Depuis des années, les associations LGBT – et en particulier la Fédération LGBT, très impliquée dans ce dossier – sont mobilisées contre les critères discriminatoires imposant aux homosexuels et a tout homme ayant eu une relation avec un homme (HSH) a l’exclusion a la vie en matière de don du sang. Dans ce contexte la Fédération LGBT tient à remercier mesdames et messieurs les sénateurs de nous permettre de ne plus être dans l’obligation de passer une partie de nos vacances d’été à travailler aux différents scénarios proposés par la DGS (Direction Générale de la Santé) en vue de réviser les critères de sélection des donneurs de sang ! A quoi servirait ce dialogue initiés par la ministre de la santé si le Sénat réintroduit la possibilité de trier les donneurs de sang en fonction de leur orientation sexuelle ?
 
En supprimant l’article 7bis du projet de loi de modernisation du système de santé, la Commission des Affaires Sociales du Sénat, fait preuve de son évidente homophobie. Cette disposition avait en effet été introduite par l’Assemblée nationale pour affirmer un principe de non-discrimination fondée sur l’orientation sexuelle dans l’accès au don du sang. Certes, il ne s’agit pour l’instant que de la commission des Affaires Sociales et le texte doit encore être examiné en séance publique, en septembre. Mais d’ores et déjà, les choses se présentent mal, car les sénateurs de la commission font totalement fi des attendus de la Cour de Justice de l’Union Européenne.
 
La Fédération LGBT demande instamment aux parlementaires de réintroduire cette disposition. Sinon il reviendra à la commission mixte paritaire de l’Assemblé de nationale de confirmer sa position initiale.
 
Quoiqu’il en soit et dans l’attente, la Fédération tient à saluer le travail engagé autour du Directeur General de la Santé et estime à l’instar de l’Inter LGBT que cet incident, au demeurant fort regrettable dans le parcours législatif, ne doit pas suspendre ce travail qui s’avère pour le moment fructueux sur le chemin d’atteinte du double objectif de rendre la capacité de donner son sang aux HSH, et de conserver voire d’augmenter un niveau de sécurité pour les receveurs.
 
Les motifs fallacieux invoqués par la Commission des Affaires Sociales du Sénat sont parfaitement inacceptables et partisans. Ils sont homophobes ! La Fédération appelle toutes les structures et associations engagées dans ce travail au Ministère, à manifester tout à la fois leur indignation envers les sénateurs et leur ferme détermination à continuer le travail engagé.
 
  • Source Communiqué de presse
  • Dominique GANAYE, porte parole
 
À l’issue des Rencontres d’été de notre mouvement, qui se sont tenues à Rennes début juillet, une délégation de la Fédération LGBT (Julien Fleurence, membre du Conseil d’Administration, et Stéphanie Nicot, présidente) s’est rendue à Marseille, à l’invitation du collectif IDEM.
 
Structure créée en 2012, militante et conviviale, rigoureuse et chaleureuse, IDEM (Identités – Diversité – Egalité – Méditerranée) rassemble une dizaine d’associations et des adhérents individuels qui créent ensemble des projets ouverts à toutes et tous :
 
IDEM, dont la volonté affichée est de donner à Marseille un mouvement LGBT à la hauteur des ambitions légitimes que peut nourrir la 2e ville de France, a engagé depuis l’an dernier des discussions avec la Fédération LGBT. Lors de nos Rencontres de Nice, en janvier 2015, Philippe Murcia, président du collectif IDEM, a présenté l’association et annoncé son intention de proposer l’adhésion d’IDEM à la Fédération. IDEM a validé cette proposition.
 
Au moment où des milliers de Marseillais·e·s, gays, lesbiennes, bi, transgenres et leurs ami·e·s hétéros, défilaient pour défendre l’égalité des droits, pas encore acquise en France, les villes et associations adhérentes à la Fédération LGBT se prononçaient pour l’adhésion du collectif IDEM.
 
À l’issue de ce vote, une délégation fédérale s’est rendue à Marseille, deux jours durant, pour y rencontrer les responsables, militant·e·s et adhérent·e·s d’IDEM. Échanges nombreux, dialogues informels, découverte de la ville, échanges avec les co-présidents et les militant·e·s, ont permis aux responsables de la Fédération LGBT une meilleure connaissance du mouvement LGBT marseillais et de ses besoins. IDEM et la Fédération ont aussi convenu de renforcer leurs liens et de travailler ensemble à l’unité de nos associations.
 
À travers le collectif IDEM, Marseille est dorénavant partie prenante de la Fédération, qui confirme sa représentativité nationale, et son implantation croissante dans le sud du pays. C’est aussi une avancée pour tout le mouvement LGBT.
 
Pour la Fédération LGBT, la délégation :
  • Julien Fleurence, Membre du Conseil d’Administration, 06.72.73.96.50
  • Stéphanie Nicot, Présidente, 06.14.69.63.51