Ce samedi 27 septembre, Équinoxe Nancy Lorraine participait au Centre des Congrès Jean Prouvé à la Fête des associations de la Ville de Nancy, aux côtés de l’Association Nationale Transgenre et des sympathisants du Centre LGBT de Lorraine-Sud. Comme chaque année, notre association n’a pas manqué d’informer les Nancéiens sur ses actions et ses multiples engagements, nouant de nombreux nouveaux contacts et recrutant de nouveaux adhérents.  
 
  • L’invité surprise…  
• Parmi la multitude des étals prenaient également place quelques associations locales regroupées pour faire la promotion d’un curieux « Kreuji – Maison LGBT de Nancy ». La sensation du jour a été la présence à leurs côtés de Pierre Ducarne, récente tête de liste du Front National aux élections municipales à Nancy.
• M. Ducarne aurait pu se contenter d’être un simple visiteur ; pas du tout : il tenait ostensiblement le stand du
• « Kreuji », entouré des créateurs de ce projet intégralement piloté et subventionné par la Ville de Nancy et son nouveau maire, M. Laurent Hénart.
 
• En septembre 2013, Equinoxe avait déjà alerté sur les premières rencontres entre l’émissaire du Rassemblement Bleu Marine et une association fortement impliquée dans ce projet. En avril 2014, nous avions dénoncé la nomination par Laurent Hénart, comme conseiller municipal délégué aux écoles, de l’ancien responsable local de la Manif pour Tous. Le 23 avril, les dirigeants du « Kreuji » avaient fini par prendre le thé à la mairie avec le leader des manifestations homophobes, devenu un appui politique du maire…
 
• Accusée par messieurs Hénart et Ducarne, avec les mêmes éléments de langage, d’intolérance et de sectarisme, Equinoxe avait alors préféré quitter le comité de pilotage du « Kreuji » mis en place par la Ville, refusant de cautionner ces intolérables – et incompréhensibles – dérives, venues s’ajouter au scandaleux “hommage” à Jean-Pierre Humblot d’août 2013, confié à un transphobe notoire imposé par la Ville de Nancy. 
  • Une sortie du placard… groupée !  
• Les relations entre le frontiste local – qui fustigeait pourtant au cours de sa campagne « le subventionnement des associations communautaires » – et les associations à la botte du maire sortent enfin de l’ambiguïté. D’abord justifiées selon eux par un « simple dialogue démocratique », puis par des « impératifs journalistiques », leurs amitiés s’affichent désormais très ouvertement sur les réseaux sociaux ; les représentants du « Kreuji » n’hésitent plus à poser tout sourire avec le frontiste Pierre Ducarne sous la banderole de L’Autre Cercle, dont le président à Nancy, partisan affiché de Laurent Hénart, est en outre délégué régional des Oublié-e-s de la Mémoire et trésorier du « Kreuji », lequel est présidé par son propre mari !
 
• Cette incroyable confusion des genres pourrait prêter à sourire si le « Kreuji » ne prétendait pas vouloir accueillir et accompagner des personnes LGBT potentiellement en détresse. 
  • La Ville de Nancy doit prendre la mesure de la dérive du « Kreuji » !  
• Plus que jamais, Equinoxe réaffirme son attachement résolu à la lutte contre tous les avatars de l’extrême- droite, de la plus officielle à la plus clandestine, comme en atteste une riche actualité judiciaire en Lorraine. Nous appelons donc M. Hénart et la Ville de Nancy, mais aussi les LGBT attirés par les sirènes du FN, à reprendre leurs esprits. Les personnes LGBT ne sont pas seulement des électeurs : elles sont aussi et surtout des publics victimes des mouvements délétères qui gangrènent désormais jusqu’à l’action municipale à Nancy.
 
• Laurent Hénart voulait à tout prix se démarquer de son prédécesseur, André Rossinot. Mission accomplie, hélas ! 
 
  • CONTACT PRESSE Jérémy Baudoin •Président • Equinoxe Nancy Lorraine
En  mars dernier, deux jeunes lycéennes avaient été agressées par un chauffeur de bus de l’agglomération, suscitant un vif émoi à Nancy. Au prétexte qu’elles échangeaient un bisou à la sortie du lycée, le conducteur leur avait jeté une bouteille d’eau, et avait clairement revendiqué la nature homophobe de son geste à l’une des jeunes filles venue demander des explications après cette agression inqualifiable.
 
Pour aider les deux mineures à obtenir justice, Équinoxe Nancy Lorraine les a accompagnées dans leurs démarches juridiques, et s’est portée partie civile avec l’aide de son avocat, Maître Massé, et le soutien militant de la Fédération LGBT.
 
Un jugement exemplaire, et un avertissement à tous les homophobes !
 
Jeudi 25 septembre 2014, en première instance, le chauffeur de bus a été condamné pénalement à suivre, à ses frais, un stage de citoyenneté contre les discriminations. Il a également été condamné civilement à verser des dommages et intérêts, à hauteur de 500 euros, aux victimes et à Équinoxe, et à prendre à sa charge les frais de procédure des différentes parties.
 
Équinoxe et la Fédération LGBT se félicitent de ce verdict. La sanction, significative, rend justice aux deux jeunes filles, mais reste malgré tout proportionnée au geste ; elle laisse à l’agresseur une chance de tourner la page, même si son déni de l’agression lors de l’audience nous laisse un peu pessimistes. Mais la peur de la sanction peut aider, là où le sens du « vivre ensemble » fait défaut.
 
Il est temps que la peur change de camp…
 
Équinoxe avertit les homophobes : l’association se portera systématiquement partie civile auprès des victimes ! Nous userons sans complexe de tous les outils juridiques et militants à notre disposition pour faire condamner celles et ceux qui menacent l’intégrité physique et morale des personnes LGBT, et de leurs amis.
 
Ce verdict doit servir de leçon aux agresseurs potentiels, et inciter toutes les victimes de l’homophobie ordinaire à ne plus se sentir isolées, et à demander réparation. Pour éradiquer l’homophobie, il faut que force reste à la loi. Et que chacun/e puisse vivre en sécurité, à Nancy comme dans tout le pays.
  • CONTACTS :
  • Jérémy Baudoin • Président d’Équinoxe Nancy Lorraine
  • Stéphanie Nicot • Présidente de la Fédération LGBT
 
Nous avons appris par diverses sources, jeudi 25 septembre, la mise en garde à vue, à Nancy, de deux militants du groupe d’extrême-droite Lorraine Nationaliste.
 
Rappelons les faits : au terme de la Marche des Fiertés LGBT de Nancy du 31 mai 2014, un succès jeune, familial et bon enfant, six extrémistes avaient provoqué et insulté les manifestants en déployant du haut du Centre commercial Saint-Sébastien une banderole haineuse et menaçante portant le slogan « Allez brûler en enfer », une action ouvertement revendiquée par Lorraine Nationaliste sur son site Internet, qui relatait tout aussi fièrement la dégradation conjointe du Centre LGBT – Équinoxe Nancy Lorraine rue Charles III. Dans la foulée, Équinoxe avait déposé plainte auprès des services de police pour « menaces de mort faites sous conditions en raison de l’orientation sexuelle ».
 
Les photographies et vidéos mises à disposition des forces de l’ordre par nos responsables ont permis l’identification formelle de deux de ces six néofascistes, lesquels ont été placés en garde à vue le mardi 23 septembre, garde à vue prolongée de 24 heures au vu de la gravité des faits. Les suspects ont été présentés au Parquet ce jeudi 25 septembre.
 
Equinoxe se félicite de ce premier pas positif dans la procédure pénale, qui tranche avec le laxisme auquel nous avait jusqu’ici habitué le Parquet de Nancy dans les plaintes liées à l’extrême-droite et à l’homophobie ordinaire, quasi systématiquement classées sans motif !
 
Aidée de son avocat, Maître Stéphane Massé, Équinoxe Nancy Lorraine attend désormais un signal fort de la justice pour combattre avec la plus grande sévérité ces mouvements néo-fascistes et homophobes qui menacent nos dignités et nos vies, et au-delà la sécurité de tous nos concitoyens. 
  • Contact presse : Jérémy Baudoin, Président d’Equinoxe Nancy Lorraine president@equinoxe54.com