Par une circulaire du 12 janvier 2012, le Ministère de l’Intérieur vient d’instaurer une taxe de 110 € pour toute demande de régularisation de la situation administrative d’un étranger ou d’une étrangère vivant en France.
 
L’Ardhis, association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l’immigration et au séjour, dénonce cette nouvelle mesure qui rend encore plus difficile la situation des couples binationaux de même sexe et instaure une discrimination par l’argent.
 
Actuellement, pour l’étranger ou l’étrangère qui souhaite vivre en couple avec son partenaire ou sa partenaire, il est toujours nécessaire de passer une année en France « sans papier » avant de pouvoir tenter une régularisation. Cette situation implique d’importants sacrifices financiers puisqu’un seul ou une seule des deux partenaires est autorisé-e-s à travailler. 
 
De plus, demander sa régularisation sur la base de la reconnaissance de sa vie commune avec un Français ou une Française est toujours une prise de risque, la réponse de l’administration française n’étant jamais garantie. La nouvelle taxe de 110 € sera perçue quelle que soit la réponse de l’administration.
  
En ajoutant aux difficultés déjà existantes un obstacle financier, la France marque une nouvelle fois son hostilité à la reconnaissance des couples binationaux de même sexe et son peu de considération réelle pour les victimes d’homophobie et de lesbophobie dans le monde.
 
L’Ardhis demande la suppression immédiate de la taxe sur les dossiers de régularisation des personnes étrangères vivants en France.
 
  •  Contact presse : Philippe Colomb 06 89 85 31 .. / philippe.colomb(at)me.com
Le vote homosexuel existe, et il penche fortement à gauche, même si cette catégorie d’électeurs est tentée, dans les mêmes proportions que le reste des Français, par le Front national. L’analyse publiée par le Cevipof (Centre d’étude de la vie politique française), mercredi 18 janvier, ne manquera pas d’être examinée à la loupe dans les états-majors politiques. Car, à moins de cent jours du premier tour de l’élection présidentielle, le vote homosexuel est courtisé par tous les camps.
 
 
François Hollande a rappelé, dimanche 22 janvier au Bourget, son engagement en faveur de l’ouverture du mariage aux homosexuels et à l’homoparentalité. Quant à Nicolas Sarkozy, il semble entretenir à dessein le flou sur ses intentions. François Bayrou est favorable à une union civile comportant les mêmes droits et les mêmes devoirs que le mariage, ainsi qu’à l’adoption par des couples homosexuels.
 
 
Il faut dire que cette catégorie de la population est loin d’être négligeable numériquement. Selon l’Institut de sondage Ifop, qui a réalisé l’enquête pour le compte du Cevipof, les homosexuels et bisexuels représenteraient environ 6,5% de la population âgée de 18 ans et plus. "Leur poids électoral est supérieur à celui de la population catholique pratiquante", relève François Kraus, de l’IFOP.
 
Premier enseignement de l’étude, la gauche part avec beaucoup d’avance dans cet électorat. La moitié des personnes se définissant comme homo- ou bisexuelles affirment leur proximité avec un parti de gauche, contre 37 % de l’ensemble des Français. Seuls 15 % se disent proches de la droite parlementaire. Au premier tour de l’élection présidentielle, 49,5 % des sondés affirment qu’ils voteront pour un candidat de gauche, 9 % pour le candidat du Modem, 22,5 % pour un candidat de droite et 19,5 % pour Marine Le Pen. En outre, ces électeurs sont plus sûrs de leur choix, et plus constants que les autres.
 
 
Cette préférence pour la gauche ne surprend pas : les droits des homosexuels ont surtout progressé sous des gouvernements dirigés par des socialistes (dépénalisation définitive de l’homosexualité en 1982, retrait de la liste des maladies mentales en 1983, création du pacs en 1999). Plus surprenant est l’attrait pour le Front National, peu enclin au progressisme en matière de mœurs.
 
"Les homosexuels ne forment pas un électorat monolithique dont les choix électoraux seraient exclusivement déterminés par leur orientation sexuelle", relève le Cevipof. "C’est la preuve flagrante que l’intégration complète des homosexuels dans la société française touche à son but, renchérit Hussein Bourgi, président du collectif contre l’homophobie et militant socialiste. Ce sont des Français moyens comme les autres, avec les mêmes préoccupations." Autre explication: un sentiment d’insécurité vivement ressenti. "Certains se laissent séduire par Marine Le Pen, car ils subissent l’homophobie au quotidien et sont davantage victimes d’agressions que la moyenne", analyse Stéphane Corbin, porte-parole de la fédération LGBT (Lesbiennes gays bi et trans).
 
La présidente du FN s’efforce d’ailleurs de capitaliser sur ce sentiment. Marine Le Pen s’était émue, en décembre2010 à Lyon, du sort des homosexuels vivant dans les quartiers, victimes des "lois religieuses qui se substituent aux lois de la République". Autre signe de relative ouverture, l’abrogation du pacs ne figure pas dans le programme de la candidate. Mais le Front national reste très défavorable au mariage entre personnes de même sexe. "Et pourquoi pas autoriser la polygamie!", avait ainsi lancé MmeLe Pen en juin2011. Pour M.Bourgi, les associations de défense des droits des homosexuels "font sans doute trop peu de pédagogie". "Le rejet de l’homosexualité a toujours fait partie du discours FN, à nous de le rappeler", estime ce militant.
 
Selon le Cevipof, la théorie de la "droitisation" du milieu gay, défendue notamment par Didier Lestrade, fondateur d’Act Up, dans un essai à paraître début février (Pourquoi les gays sont passés à droite, Seuil), est en partie infirmée par ces résultats. La faible adhésion à la droite parlementaire reste stable depuis 2007. L’extrême droite progresse, mais, alors que le vote frontiste était supérieur à celui des hétérosexuels en 2007, il est aujourd’hui comparable à celui du reste de la population.
Cependant, à mesure que le fait d’être homosexuel se banalise, la liberté de parole progresse. "Dire qu’on est gay et de droite devient plus facile, analyse M.Corbin. De plus en plus d’hommes politiques de droite font leur coming out. Les gens sont décomplexés." 

Que veut au juste Nicolas Sarkozy en matière de mariage et de parentalité pour les homosexuels ? Depuis la "une" du quotidien Libération, vendredi 13 janvier, décrivant un président "tenté par le oui", les demandes de clarification se multiplient à droite et parmi les associations de défense des droits des homosexuels.
 
Le démenti publié par l’Elysée dans la foulée n’y a rien changé. Jusque dans son propre camp, on interprète les propos de l’entourage du président comme un "ballon d’essai", un "coup" destiné à tâter le terrain. Objectifs prêtés à Nicolas Sarkozy: brouiller les pistes, aller sur le terrain de ses opposants, faire moderne… et observer les retombées. La tactique avait déjà été utilisée sur le droit de vote des étrangers aux élections locales avant 2007.
 
Principal enseignement de l’épisode: à droite, les lignes bougent. Déjà, en juin2011, une dizaine de députés de droite avaient voté favorablement à la proposition de loi socialiste en faveur du mariage gay. En novembre, six jeunes secrétaires généraux de l’UMP appelaient à l’ouverture du mariage à tous les couples dans une tribune publiée par L’Express. La "une" de Libération a déclenché de nouvelles prises de position: le ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, se déclare désormais "à titre personnel, pour l’égalité des droits". Luc Chatel, le ministre de l’éducation, est convaincu "qu’il y aura un jour légalisation du mariage homo". Il voit là une "tendance de l’histoire". Deux voix importantes à droite, qui viennent rejoindre celles d’Alain Juppé, Chantal Jouanno, Nadine Morano, Jean-Louis Borloo, Roselyne Bachelot… L’électorat de la majorité n’y est d’ailleurs pas complètement hostile. Selon BVA, 51% des électeurs de droite sont favorables au mariage gay, 47 % opposés.

 
UN "SÉISME"
 
 
"Ce qui se passe à droite est un séisme, affirme Stéphane Corbin, porte-parole de la fédération des associations et centres LGBT (Lesbiennes, gays, bis et trans de France). Ces voix sont encore peu nombreuses, mais on sait que les vagues de fond commencent toujours petit." Les associations de défense des droits homosexuels sont cependant méfiantes. Une union civique, plus riche que le pacs mais moins que le mariage, faisait déjà partie du programme du candidat Sarkozy en 2007, ainsi qu’un statut des beaux-parents censé régler certains problèmes des familles homoparentales. Une fois élu, Nicolas Sarkozy n’a pas honoré ses promesses.
 
Les associations sont de toute façon hostiles à une union qui ne comporterait pas les mêmes droits et devoirs que le mariage, y compris en matière de parentalité. Ils s’opposent également à tout contrat spécifiquement réservé aux personnes de même sexe. "Nous voulons que l’on fasse cesser une discrimination en laissant le choix aux gens de se marier ou non, affirme M. Corbin. Pas une mesure communautariste." Or la position du président aujourd’hui est loin d’être claire.
 
Il n’empêche, la droite parlementaire s’affole. Quatre-vingt-deux parlementaires UMP et Nouveau Centre ont signé un "manifeste pour la défense du droit fondamental de l’enfant d’être accueilli et de s’épanouir dans une famille composée d’un père et d’une mère". La base UMP reste très hostile au mariage gay et à la reconnaissance de l’homoparentalité. Elle redoute des pertes électorales beaucoup plus importantes que les gains potentiels.
 
 
"Après Libération, vous ne vous imaginez pas le nombre de courriels et de textos reçus, on nous demandait si on était devenus fous", s’exclame Richard Maillé (UMP, Bouches-du-Rhône). "J’ai demandé une clarification de notre position en réunion de groupe UMP, relate Hervé Mariton, député UMP de la Drôme, et spécialiste des questions de famille. On m’a répondu que ce sont des sujets qui nous divisent trop pour que nous prenions position.J’aimerais pourtant savoir où je vais."
 
Même constat de Claude Goasguen (UMP, Paris): "J’espère que la position de Nicolas Sarkozy va être éclaircie, affirme l’élu. Il était déjà passablement obscur sur ce sujet en 2007. Je ne doute pas que nous le ramènerons à la raison une nouvelle fois."
 
Avec Équinoxe, enfin des locaux LGBT à Nancy ! 
 
Depuis 2007, le mouvement LGBT nancéien n’avait plus de locaux pour tenir des réunions de travail, offrir une écoute personnalisée aux personnes en difficultés ou en questionnement, proposer chaque semaine un moment convivial autour d’un bar associatif…
  
En décidant l’acquisition de ses propres locaux, l’équipe d’Équinoxe a décidé d’ouvrir une nouvelle page dans la vie associative Lesbienne, Gay, Bisexuel et Trans-identitaire Nancéenne, nous permettra bientôt d’offrir aux adhérent/e/s d’Équinoxe — mais aussi aux associations susceptibles de signer avec nous une convention de partenariat – un accueil mieux adapté et de mettre à disposition du public de la documentation et du matériel de prévention. 
 
Un lieu pour répondre à vos attentes, une équipe pour aller de l’avant !
  
Ce samedi 21 janvier à 16h30 au 41 rue Charles III. Equinoxe Nancy Lorraine inaugure son local, en présence de l’Equipe d’Equinoxe, de ses adhérents et de nombreux invités, citoyens et élus. 
 
 
Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire ( LGBTphobies : Lesbophobie, gayphobie, biphobie, transphobie)
 
FCPE / Fep-CFDT / Ferc-CGT / FSU / Sgen-CFDT / Unsa-Education / UNEF / FIDL / UNL 
 
Luc Chatel appliquera-t-il enfin ses bonnes résolutions en 2012 ou restera-t-il encore aux abonnés absents ?
 
Est-ce du mépris ou de la peur de la part du ministre d’aborder les sujets de sexualité, de genre et de discrimination avec le Collectif Éducation contre les LGBTphobies* en milieu scolaire, qui regroupe neuf organisations nationales partenaires du système éducatif ? Toujours est-il qu’il reste sourd à toutes ses demandes d’audiences. Comment peut-on vanter le dialogue social et se couper des acteurs de terrain ?
 
Cela fait un an maintenant que le silence assourdissant du MEN est méprisant envers les acteurs sociétaux et ce, malgré les engagements du cabinet pour un travail en partenariat et « dans la confiance réciproque ».
 
Quid du Conseil scientifique fantôme contre les discriminations, annoncé en février 2011 et confié à M. Héran, qui lui-même ne répond pas à nos sollicitations ?
 
– Quid de la promesse, faite par le ministre Darcos et réitérée par Luc Chatel, de la création imminente de groupes de travail thématiques pérennes ?
 
– Quid de la campagne d’affichage de prévention des LGBTphobies dans les établissements scolaires, inexistante en 2011 ? (Le dernier rapport du dispositif Ligne Azur de SIS Association confirme 30% de baisse des appels) ?
 
– Quid des circulaires de rentrée, programmes, modules de formations pour tous les personnels ?
 
– Quid des questions liées à l’identité de genre que le ministre se prétendait prêt à aborder ?
 
Autant d’engagements aussi vite pris qu’oubliés par Monsieur Luc Chatel et son cabinet ! Le ministre de l’Éducation nationale semble plus préoccupé par les polémiques inhérentes à la campagne électorale que par le dialogue avec les organisations représentatives de l’éducation.
 
L’annonce très récente d’une grande campagne de lutte contre le harcèlement à l’école, même en imaginant qu’y soit présente la thématique des lgbtphobies, ne répond pas de façon convaincante à la lutte contre les lgbtphobies, dont le harcèlement n’est qu’une des possibles manifestations.
 
A quelques mois des échéances électorales, le ministre acceptera-il enfin de répondre favorablement aux sollicitations des acteurs sociétaux et de mettre en œuvre ses engagements ?
  
  • Contact : Natacha TAURISSON – coordinatrice 06 70 60 51 . .
 
 
 
L’Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens (APGL) et les Enfants d’Arc en Ciel, l’asso ! (EAC) ont pris connaissance du communiqué du député Jean-Marc Nesme et du sénateur Dominique de Legge relatif à la réactivation de l’entente parlementaire contre l’homoparentalité.
 
L’APGL et EAC notent que cette initiative – ouvertement discriminante à l’égard des familles monoparentales et homoparentales – n’a recueilli que 82 signatures tandis qu’elle en avait recueilli 174 en 2006. L’APGL et EAC se réjouissent du fait que les signataires ne représentent plus qu’une petite minorité parmi les parlementaires de la majorité siégeant aux deux assemblées, et que les idées qu’elles défendent depuis des années progressent dans notre société !
 
Selon les 82 parlementaires de droite – dont Mr de Legge, par ailleurs secrétaire national de l’UMP en charge de la Famille – : «sous prétexte de lutter contre une soi-disant discrimination entre adultes, on en crée une autre bien réelle, entre les enfants, entre ceux qui auraient le droit de grandir auprès d’un père et d’une mère et ceux qui ne le pourraient pas». La formule : « soi-disant discrimination » cache bien peu les racines homophobes des « convictions » ainsi énoncées par les signataires. Leur aversion pour les femmes et les hommes homosexuels qui choisissent de devenir parents est à ce point irraisonnée qu’ils nieraient presque leur existence – et la liberté qui est la leur de faire famille.
 
Mais n’en déplaise à ces 82 parlementaires, 300 000 enfants vivent aujourd’hui dans des familles homoparentales. 300 000 enfants que ces députés et sénateurs marginalisent et stigmatisent, du seul fait de l’orientation sexuelle de leurs parents.
 
Ce sont des centaines de milliers de foyers que ces prétendus représentants du peuple français veulent maintenir dans un flou juridique inextricable et dans une position d’inégalité incompatible avec notre devise républicaine.
 
C’est pour mettre fin à de tels mensonges, véritables provocations, et pour éclairer nos concitoyens, que l’APGL organise le 11 Février 2012 un débat juridique et politique durant lequel des familles homoparentales et des acteurs de l’appareil judiciaire témoigneront des difficultés qu’ils rencontrent, dans l’état actuel du droit français. Ils pourront ainsi attester du fait que c’est, au contraire, l’absence de reconnaissance des familles homoparentales qui créé les conditions d’une discrimination incontestable et inadmissible à leur égard et à l’égard des enfants qui vivent en leur sein.
 
Cinq candidats à l’élection présidentielle seront interpellés pour répondre aux questions suivantes : Comment expliquer le retard de la France, pays des Droits de l’Homme, concernant les droits des familles homoparentales, notamment par rapport à d’autres pays européens ? Quelles sont les raisons qui ont empêché le législateur d’aller plus loin sur les questions de filiation, d’adoption, de mariage, de Procréation Médicalement Assistée, de Gestation pour Autrui, de pluri-parentalité… ? Quelles évolutions législatives sont-elles proposées par les candidats ?
 
Les citoyens français ont le droit de savoir qui – parmi les candidats à la présidence de la République – s’engage dans la voie de l’égalité et de la fin des discriminations liées à l’orientation sexuelle.
 
  •  Pour l’APGL : Mathieu NOCENT – 06 16 66 56 ..
  • Pour les EAC : Nathalie MESTRE – 06 74 93 24 ..
Présidentielles 2012 : pas de mariage gay, pas d’union civile communautariste dans le programme du non candidat Nicolas Sarkozy
Ouverture du mariage aux lesbiennes, gays, bi et trans, et son corollaire la filiation

Le quotidien Libération, dans son édition du 13 janvier, croit savoir que Nicolas Sarkozy, l’actuel non candidat à l’élection présidentielle, s’apprêterait à intégrer à son programme une mesure rendant possible l’union des couples homosexuels. Information démentie depuis par Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement.
 
Pas de mariage gay, ni d’union civile réservée aux seuls couples homosexuels
 
La FÉDÉRATION LGBT sera particulièrement attentive à ce qu’une telle éventualité ne soit pas une promesse de dupe de la part du candidat Sarkozy, un attrape-voix. La manoeuvre politique ressemble à s’y méprendre à celle de 2006, avec entre autres une union et un statut du beau-parent enterrés en grandes pompes par la suite.
 
La FÉDÉRATION LGBT s’opposera à toute proposition communautariste en provenance d’un candidat, quelque que soit sa sensibilité politique. Toute proposition équivalente à un mariage gay ou une union civile, uniquement réservés aux seuls lesbiennes, gays, bi et personnes transidentitaires, avec des droits inférieurs, sera rejetée.
 
L’Égalité des droits pour laquelle se bat la FÉDÉRATION LGBT passe par la totalité des droits et des devoirs de l’actuel mariage civil, laïc et républicain. Cette Égalité des droits n’est pas négociable y compris par le non candidat Nicolas Sarkozy.
 
Les corollaires : la filiation et l’homoparentalité
 
La FÉDÉRATION LGBT prend acte de l’action de la jeune génération de l’UMP, à travers ses tribunes et déclarations, favorables à l’ouverture du mariage aux homosexuels et l’encourage à encore plus d’opposition dans sa majorité, notamment face à la Droite populaire.
 
Une droite réactionnaire, sœur jumelle du Front National sur ces sujets, arcboutée sur un non, devenu désormais intenable, d’autant que son refus est basé principalement sur tout rejet de la reconnaissance de l’homoparentalité dans ces formes variées, et a fortiori de la filiation pour les couples homosexuels.
 
Or les Français sont déjà majoritairement favorables à ces deux avancées tant ils ont défantasmé les représentations les plus rétrogrades concernant les couples LGBT et  l’homoparentalité.
 
100 jours pour l’Égalité des droits, c’est le programme 2012 de la FÉDÉRATION LGBT.
Le site Internet « Atlantico » vient de mettre en ligne un article de M. Hugues Serraf, l’un de ses éditorialistes qui, sous couvert de compassion pour les victimes masculines des prothèses PIP, tente à cette occasion de nous refiler en contrebande sa camelote sexiste.
 
 
M. Serraf prétend que les « victimes masculines de PIP n’intéressent pas grand monde », contrairement à « l’immense majorité des adeptes du sein gonflé à l’hélium » (qu’en termes élégants, ici, le mépris des femmes s’exprime !). Le polémiste, sur sa lancée, en profite pour dénoncer le sort des « hommes battus par leur femme » (sic) et condamner « la victoire d’un féminisme radical » (resic !).
 
Le MDFPIP, l’une des deux associations de défense des victimes des prothèses PIP, avait répondu par avance à de tels propos, machistes et diviseurs : « le MDFPIP s’est inscrit dès le début de l’affaire PIP dans une démarche ouverte à toutes personnes portant des prothèses PIP sans distinction d’aucune sorte. »
 
De son côté, l’Association nationale transgenre, qui exige qu’on n’oublie pas dans ce dossier les femmes transgenres, a, dans un courrier adressé au MDFPIP, précisé : « Tout ce qui divise les porteuses de prothèses PIM favorise les coupables et ceux qui, au ministère de la santé, voudraient ne pas assumer une prise en charge globale. Je me réjouis donc que votre association ait, comme vous nous le précisez, “une démarche ouverte à toutes personnes portant des prothèses PIP sans distinction d’aucune sorte”. C’est exactement la nôtre. J’ajoute que si des hommes avaient été victimes de prothèses testiculaires PIP, par exemple, nous serions tout aussi solidaires, au nom des principes républicains d’égalité face à la maladie et aux bavures médicales. »
Association transgenre et féministe, l’ANT exige que toutes les personnes victimes des prothèses PIP, quelle que soit leur sexe ou leur identité de genre, soient intégralement prises en charge par le système de santé. Les femmes, transgenres ou non, sont pour l’égalité des sexes.
 
La solidarité nationale ne doit oublier personne !
 
Les associations exigent des garanties politiques de Xavier Bertrand avant la réunion du mardi 10 janvier.
 
Mobilisées contre l’interdiction des soins funéraires pour les personnes qui vivaient avec le VIH et/ou une hépatite virale, nos associations enverront des représentantEs à la réunion qui a été organisée à notre demande demain par la Direction Générale de la Santé, et qui doit aborder la question. L’annonce de cette réunion nous laisse cependant dubitatif-ves:
 
Le ministre Xavier Bertrand n’a pas répondu à notre demande et se défausse sur son administration. En laissant la DGS seule, et non son cabinet, organiser cette réunion, le ministre voudrait faire croire que le problème se limiterait à la mise en place d’une expertise. Or, scientifiques, associations et professionnelLEs du funéraire sont unanimes : l’interdiction des soins pour les séropos est une absurdité scientifique, une discrimination et une violence pour les mort-es et leur entourage, un encouragement à prendre des risques pour les thanatopracteurs. Une nouvelle série de concertation d’expertises techniques est inutile.
 
Demandée depuis des mois, cette réunion ne se tient qu’à la suite de la pression associative, et de la médiatisation du scandale que représente l’interdiction des soins funéraires pour les séropos. Nos associations ont par exemple reçu l’invitation au moment même où l’AFP annonçait le rendez-vous de travail. Qu’en déduire de
l’intérêt que portent le ministre et les responsables de son cabinet à une telle discrimination ?
 
Nos associations n’ont été consultées ni sur la date, ni sur l’horaire de cette réunion. Comme si nous étions immédiatement disponibles. Il y a parmi nous des bénévoles qui ont un emploi ailleurs que dans la lutte contre le sida ; il y a des malades qui ont des rendez-vous médicaux. Le principe de base de la démocratie sanitaire est de s’assurer de la disponibilité des personnes à qui on fixe un rendez-vous.
 
Nous demandons donc à Xavier Bertrand de se prononcer publiquement pour la levée de l’interdiction des soins funéraires pour les personnes qui vivaient avec le VIH et/ou une hépatite virale. Nos associations ont suffisamment montré leur volonté de dialogue et leur expertise. La preuve a été faite que cette interdiction doit être levée : le problème est politique, et non technique. La façon dont on traite, ou maltraite les morts, est aussi un critère d’évaluation d’une politique, et à quelques mois d’échéances électorales, nous saurons le rappeler dans les débats de campagne.
 
 
Communiqué inter-associatif cosigné par : Actif Santé, Action Sida Martinique, Action Traitements, ADHEOS, Aides, Amis du Bus des Femmes, ARAP Rubis, Arc en Ciel Toulouse, Bi’Cause, Coordination InterPride France, Élus Locaux contre le Sida, Fédération LGBT, GAPS, Handi Social, Homosexualités et Socialisme, Inter-LGBT, Le collectif Paillettes Radicales, Lesbian & Gay Pride Lyon, Lesbian & Gay Pride Montpellier, PAROLES, Réseau Regard, Sidaction, Solidarité Sida, SNEG, STRASS, Support Transgenres Strasbourg, UNALS.
 De nombreuses femmes trans-identitaires s’interrogent à leur tour : les prothèses mammaires qui leur ont été implantées dans les hôpitaux français, les cliniques privées ou à l’étranger, sont-elles de marque PIP ?

La double peine infligée par l’Etat français
 
Leur angoisse est d’autant plus forte que nombre d’entre elles, confrontées au refus de l’État français de changer leur état civil, ne sont même pas certaines de bénéficier de la moindre information du fait de leur numéro de sécurité sociale en 1, de la même façon que ce numéro 1, déjà vexatoire, les exclut du dépistage gratuit du cancer du sein !
 
Combien de femmes trans-identitaires concernées ?
 
Nul ne le sait à ce jour. L’opacité est en effet totale en ce qui concerne les femmes transsexuelles qui ont fait le choix de faire un parcours encadré et médicalisé dans les services hospitaliers français. Pour les autres femmes trans-identitaires, opérées dans le privé ou à l’étranger, on peut se poser les mêmes questions. Nul n’arrive, à ce jour, à avoir la moindre réponse.
Ce silence ne peut plus durer ! L’Association nationale transgenre (ANT) a décidé d’écrire à Monsieur Xavier Bertrand, ministre de la santé, afin de lui demander d’urgence un état des lieux précis, chiffré, national, des femmes transgenres ou transsexuelles qui, dans le cadre d’une transition, auraient été victimes d’une implantation de prothèses PIP.
 
Les associations de victimes doivent défendre toutes les femmes…
 
Nous attendons évidemment des associations de victimes des prothèses PIP une entière solidarité avec les femmes transgenres et transsexuelles. À ce jour, aucune d’entre elles n’a abordé la situation de ces catégories de victimes potentielles. Nous voulons, pour notre part, que toutes les femmes soient défendues, sans discrimination d’aucune sorte ! Comme ce n’est visiblement pas le cas, nous avons décidé de nous emparer à notre tour du dossier PIP. Nous avons donc demandé au cabinet Pierrat, qui, depuis des années conseille et représente l’ANT dans ses démarches juridiques, d’étudier la possibilité pour l’ANT de se porter éventuellement partie civile.
 
Pour leur dignité et leur santé, toutes les femmes doivent être prises en charge
 
Naïvement, nous imaginions que le ministère de la santé veillait aux autorisations de mise sur le marché des prothèses mammaires… Il n’en était rien ! Ouvrant la voie à l’impensable : un scandale sanitaire de plus !
Tout en laissant le soin à la justice de se prononcer sur les diverses responsabilités, l’ANT constate que c’est la fraude, couplée à un grave dysfonctionnement du système de santé français, qui est à l’origine de ce scandale. Il serait donc intolérable que l’État n’assume pas son rôle de protection sanitaire et sociale pour l’ensemble des assurées.
 
Toutes les femmes concernées, dont les femmes transsexuelles et transgenres, et quelles que soient leurs motivations (reconstruction face à la maladie ou chirurgie esthétique), sont pareillement victimes des prothèses PIP. Ainsi, elles doivent toutes être intégralement prises en charge et avoir droit, de la même façon, aux examens de santé nécessaires, à une explantation rapide et à de nouvelles prothèses.
Stéphanie Nicot
Porte-parole nationale