La Journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies a lieu chaque année le 17 mai. Il s’agit d’une journée de sensibilisation,  afin d’attirer l’attention du public, les élu·e·s, les médias ainsi que les leaders d’opinion sur les situations alarmantes rencontrées par les lesbiennes, gays, bies, trans et tous ceux qui ne se conforment pas à la majorité des normes sexuelles ou de genre.

Le 17 mai est maintenant célébré dans plus de 130 pays, dont 37 où les actes homosexuels sont illégaux, avec plus de 1600 événements. Ces mobilisations unissent des millions de personnes en faveur de la reconnaissance des droits humains pour tous, indépendamment de l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. 

En 2015, les LGBTphobies sont hélas installées. Elles se sont ancrées dans le quotidien, que cela soit dans la sphère familiale ou dans la sphère du travail, du sport ou encore dans la sphère amicale.

Avec l’effervescence des réseaux sociaux, les attaques se multiplient sur internet. L’anonymat du net libère la parole homophobe, lesbophobe, biphobe et transphobe. Il permet de répandre des propos injurieux ou menaçant et de véhiculer des rumeurs en toute impunité. La violence sur internet prend différentes formes : insultes, harcèlement, diffamation, menaces, appels au meurtre… Les propos sont violents et peuvent avoir de graves conséquences : mal-être, dépression, suicide… 

On retrouve ces appels à la haine aussi bien sur les réseaux sociaux, que sur les blogs, forums, ainsi que les fils de discussion/commentaires des sites des journaux, magazines et chaînes de télévision.

La Fédération LGBT entend rappeler au gouvernement que les LGBTphobies doivent aussi se combattre sur internet ! Il est important que les pouvoirs publics se saisissent sérieusement de cette question et mettent en place des mesures concrètes, réalisables, avec une réactivité plus importante des forces de l’ordre lors des signalements.

La campagne “éradiquons le virus des LGBT-phobies” est reprise de nos amis québecois de la Fondation Émergence, que nous remercions. La Fédération LGBT s’attaque à la nouvelle forme des LGBT-phobies qui ne connaît plus de frontières, ni de limites.

Une agression, des injures, une menace, il est important de le signaler ! Le silence tue et les LGBTphobies progressent. Faisons éradiquer ce virus !

À l’occasion du 17 mai, la Fédération LGBT vous invite à libérer la parole.
 
Au long de la vie, la société contraint la parole des personnes LGBT et les empêche de dire leurs différences, leurs blessures et leurs joies. Ces censures du quotidien usent, attaquent, isolent.
 
En collaboration avec Pouhiou, auteur des vidéos de l’excellente chaîne YouTube "Et mon cul, c’est du Pouhiou ?", la Fédération LGBT lance un site de recueil de témoignages pour ne plus que le silence tue.
 
Venez témoigner de moments où le silence fut lourd, pesant, mortifère…
… Ou profitez-en pour dire ce que vous aimez, êtes et vivez, pour dire ce que l’on ne dit jamais, ce que vous aimeriez entendre plus souvent autour de vous.
 
 
 
Nos silences sont déjà un jugement !
 
 
Image : Silence CC-BY-SA Wiros
17 mai : La Fédération LGBT rappelle que beaucoup reste à faire
 
Le 17 mai 2015 a lieu la 18e édition de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie. Hélas depuis l’institution de cette journée, même si l’égalité a avancé, il est révoltant de constater que les violences faites aux lesbiennes, gays, bisexuel·le·s et transgenres s’ancrent dans le quotidien. Les droits progressent et le terrain des violences faites à celles et ceux qui en bénéficient progresse aussi !
 
En France, la loi ouvrant le mariage à tous les couples vient de fêter ses deux ans d’existence. Elle a vu l’organisation de groupes luttant de toutes leurs forces pour empêcher que d’autres droits ne soient conquis. Leur hostilité ne s’arrête pas aux réformes sociales, puisque les actes de violence LGBT-phobe sont désormais partout, banalisés : dans la rue, à l’école, au travail, sur internet, au sein de l’entourage, dans l’administration, les commerces, le sport… Les réseaux sociaux offrent un nouveau terrain d’impunité, propice au harcèlement, au dénigrement, voire aux appels aux meurtres. Cette violence cause parfois la mort, par agression, maltraitance ou suicide.
 
Les lois de la République Française prévoient de faire condamner ceux qui sont à l’origine de ces actes odieux, mais encore trop souvent les victimes ont peur de déposer plainte. Trop souvent aussi, les procédures n’aboutissent pas.
 
Face à cette banalisation des agressions issues d’une haine décomplexée, la Fédération LGBT et ses associations membres mettront en place des actions pour rappeler cela au public à l’occasion du 17 mai, partout en France.
 
SOS Homophobie dans son rapport 2015 indique que les actes de LGBTphobies ont un peu baissé en 2014, après une augmentation de 78 % en 2013 mais qu’ils sont désormais inscrits dans le quotidien, banalisés : c’est totalement inadmissible !
 
Face à cela la Fédération LGBT, rappelle que nous sommes décidés à poursuivre les auteurs de ces agressions de façon systématique et ainsi les faire condamner sévèrement.
  • Dominique GANAYE, porte-parole & référent santé
La Journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies a lieu chaque année le 17 mai. Il s’agit d’une journée de sensibilisation, afin d’attirer l’attention du public, les élu·e·s, les médias ainsi que les leaders d’opinion sur les situations alarmantes rencontrées par les lesbiennes, gays, bies, trans et tous ceux qui ne se conforment pas à la majorité des normes sexuelles ou de genre.
 
Le 17 mai est maintenant célébré dans plus de 130 pays, dont 37 où les actes homosexuels sont illégaux, avec plus de 1600 événements. Ces mobilisations unissent des millions de personnes en faveur de la reconnaissance des droits humains pour tous, indépendamment de l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.
 
En 2015, les LGBTphobies sont hélas installées. Elles se sont ancrées dans le quotidien, que cela soit dans la sphère familiale ou dans la sphère du travail, du sport ou encore dans la sphère amicale.
 
Avec l’effervescence des réseaux sociaux, les attaques se multiplient sur internet. L’anonymat du net libère la parole homophobe, lesbophobe, biphobe et transphobe. Il permet de répandre des propos injurieux ou menaçant et de véhiculer des rumeurs en toute impunité. La violence sur internet prend différentes formes : insultes, harcèlement, diffamation, menaces, appels au meurtre… Les propos sont violents et peuvent avoir de graves conséquences : mal-être, dépression, suicide…
 
On retrouve ces appels à la haine aussi bien sur les réseaux sociaux, que sur les blogs, forums, ainsi que les fils de discussion/commentaires des sites des journaux, magazines et chaînes de télévision.
 
La Fédération LGBT entend rappeler au gouvernement que les LGBTphobies doivent aussi se combattre sur internet ! Il est important que les pouvoirs publics se saisissent sérieusement de cette question et mettent en place des mesures concrètes, réalisables, avec une réactivité plus importante des forces de l’ordre lors des signalements.
 
La campagne “éradiquons le virus des LGBT-phobies” est reprise de nos amis québecois de la Fondation émergence, que nous remercions. La Fédération LGBT s’attaque à la nouvelle forme des LGBT-phobies qui ne connaît plus de frontières, ni de limites.
Une agression, des injures, une menace, il est important de le signaler ! Le silence tue et les LGBTphobies progressent. Faisons éradiquer ce virus !
 
Contacts :
  • Stéphanie Nicot, présidente
  • Dominique Ganaye, porte-parole
La Fédération LGBT a récemment rappelé sa position, face à l’exclusion définitive des homosexuels masculins du don du sang, dans une motion votée lors des rencontres nationales de Nice, en janvier 2015 : la Fédération LGBT « se positionne en faveur de la réintégration des hommes ayant eu ou ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes dans le circuit transfusionnel aux mêmes conditions que les autres donneurs, c’est-à-dire en substituant au critère de groupe à risque le critère de pratiques à risque ».
 
Quelques mois après, les députés français, dans la récente Loi de modernisation du système santé, ont affirmé à l’unanimité (amendement n° 1289, accepté par le gouvernement) que : « nul ne peut être exclu du don de sang en raison de son orientation sexuelle », confirmant ainsi la justesse de notre position.
 
Aujourd’hui, la Cour de Justice européenne (à ne pas confondre avec la CEDH), statuant à la demande d’un habitant de la région de Metz, a rendu un arrêt rendant possible le maintien d’une exclusion systématique des homosexuels, ce que nous dénonçons avec force, mais tout exigeant que celle-ci soit assortie de conditions extrêmement strictes. En pratique, cette décision confuse dit tout et son contraire ; elle est inapplicable, et le dernier mot revient donc à la France.
 
La situation actuelle ne saurait pas rester plus longtemps en l’état !
 
La Ministre de la santé, Marisol Touraine, a réaffirmé « qu’il ne peut y avoir de discrimination sur la base de l’orientation sexuelle, soulignant que « l’exclusion ne peut se faire que sur la base de comportements sexuels à risques ». C’est dans ce contexte qu’un groupe de travail sur « la révision de l’arrêté de 2009 fixant les critères de sélection des donneurs » auquel notre Fédération a été invitée se réunira le 26 mai au ministère de la santé, autour de Benoit Vallet, Directeur Général de la Santé.
 
La Fédération LGBT s’y rendra ; elle réaffirmera avec force que l’exclusion à vie du don du sang des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes est basée sur des critères discriminatoires, qu’elle est absurde d’un point de vie scientifique, qu’elle contribue à une pénurie de sang, et qu’on peut aujourd’hui combiner respect des orientations sexuelles et sécurité sanitaire du don du sang.
 
Le vote des députés et les déclarations de la ministre sont une chance à saisir pour arriver à cet objectif dans le dialogue et la concertation. Nous y prendrons notre part, active et responsable.
 
  • Dominique GANAYE, porte-parole & référent santé