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Rencontres, communiqué de presse ou encore campagnes : vous trouverez toute l’information du terrain ;)

 Pour faire avancer la cause avant 2012, le maire de Cabestany (Pyrénées-Orientales) va célébrer l’union de Patrick et Guillaume. Il dit avoir une stratégie mystère pour faire reconnaître ce mariage encore illégal…
 
 Aucun mariage homosexuel n’ayant été officiellement reconnu en France à la différence d’autres pays, s’agira-t-il d’une union symbolique ou bien un acte d’état civil sera-t-il établi, au risque de l’invalidation ultérieure? La question est loin d’être réglée, alors que le maire communiste de Cabestany (Pyrénées-Orientales) célébrera samedi l’union de deux hommes.

 
 
Une méthode mystère
«Ce mariage sera à l’abri de toute annulation, vous verrez samedi», répond Jean Vila, maire de ce bourg jouxtant Perpignan. Son intention est claire: imposer la question de la légalisation du mariage homosexuel en France dans la campagne politique de 2012. Mais l’ancien député garde le mystère sur ce qui rendrait ce mariage inattaquable, contrairement à celui célébré en 2004 à Bègles par Noël Mamère, annulé par la justice(lire article).
 
«On se marie parce qu’on s’aime, mais c’est aussi un acte militant», annoncent les futurs conjoints (lire interview du couple). Guillaume est un artiste peintre de 37 ans. Patrick, 48 ans, dirige un laboratoire photographique et est le père d’une fille de 22 ans née d’un premier mariage. Ils ont décidé de médiatiser leur démarche pour que «très bientôt en France, deux personnes de même sexe puissent se marier légalement. On est des citoyens comme les autres.» Tous deux originaires de Nîmes, où ils se sont rencontrés il y a huit ans, ils vivent entre Paris, où ils travaillent, et Cabestany, où ils passent leurs vacances.
 
«Il y a des moments, il faut être hors-la-loi»
Pour le maire, «il y a des moments, il faut être hors-la-loi». «Je lance un appel à tous les maires pour qu’ils célèbrent des mariages gays, c’est un combat de société qu’il faut mener pour faire avancer le schmilblick. On dit que la France est un pays moderne, à l’avant-garde, mais on va être le dernier pays d’Europe à légaliser», après les Pays-Bas, la Belgique, la Suède, l’Espagne ou le Portugal.
 
«C’est courageux. C’est un geste fort que nous envoie le maire de cette commune», salue Nicolas Gougain, porte-parole de l’Inter-LGBT. Cette démarche révèle «l’archaïsme du droit français et la nécessité de légiférer».
 
Interpeller les politiques
L’avocate Caroline Mécary, qui a saisi en 2007 la Cour européenne des droits de l’Homme sur le mariage de Bègles, doute que le maire inscrive le mariage au registre civil officiel. «S’il le fait, c’est très bien. Sinon, ce sera une bonne manière d’interpeller la classe politique», comme ce fut le cas avec un mariage symbolique célébré à Montpellier en février. S’il y a une alternance politique en 2012, dit-elle, Europe Ecologie et le PS sont d’ores et déjà d’accord pour déposer une proposition de loi pour ouvrir le mariage civil à tous, hétéros et homos.»
 
En janvier 2011, le Conseil constitutionnel, saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à l’initiative d’un couple de femmes pacsées, avait rappelé que «selon la loi française, le mariage est l’union d’un homme et d’une femme» et avait laissé au législateur le soin de modifier ou non la loi pour autoriser le mariage homosexuel. Les partisans de cette union ont depuis lors reporté leurs espoirs sur la campagne de 2012.
 Condamné en avril dernier à trois ans de prison pour avoir envoyé un SMS à un homme qui lui plaisait, Roger sera jugé en appel le 7 novembre à Yaoundé.
 
 Une deuxième chance pour Roger? Cet étudiant de 29 ans sera jugé le 7 novembre devant la cour d’appel du Centre à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun. Il a été condamné le 28 avril dernier à trois ans de prison pour avoir envoyé un SMS amoureux à un homme qui lui plaisait.
  
Roger a «fait la rencontre d’un homme à travers son enseignant», raconte dans un communiqué un collectif de trois associations camerounaises gay-friendly, dont l’Association pour la défense de l’homosexualité (Adefho). «Pris de sentiments pour cette personne, Roger lui envoie un SMS pour essayer de lui en faire part. Le destinataire du message alerte alors les forces de l’ordre qui ont arrêté Roger le 2 mars 2011 lors d’un guet-apens savamment élaboré». Le 3 mai, Me Alice Nkom, présidente de l’Adefho, a fait appel de la condamnation, et s’est heurtée «aux lourdeurs administratives au sein notamment du tribunal de première instance de Yaoundé».
 
«Une chasse aux homosexuels»
Dans une pétition internationale contre l’homophobie au Cameroun lancée mi-septembre sur internet, Alice Nkom a évoqué le cas de Roger et dénoncé plus généralement «une véritable chasse aux homosexuels orchestrée par la police». Elle jugeait alors qu’elle n’avait «jamais vu une situation aussi grave» et appelait le président de la République camerounaise Paul Biya – réélu le 9 octobre pour un nouveau septennat, après trente ans au pouvoir – à intervenir, jugeant qu’il était «le seul» à pouvoir arrêter le «cercle infernal d’arrestations et de violences homophobes».
 
L’objectif de départ de la pétition était de 50.000 signatures mais, ayant été atteint, une nouvelle cible a été fixée à 100.000 soutiens. Lundi soir, le compteur en affichait près de 61.000. Au Cameroun, les relations des gays et lesbiennes sont passibles de cinq ans maximum de prison et d’une amende de 200.000 FCFA (environ 300 euros).
 
 La plus haute juridiction brésilienne a décidé qu’un couple de lesbiennes pouvait légalement se marier car «l’orientation sexuelle ne doit pas être un prétexte» pour refuser le mariage aux homos.
 
Cinq mois après avoir reconnu les unions civiles pour les homos (lire article), la Cour suprême du Brésil a statué mardi que les personnes de même sexe pouvaient légalement se marier, répondant favorablement à la demande d’un couple de lesbiennes, préalablement déboutées par deux tribunaux.

 
 
Après un vote à 4 contre 1, la plus haute juridiction du Brésil a décidé qu’en vertu de la Constitution «il était possible que les unions civiles deviennent des mariages». En effet, a ajouté la Cour suprême dans un communiqué, «l’orientation sexuelle ne doit pas être un prétexte pour exclure les familles de la protection que représente le mariage d’un point de vue légal».
 
Bientôt une loi?
Si les tribunaux d’Etats ne seront pas obligés de suivre la décision de la Cour suprême lors de prochains jugements, la décision de la plus haute instance judiciaire brésilienne devrait les encourager à aller dans la même direction et inciter la République fédérale à légiférer pour autoriser le mariage des homosexuels, selon les analyses d’experts cités par l’AFP.
 
Pour l’heure, le mariage entre personnes de même sexe n’est toujours pas légalisé au Brésil, le plus grand pays catholique du monde, et l’Argentine reste le seul pays d’Amérique latine à avoir ouvert le mariage aux homos.

 La ministre des Egalités britannique a annoncé, mercredi 2 novembre, que les unions entre personnes du même sexe pourraient bientôt être célébrées dans les lieux de cultes.
 
  Les homos anglais et gallois devraient pouvoir célébrer leurs unions dans le lieu de culte de leur choix d’ici la fin de l’année. La ministre des Egalités britannique, Lynne Featherstone, a annoncé mercredi que le «gouvernement s’engage à lever l’interdiction légale faite aux partenariats civils d’être enregistrés dans des lieux de cultes». Le partenariat civil, introduit en Grande-Bretagne en 2005, ne diffère en effet du mariage que par sa dénomination et son caractère obligatoirement laïc.
 
 
Cette annonce a été accueillie favorablement par les associations gays britanniques. En 2010, la chambre des Lords avait déjà voté la levée de l’interdiction faite aux partenariats civils d’être célébrés dans les lieux de cultes. Le gouvernement n’avait cependant pas fait le nécessaire pour que cette décision soit effective. C’est ce que Lynne Featherstone s’engagerait à faire d’ici le 5 décembre prochain.
 
Une légalisation, pas une obligation
La ministre a cependant précisé que cette décision ne représenterait en rien une obligation. Chaque lieu de culte pourrait décider de célébrer ou non ces unions. Certaines organisations religieuses craignent cependant que des poursuites puissent êtres engagées contre ceux qui s’y refuseraient. L’Eglise anglicane, qui a d’ores et déjà annoncé qu’elle n’avait «nullement l’intention d’autoriser les partenariats civils à être enregistrés dans ses Eglises» a demandé au gouvernement d’amender la loi sur l’Egalité pour que soit très clairement stipulé que le choix de chaque lieu de culte ne peut être remis en cause.
 
Cette décision provoque aussi des remous au sein du parti du Premier ministre. Edward Leigh, parlementaire conservateur, estime que «tout l’intérêt d’interdire la célébration des partenariats civils dans les lieux de cultes est de montrer très clairement qu’il ne s’agit pas de mariages.» Cette distinction serait «perdue» si une dimension religieuse était apportée au partenariat. Mais l’ojection paraît déjà caduque, puisque le premier ministre, David Cameron, s’est de toute façon engagé ouvrir le mariage aux couples homosexuels durant son mandat.
 
Chaque année, 5500 partenariats civils sont signés en Grande-Bretagne. L’agence Reuters estime que 1500 pourraient donner lieu à des célébrations religieuses. 
Un règlement basé sur une loi vétuste empêche les couples gays, lesbiens et hétéros non mariés d’être enterrés côte à côte dans les cimetières de Lombardie. La presse et les politiques locaux s’emparent de la polémique

 
 L’affaire est née dans la petite ville de Castellanza, une localité de 14 000 âmes, dans les environs de Milan. Massimo d’Agostino, un habitant, interpelle le journal local pour dénoncer un règlement qui lui interdit d’être enterré à côté de son compagnon dans le cimetière de la commune, où de nouvelles concessions viennent d’être mises en vente.

 
 
Une fois l’information vérifiée et relayée, les pouvoirs publics sont interpellés. Et l’affaire se corse. Le règlement en question est en fait rattaché à une ancienne loi régionale, donc valable pour tous les cimetières de la Lombardie.
 
Les couples «de fait» exclus
Il stipule que pour les concessions, seuls les membres de la famille au sens le plus strict et biologique du terme peuvent être réunis. Cela exclut donc les couples «de fait», qu’ils soient hétéros en concubinage, gays ou lesbiens. Le règlement ne concerne néanmoins pas les caveaux familiaux, où les proches, sans distinction, peuvent être enterrés sur la décision du propriétaire.
 
Fabrizio Giachi, conseiller municipal de Castellanza en charge des cimetières, reconnaît que ce règlement est dépassé, mais il refuse pour l’instant de le modifier, préférant qu’une nouvelle loi soit édictée pour toute la région. L’affaire pourrait donc être renvoyée devant le parlement régional.
 
«Conserver la mémoire d’une personne chère est un désir légitime pour chacun», a réagi le jeune député du Parti démocrate Giuseppe Civati, conseiller régional de Lombardie. «Le Parti démocrate va étudier la question pour éviter qu’à l’avenir des situations comme celle-ci se présentent à nouveau», a-t-il promis. Avant un dernier voeux pieux: «D’ici là, j’en appelle à l’humanité des administrateurs locaux.»
Le week-end dernier, pour la première fois de son histoire, un parti conservateur britannique a élu à sa tête une femme ouvertement homo. «Un tournant dans la politique écossaise» selon une association

 
 Une lesbienne élue à la tête d’un parti conservateur… au premier abord, cela semble contradictoire. L’élection de Ruth Davidson, lesbienne affirmée de 32 ans, à la tête du parti conservateur écossais ressemble pourtant à un non-événement.

 
 
L’homosexualité n’est plus un obstacle
Plusieurs médias britanniques ont précisé dans leurs titres qu’une lesbienne a été élue à la tête des Tories écossais ce week-end. Quasiment tous indiquent son orientation sexuelle à un moment donné, mais aucun ne s’étend sur ce qui est pourtant une première. Les médias LGBT britanniques ont relayé l’information mais aucun ne manifeste de joie particulière. Au pays de la série lesbienne Lip Service, l’élection de Ruth Davidson est un événement politique classique.
 
Il est vrai que cela fait plusieurs années que les partis conservateurs (Tories) britanniques ne voient plus l’homosexualité comme un obstacle. Matthew Sephton, le président de LGBTory, l’antenne gay du parti conservateur, estime, par exemple, que «40% des membres du groupe conservateur de Reading sont gays ou lesbiennes». Durant la campagne, l’homosexualité de la candidate a été évoquée, mais elle n’a pas été attaquée. Ruth Davidson n’a pas non plus brandi les droits des personnes LGBT dans son programme
 
 
 «Nous nous réjouissons de cette élection»

 
Ancienne présentatrice de la BBC, la jeune femme n’est pas nouvelle sur la scène publique écossaise. Son homosexualité était connue depuis plusieurs années, c’est peut-être ce qui explique le non-événement que semble être son élection. Ce que les médias retiennent, c’est surtout son succès fulgurant en politique. Elue au parlement écossais en mai dernier, quelques mois lui ont suffi pour s’imposer au sein du parti conservateur.
Son orientation sexuelle n’a donc pas été un obstacle, et l’association Stonewall s’en félicite. «Nous nous réjouissons de l’élection d’une personne LGB à la tête d’un parti de gouvernement, et pensons que cela constitue un tournant dans la politique écossaise.»
 
La jeune femme adepte de kick boxing et officier de réserve dans l’armée de Terre a pourtant été élue parce qu’elle prônait la continuité. Elle a battu Murdo Fraser qui déplaisait avec son intention de remodeler le parti.
Malgré cela, Ruth Davidson se veut un esprit libre. Elle a déjà dit qu’elle ne plierait pas aux souhaits de Londres et de son Premier ministre conservateur: «Si David Cameron a besoin d’une tape sur l’épaule pour le rappeler à l’ordre, je suis la femme de la situation.»
 
Les deux pays refusent de modifier leur législation pour respecter les droits des homosexuels même si la Grande-Bretagne menace de couper son aide

 
 Après ceux d’Ouganda, c’est au tour des dirigeants de la Tanzanie et du Ghana de fulminer. Ils ne digèrent pas la menace du Premier ministre britannique David Cameron de couper l’aide aux pays ne respectant pas les droits des homosexuels(lire article).
«Accepter cette condition est quasiment impossible. Nous ne choisirons jamais cette option. Ils peuvent arrêter l’aide s’ils veulent», a lancé le 3 novembre, concernant le mariage des homos, le Dr Ali Mohammed Shein (photo), président de Zanzibar, l’archipel semi-autonome de la Tanzanie ayant voté en 2004 une loi criminalisant l’homosexualité.
 
 
 
«Valeurs morales»
«Notre position sur le sujet est très claire, a renchéri Bernard Membe, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la Tanzanie, pays d’Afrique de l’Est. Nos valeurs morales et notre culture prendront toujours le dessus même si nous restons pauvres. Nous comprenons le problème du parti conservateur de la Grande-Bretagne mais nous ne cèderont pas aux pressions.»
 
Le chef de la diplomatie a ajouté que l’attitude de la Grande-Bretagne risquait de diviser le Commonwealth, qui regroupe en majorité ses ex-colonies et où 41 des 54 membres disposent d’une législation homophobe. Il a en outre précisé que, cette année, il avait refusé l’accréditation d’un diplomate gay qu’un pays occidental souhaitait détacher.
 
 
Nations souveraines
«Moi, en tant que président, je n’initierai ou ne supporterai jamais une tentative de légaliser l’homosexualité au Ghana», a pour sa part déclaré le 2 novembre le président John Atta-Mills, soulignant que David Cameron n’avait pas à «dicter aux autres nations souveraines ce qu’elles devraient faire».
 
 
Dans un communiqué, huit associations ghanéennes appellent Londres à jouer la carte diplomatique et à soutenir les militants LGBT africains. Leur crainte: qu’un retrait de l’aide «augmente le niveau de stigmatisation, de violence et de discrimination envers les LGBT d’Afrique» et que les structures de santé gay-friendly révisent leur politique. Certaines de ces associations font partie de la cinquantaine d’organisations africaines qui ont récemment lancé un appel contre les menaces britanniques, qui créent «un risque réel de réaction violente contre les LGBTI» (lire article).
 
 
Communiqué de presse
Angers, vendredi 3 juin 2011
 
 La FÉDÉRATION LGBT leur adresse tous ses vœux de bonheur et exige que la France applique la résolution 1728 du Conseil de l’Europe en faveur des personnes transidentitaires et ouvre le mariage laïc et républicain à tous les couples
 
 
Pour la première fois en France, samedi 4 juin deux femmes vont s’unir à la mairie de Nancy.
 
La FÉDÉRATION LGBT a la joie d’annoncer ce mariage, unique à plus d’un titre, puisque Stéphanie, l’une des membres de notre Conseil d’administration, s’unira à Élise, sa compagne, à la mairie de Nancy, en présence de leurs familles et amis.
 
L’ensemble des membres du Conseil d’administration et les adhérents de la FÉDÉRATION LGBT adressent à Élise et à Stéphanie, nos deux amies, leurs félicitations et tous leurs vœux de bonheur.
 
La FÉDÉRATION LGBT est touchée du fait qu’il s’agisse d’un mariage d’amour et peut témoigner que cette union est basée sur un projet de vie commune et de construction humaine volontaire malgré les discriminations et interdits étatiques.
 
Être discriminée pour pouvoir se marier
Élise et Stéphanie vont donc se marier demain à Nancy alors même que le mariage n’est habituellement pas légal entre deux personnes de même sexe. Ce mariage de deux lesbiennes ne sera possible que parce que l’État refuse son changement d’état civil à Stéphanie, qui est une femme transgenre, puisqu’elle a refusé, en première instance et en appel, de se soumettre à l’exigence étatique de prouver sa stérilisation.
 
Avec ce mariage à Nancy, l’État se retrouve devant ses contradictions, refusant le changement d’état civil d’une femme transgenre, contraignant Stéphanie à se marier samedi sur la base de son état civil masculin actuel, alors qu’elle est une femme sociale reconnue par tous. Quoi que décide Stéphanie, la discrimination imposée par l’État est de toute façon son vécu.
 
C’est pour toutes ces raisons que la FÉDÉRATION LGBT note que ce mariage d’amour prend une dimension militante en raison des discriminations volontairement imposées aux futures épouses par l’État français, au mépris des plus élémentaires droits humains. Alors même qu’Élise, non concernée personnellement par la question transgenre, va devoir supporter ces discriminations et leurs conséquences quotidiennes.
 
Changement d’état civil libre et gratuit des personnes transidentitaires et ouverture du mariage aux couples de même sexe vont de pair
La FÉDÉRATION LGBT, qui connaît bien Élise et Stéphanie, partage à la fois leur bonheur mais aussi leur indignation de ce vécu discriminatoire au quotidien. La FÉDÉRATION LGBT rappelle d’ailleurs qu’elle est la première association nationale LGBT a s’être prononcée pour l’application par la France de la résolution 1728, votée le 29 avril 2010, par le Conseil de l’Europe.
 
Cette résolution 1728 stipule, en son alinéa 16.11.2, la garantie par les États membres, dans leur législation et leur pratique, du droit des personnes transgenres à obtenir « des documents officiels reflétant l’identité de genre choisie, sans obligation préalable de subir une stérilisation ou d’autres procédures médicales comme une opération de conversion sexuelle ou une thérapie hormonale ».
 
La FÉDÉRATION LGBT se réjouit que la France ait voté cette résolution à l’unanimité de ses représentants, et exige désormais que l’État français l’applique aux personnes transidentitaires, en cohérence avec son vote, en abandonnant une jurisprudence discriminatoire. En Europe cela est possible. L’Allemagne vient d’abandonner l’exigence de stérilisation, pourquoi pas la France ?
 
L’égalité des droits pour tous les citoyens, dont celui d’avoir des papiers d’identité en conformité avec son identité sociale, passe par ce changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transidentitaires ainsi que par l’ouverture du mariage, laïc et républicain, aux couples de même sexe.
 
La FÉDÉRATION LGBT vous invite à la conférence de presse qui aura lieu à Nancy, samedi 4 juin, à 15h, place de la Carrière (à proximité de la place Stanislas) au village associatif de de la Marche des Fiertés de Lorraine. Les organisateurs du Collectif LGBT Lorraine, Élise et Stéphanie s’y exprimeront.
 
 
 
Stéphane Corbin,
porte-parole de la Fédération LGBT
06 22 09 09 66
www.federation-lgbt.org
contact@federation-lgbt.org
Communiqué de presse
Angers, jeudi 26 mai 2011
 
 
 
 
 
Brigitte BARÈGES, députée UMP, amalgame homosexualité, zoophilie et polygamie
La FÉDÉRATION LGBT demande à Bernard ACCOYER l’application d’une peine disciplinaire à son encontre
 
 
 
Mercredi 25 mai, Brigitte BARÈGES, députée UMP du Tarn-et-Garonne, a tenu des propos homophobes et indignes d’une élue lors de la séance de la commission des Lois de l’Assemblée nationale.
 
A l’occasion de l’examen d’une proposition de loi PS prévoyant l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, Brigitte BARÈGES a déclaré : « Et pourquoi pas des unions avec des animaux ou la polygamie ? » faisant un parallèle inacceptable entre homosexualité, zoophilie et polygamie, alors qu’il s’agissait d’une discussion en vue de l’égalité des droits pour les homosexuel(le)s, bi et trans.
 
L’histoire du pacs se répète
Les propos de Brigitte BARÈGES sont scandaleux et rappellent tristement ceux, tout aussi homophobes, tenus par les opposants du pacs lors des débats au Parlement, il y a plus de 10 ans. Faut-il s’en étonner de la part de Brigitte BARÈGES, députée-maire UMP de Montauban, qui appartient à la Droite Populaire où elle côtoie, entre autres, Christian VANNESTE, Jean-Paul GARRAUD, Bernard CARAYON ?
 
La FÉDÉRATION LGBT rejette la justification de Brigitte BARÈGES, qui a prétexté avoir usé du ton « de la plaisanterie », ajoutant « le cas échéant s’excuser auprès de ceux qu’ils auraient pu blesser car telle n’était pas mon intention ». Aucune plaisanterie ne saurait justifier une insulte à l’adresse des personnes homosexuelles. Si l’on ne veut blesser personne, on ne commet aucune confusion volontaire de ce genre.
 
Demande de sanction disciplinaire
Face à cet amalgame nauséabond, la FÉDÉRATION LGBT déplore l’absence de condamnation de Jean-Luc WARSMANN, président UMP de la commission des Lois, qui s’est juste contenté de suggérer le retrait des propos de la députée UMP du compte-rendu officiel. Se taire, c’est être complice de tels propos.
 
Prenant acte de l’immunité parlementaire de Brigitte BARÈGES, la FÉDÉRATION LGBT demande à Bernard ACCOYER, président de l’Assemblée nationale, l’application à son encontre d’une peine disciplinaire prévue au Règlement de l’Assemblée nationale. Il y a bien eu trouble à l’ordre, comme en témoigne le tollé dans les rangs des députés PS et la condamnation des propos de Brigitte BARÈGES par Franck Riester, député UMP, et de Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP. Les excuses de Brigitte BARÈGES n’effacent pas l’insulte prononcée qui a pour conséquence d’atteindre les homosexuel(le)s.
 
La FÉDÉRATION LGBT note que Brigitte BARÈGES ne peut avoir ignoré la portée de ses propos, étant elle-même avocate de formation et ayant été rapporteur du projet de loi sur les propos discriminatoires à caractère homophobe ou sexiste, à l’époque de la création de la Halde fin 2004.
 
L’absurdité du raisonnement de Brigitte BARÈGES
Comme à chaque fois en pareil cas, l’explication de Brigitte BARÈGES dénote encore plus son homophobie, bien qu’elle s’en défende. Pourtant, tout amalgame entre homosexualité, zoophilie et polygamie est homophobe car il est exprimé pour rabaisser les personnes homosexuelles, les rejeter au dernier rang de la société, les priver de droits égaux, comme par le passé des régimes fascistes l’ont déjà fait.
 
Brigitte BARÈGES a déclaré ensuite avoir voulu « poser la question de la pertinence d’adapter systématiquement la loi et les institutions à l’évolution des mœurs ». Et d’ajouter avoir « poursuivi son raisonnement par l’absurde en se demandant s’il faudrait aussi institutionnaliser un jour le mariage avec les animaux ».
Absurde est bien le qualificatif qui s’applique au raisonnement de Brigitte BARÈGES, bien que d’autres aient été plus parlants en pareille circonstance. Cette propension au raisonnement par l’absurdité de Brigitte BARÈGES, et de certains députés ayant fait de tels amalgames par le passé, dénote clairement la faiblesse de leur réflexion et de leurs arguments d’opposants.
 
La nécessaire adaptation des lois à l’évolution de la société
La FÉDÉRATION LGBT rappelle qu’il est plus que pertinent d’adapter les lois et les institutions à l’évolution, non pas des mœurs, qui renvoient à une sexualité mal digérée pour celles et ceux qui les évoquent, mais à l’aspiration légitime des citoyens à l’égalité. Brigitte BARÈGES devrait avoir appris qu’elle utilise le même raisonnement que ceux qui se sont opposés, en leur temps, au droit de vote des femmes, à l’égalité des femmes dans la société, encore loin d’être satisfaisante aujourd’hui. Et pourtant aujourd’hui, Brigitte BARÈGES jouit du droit de vote en tant que femme et peut être l’égale de ses collègues à l’Assemblée nationale, preuve que l’évolution de la société doit s’accompagner de celle des lois… à moins qu’elle n’estime devoir s’appliquer, à elle-même seulement, son propre raisonnement.
 
La FÉDÉRATION LGBT réfute catégoriquement l’argument de Brigitte BARÈGES selon lequel sa prise de position contre le sexisme dans l’affaire DSK et son travail parlementaire la disculpent de toute homophobie. La lutte contre le sexisme et l’homophobie sont un même combat contre la domination patriarcale. Brigitte BARÈGES ne peut pas dire blanc à l’Assemblée et noir en commission des Lois.
 
La FÉDÉRATION LGBT rappelle à Brigitte BARÈGES que les personnes lesbiennes, gays, bi et transidentitaires sont encore aujourd’hui des citoyen(ne)s de seconde zone, et que l’égalité des droits passe par l’ouverture du mariage laïc et républicain aux couples de même sexe, la reconnaissance de l’homoparentalité et la liberté du changement d’état civil des personnes trans en application de la résolution 1728 du Conseil de l’Europe.
 
A moins qu’en réalité, Brigitte BARÈGES, appartenant à la Droite populaire, n’aille chasser sur les terres du Front National en allant draguer des électeurs séduits par ces amalgames nauséabonds.
Afin d’en apporter la preuve contraire, la FÉDÉRATION LGBT invite donc Brigitte BARÈGES, et les d&eacu
te;putés toutes tendances politiques confondues, à soutenir cette proposition de loi d’ouverture du mariage pour les couples de même sexe discutée le 9 juin prochain à l’Assemblée nationale.
 
 
 
Stéphane Corbin,
porte-parole de la Fédération LGBT
06 22 09 09 66
www.federation-lgbt.org