La Fédération LGBT soutient totalement les revendications des personnes trans-identitaires et la manifestation organisée ce samedi par L’Existrans. C’est l’occasion de rappeler aux députés et sénateurs français qu’aucun gouvernement n’a jusqu’ici levé le petit doigt pour régler la situation juridique dramatique de dizaines de milliers de personnes transgenres.
 
La question transgenre, c’est pourtant simple à résoudre comme un changement d’état civil libre et gratuit !
 
Et Hollande-Valls, que font-ils ?
Comme d’habitude. Rien. Pourtant, en 2006, François Hollande, à l’époque Premier Secrétaire du Parti socialiste, avait affirmé : « Il me semble donc indispensable qu’un nouveau prénom d’usage puisse être attribué plus facilement, et que les documents administratifs qui doivent être produits dans le monde du travail, comme le numéro INSEE, ne trahissent pas en cours de transition et après une identité légale en contradiction avec la nouvelle apparence de la personne.. » Moi, Président… On connaît la suite !

M. Binet et Mme Crozon doivent recevoir la Fédération LGBT !
 
L’Argentine et le Danemark ont voté des lois qui autorisent le changement d’état civil libre et gratuit. Et plusieurs pays européens envisagent de suivre, dont la Suède et la Finlande. Même l’Irlande y songe…
 
Le Parti socialiste, lui, vient d’élaborer, sans concertation et dans le dos de toutes les organisations représentatives, une proposition de loi ni faite ni à faire, pathologisante, médicalisante, judiciarisante, profondément rétrograde.
La Fédération LGBT – qui n’a jamais pu rencontrer M. Binet et Mme Crozon – demande une fois encore à être reçue afin que le PS retravaille au plus vite une PPL inacceptable en l’état. Soucieuse d’unité, la Fédération LGBT propose aux députés de nous recevoir en même temps que l’Inter LGBT, l’Association nationale transgenre (qui a soumis aux élus une PPL conforme aux textes européennes) et une délégation de L’Existrans.
 
Contacts presse :
  • Stéphanie NICOT, présidente 
  • Dominique GANAYE, porte-parole
  • contact@federation-lgbt.org
 
Signé par 48 associations LGBT françaises, en particulier (et c’est une vrai nouveauté) par de très nombreuses associations de villes petites et moyennes, l’appel initié par Erwann Le Hô et Christine Nicolas a d’ores et déjà eu un écho important. C’est qu’il correspondait à une nécessité.
 
Un mouvement positif, parti des Régions…
 
Ce manifeste, soucieux d’unité, a un grand mérite : il part d’associations de terrain durement confrontées ces deux dernières années aux reculs du gouvernement dans un contexte d’homophobie et de transphobie initié par les manifestants de la Manif pour tous et de ses alliés de droite et d’extrême-droite.
 
Ce manifeste, soutenu par la Fédération LGBT qui est présente dans une vingtaine de grandes villes de France où elle coordonne des centaines d’associations, apporte un souffle d’air pur.
 
Le fait que le manifeste ait été signé initialement par une seule association parisienne traduit aussi de façon marquante le décalage entre Paris et un ressenti différent des Régions qu’il nous appartiendra d’analyser ensemble. Cependant, pour avancer ensemble sur la voie de l’unité, l’Inter-LGBT devrait signer au plus vite le Manifeste. La Fédération LGBT les y encourage vivement.
 
Et maintenant que faire ?
 
La Fédération LGBT n’entend évidemment pas se substituer aux promoteurs du Manifeste, mais elle accompagnera leur démarche.
 
D’ores et déjà, l’unité s’est concrétisée autour d’un rappel d’exigences communes : ouverture de la PMA à toutes les femmes, fin des restrictions au droit au mariage pour 11 nationalités, droit du couple et des enfants identique pour toutes les familles, changement d’état civil libre et gratuit pour les transgenres…
 
Quelques personnes ont cependant semblé regretter, sur les réseaux sociaux, que le manifeste n’intègre pas un catalogue revendicatif complet, en particulier sur la GPA. Ce n’est à l’évidence pas la démarche du Manifeste. Il s’agit plutôt d’aider au rassemblement des énergies, et de tracer un chemin, sans brusquer personne ni anticiper les discussions à venir. 
 
La perspective d’Assistes du mouvement LGBT auxquelles il faudra, dans les mois qui viennent, rallier l’essentiel de nos forces, à Paris et dans toutes les régions, est un objectif du Manifeste qui est aussi le nôtre. C’est un processus collectif patient, respectueux de nos différences, où doivent se reconnaître gays, lesbiennes, bisexuelles, transgenres mais aussi tous les hétérosexuels qui partagent avec nous ces belles valeurs d’égalité que nous voulons pour toutes et tous.
 
Que les pessimistes et les hésitants se rassurent : la Fédération LGBT prendra toute sa place dans ce processus, et aucun débat ne sera passé sous silence ou évité !
 
C’est dans ce dialogue collectif, fécond, unitaire, que se construira un mouvement LGBT français bien plus puissant qu’il ne l’a jamais été. Ouvert à tous nos compatriotes, et fort dans sa maison commune.
 
  • CONTACT : 
Stéphanie NICOT, présidente
contact@federation-lgbt.org
Dominique GANAYE, porte-parole
 
 
La Manif Pour Tous appelle à nouveau à manifester le 5 octobre à Paris et à Bordeaux. Cette fois-ci, les homophobes de tout poil ne se battent plus seulement contre le mariage, puisque la loi a été votée, mais ils s’en prennent directement aux enfants !
 
Après avoir tenté d’interdire le mariage aux couples homosexuels, c’est directement à la parenté d’une partie des Français qu’ils s’attaquent ! Quelle étrange conception de la défense de la famille : « au-dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans, vous êtes remplis d’hypocrisie et d’injustice » (Matthieu 23-12-28).
Au fond, la cible de la Manif pour tous, ce sont les enfants, sommés de partager leur vision intolérante du monde,
 
Les enfants dans le collimateur de la Manif pour tous…
 
Les enfants qu’ils prétendent défendre, c’est en réalité de leur fanatisme et de leur détestation de l’autre qu’il faut les protéger !
 
Les enfants, la Manif pour tous ne les aime pas lorsque leurs parents (homos ou hétéros) et leur mode de conception (par adoption, PMA ou GPA) ne plaisent pas à la lecture fondamentaliste qu’ils font de leurs croyances religieuses !
 
Rappelons aussi que ces manifestants n’aiment pas non plus leurs propres enfants lorsqu’ils sont gays, lesbiennes, bi ou transgenres ! Pourtant, combien sont cachés au sein de leur famille LMPT, par peur de perdre l’amour de parents intolérants ? Seront-ils forcés de crier en famille des slogans contre eux-mêmes et leur dignité ? Nous aurons une pensée pour tous les ados LGBT cachés, obligés par des parents LMPT d’aller manifester pour ne pas être « soupçonnés ».
 
La manif pour… tout ce que la France compte de réactionnaires !
 
La droite n’a même pas attendu le 5 octobre pour clamer son hostilité à l’autre… En guest star politicienne de l’homophobie, on trouve le couple Mariton-Wauquiez, Laurent Wauquiez, criant haut et fort « je veux qu’on abroge la loi Taubira ». Et Marine Le Pen leur emboite désormais le pas, s’engageant comme eux à abroger la loi ! Quant à Nicolas Sarkozy, dès avant son premier meeting, lors de son « coming out » d’homme nouveau à la télévision, il s’ingéniait déjà à dire que l’exécutif en place avait « humilié la famille » : ce qui revient à dire que les couples de même sexe et leurs enfants ne sont pas des familles ! Honte à lui.
 
La Manif pour Tous appelle plus que jamais à la détestation de l’autre, trahissant le message d’amour du Christ dont se réclament hypocritement ces pharisiens ! Car n’oublions pas que 54 % des catholiques interrogés se sont prononcés pour l’ouverture du mariage à tous les couples, alors que 76% de la population française est opposée à l’annulation de la loi .

À tous les Français ouverts, homosexuels et hétérosexuels, nous disons : « N’ayez pas peur » !
 
La Manif pour tous, flanquée de l’extrême-droite que sa présidente accueille désormais à bras ouverts, peut s’obstiner en vain : la haine sera balayée par l’amour ! 
 
  • CONTACT PRESSE :
  • Stéphanie NICOT, présidente contact@federation-lgbt.org
  • Dominique GANAYE, porte-parole  contact@federation-lgbt.org
 
 
Face aux conservatismes et à l’atonie politique, c’est le moment pour les militant-e-s LGBT de passer de la colère à l’offensive. La mandature se termine en 2017 : il nous reste deux ans et demi pour nous relever et tout mettre en œuvre pour faire avancer l’égalité de façon constructive et pragmatique.
  • Marié-e-s, mais toujours discriminé-e-s
Une amertume et une certaine colère se sont installées chez les acteurs-trices LGBT alors que la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe fête ses presque 18 mois d’existence. Si nous sommes collectivement heureux-ses de cette avancée, force est de constater que le compte n’y est pas en matière d’égalité.
 
Le gouvernement nous a fait comprendre qu’il a assez écouté nos revendications pour le moment et que, sous prétexte « d’apaisement », l’heure n’est plus à la concrétisation de la promesse de campagne de François Hollande concernant l’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes. La majorité n’avance pas sur l’essentiel : la reconnaissance de l’homoparentalité et des parentalités dans leur pluralité. La pleine protection de toutes les familles, de tous les enfants et la mise en place d’un vrai changement d’état civil libre et gratuit pour faciliter la vie quotidienne des personnes trans, semblent également avoir disparu des écrans-radars.
 
Les mouvements conservateurs et obscurantistes se radicalisent, affichent leur puissance, notamment financière, et leur capacité de nuisance. Leurs positions sont minoritaires, et pourtant, ils arrivent à se faire craindre des pouvoirs publics (retrait de la PMA, arrêt des ABCD de l’égalité, report de la loi famille…). Le 5 octobre, ils manifesteront encore dans les rues de Paris, s’emparant de tous les débats.
 
Les actes et violences homophobes et transphobes ont, quant à eux, explosé en 2013 comme le montre le dernier rapport de SOS Homophobie. Ce climat délétère a un impact direct sur le bien-être de tous, en particulier des jeunes, et sur les comportements à risques.
 
  • Refusons le fatalisme. Notre colère doit être constructive !
Nous sommes militant-e-s actif-ve-s des luttes LGBT ou en sommes proches. Nous avons également été impliqué-e-s dans des démarches inter associatives. Nous avons œuvré et œuvrons au quotidien, dans les grandes comme dans les petites villes, dans les territoires péri-urbains, dans les territoires ruraux pour fédérer les forces progressistes, accompagner les personnes LGBT et leurs proches, promouvoir le respect, l’égalité et le vivre-ensemble. Avec beaucoup de bonne volonté, d’espoir et souvent, avec peu de moyens financiers.
 
Nous avons manifesté pour soutenir le projet de loi d’ouverture du mariage et de l’adoption, au cours de ces débats qui ont laissé des traces et des blessures. Le mouvement LGBT constitue, nous en sommes conscients, un puissant et riche mouvement social mobilisateur.
Nous sommes lucides, responsables et tourné-e-s vers l’avenir. Et même si certains esprits peuvent évoluer au-delà des clivages partisans, nous savons que la droite et la gauche, ce n’est pas pareil. L’égalité est aujourd’hui bloquée au milieu du gué et ce gouvernement nous laisse sur notre faim. Malgré cela, nous savons pertinemment qu’une majorité de droite n’aurait pas voté l’ouverture du mariage et de l’adoption sous cette mandature. Nous savons également qu’une majorité de Français, de gauche comme de droite, se déclarent pour le maintien de la loi ouvrant le mariage et l’adoption à tous les couples.
Arrêtons d’attendre que les autres agissent à notre place.
 
Ne restons pas spectateurs et commentateurs de débats qui concernent nos existences, nos corps, nos familles. Conscient-e-s de la longue marche que constitue l’égalité des droits, nous refusons de nous laisser aller au défaitisme. Nous avons de l’énergie, de la volonté et de l’enthousiasme pour donner un débouché positif à notre colère !
 
  • Un manifeste et des priorités pour les trois ans à venir
Toutes et tous, nous nous fédérons autour d’un manifeste et nous fixons trois grandes priorités qui seront notre feuille de route commune :
 
> Travailler au plus près avec les parlementaires et mener plus que jamais auprès d’eux et d’elles notre mission d’information et d’influence. Soyons aux côtés des femmes et hommes politiques qui continuent, sans relâche, à œuvrer notamment pour la pleine reconnaissance juridique de toutes les familles et pour faciliter la vie quotidienne des personnes trans. De notre travail de conviction dépendra leur prise de conscience de l’énergie des forces de progrès et leur capacité à proposer d’eux mêmes amendements et projets de loi
 
>Localement, valoriser et amplifier les initiatives pour protéger, informer, accompagner au mieux les personnes LGBT, les aider à sortir de l’isolement et favoriser leur inclusion sociale et leur bien-être. La solidarité communautaire doit être plus que jamais vivante face à celles et ceux qui souhaiteraient nous voir retourner dans le placard
 
>Amplifier la solidarité entre l’ensemble des acteurs du mouvement LGBT : parlons nous, aidons nous, fédérons nous, innovons et partageons nos outils ! Le militantisme LGBT doit savoir évoluer dans ses formes et son organisation pour faire face aux nouveaux enjeux et gagner en visibilité et en puissance. Nous devons continuer à décloisonner les combats et développer les relations avec les organisations progressistes (partis, associations, syndicats, entreprises engagées…) qui sont nos alliés dans la construction du mieux vivre ensemble.
 
Nous ne nous résignerons jamais face à l’obscurantisme. Envers et contre tout, nous sommes des humanistes, et nous osons croire aux idées d’égalité, de progrès et de respect.

La mandature s’achèvera en 2017. Il nous reste donc deux ans et demi pour relever la tête, occuper le terrain et mener cette offensive. Fièr-e-s et debouts !
 
 
  • Signataires :
 
Christine Nicolas, présidente de Rainbow Brest (Bretagne)
Erwann Le Hô, ancien président du CGLBT de Rennes, militant au Centre LGBT Côte d’Azur
Pierre-Yves Bastard, président de And Braiz (Lannion – Bretagne)
Samir Tine, président d’Homogène (Le Mans – Pays de la Loire)
LGP Lyon (Rhônes Alpes)
La Gom 53 (Laval – Pays de la Loire)
Nicolas Noguier, pr
ésident de l’association nationale Le Refuge 
Mehdi Aifa, Président de l’Amicale des Jeunes du Refuge 
Benat Gachen, président de Les Bascos (Bayonne – Aquitaine)
Orn’en Ciel (Alençon – Basse Normandie)
Centre LGBT de Strasbourg – La Station (Strasbourg – Alsace)
Acceptess-T (Paris – Ile-de-France)
Association Nationale Transgenre ANT (association nationale)
Vincent Sangnier, président-fondateur de Handicaps et Homosexualités A2H (Haute-Normandie )
Romain Hecquet, président de Artogalion (Arras – Nord-Pas-de-Calais)
Centre LGBT de Touraine (Tours – Centre)
Multigenres 56 (Lorient – Bretagne)
ADHEOS, Centre LGBT Poitou-Charentes (Poitou-Charentes)
Centre LGBT Côte d’Azur (Nice – PACA)
Association Gay et Lesbienne Azuréenne d’Expression – Pink Parade (Nice – PACA)
Traits d’Union – Centre LGBT de l’Yonne (Auxerre – Bourgogne)
Lionel Varlot, président du Comité pour la Reconnaissance Sociale des Homosexuel-le-s – CRSH (Lille – Nord-Pas-de-Calais)
Nouvel Esprit, association lesbienne, gay, bisexuel, et transgenre de Franche Comté (Besançon – Franche-Comté)
Agile (Clermont-Ferrand – Auvergne)
Pas Sage à Gays (Limousin)
LGBT 66 (Perpignan – Languedoc-Roussillon)
GAGL 45 – Centre LGBT Orléans (Centre)
Imp’Act – association des diversités landaises (Landes- Aquitaine)
Exaequo (Reims – Champagne Ardennes)
SOS Homophobie Alpes-Maritimes (Nice – PACA)
Jimmy Rigot, président de Arc en Ciel Dunkerquois (Dunkerque – Nord-Pas-de-Calais)
SIS animation Paca Est (Nice – PACA)
SIS animation Bretagne
SIS animation Grand Est
ENIPSE Alpes-Maritimes (Nice – PACA)
OUT’rageantEs (Niort – Poitou-Charentes)
AIDES PACA (PACA)
Centre LGBT de Vendée (La Roche sur Yon – Pays de la Loire)
AC Sida (Nice – PACA)
En Tous Genres (Poitiers – Poitou-Charentes)
OSED (Carpentras – PACA)
Contact Alpes-Maritimes (Nice – PACA)
Flash Our True Colors ( Amiens – Picardie)
Alertes (Midi-Pyrénées)
Front Runners (Nice – PACA)
Groupe Azur Intersports (Nice – PACA)
ASA bc (Cannes – PACA)
Association des Parents et Futurs Parents Gais et Lesbiens PACA Est (Nice – PACA)
Bruno Wiel, première victime vivante d’homophobie française à avoir gagné son procès avec circonstance aggravante d’homophobie 
 
Avec le soutien de la Fédération LGBT