain».
 
Newt Gringich, faux homophobe?
Ce n’est pas un geste très familial, mais le candidat républicain Newt Gingrich ne s’est jamais gêné pour dénoncer l’homosexualité et les droits LGBT. Il est contre le mariage des homos, légal dans plusieurs Etats américains. Il estime que ce n’est qu’une «aberration passagère», notamment parce que les homos «choisissent» d’être gays. Il souhaite aussi la remise en vigueur de la loi «Don’t ask, don’t tell», annulée en septembre dernier.
 
Toutes ces sorties ont valu au candidat et à sa femme de se voir vider une boite de confettis multicolores sur la tête lors d’un dîner officiel en mai dernier. «Ressens l’arc-en-ciel, Newt. Arrête la haine et les politiques anti-gays. Elles divisent notre pays et ne sauvent pas l’économie», lui disait en même temps Nick Espinosa, un activiste des droits des LGBT.
 
Candace Gingrich-Jones remet cependant en cause la sincérité de l’homophobie de son frère. «Je ne l’ai jamais vu nous (elle et son épouse, ndlr) traiter différemment de notre sœur et son mari». Newt Gingrich a cependant refusé d’assister au mariage des deux femmes, tout en leur envoyant un cadeau.
 
«Respect mutuel»
Candace Gingrich-Jones assure que son frère et elle ont toujours été dans un «respect mutuel». En 2008, elle lui avait cependant écrit une lettre ouverte l’accusant de vivre dans un monde qui n’existe plus. «C’est un mouvement qui vient du peuple qui te faire peur. Un mouvement vers le progrès». Elle conclut sa lettre en l’apostrophant: «Arrête d’être une personne qui déteste, grand frère!».
 
Newt Gingrich n’est pas le seul républicain américain qui doit mêler positions homophobes et situation familiale contradictoires. Dick Cheney, l’ancien vice-président de George W. Bush, a une fille ouvertement lesbienne.
Pour faire face à l’augmentation des agressions anti-homos, la capitale belge dégaine une nouvelle arme juridique: des amendes censées accélérer la réponse judiciaires aux insultes et violences.
 
Ces derniers mois, plusieurs agressions homophobes ont provoqué l’inquiétude dans le quartier gay bruxellois. Il y a trois semaines, cela a même failli mal tourner: un agresseur a été poignardé par un barman qui tentait de se protéger (lire article). Très médiatisé, cet acte de violence demandait une réaction politique.
 
Insultes verbales et violences physiques
Le bourgmestre de Bruxelles Freddy Thielemans vient donc d’annoncer que le système des amendes administratives sera étendu à partir du mois de mars prochain, Actuellement, toute une série d’actes inciviques (des graffitis aux crottes de chien laissées sur le trottoir) sont pénalisés de cette manière. Cela permet de réduire le sentiment d’impunité vu que la justice, débordée, ne poursuit plus les auteurs de ces faits. A l’avenir, les insultes verbales et les violences physiques mineures (par exemple une giffle) feront partie du champ d’application de ces amendes.
 
Un protocole d’accord sera signé avec le Parquet en janvier. Une fois le système mis en place, les plaignants devront d’abord déposer plainte à la police, qui dressera procès-verbal et transmettra le dossier à la Ville de Bruxelles. L’auteur des faits écopera d’une amende allant de 50 à 250 euros. En cas de récidive, ce montant sera alourdi. De plus, ces amendes sont cumulables, une insulte et une violence physique mineure constituant deux faits différents.
 
Renforcement de la présence policière
Ce plan d’action a été présenté aux associations et aux commerçants actifs dans le quartier gay lors d’une réunion de prévention. Le bourgmestre a rappelé que les policiers bénéficiaient maintenant d’une formation à l’accueil des victimes d’homophobie et qu’une importante campagne de prévention avait été menée en mai dernier pour inciter ces victimes à déposer plainte (lire article). Mais les acteurs de terrain réclament un renforcement de la présence policière dans le quartier. Six hommes supplémentaires patrouillent pourtant depuis le mois d’août, mais ils sont trop peu visibles. Le chef de corps de la police bruxelloise a proposé que le fonctionnement de ces patrouilles soit adapté, notamment au niveau des horaires, la plupart des incidents survenant en soirée ou durant la nuit.
INSOLITE. Une étude américaine vient de prouver que les homos qui vivent dans des Etats où le mariage homo est légalisé ont moins de problèmes de santé…
 
En août dernier, l’Association américaine de psychologie prouvait qu’interdire aux homosexuels le droit au mariage pourrait «avoir des effets négatifs sur leur bien-être psychologique» (lire article).
 
The American Journal of Public Health enfonce le clou: une étude qui vient tout juste d’être publiée, menée par des chercheurs de la Columbia University Mailman School of Public Health et que relaie le site web BBC News (BBC), démontre à nouveau le lien entre bonheur et santé: pendant l’année qui a suivi la légalisation du mariage des homos dans le Massachusetts – Etat qui a été le premier à l’avoir autorisé, en 2003 – on a observé une réduction de 13% des consultations médicales et des rendez-vous en service psychiatrique chez les hommes gays et bisexuels!
 
Si les lesbiennes n’ont pas été intégrées à l’étude, le constat a pu être indifféremment établi chez les hommes célibataires et en couple. Les chercheurs ont notamment mis en évidence une baisse significative des problèmes de tensions et de dépression, très probablement liée à la réduction du stress.
 
Baisse de 14% des coûts de santé
Une baisse des coûts de santé de 14% a par conséquent également été observée. Le Dr Mark Hatzenbuehler, qui a mené l’étude, n’hésite ainsi pas à affirmer que «l’égalité de traitement en ce qui concerne le mariage peut réduire les coûts de santé publique».
 
Un porte parole de Terrence Higgins Trust, association britannique engagée sur les questions de santé sexuelles et du VIH-sida, a réagi amèrement à la publication de l’étude: «Il n’est pas étonnant de constater que les gens qui sont traités comme des citoyens de seconde classe ont tendance à avoir une mauvaise estime d’eux, ce qui les pousse à adopter des comportements à risques. Que l’on parle de la consommation de drogues, d’alcool ou de rapports sexuels non protégés, considérer les homos de façon inégale a des répercussions durables sur leur santé.»
En 2008, un ado californien de 14 ans avait, en plein cours d’informatique, ouvert le feu à deux reprises sur un collégien homo régulièrement victime de brimades. Il a été condamné lundi.
 
Brandon McInerney / Lawrence King
 
Les faits remontent à février 2008 et s’étaient déroulés à Oxnard, à une centaine de kilomètres de Los Angeles, en Californie. Brandon McInerney était âgé de 14 ans quand il a tiré, à deux reprises et à bout portant, sur un jeune «camarade» de classe ouvertement gay. Lawrence King n’avait pas survécu.
 
Brandon McInerney, qui avait rapidement été arrêté et inculpé d’assassinat -c’est à dire d’homicide volontaire prémédité- comparaissait hier pour la deuxième fois après un premier procès en 2010 à l’issue duquel le jury n’avait pas réussi à se mettre d’accord (lire article). Au terme d’un arrangement dont le Los Angeles Times détaille les tenants et les aboutissants, l’ado a ensuite accepté de plaider coupable de meurtre -donc d’homicide volontaire non prémédité- et a ainsi échappé à une condamnation à perpétuité. Il restera 21 ans derrière les barreaux.
 
Homophobe et raciste
Ce fait divers avait suscité une vague d’indignation à travers les Etats-Unis et immédiatement été considéré par l’accusation comme un crime homophobe. Car Larry King, en permanence victime des moqueries de ses pairs, se revendiquait gay et assumait le fait de se maquiller ou de porter des bijoux.
 
Après enquête, Brandon McInerney avait lui été dépeint comme un homophobe notoire, adepte de littérature raciste et possédant une collection de croix gammées. Il ne devrait pas sortir de prison avant d’avoir fêté ses 39 ans.