La Cour européenne des droits de l’Homme juge le refus de l’adoption simple aux couples homosexuels français non discriminatoire.

 
Un arrêt qui sacrifie l’intérêt supérieur de l’enfant et renvoie à la responsabilité du législateur.
 
Ce 15 mars, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a rendu un arrêt qui porte un coup sévère aux espoirs de milliers de familles homoparentales ou transparentales françaises. A cette occasion, elles auraient pu espérer une avancée européenne face aux blocages de la majorité présidentielle.
 
L’affaire concerne deux lesbiennes françaises pacsées et portait sur le rejet de la demande, formée en 2006 par la première, d’adoption simple de l’enfant de la seconde.
Les deux requérantes alléguaient avoir subi un traitement discriminatoire fondé sur leur orientation sexuelle, portant atteinte à leur droit au respect de la vie privée et familiale.
 
La CEDH a statué que le refus de la France, d’autoriser le droit à l’adoption simple de l’enfant à la partenaire de la mère biologique, n’était pas discriminatoire au motif que la même interdiction pesait sur les couples hétérosexuels pacsés.
 
La CEDH reconnaît tout de même que les couples homosexuels pacsés sont interdits d’accès au mariage, au contraire des couples hétérosexuels, mais elle rappelle que l’article 12 de la Convention européenne des droits de l’Homme n’impose pas aux gouvernements des États l’obligation d’ouvrir le mariage à un couple homosexuel. Le droit au mariage pour les homosexuels ne peut pas non plus se déduire de l’article 14 combiné avec l’article 8 évoqués.
 
Pour la FÉDÉRATION LGBT, si la CEDH est limitée dans son action et constante dans son interprétation, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une discrimination inscrite dans le droit national.
 
L’intérêt supérieur de l’enfant sacrifié
A l’instar d’un des sept juges européens discordant, la FÉDÉRATION LGBT estime que les enfants nés de couples homosexuels doivent "recevoir le meilleur des traitements offerts aux enfants nés dans le cadre d’une relation hétérosexuelle, à savoir l’autorité parentale partagée."
 
La responsabilité du législateur
Cet arrêt laisse des milliers d’enfants, de familles homoparentales et transparentales sans droits égaux.
La FÉDÉRATION LGBT appelle les candidat-e-s des élections présidentielle s’engager à la réforme législative nécessaire, dans les 100 jours après leur élection, pour la reconnaissance de l’homoparentalité ; adoption simple, délégation d’autorité parentale, filiation, ouverture de l’AMP pour toutes les femmes.
 
C’est pour cette raison que la FÉDÉRATION LGBT s’est associée à l’INTER-LGBT et à la COORDINATION INTERPRIDE FRANCE pour initier la campagne d’interpellation des candidat-e-s : EGALITE LGBT 2012, animée depuis le site egalitelgbt2012.fr où vous pourrez vous informer de nos 39 revendications phares.
La Fédération LGBT rend hommage à Geneviève Pastre, disparue vendredi 17 février à l’âge de 87 ans.
 
 
Nous saluons une femme d’engagement, militante de la cause lesbienne dès 1976, qui tout au long de sa vie a su mettre sa détermination et son savoir-faire au service de ses convictions.
 
 
Geneviève Pastre est et restera, avec nombre d’autres lesbiennes, gays, bi et trans célèbres ou anonymes, une de nos aînées qui aura su se battre avec acharnement pour l’égalité de nos droits et par-là même ouvrir la voie d’une vie plus belle et facile à la jeune génération LGBT.
 
 
Auteure de nombreux recueils de poèmes, de textes expérimentaux, d’essais, d’articles dans de nombreuses revues, Geneviève Pastre a naturellement créé ses propres éditions.
 
 
Collaborant à la revue Homophonies, cette femme férue d’échanges est devenue, en 1982, la troisième présidente de l’association Fréquence Gaie, radio FM homosexuelle parisienne libre, dans des moments difficiles.
 
 
En 2002, elle se porte candidate à l’élection présidentielle à la tête d’un éphémère parti gai et lesbien appelé Les Mauves, sans pouvoir atteindre les 500 signatures nécessaires.
 
 
Au nom de ses membres, la Fédération LGBT adresse ses plus sincères condoléances à ses filles, à sa famille et à ses amiEs.
 
 
La Fédération LGBT sera représentée par ADHEOS, mercredi 22 février lors de ses obsèques à Saintes, avant que ses cendres ne soient dispersées en mer selon ses dernières volontés.
Benoît XVI a jugé vendredi devant des évêques américains que «les différences des sexes ne peuvent être tenues pour rien dans la définition du mariage». Une critique virulente du mariage homosexuel, qu’il n’a pourtant pas directement cité…
 
Il avait déjà déclaré que le mariage homo était «une menace pour l’avenir même de l’humanité» (lire l’article) mais Benoît XVI a tout de même décidé de remettre le couvert vendredi alors qu’il recevait un groupe d’évêques des Etats-Unis. Il s’est ainsi attardé sur «la crise contemporaine du mariage et de la famille», qui a conduit selon lui à «de graves problèmes de société avec un coût humain et économique immense».
 
Benoît XVI n’a pas cité directement le mariage des couples de même sexe et l’adoption des enfants par des homos, revendiqués ou déjà inscrits dans la législation de certains pays, préférant évoquer «des courants politiques et sociaux puissants qui cherchent à altérer la définition légale du mariage».
 
Complémentarité des sexes
«Le mariage et la famille sont des institutions qui doivent être promues et défendues contre toute mauvaise conception de leur vraie nature», a-t-il martelé, citant son prédécesseur Jean Paul II. Le mariage, a-t-il ajouté, «est une communion spécifique entre personnes, essentiellement fondée sur la complémentarité des sexes et orientée vers la procréation».
 
Le pape a aussi déploré la normalisation de la cohabitation sans mariage: «nous ne pouvons pas ignorer le sérieux problème pastoral que présente la pratique très répandue de la cohabitation, souvent par des couples qui semblent inconscients qu’il s’agit d’un grave pêché, sans compter qu’elle est dommageable pour la stabilité de la société».
 
Il y a un mois le pape avait déjà appelé les évêques américains à «l’objection de conscience» face à des mesures de santé de l’administration Obama sur la contraception et la pilule abortive.
En juin 2010, quatre jeunes filles reviennent de la Marche des fiertés lyonnaises quand elles sont prises à partie, insultées et frappées par des hommes qui voulaient les punir pour leur orientation sexuelle.
 
Deux hommes ont été condamnés hier à 12 mois et 18 mois de prison ferme pour avoir agressé, en raison de leur homosexualité supposée, quatre jeunes filles mineures en marge de la Marche des fiertés à Lyon en 2010 (lire l’article).
 
Une fellation pour les «guérir»
Ces quatre jeunes filles, qui portaient le drapeau arc-en-ciel, revenaient de la Gay Pride lorsqu’elles ont été prises à partie par ces deux hommes d’une vingtaine d’années, qui les ont insultées et frappées, voulant les punir pour leur orientation sexuelle. Ils leur auraient également proposé une fellation dans le but de les «guérir».
 
Un chauffeur de taxi est venu à leur secours, a été roué de coups. Les deux prévenus, qui n’ont pas reconnu les faits et dont l’un avait déjà été condamné pour des violences, ont écopé de 18 mois et un an de prison ferme et leur incarcération a été immédiate après l’audience devant le tribunal correctionnel de Lyon. Ironie du sort, les quatre victimes n’étaient pas lesbiennes et soutenaient simplement la marche.
 
Source : Têtu
La Fédération LGBT, l’Inter-LGBT et la Coordination InterPride France ont le plaisir de vous annoncer l’organisation du premier grand Meeting LGBT pour l’Egalité, à Paris le 31 mars,  à  18h aux Folies Bergère en présence des candidat-e-s à l’élection présidentielle.
 
C’est l’évènement phare de la campagne « Egalité LGBT 2012 » lancée le 13 février dernier. Ce sera l’occasion pour nos associations de rappeler les revendications LGBT, puis les candidat-e-s à l’élection présidentielle sont invités à s’exprimer, chacun leur tour, devant plus de 1600 responsables associatifs LGBT, militant-e-s pour l’égalité ou simples sympathisant-e-s, venant de toutes les régions de France. Nous attendons notamment de la part des candidat-e-s qu’ils présentent leurs propositions en faveur de l’Egalité des droits pour les LGBT et de la lutte contre les discriminations et qu’ils argumentent leur propre position.
 
La soirée sera rythmée par des intermèdes musicaux ou humoristiques… réalisés par des artistes et des personnalités qui soutiennent notre cause.
 
Le Meeting est ouvert à toutes et tous, comme le Printemps des assoces, le forum associatif annuel de l’Inter-LGBT qui rassemblera près d’une centaine d’associations, le lendemain, dimanche 1er avril. Il aura lieu cette année en plein air place Beaudoyer à Paris (face à la Mairie du 4ème).
 
Nous apporterons plus de précisions sur le détail de la soirée dans les prochains jours sur : egalitelgbt2012.fr
 
Infos pratiques :
Meeting LGBT pour l’Egalité
Samedi 31 Mars 2012, 18h, entrée libre
Théâtre les Folies Bergere, 32 rue Richer, 75 009 Paris Métro Cadet ou Grands Boulevards Foliesbergere.com
 
Contacts presse :
Fédération LGBT : Denis Lefevre, Président, 06 14 83 68 64, denis.lefevre@gagl45
Inter-LGBT : Nicolas Gougain, Porte parole, 06 77 87 37 00, nicolas.gougain@inter-lgbt.org
Coordination InterPride France : Stéphane Corbin, Président, 06 22 09 09 66 – coordination@interpride-france.org