Huit hommes viennent de voir leur procès s’ouvrir au Caire ; certains d’entre eux sont détenus depuis septembre. Les détentions sont souvent assorties de tortures, et les “preuves” sur lesquelles les autorités s’appuient pour obtenir des condamnations sont mises en œuvre à travers de pratiques d’un autre âge consistant à déterminer si l’anus présente, d’après de sordides « experts médicaux », des traces apparentes de pénétration !
 
Au Caire, la chasse aux gays s’amplifie …
 
L’Égypte s’illustre à nouveau dans son attitude particulièrement homophobe, notamment vis-à-vis des homosexuels masculins. Alors que, paradoxalement, le droit égyptien ne condamne en rien l’homosexualité, on peut néanmoins être lourdement condamné pour son orientation sexuelle ! Les motifs retenus sont en général qualifiés de « débauche sexuelle » [sic].
 
En avril 2014, trois égyptiens ont déjà été condamnés à huit ans de prison pour « fête déviante » [resic !]. En novembre 2014, trois hommes ont également été condamnés, à trois ans de prison, pour avoir célébré, en privé, un mariage symbolique entre hommes !
 
Frères musulmans ou dictature militaire, c’est du pareil au même pour les LGBT !
 
Le Président Mohamed Morsi, membre du parti des frères musulmans élu en 2012, a été renversé par l’armée égyptienne ; mais pour les gays égyptiens, rien ne change : dirigé par Morsi ou par une dictature militaire, l’État égyptien reste notoirement homophobe.
 
De nombreuses associations françaises et étrangères, dont l’ONG Human Rights Watch, ont elles aussi dénoncé ces procès homophobes, et les atteintes graves aux droits de l’homme qui s’y illustrent.
 
La Fédération LGBT regrette profondément que l’Égypte, pays issu d’une civilisation admirable que vont visiter chaque année des millions de touristes, et que les Français admirent tout particulièrement, devienne ainsi, pour les personnes LGBT, une véritable destination danger ! 
La Fédération LGBT s’élève publiquement contre de tels procès, appelle à la relaxe de tous les accusés et appelle le gouvernement égyptien à respecter, pour ses concitoyens homosexuels comme pour les autres, les libertés démocratiques les plus élémentaires, en particulier le droit d’aimer qui on veut. 
 
  • Stéphanie Nicot, présidente 
  • Dominique GANAYE, porte-parole
  • contact@federation-lgbt.org
 
 Passons rapidement sur Closer. Ses motivations sont exclusivement commerciales, et non politiques ou éthiques. C’est un peu minable, chacun en convient.
 
Mais dans cette (toute petite) affaire, l’hypocrisie est totale : la presse people sort des noms, mais, tout en la condamnant, les autres médias amplifient avec délices le buzz… Notons aussi que, lorsqu’il s’est agi de la compagne de François Hollande, certains des horrifiés d’aujourd’hui étaient les rieurs d’hier ! L’hypocrisie des élites est parfois sidérante…
 
Resituons les faits…
 
Closer publie des photos (de banales scènes de rue) d’un des dirigeants du FN. Il est gai ? La belle affaire ! Chez les journalistes et les élus, chez les responsables LGBT aussi, c’était un secret de polichinelle.
 
Pourtant, le chœur des pleureuses s’indigne et on voit aussitôt un cortège de députés – y compris de gauche – se précipiter au chevet du frontiste pour lui apporter une solidarité… de caste !
 
Mais, en réalité, est-ce un vrai outing ?
 
Certes, le grand âge et une homophobie simpliste ont pu laisser penser à Jean-Marie Le Pen que tous les gays de France habitaient dans le Marais alors que certains squattent depuis longtemps son bureau politique… Mais il suffisait de surveiller Minute ou les sites néo-fascistes pour y trouver des informations que beaucoup prétendent découvrir. En janvier 2013, le vice-président du FN, Florian Philippot, accusait déjà l’hebdomadaire d’extrême-droite Minute de « répandre des rumeurs sur un éventuel “lobby gay” dans le parti. » Chacun avait noté qu’il ne démentait rien d’autre. Et des homosexuel•le•s, il y en a dans tous les partis, à l’UMP et à l’UDI aussi, et pas des moindres…
 
Bref, en quoi donc est-ce une information ? Nous connaissons tous des élus, les uns sont gays, d’autres bisexuels, d’autres hétérosexuels. En quoi est-ce important ? En soi, aucunement car, en France, la plupart des électeurs s’en fichent. Là où l’outing d’un élu pourrait se justifier, c’est si l’opinion ignore que tel député emblématique des campagnes homophobes actuelles est homosexuel. Savoir qu’un élu est un menteur et un hypocrite est une information qui intéresse les citoyens. Mais ce n’est pas évidemment pas Closer qui se chargera de cette action de salubrité publique…
 
 
 L’outing n’indigne les politiciens que s’il les touche, jamais quand ils l’infligent quotidiennement à de simples citoyens !
 
L’outing, c’est mal nous disent ces bons apôtres, éditorialistes, députés et dirigeants de partis. Mais les mêmes n’ont aucun état d’âme, pas un geste et pas un mot, pour s’élever contre l’outing permanent, et lui terriblement destructeur, que subissent, de leur faute, de simples citoyens qui ne bénéficient pas, eux, du soutien indigné de ces mêmes élus ! Députés et sénateurs organisent en effet sciemment – au travail, à l’université, dans les bureaux de vote, à la poste, dans les aéroports, lors des examens et des concours de recrutement, à Pôle emploi et jusqu’à leur domicile via le courrier – l’outing permanent de dizaines de milliers de simples citoyens français !
 
En se refusant à voter en France, malgré les demandes répétées de toutes les associations, en particulier de la Fédération LGBT, une loi accordant le changement libre et gratuit aux personnes transgenres (l’Argentine et le Danemark l’ont déjà fait et d’autres pays européens y travaillent pourtant), ils font vivre à toutes ces personnes un outing quotidien. Si c’est si terrible d’être outé, pourquoi le font-ils aux plus faibles ?
 
La Fédération LGBT en a assez de cette hypocrisie de nombreux élus (nous n’oublions cependant pas que certains d’entre eux soutiennent cette exigence de protection de la vie privée de simples citoyens). Comment osent-ils, ces politiciens opposés au changement d’état civil libre et gratuit, et qui infligent sans état d’âme l’outing permanent à des dizaines de milliers de simples citoyens – les personnes transgenres – pousser des cris d’orfraie quand l’un des leurs est soumis au même régime : la publicité !
 
La Fédération LGBT n’a jamais eu jusqu’ici de position tranchée sur la question de l’outing des élus. Mais à voir cette pratique de deux poids deux mesures cynique d’élus qui infligent aux autres chaque jour de leur vie ce qu’ils refusent de subir pour eux-mêmes quelques semaines, nous estimons que le problème mérite d’être posé.
 
S’il y avait une vraie morale à cette affaire, ce pourrait être : élus de la République, ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse à votre tour, un jour ! Ce n’est pas encore un avertissement, mais c’est déjà un conseil : occupez-vous plutôt du sort des simples citoyens que de votre petit confort de l’entre-soi !
 
  • CONTACTS PRESSE : Stéphanie NICOT, présidente et Dominique GANAYE, porte-parole contact@federation-lgbt.org
 
 
Une scandaleuse proposition de loi, visant à renforcer les peines infligées aux parents qui font appel à la gestation pour autrui, a été présentée ce jeudi 4 décembre 2014 à l’Assemblée nationale par le député UMP Jean Leonetti,
 
Mais quelle mouche a piqué le député ?
 
Le député Leonetti est contre le droit des couples homosexuels de se marier. Le député Leonetti est contre le droit des couples homosexuels d’avoir des enfants. Il est contre par adoption, par PMA, et encore plus par GPA… Également connu comme un adversaire du droit à l’euthanasie, Jean Leonetti est l’un de ces médecins persuadés que c’est à eux seuls de décider de la mort et de la vie. Logique avec sa position de mandarin réactionnaire, il s’oppose aussi bien au droit de chaque être humain de décider de sa mort qu’aux familles, homosexuelles et hétérosexuelles, qui, pour des raisons diverses, ne peuvent concevoir que par le biais de la GPA.
Au moment où 65% des français se déclarent favorables, pour les enfants issus de GPA, à la délivrance d’une carte d’identité française et 72% pour un livret de famille reconnaissant leur filiation avec leurs parents d’intention, le député Leonetti et ses ami-e-s décident de s’en prendre aux parents, très majoritairement hétérosexuels, qui ont recours à la GPA.
 
Un an de prison pour avoir voulu des enfants et pour aimer la famille !
 
Il est tout de même incroyable que la majorité des députés de droite s’en prennent à des couples, à des parents, à des enfants, donc en somme à la famille française dont ils ont si longtemps tenté de nous faire croire qu’ils la défendaient ! On savait déjà un certain nombre de député-e-s UMP et UDI plus préoccupé-e-s par leur opposition à toute mesure d’égalité des droits pour les couples homosexuels que par les questions-clé qui se posent au pays (hausse du chômage, baisse du niveau de vie, etc.). Les voici qui veulent maintenant jeter en prison des milliers de couples, homosexuels et surtout hétérosexuels !
 
Ces député-e-s UMP-UDI ont-ils vraiment pensé aux enfants ?
 
Si ces député-e-s sont sérieux, et vu leur fonction on imagine qu‘ils le sont, ils souhaitent vraiment de toutes leurs forces que nos collègues, nos voisin-e-s, nos ami-e-s partent dans les prisons françaises pour un an. Ils assument donc sans états d’âme les conséquences pour leurs enfants. Pendant que les parents seront détenus, comptent-ils faire expulser ces enfants français vers les pays qui ne les ont que vu naître ? Ou les placer à l’orphelinat ?
 
Il nous revient alors un poème de Prévert, écrit dans d’autres circonstances, mais que nos député-e-s devraient faire leur profit :
 
« Qu’est-ce que c’est que ces hurlements […]
C’est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l’enfant. »
 
  • Stéphanie NICOT, présidente contact@federation-lgbt.org
  • Dominique GANAYE, porte-parole
 
On aurait pu croire qu’après la communication assez approximative de la Ministre de la Santé dans l’émission Laurent Ruquier « On est pas couché » , le Cabinet du Ministère qui avait décidé d’organiser une conférence de presse à l’occasion de la journée mondiale à l’Hôpital Saint Louis de Paris, en présence du Professeur Jean-Michel Molina, investigateur de l’essai ANRS Ipergay, et quelques représentants des communautés scientifiques et LGBT, aurait profité de l’occasion pour corriger sa communication. Et peut-être même décidé d’agir ?
 
Eh bien non, pas tout ! Pire encore, après 30 minutes de brillante présentation de l’essai par son investigateur lui-même, le Professeur Jean-Michel Molina, la Ministre et ses conseillers ont persisté et signé dans leur approche hésitante de la question. Les résultats scientifiques de l’essai, qui vont largement au-delà des espérances initiales, sont même pratiquement remis en cause, ou à tout le moins ignorés !
 
Le porte-parole de la Fédération LGBT et référent de sa commission santé présent à cette réunion, après avoir mis en garde sur l’existence déjà à l’heure actuelle d’un trafic de Truvada, s’est même vu rétorquer qu’il n’existait pas de marché parallèle de ce médicament utilisé dans cet essai dont une grande partie des porteurs du VIH bénéficient dans leur trithérapie.
 
Et au final, aucune annonce concrète envers la communauté gay, ni les séropositifs : toujours pas de levée de l’interdiction des soins funéraires, et bien entendu rien n’est envisagé pour permettre l’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) du Truvada en mode prévention ; cette demande d’AMM est en effet le préalable à toute nouvelle indication thérapeutique (dont, comme ici, l’utilisation à titre préventif). Pourquoi cette frilosité ? À cause du coût financier ?
 
La Fédération exprime ici la colère de nombreux acteurs de la prévention du VIH et des IST face à un gouvernement qui continue à ne pas agir, et à ne pas lutter efficacement contre la stigmatisation de personnes souvent déjà par ailleurs fragilisées (LGBT-phobies). Le changement, en matière de réduction des risques, c’est pour quand ? Ah non, c’était juste un slogan !
 
  • Dominique GANAYE, porte-parole et référent commission santé contact@federation-lgbt.org
 
 
 
 
 Au congrès de Lyon, Louis Aliot, vice-président du FN, annonce d’emblée la couleur : « les adhérents du Front ont beaucoup de sympathie pour la Russie et monsieur Poutine. » Pour la Russie, qui est un grand pays, on peut comprendre. En revanche, faire l’éloge de Poutine, qui a fait voter des lois homophobes dans son pays, en dit long sur le FN ! La présence comme invité d’honneur d’Andreï Issaïev, vice-président de la Chambre des députés et membre de Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine, confirme également aux gays qui ne l’auraient pas encore compris à quel point le parti d’extrême-droite fraie à l’international avec leurs pires ennemis.
 
Marine Le Pen s’attaque désormais ouvertement aux droits des LGBT…
 
Le 1er mai 2011, à l’issue du défilé de Jeanne d’Arc, Marine Le Pen avait affirmé : « Qu’on soit homme ou femme, hétérosexuel ou homosexuel, chrétien, juif, musulman ou non-croyant, on est d’abord Français ! ». Ces propos démagogiques et électoralistes, destinés à rassurer et à capter une partie du vote des gays, n’étaient que poudre aux yeux : nos compatriotes musulmans, comme les personnes LGBT, ont depuis pu constater qu’ils sont toujours dans le collimateur du FN. Il fallait être naïf pour en douter…
 
Certes, dans un premier temps, le FN s’est partagé le travail entre ses homophobes avérés (les députés Gilbert Collard, Bruno Gollnisch, Jean-Marie Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen par exemple), et une Marine Le Pen évitant soigneusement de s’afficher dans les cortèges de la « Manif pour tous ». Cela a pu un temps occulter la réalité des positions homophobes du FN, mais Marine Le Pen a vite rappelé son opposition à l’ouverture du mariage, de l’adoption et de la PMA aux couples de même sexe ! Compter un certain nombre d’homosexuels parmi ses dirigeants, ses élus et ses candidats ne garantit en rien le respect des droits des personnes LGBT…
 
Gay et frontiste, une grave erreur de casting !
 
Le Front national, dont le dirigeant-fondateur a par le passé assumé autant de « dérapages » homophobes qu’antisémites, a tenté ces dernières années de se ménager un électorat gay en insistant sur « l’insécurité ». Tout en rejetant toute égalité des droits. La Manif pour tous a depuis obligé le FN à jeter le masque. Le congrès du FN a bouclé la boucle : le FN est un parti homophobe !
 
  • Dominique GANAYE, porte-parole / Stéphanie NICOT, présidente contact@federation-lgbt.org
Après la communication assez approximative de la Ministre de la Santé dans l’émission de Laurent Ruquier « On est pas couché » , le Cabinet du Ministère a décidé d’organiser la conférence de presse à l’occasion de la Journée Mondiale de Lutte contre le SIDA à l’Hôpital Saint Louis de Paris, en présence du Professeur Jean-Michel Molina, investigateur de l’essai, ainsi qu’un représentant du Comité Associatif que comporte cet essai.
 
Après concertation entre les différents représentants associatifs de ce comité, c’est Dominique Ganaye qui sera présent au nom de l’ensemble des associations partie prenante. En effet, la Fédération, représentée par son porte-parole et référent santé, a pris une part très active au sein du Comité Associatif de l’essai de « Prep » (prophylaxie préexposition) ANRS Ipergay.
 
Nous avons donc accepté, dans une démarche constructive, malgré nos critiques de la politique actuelle du Gouvernement en matière de santé publique, et particulièrement de lutte contre le VIH, les hépatites et les IST.
 
Pour nous, la mobilisation de l’État est très insuffisante…
 
Cette année, dans un contexte économique particulièrement contraint, la Journée Mondiale de Lutte contre le SIDA du 1er Décembre est l’occasion pour la Fédération LGBT de s’exprimer avec un peu de solennité.
 
La France s’est en effet dotée d’un système plutôt ingénieux et pertinent pour suivre et appliquer les mesures préconisées par différentes entités (agences d’Etats, associations de lutte contre le VIH, associations communautaires des publics à prévalence élevée). Mais à quoi sert ce bel outils si les préconisations formulées ne sont que très partiellement, voire pas du tout, mises en œuvre ?
 
Le Conseil National du SIDA (CNS) a rendu un excellent avis à mi-parcours de ce plan en janvier 2014 . Que croyez-vous que les services de l’Etat et ceux du Ministère font pour suivre ces préconisations ? Eh bien, rien à ce jour !
 
Depuis que la liberté a été laissée aux Agences Régionales de Santé des régions d’utiliser les fonds dont elles sont dotées par les services centraux, celles-ci n’en font qu’à leur tête et cèdent de plus en plus aux pressions des lobbies politico-financiers, bafouant au passage toute velléité de vraie mesure de santé publique ! La santé publique ne saurait en effet souffrir d’aucune concession à la notion de “rentabilité”. Un tel concept est incompatible avec toute politique de service public, surtout dans le domaine de la santé, de la prévention et de la réduction des risques.
 
Retenons quelques éléments particulièrement significatifs :
 
  • Il est recommandé de mieux adapter la prévention des publics les plus concernés : les ARS s’ingénient en effet trop souvent à refuser les renouvellements de financement d’actions novatrices, ayant pourtant fait preuve de leur efficacité ; 
  • Mauvaise information, ou même absence de communication sur les données de l’épidémie de façon publique : il faut visiblement donner dans le politiquement correct, et ne pas affoler la population. 
  • Retard dans la connaissance des données (à l’heure des interconnections informatiques généralisées le décalage de connaissance des données est inacceptable) ; 
  • Un pilotage public du plan à partir du niveau national insuffisant ou inexistant associé à un leadership insuffisant ; 
  • Mais un des éléments les plus scandaleux reste celui des nombreuses actions bloquées par des contradictions d’objectifs entre ministères : le plus criant reste celui de l’antagonisme exacerbé entre les ministères de l’Intérieur et de la Santé sur les questions relatives à la consommation de produits psychoactifs , sur les travailleuses et travailleurs du sexe et leur pénalisation, sur la négation des questions de drogues et de sexe en milieu carcéral ; 
  • La négociation ratée avec les lobbies pharmaceutiques quant au prix des nouvelles molécules anti VHC a fait perdre une occasion d’arrêter une épidémie au profit de laboratoires toujours plus rassasiés ; 
  • Et que dire de l’embargo que le ministère de la santé entretient sur la désormais preuve scientifique obtenue dans l’efficacité de la mise en œuvre d’un outil complémentaire de réduction des risques qu’est la « PreP » ? Va-t-il être levé, comme nous l’exigeons, lors de cette conférence de presse ?
  
Au-delà de ces préconisations non suivies du CNS, bien d’autres éléments sont à déplorer :
 
  • les gays, groupe parmi les plus touchés, subissent toujours des campagnes homophobes de la part de groupes politico-religieux extrémistes sans que la riposte de l’État soit à la hauteur ; 
  • des personnes déjà durement discriminées, les personnes transgenres, sont placées dans une situation où elles sont largement tenues à l’écart des programmes de prévention (aucune statistique spécifique n’est fournie !) ; 
  • les séropositifs continuent à être discriminés au-delà de leur mort (refus de lever l’interdiction des soins funéraires), malgré des promesses jamais tenues ;
 
Le gouvernement doit agir !
 
La Fédération LGBT attend des pouvoirs publics qu’ils prennent la mesure de cet enjeu de santé publique ! La prévention du VIH et des IST doit donc s’appuyer tout à la fois sur le rappel que l’usage du préservatif reste essentiel, mais aussi sur une politique audacieuse de réduction des risques.
 
C’est pourquoi nous appelons le Premier Ministre et la Ministre de Santé à être fermes face au lobby des laboratoires, à ne plus réduire les moyens financiers dont les associations ont besoin pour poursuivre leur tâche, et à prendre – à l’occasion de cette Journée Mondiale de Lutte contre le SIDA – des mesures à la hauteur des vrais enjeux de santé publique !
 
  •  Dominique GANAYE, porte-parole et référent commission santé contact@federation-lgbt.org
Ce 20 novembre pour la 16e année partout dans le monde, les personnes transgenres et leurs alliés rendent hommage aux victimes de la transphobie. Cette journée mondiale, en anglais "TDoR" (Transgender Day of Remembrance), existe afin que les personnes assassinées parce qu’elles étaient transgenres ne soient pas des morts anonymes.
 
Peu nombreux sont en effet les pays qui reconnaissent la haine envers les personnes transgenres dans leur loi. Ce sont donc des associations qui effectuent le difficile travail de recensement et de mémoire.
 
Entre septembre 2013 et septembre 2014, 226 homicides transphobes ont été déclarés dans le monde et depuis janvier 2008, 1612. Le nombre réel de victimes, nettement plus élevé, ne sera jamais connu.
 
La Féderation LGBT rappelle que la transphobie revêt de nombreuses formes : violences physiques, sexuelles et mentales, rejet et négation. En France, l’État continue de plonger les personnes transgenres dans l’insécurité en imposant des règles inacceptables pour le changement d’état-civil. Le corps médical, trop souvent, essaie de contrôler les corps et les vies des personnes à l’encontre des droits humains.
 
La précarité qui en découle est concrète : papiers d’identité non conformes à l’identité de genre des personnes, difficultés à trouver travail et logement, exclusion sociale. Les personnes transgenres s’en trouvent encore davantage exposées aux violences. Il est urgent que ces pratiques cessent car pendant ce temps, la transphobie tue.
 
La Fédération LGBT rappelle qu’elle demande un changement d’état-civil libre, gratuit et sur simple déclaration, ainsi qu’un réel engagement des pouvoirs publics pour améliorer la qualité de vie des personnes transgenres.
 
La Fédération LGBT appelle aussi à participer au rassemblement organisé par L’Existrans, ce 20 novembre de 18 h à 20 h, sur le Parvis de l’Hôtel de ville de Paris. Plusieurs associations membres de la Fédération LGBT organisent également des actions autour de cette journée : conférence à Bordeaux, site Internet consacré à une victime de la transphobie à Nancy, festival à Toulouse et Nantes, cycle transidentités à Rennes, etc.
  • Contact presse : Stéphanie Nicot, présidente, contact@federation-lgbt.org
Dès l’instauration de l’essai ANRS Ipergay, la Fédération LGBT avait reçu, à l’occasion d’une de ses rencontres annuelles, un représentant du groupe inter-associatif TRT5, afin de se voir expliquer l’essai. Informée et associée, la Fédération LGBT a pris position pour soutenir cet essai, et s’est très activement engagée au sein du comité associatif chargé de le piloter, en demandant sa nomination par le directeur de l’ANRS, ce qui a été fait à travers le référent de la commission santé de la Fédération.
 
Il s’agissait de représenter les HSH, et d’assurer le meilleur confort et la meilleure protection des personnes faisant le choix d’entrer dans l’essai, dans un premier temps réalisé contre placebo. Dès juillet 2013, alors que le pendant de l’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) française était donné par la FDA américaine (Agence des produits alimentaires et médicamenteux), le comité associatif, dont la Fédération, recommandait la suppression du bras placebo. Nous regrettons certes que la décision ait tardé, mais après d’autres résultats d’un essai anglais, où ce bras a aussi été abandonné, l’essai français vient de décider de supprimer le placebo.
 
La Fédération LGBT avait raison de soutenir Ipergay dès sa mise en place !
 
Aujourd’hui, la Fédération soutient plus que jamais cet essai, appelé au vu de son efficacité à être désormais utilisé sans placebo. Il s’agit en effet d’élargir la palette des outils de réduction des risques. Le plus simple est de rappeler ce qu’en a dit le Directeur de l’ANRS, Jean-François Delfraissy : « C’est « une avancée majeure dans la lutte contre le VIH. Les résultats d’ANRS IPERGAY devraient faire évoluer les recommandations nationales et internationales en matière de prévention contre le VIH ».
 
Quant au Professeur Jean-Michel Molina, investigateur de l’essai, il précise dans le communiqué de presse de l’agence : « Le concept de prophylaxie biomédicale au moment de l’exposition au risque d’infection par le VIH, dans un cadre d’offre élargie de prévention, est validé. Nous le devons à tous les volontaires de l’étude sans qui nous n’aurions jamais pu le démontrer ». Il ajoute, et nous le soutenons aussi sur ce point : « L’efficacité observée ne doit néanmoins pas faire oublier que le préservatif reste la pierre angulaire de la prévention. C’est en additionnant tous les outils de prévention qui auront fait leur preuve que nous serons en mesure de contrôler efficacement l’épidémie du VIH/sida ».
C’est une position pragmatique et responsable, qui est aussi celle de la Fédération LGBT.
 
Les approximations de Marisol Touraine…
 
Pourtant, interrogée sur « On n’est pas couché », la ministre de la Santé, d’abord embarrassée, puis hésitante, finit par se contredire. À constater sa totale absence de maîtrise du dossier Ipergay, on peut raisonnablement s’interroger sur la place que la question du VIH occupe dans le paysage français de la santé publique. L’essai piloté par l’ANRS, qui, rappelons-le à Mme Touraine, est une agence d’Etat, devrait susciter l’intérêt de la ministre de tutelle de ladite agence… Mais plus de 6 000 contaminations en France par an, ça n’est peut-être pas suffisant pour que Marisol Touraine s’intéresse à un outil prometteur qui permettrait de les réduire ! La prise en charge de ce nouvel outil, dont l’efficacité désormais scientifiquement démontrée va bien au-delà de nos premières espérances, n’en vaut visiblement pas la chandelle aux yeux de la ministre qui connaît décidément mal ses dossiers.
 
  • Contact presse : Dominique GANAYE, porte-parole et référent commission santé contact@federation-lgbt.org
La Fédération LGBT soutient totalement les revendications des personnes trans-identitaires et la manifestation organisée ce samedi par L’Existrans. C’est l’occasion de rappeler aux députés et sénateurs français qu’aucun gouvernement n’a jusqu’ici levé le petit doigt pour régler la situation juridique dramatique de dizaines de milliers de personnes transgenres.
 
La question transgenre, c’est pourtant simple à résoudre comme un changement d’état civil libre et gratuit !
 
Et Hollande-Valls, que font-ils ?
Comme d’habitude. Rien. Pourtant, en 2006, François Hollande, à l’époque Premier Secrétaire du Parti socialiste, avait affirmé : « Il me semble donc indispensable qu’un nouveau prénom d’usage puisse être attribué plus facilement, et que les documents administratifs qui doivent être produits dans le monde du travail, comme le numéro INSEE, ne trahissent pas en cours de transition et après une identité légale en contradiction avec la nouvelle apparence de la personne.. » Moi, Président… On connaît la suite !

M. Binet et Mme Crozon doivent recevoir la Fédération LGBT !
 
L’Argentine et le Danemark ont voté des lois qui autorisent le changement d’état civil libre et gratuit. Et plusieurs pays européens envisagent de suivre, dont la Suède et la Finlande. Même l’Irlande y songe…
 
Le Parti socialiste, lui, vient d’élaborer, sans concertation et dans le dos de toutes les organisations représentatives, une proposition de loi ni faite ni à faire, pathologisante, médicalisante, judiciarisante, profondément rétrograde.
La Fédération LGBT – qui n’a jamais pu rencontrer M. Binet et Mme Crozon – demande une fois encore à être reçue afin que le PS retravaille au plus vite une PPL inacceptable en l’état. Soucieuse d’unité, la Fédération LGBT propose aux députés de nous recevoir en même temps que l’Inter LGBT, l’Association nationale transgenre (qui a soumis aux élus une PPL conforme aux textes européennes) et une délégation de L’Existrans.
 
Contacts presse :
  • Stéphanie NICOT, présidente 
  • Dominique GANAYE, porte-parole
  • contact@federation-lgbt.org
 
Signé par 48 associations LGBT françaises, en particulier (et c’est une vrai nouveauté) par de très nombreuses associations de villes petites et moyennes, l’appel initié par Erwann Le Hô et Christine Nicolas a d’ores et déjà eu un écho important. C’est qu’il correspondait à une nécessité.
 
Un mouvement positif, parti des Régions…
 
Ce manifeste, soucieux d’unité, a un grand mérite : il part d’associations de terrain durement confrontées ces deux dernières années aux reculs du gouvernement dans un contexte d’homophobie et de transphobie initié par les manifestants de la Manif pour tous et de ses alliés de droite et d’extrême-droite.
 
Ce manifeste, soutenu par la Fédération LGBT qui est présente dans une vingtaine de grandes villes de France où elle coordonne des centaines d’associations, apporte un souffle d’air pur.
 
Le fait que le manifeste ait été signé initialement par une seule association parisienne traduit aussi de façon marquante le décalage entre Paris et un ressenti différent des Régions qu’il nous appartiendra d’analyser ensemble. Cependant, pour avancer ensemble sur la voie de l’unité, l’Inter-LGBT devrait signer au plus vite le Manifeste. La Fédération LGBT les y encourage vivement.
 
Et maintenant que faire ?
 
La Fédération LGBT n’entend évidemment pas se substituer aux promoteurs du Manifeste, mais elle accompagnera leur démarche.
 
D’ores et déjà, l’unité s’est concrétisée autour d’un rappel d’exigences communes : ouverture de la PMA à toutes les femmes, fin des restrictions au droit au mariage pour 11 nationalités, droit du couple et des enfants identique pour toutes les familles, changement d’état civil libre et gratuit pour les transgenres…
 
Quelques personnes ont cependant semblé regretter, sur les réseaux sociaux, que le manifeste n’intègre pas un catalogue revendicatif complet, en particulier sur la GPA. Ce n’est à l’évidence pas la démarche du Manifeste. Il s’agit plutôt d’aider au rassemblement des énergies, et de tracer un chemin, sans brusquer personne ni anticiper les discussions à venir. 
 
La perspective d’Assistes du mouvement LGBT auxquelles il faudra, dans les mois qui viennent, rallier l’essentiel de nos forces, à Paris et dans toutes les régions, est un objectif du Manifeste qui est aussi le nôtre. C’est un processus collectif patient, respectueux de nos différences, où doivent se reconnaître gays, lesbiennes, bisexuelles, transgenres mais aussi tous les hétérosexuels qui partagent avec nous ces belles valeurs d’égalité que nous voulons pour toutes et tous.
 
Que les pessimistes et les hésitants se rassurent : la Fédération LGBT prendra toute sa place dans ce processus, et aucun débat ne sera passé sous silence ou évité !
 
C’est dans ce dialogue collectif, fécond, unitaire, que se construira un mouvement LGBT français bien plus puissant qu’il ne l’a jamais été. Ouvert à tous nos compatriotes, et fort dans sa maison commune.
 
  • CONTACT : 
Stéphanie NICOT, présidente
contact@federation-lgbt.org
Dominique GANAYE, porte-parole