INSOLITE. Une étude américaine vient de prouver que les homos qui vivent dans des Etats où le mariage homo est légalisé ont moins de problèmes de santé…
 
En août dernier, l’Association américaine de psychologie prouvait qu’interdire aux homosexuels le droit au mariage pourrait «avoir des effets négatifs sur leur bien-être psychologique» (lire article).
 
The American Journal of Public Health enfonce le clou: une étude qui vient tout juste d’être publiée, menée par des chercheurs de la Columbia University Mailman School of Public Health et que relaie le site web BBC News (BBC), démontre à nouveau le lien entre bonheur et santé: pendant l’année qui a suivi la légalisation du mariage des homos dans le Massachusetts – Etat qui a été le premier à l’avoir autorisé, en 2003 – on a observé une réduction de 13% des consultations médicales et des rendez-vous en service psychiatrique chez les hommes gays et bisexuels!
 
Si les lesbiennes n’ont pas été intégrées à l’étude, le constat a pu être indifféremment établi chez les hommes célibataires et en couple. Les chercheurs ont notamment mis en évidence une baisse significative des problèmes de tensions et de dépression, très probablement liée à la réduction du stress.
 
Baisse de 14% des coûts de santé
Une baisse des coûts de santé de 14% a par conséquent également été observée. Le Dr Mark Hatzenbuehler, qui a mené l’étude, n’hésite ainsi pas à affirmer que «l’égalité de traitement en ce qui concerne le mariage peut réduire les coûts de santé publique».
 
Un porte parole de Terrence Higgins Trust, association britannique engagée sur les questions de santé sexuelles et du VIH-sida, a réagi amèrement à la publication de l’étude: «Il n’est pas étonnant de constater que les gens qui sont traités comme des citoyens de seconde classe ont tendance à avoir une mauvaise estime d’eux, ce qui les pousse à adopter des comportements à risques. Que l’on parle de la consommation de drogues, d’alcool ou de rapports sexuels non protégés, considérer les homos de façon inégale a des répercussions durables sur leur santé.»