Pour permettre le traitement des personnes séropositives et l’arrêt des nouvelles contaminations : faisons-nous dépister régulièrement.
 
Dans un contexte où en France les gays demeurent le premier groupe touché dans les cas de nouvelles contaminations par le VIH, la Fédération LGBT, l’Inter-LGBT, la Coordination InterPride France et le SNEG Prévention s’associent pour lancer une campagne nationale de mobilisation des gays sur le dépistage et le traitement du VIH, des IST et des hépatites.
 
Cette campagne s’inscrit dans la continuité de celles incitant au dépistage les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), initiées par la Fédération LGBT en partenariat avec Sidaction et le SNEG Prévention, en 2010 et 2011.
 
A l’occasion du 1er décembre, l’affiche de cette campagne 2012 sera visible dans les associations membres de nos trois réseaux nationaux et les établissements LGBT en France.
 
Dépistage : un super pouvoir !
Notre affiche 2012 met en avant deux super-héros de comics qui personnifient notre message : le dépistage est un super pouvoir, celui de stopper l’épidémie, notamment chez les gays.
 
Nos associations nationales s’unissent et affirment ainsi leur engagement dans la lutte contre le sida, les IST et les hépatites. Avec le soutien de leurs associations membres, réparties partout en France, elles envoient un message fort aux personnes séropositives ET séronégatives : ensemble, nous pouvons arrêter la transmission de l’épidémie.
 
Pour combattre la contamination à VIH, de toutes les IST, et des hépatites, dont on peut être porteur sans le savoir, nos associations informent tous les gays sur la nécessité qu’ils se fassent dépister très régulièrement. Nos associations accompagnent cette incitation au dépistage du rappel de l’existence de traitements de plus en plus efficaces.
 
Se faire dépister aussi souvent que nécessaire, permet le suivi et l’accès aux soins le plus tôt possible, pour le bénéfice de chacun, mais aussi pour le bénéfice de tous, puisque un traitement efficace réduit le risque de transmission du VIH, des IST et des hépatites.
 
N’attendons pas que la maladie prenne les rênes de notre vie, gardons la main sur notre santé.
Le SNEG Prévention, engagé sur le terrain, rappelle à tous qu’il est aujourd’hui capital d’utiliser tous les moyens disponibles pour protéger sa santé. Pour les gays séronégatifs et séropositifs, le dépistage du VIH, des IST et des hépatites, au-delà de l’accès au traitement, peut être aussi l’occasion de faire le point sur ses pratiques.
 
Dépistage et traitement peuvent ainsi contribuer à une vie sexuelle épanouie et de qualité. Attendre, c’est risquer de se contaminer, de contaminer, de se co-infecter ou de co-infecter, et d’affaiblir considérablement ses chances face au VIH.
 
Le SNEG assurera encore cette année la diffusion de cette campagne dans ses 650 établissements partenaires répartis sur le territoire ; ses équipes iront aussi à la rencontre des clients.
 
 
  • Contacts presse
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 – Fédération LGBT
Stéphane Corbin, porte-parole, 06 22 09 09 66, contact@federation-lgbt.org
Dominique Ganaye, référent santé, 06 70 70 93 17, contact@federation-lgbt.org
 
– Inter-LGBT
Nicolas Gougain, porte parole, 06 77 87 37 00, nicolas.gougain@inter-lgbt.org
 
– Coordination Interpride France
Delphine Ravisé-Giard, présidente, 06 11 63 48 00, contact@interpride-france.org
 
– Le SNEG Prévention
Antonio Alexandre, 01 44 59 95 12, directeur@sneg.org
 

  • Affiche à télécharger
 
 
Suite à son communiqué, la FÉDÉRATION LGBT a demandé rendez-vous à François Hollande pour clarifier la notion de délégation élargie, qu’il a évoqué mardi 20 novembre au Congrès des Maires de France, et pour faire le point sur sa résolution et celle du gouvernement sur le projet de loi du mariage
 
Ce mercredi, au sortir du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, et la garde des Sceaux, Christiane Taubira, ont assuré la « détermination pleine et entière » de François Hollande à mener la réforme du mariage et ont précisé que la célébration du mariage « pour tous » sera assurée « dans chaque commune de France au nom de l’égalité des droits ».
 
Ces déclarations n’éclaircissent pourtant en rien le concept de délégation élargie mentionné par le chef de l’Etat. C’est pour cette raison que la FÉDÉRATION LGBT maintient sa demande rendez-vous à François Hollande.
 
La FÉDÉRATION LGBT pose le constat récurrent que le projet de loi bientôt débattu au Parlement ne fait droit ni à la filiation, ni à la PMA pour les couples homosexuels, pas plus que cette dernière n’est ouverte aux femmes célibataires.
 
En parralèlle, le changement d’état civil libre et gratuit, signé en mairie, pour les personnes transgenres n’est pas traitée alors que la France a voté comme la Résolution 1728 (2010) du Conseil de l’Europe quile prévoit.
 
 
De même, le grand débat parlementaire sur le genre promis aux associations, n’est toujours pas mis à l’agenda, pas plus que les points du projet de loi concernant le mariage volontairement écartés.
 
Mariage pour tous, liberté de conscience et élargissement de délégation des maires, la FEDERATION LGBT presse François Hollande de s’expliquer.
 
 
 
Prenant la parole au Congrès des maires de France, mardi 20 novembre à la porte de Versailles, François Hollande a déclaré : « La loi s’applique pour tous dans le respect, néanmoins, de la liberté de conscience », et a ajouté que « les possibilités de délégations (d’un maire à ses adjoints) existent et peuvent être élargies ».
 
La FEDERATION LGBT souligne l’ambiguïté de ces déclarations et demande à François Hollande de préciser sans tarder sa pensée quant à l’élargissement des possibilités de délégations des maires.
 
Selon l’article L. 2122-32 du Code général des collectivités territoriales, le maire et ses adjoints ont la qualité d’officier d’état civil nécessaire pour procéder à la célébration d’un mariage.
L’article L. 2122-18 du même code dispose que « le maire peut déléguer, sous sa surveillance et sa responsabilité, par arrêté, une partie de ses fonctions à un ou plusieurs de ses adjoints et, en l’absence ou en cas d’empêchement des adjoints, à des membres du conseil municipal ».
 
Les maires n’ont donc aucun besoin de liberté de conscience et de principe de délégation élargie supplémentaire, puisque la loi leur permet depuis longtemps de procéder à des délégations à leurs adjoints, voire à leurs conseillers municipaux.
 
François Hollande évoque une prétendue liberté de conscience élargie pour mieux céder aux opposants et aux maires qui ont déclaré, avec tapage et morgue, qu’ils ne célèbreraient pas de mariage de personnes de même sexe si la loi était votée.
 
Par ce concept de liberté de conscience et d’élargissement de délégation, dans le seul cas du futur mariage des couples de même sexe, François Hollande viole le principe même d’égalité des citoyens face à la loi.
 
François Hollande, président, osera-t-il déclarer à une tribune de congrès qu’il accorde aux maires une liberté de conscience élargie à ceux refusant de célébrer des mariages dont un membre du couple serait d’origine étrangère, une femme enceinte, divorcé, physiquement désavantagé, malade, handicapé, génétiquement différent, échangiste, transgenre, âgé, de couleur, syndicaliste, d’un autre parti politique que le sien, de couleur, juif, chrétien ?
 
La FEDERATION LGBT attend que François Hollande lui apporte des précisions plus que nécessaires quant à son projet d’élargissement des délégations des maires.
La Fédération LGBT soutient CALEM, trois jours de colloques à Paris, du 17 au 19 novembre 2012, organisé par Homosexuels et musulmans de France.
 
Au programme, rencontres avec des homosexuel-les ou transsexuel-les musulman-es ou d’origine musulmane, du monde entier, avec des musulman-es progressistes ; théâtre interactif en rapport avec l’homophobie, la transphobie, danses spirituelles orientales, buffet offert et performance musicale contre l’homophobie, et plus tard lors du week-end pièce de théâtre interactive, avant-première du documentaire à propos du pèlerinage inclusif à la Mecque.
 
Le colloque de CALEM cette année consacrera deux de ces principaux ateliers aux minorités dans la minorité :
 
– Vih/sida et transidentité : comment le vivent-ils/elles au quotidien ? Y a-t-il une prise de risque supplémentaire chez les trans et les gays du fait que la double discrimination serait un facteur agravant ?
 
– Les réfugié-es issu-es du monde arabo-musulman en France ? Et ailleurs en Europe ?
Nous avons besoin de projets concrets sur le terrain, loin de toute forme d’homonationalisme d’où qu’il vienne, ou d’extrémisme religieux prenant pour bouc émissaires des minorités sexuelles, dont certain-es viennent in fine en Europe.
 
Une rencontre avec des représentants d’un réseau émergent LGBT arabe, non idéologique, est programmée, afin de servir et d’aider au mieux ceux qui en ont le plus besoin sur le terrain "la-bas", avant même qu’ils n’arrivent "ici" en France ou ailleurs, et qu’ils/elles ne soient confronté-es aux problèmes de déracinement,
du manque voir d’absence totale de procédure d’accueil appropriées.
 
La conférence plénière aura lieu samedi 17 novembre, de 18h30 à 21h, au Centre LGBT Paris, Ile de France.