À la veille de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, le ministère des Droits des femmes a accueilli une réunion avec bon nombre d’associations LGBT, suivie d’un cocktail en ouverture duquel la ministre des Droits des Femmes et porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a dressé un rapide bilan des actions menées pour la lutte contre les discriminations des LGBT, mais aussi des nombreuses autres qu’il reste à accomplir. Elle était à cette occasion entourée de plusieurs autres membres du gouvernement: Manuel Valls, Michel Sapin, Geneviève Fioraso, Dominique Bertinotti et Pascal Canfin.
 
Najat Vallaud-Belkacem a commencé par saluer le travail du quai d’Orsay pour faire progresser les droits des LGBT dans le monde et pour obtenir la dépénalisation universelle de l’homosexualité, ainsi que l’engagement des ministres Dominique Bertinotti et Christiane Taubira sur le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption à tous les couples: «Merci pour l’obstination, pour l’énergie, et pour la poésie aussi», a-t-elle déclaré. Elle a rappelé ensuite l’engagement interministériel afin d’avancer sur tous les fronts contre les discriminations: «Avec Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, nous luttons contre les violences subies par les LGBT, en développant une réforme des statistiques, mais aussi pour améliorer l’accueil des victimes et le recueil des plaintes grâce la formation des forces de l’ordre et des magistrats. » Najat Vallaud-Belkacem a mentionné par ailleurs le soutien qui va être apporté à SOS homophobie. En effet, une convention annuelle a été signée cette après-midi avec l’association.
 
D’autres chantiers sont en cours, notamment avec la Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) pour exercer une surveillance auprès des groupes religieux organisant des «thérapies de conversion» pour «guérir» de l’homosexualité. Najat Vallaud-Belkacem a aussi évoqué le travail mené avec le ministère de l’Éducation pour lutter contre la violence scolaire et le harcèlement, mais également sensibiliser à l’égalité homme/femme, et avec le ministère du Travail pour lutter contre les discriminations au travail, conjointement avec le Défenseur des Droits qui mènera cette année une campagne d’information sur les droits des victimes de l’homophobie au travail.
 
«Le recul des discriminations à l’encontre des lesbiennes, des gays, des bis et des trans’, c’est un travail d’équipe, ce n’est pas l’affaire d’un seul ministère, et cela ne se fera pas non plus sans les associations», a conclu la ministre.
 
Ce 17 mai 2013, Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, le Conseil constitutionnel vient de rendre sa décision après l’examen des recours déposés par les parlementaires UMP et UDI et de marquer d’une nouvelle pierre blanche le très long chemin vers l’Egalité pour les lesbiennes, gays, bi et trans.
 
Le Conseil constitutionnel à validé dans son intégralité la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe, votée en dernière lecture à l’Assemblée nationale le 23 avril dernier. Tout au plus a-t-il rappelé l’exigence de conformité de l’adoption à l’intérêt de l’enfant. En réalité une précaution bien inutile puisque cette notion est déjà prise en compte pour les agréments et jugements.
 
Le Conseil constitutionnel à rejeté tous les griefs des opposants concernant le contenu de l’étude d’impact et de la procédure parlementaire, les dispositions de la loi relatives au nom de famille, au code du travail, au recours aux ordonnances, à la validation des mariages antérieurs à la loi et à l’application de la loi outre-mer. Les Sages ont estimé que la possibilité pour deux personnes de même sexe de se marier ou d’adopter était le choix du législateur, auquel il n’appartenait pas au Conseil de substituer son appréciation.
 
Mieux encore, les Sages infligent un camouflet cinglant à tous les opposants en jugeant que la loi contestée n’a ni pour objet, ni pour effet de reconnaître aux couples de personnes de même sexe un « droit à l’enfant ».
 
La FÉDÉRATION LGBT attend maintenant avec impatience la promulgation de la loi par le président de la République, pour qu’il n’y ait pas un premier couple marié, mais des centaines de couples mariés à travers la France.
 
La FÉDÉRATION LGBT, toute à la joie de cette grande décision des Sages, se tourne déjà vers les nouveaux combats pour une loi famille prenant en compte l’Egalité des droits pour les personnes de même sexe, notamment en matière de filiation dans et hors le mariage, concubinage et pacs, ainsi que l’ouverture de la PMA à toutes les femmes.
Sans jamais oublier le changement d’état civil, libre et gratuit, des personnes transgenres auprès desquelles nous sommes plus que jamais solidaires tant leur combat rappelle celui des homosexuel-les des années 60 à nos jours, pour une pleine reconnaissance de l’Egalité de leurs droits.