Actualités en Auvergne Rhône-Alpes

Depuis plusieurs mois, une des associations de la Fédération LGBTI+, le Centre LGBTI+ de Lyon, et les membres de son Conseil d’Administration subissent des attaques répétées émanant tout autant d’opposant·e·s aux droits humains que de membres de la communauté LGBTI+ locale.

La Fédération LGBTI+ témoigne de tout son soutien à l’équipe du Centre de Lyon et salue son engagement et sa détermination pour l’avancée des droits de tou·te·s malgré ce contexte local hostile.

Les dernières Rencontres de la Fédération LGBTI+ s’y sont tenues fin août. Ce fut l’occasion pour les militant·e·s venu·e·s de toute la France d’apprécier le travail sérieux de l’équipe et son grand attachement aux valeurs de respect et d’inclusion.

Dans un climat d’augmentation des violences envers les personnes et mouvements LGBTI+ partout en France, que le Centre de Lyon soit pris pour cible par des extrémistes locaux n’est malheureusement pas une surprise. Lors de la saison des Marches des Fiertés LGBTI+, il n’est par exemple presqu’aucun événement qui n’ait eu à déplorer une agression ou une intimidation.

Cependant, les membres du bureau du Centre LGTI+ de Lyon subissent aussi des attaques abjectes venant de la communauté LGBTI+, très éloignées de débats de fond. La pluralité d’actions et de points de vue est toujours enrichissante dans la lutte. Il s’agit ici d’actes d’intimidation et de vengeance dirigés lâchement contre des personnes. La Fédération LGBTI+ ne peut que déplorer ces méthodes et encourage les militant·e·s dans leur démarche de dépôt de plainte à la suite de ces attaques.

Des actions du Centre LGBTI+ de Lyon et de ses partenaires ont fait l’objet d’actes de malveillance de la part d’autres structures. Sans s’immiscer dans le débat militant local, la Fédération LGBTI+ regrette que le dialogue et la voie de la coopération n’aient pas été choisis par ces structures. Nous avons un objectif commun de transformation de la société vers davantage de respect et de solidarité. Faire vivre ces valeurs commence dans notre communauté. Le désaccord sur les actions d’une association peut s’exprimer dans la critique et la pluralité des mobilisations. S’abaisser à choisir les violences est inacceptable.

La Fédération LGBTI+ se désole notamment qu’une association lyonnaise autrefois membre de notre Fédération et cheville ouvrière d’une fructueuse solidarité inter-associative nationale puisse aujourd’hui s’abaisser à de viles attaques sur une autre association LGBTI+.

Aux côtés des autres associations de la Fédération LGBTI+, le Centre LGBTI+ de Lyon continuera d’œuvrer pour toutes les personnes LGBTI+, de défendre les plus vulnérables et de promouvoir la solidarité.

Le 5 juin 2021 – Nous avons pris connaissance de la décision de la proviseure du lycée Germaine-Tillion à Sain-Bel (Rhône) de s’opposer à la présence dans l’établissement d’une professeure de lettres, sous prétexte qu’elle portait, à quelques jours de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, un masque arc-en-ciel.

La cheffe d’établissement a osé invoquer la « neutralité du service public », pour justifier l’interdiction d’exercer à cette enseignante. De son côté, le rectorat a oscillé entre déni de faits documentés et « pas de vague »…

Les pouvoirs publics utilisent pourtant massivement le drapeau arc-en-ciel dans leur communication (collectivités, autorités constitutionnelles, institutions diverses), pour marquer leur appui à la lutte contre les discriminations et violences fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. L’Éducation nationale ne fait pas exception.

Dans l’école comme partout ailleurs, l’enjeu de la visibilité est essentiel pour les personnes LGBTI+. Elle crée un climat positif d’acceptation dans les écoles et les établissements. L’a visibilité a un enjeu de bien-être pour les personnes concernées, qu’il s’agisse d’élèves ou de personnels. De leur côté, les personnes moins directement concernées peuvent se déclarer comme alliées de cette cause. Enfin, la lutte contre les LGBTIphobies s’inscrit dans la continuité des valeurs de la République et de l’École laïque.

La Fédération LGBTI+ a pris contact avec l’enseignante et avec le syndicat Sud Éducation. Nous condamnons fermement l’argument employé à l’appui de la sanction disciplinaire. Nous rappelons, avec le Centre LGBTI de Lyon, les engagements de l’École publique en faveur de l’égalité des droits .