Au terme de l’audience matinale de ce vendredi 30 janvier 2015, le Tribunal correctionnel de Nancy a condamné en première instance les deux prévenus du groupuscule d’extrême-droite Lorraine Nationaliste à des peines respectives de 6 mois et 8 mois d’emprisonnement avec sursis pour « menaces de mort faites sous condition à raison de l’orientation sexuelle ». Cette condamnation pénale a été assortie de sanctions civiles : le versement de 3000€ de dommages-intérêts à Équinoxe Nancy Lorraine, la prise en charge des frais de justice, ainsi que l’obligation de suivre un stage de citoyenneté.
 
Équinoxe se félicite de la grande fermeté du tribunal, qui a suivi les réquisitions du Parquet. Si la défense a invoqué, comme nous l’attendions, « un procès fait à des idées politiques qui dérangent » et le droit à la « liberté d’expression », la Cour a tenu à infliger un véritable coup d’arrêt à ce groupe néofasciste extrêmement virulent, dont les sympathisants n’avaient pas hésité à menacer sur les réseaux sociaux l’officier de police qui a mené l’enquête (NB : la plainte déposée par l’officier de police fait l’objet d’une autre procédure judiciaire).
 
Par ailleurs, le premier prévenu avait déjà 2 condamnations de même nature à son actif (en 2011 et en 2013), d’où une sanction majorée.
 
Au-delà d’Équinoxe Nancy Lorraine, qui a initié seule la procédure avec l’aide de son avocat Stéphane Massé (Ancien Bâtonnier du barreau de Nancy), ce sont l’ensemble des associations organisatrices et des participant-e-s de la Marche des Fiertés LGBT de Nancy, choqués par la violente conclusion de l’édition 2014, qui trouvent réparation dans cette décision judiciaire.
 
Équinoxe appelle toutes les associations LGBT et celles oeuvrant dans le champ des droits humains à systématiquement porter en justice ces débordements violents, qui se multiplient depuis quelques années. Face à l’extrême-droite, face aux radicalisations violentes, l’arme judiciaire reste la dissuasion la plus efficace.
  • Contact presse : Jérémy Baudoin Président d’Equinoxe Nancy Lorraine
La Fédération LGBT tenait il y a une semaine à Nice ses 31es rencontres nationales. Des associations venues de toute la France se sont réunies pour partager, réfléchir, et travailler sur les dossiers d’actualité. Nous avons également accueilli de nouveaux adhérents, élargissant ainsi le champ de notre couverture territoriale. Deux nouvelles villes dont une grande métropole du Nord-Est nous ont rejoints !
 
Nous tenons à remercier très chaleureusement le Centre LGBT Nice-Côte d’Azur pour l’accueil et les conditions de travail exceptionnelles qui ont été mises à notre disposition. Elles nous ont permis des travaux fructueux.
 
Les rencontres d’hiver sont le moment du renouvellement du Conseil d’Administration.
Deux administrateurs, Victor-Manuel Godoy et Ralph Souchet, ont cessé leur mandat. Qu’ils soient particulièrement remerciés pour leur forte implication. Deux autres responsables nous ont rejoints, marquant le retour d’une des villes historiques de la Fédération, à savoir Bordeaux. Le co-président d’Arc en Ciel de Toulouse a également fait son entrée au conseil. Les modifications statutaires ayant créé une vice-présidence, ce poste sera tenu par le président sortant du centre LGBTI de Rennes. Adossée à ces évolutions, la Fédération a aussi voulu donner un message de continuité puisqu’à sa tête ont été renouvelés la présidente et le porte-parole sortants dans le cadre d’une équipe largement maintenue. Stabilité de l’équipe dirigeante et capacité d’ouverture confirment donc la bonne santé militante de notre Fédération et sa capacité d’attraction.
 
Outre des débats sur les sujets d’actualités du moment, la Fédération a notamment affirmé avec force sa future participation aux prochaines assises nationales du mouvement LGBT, à Avignon, en novembre 2015.
 
Plus que jamais, l’unité d’action est une nécessité pour lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie, et pour faire avancer les nombreuses revendications qui sont aujourd’hui en panne.
 
Les rencontres d’été de la Fédération LGBT auront lieu en juillet 2015 à Rennes.
 
  • Dominique GANAYE, porte-parole
  • 06 70 70 93 17 – contact@federation-lgbt.org
Plus de 17.500 mariages homosexuels ont été célébrés en France entre la promulgation, en mai 2013, de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe et la fin 2014, a annoncé mardi l’Insee
Pendant l’année 2014, le nombre de mariages homosexuels est estimé à 10.000, ce qui représente 4% du nombre total de mariages (241.000), selon les chiffres de l’Insee.
 
Le nombre de mariages de personnes de sexe différent a très légèrement diminué l’an dernier, alors que celui des mariages entre personnes de même sexe a augmenté de 2.500 par rapport à 2013.
 
En 2013, du fait de la montée en charge à partir de juin, un pic de célébrations de mariages homosexuels a été atteint en septembre, mois au cours duquel, habituellement, le nombre de mariages diminue fortement.
 
En 2014 en revanche, le profil mensuel des mariages homosexuels ressemble à celui des unions hétérosexuelles. Le profil des mariés a lui aussi évolué: parmi les couples mariés à la suite de la loi du 17 mai 2013, la proportion de couples d’hommes, qui était de 62% en juin et juillet 2013, a diminué à 59% en moyenne sur les sept derniers mois de 2013, et à 54% sur l’ensemble de 2014.
 
L’âge des mariés de même sexe a également diminué: de 43 ans pour les femmes et 50 ans pour les hommes en moyenne en 2013, il a baissé à respectivement 41 ans et 46 ans en 2014.
 
De mai 2013 à fin décembre 2014, plus de 6.000 communes ont célébré au moins un mariage homosexuel.
 
Le nombre de pactes civils de solidarité (PaCS) a augmenté de 8.400 entre personnes de sexe différent pour atteindre 162.000, mais il a diminué d’environ 1.000 entre personnes de même sexe, à 6.000, suite à l’adoption de la loi sur le mariage homosexuel.
Ce mercredi 7 janvier 2015, des criminels ont perpétré une attaque innommable contre les locaux de l’hebdomadaire Charlie hebdo. Le bilan provisoire fait état de 12 morts et de nombreux blessés.

Solidarité autour des victimes
 
Face à un tel crime de masse, le premier sentiment est l’horreur, puis vient la compassion pour toutes les victimes, journalistes ou personnels de Charlie hebdo, et membres de la police nationale. À l’évidence, cet attentat terroriste inqualifiable a été perpétré par des intégristes, Charlie hebdo, journal satirique étant connu pour ses charges contre les divers fanatismes.
 
Face à un tel attentat, l’heure est à une solidarité inconditionnelle avec un journal qui a le droit d’exister, de s’exprimer, de critiquer, y compris parfois quand il nous bouscule ou nous choque. La liberté d’expression et de la presse ne se négocie pas.

Unité contre les ennemis de la communauté nationale
 
Au delà de Charlie hebdo, c’est toute notre diversité, toutes nos communautés sans exception, toute la France et son peuple qui ont été attaqués !
Nous ne tomberons pas dans le piège tendu par les assassins intégristes : diviser les Français, les monter les uns contre les autres, les pousser à désigner des boucs émissaires.
Nous devons faire front dans l’unité la plus totale.
 
La Fédération LGBT appelle tous ceux et toutes celles qui sont attachés à une France ouverte et solidaire à manifester leur solidarité avec toutes les victimes de l’attentat, et à défendre avec la plus extrême fermeté notre modèle républicain de liberté et de diversité. 
  •  Stéphanie NICOT, présidente  contact@federation-lgbt.org