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Rencontres, communiqué de presse ou encore campagnes : vous trouverez toute l’information du terrain ;)

Communiqué interassociatif CCH, Fédération LGBT  
 
La Fédération LGBT et le Collectif Contre l’Homophobie (CCH) sont consternés par les explications fournies par Lefa, représentant du groupe de rap Sexion d’Assaut, en marge du concert du Zéntih de Paris le 5 octobre, et lors d’une conférence de presse le 6 octobre à Nantes, suite aux propos homophobes tenus dans le magazine International Hip Hop en juin dernier.
  
Lefa dit regretter les textes des chansons clairement homophobes dénoncées par nos associations. « Ce sont des textes écrits il y a plus de six ans, on était jeunes et on disait beaucoup de conneries. Ce sont des musiques qui pour la plupart n’ont pas été commercialisées, écrites en 2003-2004. On a grandi, on a mûri et on regrette » a-t-il ajouté.
 
Pourtant les paroles du titre Cessez le feu sur l’album l’Écrasement de tête sont récentes, puisqu’elles datent de mai 2009. L’excuse de la jeunesse ne peut nous être opposée.
 
Pour rappel :
« Lointaine est l’époque où les homos se maquaient en scred
Maintenant se galochent en ville avec des sappes arc-en-ciel
Mais vas-y bouge, vas-y bouge
Toutes ces pratiques ne sont pas saines
Nos corps ne seront qu’un tas de cendres, la mort ne sera qu’une passerelle. »
 
Dans les regrets exprimés, nos associations ne ressentent toujours pas de prise de conscience de la gravité des propos incriminés, tant la tentative de les éluder ou de les minorer est flagrante. Cette stratégie transpire dans l’explication de l’utilisation du mot "homophobe" donnée par Lefa, dans son interview de juin. Il aurait voulu dire que le groupe était hétérosexuel (sic), issu d’une culture macho. Des propos qui associent tendancieusement l’homophobie comme révélateur de l’hétérosexualité.
Des propos qui n’ont manifestement pas convaincu les responsables de la salle de l’Onyx-La Carrière qui viennent d’annuler le concert prévu à Saint-Herblain le 15 octobre prochain.
 
A ce jour, 17 dates sur les 24 de la tournée du groupe ont été annulées, preuve de l’émotion légitime suscitée et du sens civique des directeurs de salles et des élus locaux.
 
Dans leur grande majorité ces responsables insistent sur le fait que les propos tenus et les textes des chansons de SEXION d’ASSAUT sont en opposition avec les valeurs qu’ils défendent et que les tentatives de dialogue avec le groupe se sont révélées infructueuses.
 
Afin de favoriser la lutte contre l’homophobie avec une visée pédagogique clairement indispensable, la Fédération LGBT et le Collectif Contre l’Homophobie proposent à SEXION D’ASSAUT et à SONY la signature d’une charte nationale de lutte contre les discriminations dans les textes de chanson.
 
Cette réflexion de fond sur la lutte contre toutes les formes de discriminations se ferait entre associations représentatives et pour la première fois une importante maison de disques qui engagerait ses artistes, dont SEXION D’ASSAUT. Il n’y a aucune fatalité à ce que le rap soit synonyme d’homophobie. Pour preuve le rappeur Monis et ses titres engagés.
 
Cette charte proposée au groupe et à SONY aura pour point principal, en signe de bonne volonté des signataires, l’engagement et l’effectivité du retrait des titres homophobes, sexistes, encore potentiellement disponibles sur le marché et le net.
 
Hussein Bourgi,
président du CCH
collectifcontrelhomophobie(at)hotmail.com
 
Stéphane Corbin,
porte-parole de la Fédération LGBT 06 22 09 09 66
contact(at)federation-lgbt.org
 
 Communiqué de presse commun du Collectif Contre l’Homophobie, de la Fédération LGBT, 
 
En signant un accord avec le groupe Sexion d’Assaut, au cœur d’une polémique pour ses propos et chansons homophobes, le Comité IDAHO et le CRAN n’ont pas tenu compte des associations LGBT de terrain qui sont en première ligne sur ce dossier depuis une dizaine de jours.
La Fédération LGBT et le Collectif Contre l’Homophobie souhaitaient associer à la concertation les autres associations nationales et régionales mobilisées. 
 
L’accord Sexion d’Assaut-IDAHO et CRAN, signé hier, sert les intérêts de Sexion d’Assaut, qui veut coûte que coûte sauver sa tournée. Cet accord ne règle pas le problème de fond qui est l’engagement du retrait effectif du marché et du net de toutes les chansons homophobes par le groupe lui-même et par Sony Music, pour les titres que la major aurait produits et/ou distribués pour le groupe.
 
 
La Fédération LGBT et le Collectif Contre l’Homophobie ne transigeront pas sur ce point, c’est pourquoi les annonces faites hier sont bien secondaires en comparaison d’un engagement fort de Sexion d’Assaut sur son propre répertoire.
 
 
La vingtaine d’associations implantées sur le territoire national, et principalement en régions, pourront donc ne pas se sentir liées par cet accord conclu dans la précipitation.
 
Par ailleurs, le groupe Sexion d’Assaut a été retiré par MTV France de la compétition des MTV Europe Music Awards dont la cérémonie est prévue à Madrid, le 7 novembre prochain.
Il devait concourir dans la catégorie Meilleur artiste français mais Thierry Cammas, responsable de MTV Networks France, a expliqué : « Nous avons pris cette décision car nous ne pouvons pas récompenser un groupe dont les récents propos encouragent ouvertement l’intolérance. »
Cela prouve bien que les tergiversations, les excuses alambiquées et les effets d’annonce de Sexion d’Assaut n’ont dupé personne.
 
 
Ce dossier illustre les insuffisances des lois contre l’homophobie et la hiérarchisation des discriminations.
Lors du vote de la loi du 30 décembre 2004 qui a créé les infractions d’injures liées à l’orientation sexuelle et au sexe, nos associations avaient pointé le délai de prescription* particulièrement court (3 mois) comparativement à celui en vigueur pour les injures liées à l’origine ethnique, la couleur ou la religion (1 an).
 
Dans l’affaire Sexion d’Assaut, les poursuites judiciaires sur le plan pénal sont impossibles car les propos, dans International Hip Hop, et les chansons homophobes du groupe sont prescrits * puisqu’ils datent de plus de trois mois.
 
Les parlementaires de l’actuelle majorité avaient refusé d’aligner les délais de prescription en matière d’homophobie et de sexisme sur ceux concernant le racisme et l’antisémitisme.
L’affaire Sexion d’Assaut témoigne de l’urgence de mettre un terme à cette discrimination législative entre l’homophobie et le sexisme d’une part, et le racisme et l’antisémitisme d’autre part.
 
 
Hussein Bourgi,
président du CCH
collectifcontrelhomophobie(at)hotmail.com
 
Stéphane Corbin,
porte-parole de la Fédération LGBT
contact(at)federation-lgbt.org
  
 
* Durée au delà de laquelle une action en justice, civile ou pénale, n’est plus recevable.
 
 
 Le jeu de dupe de Sexion D’assaut : « Ceux qui disent qu’on a changé sont peut-être tous sourds » répliquent-ils.
La Fédération LGBT et le Collectif Contre l’Homophobie appellent à l’annulation des concerts de Toulouse et Bordeaux.
  
Le groupe de rap français Sexion d’Assaut est depuis septembre au cœur d’une polémique suite à des propos et des textes de chansons homophobes. Depuis, 16 de leurs concerts ont été annulés suite à la mobilisation d’associations Lesbiennes, Gaies, Bi et Trans (LGBT) ou de responsables de salles qui ont dénoncé leurs propos.
 
Sexion d’Assaut a commis un nouveau titre Le Relais* (street clip, partie 1 des Chroniques du 75) qui débute par un texte de condamnation anonyme de leurs dérapages, suivi de paroles et de gestes des plus explicites de la part des membres du groupe, comme celui de trancher la gorge :
 
 
« Tu vas être déçu si tu voulais qu’on se barre
T’as été très con de croire que tu pourrais nous barrer la route.
…/…
T’inquiètes les crocs j’les ai toujours,
Ceux qui disent qu’on a changé sont peut-être tous sourds.
Tu souffres le débit de scoops et tu souffres quand t’entends l’arrivée des secours.
…/…
[Refrain]
Sexion D’Assaut, ça te fait l’effet d’un coup de lame, [geste de trancher la gorge]
Pour techniques interdites on plaidera sûrement coupable. »
 
 
Sexion d’Assaut, qui a récemment multiplié les regrets dans les médias, apporte par ce clip datant du 12 octobre 2010 un cinglant démenti à ses propres excuses. Ce clip révèle une opération marketing, menée par Sexion d’Assaut et Sony Music France, qui dupe encore un certain nombre de personnes, de journalistes et de responsables associatifs.
 
A l’image d’Alain David, maire PS de Cenon, Patrick Duval, directeur de la salle du Rocher du Palmer (Cenon), et de Jean-Jacques Lasserre, responsable de la salle du Ramier (Toulouse), qui arguent des regrets du groupe pour refuser d’annuler les concerts prévus le 22 octobre à Toulouse, le 23 à Cenon.
 
La Fédération LGBT et le Collectif Contre l’Homophobie s’associent à la demande d’annulation des ces deux concerts par Arc en Ciel Toulouse et le collectif d’associations LGBT de Bordeaux qui ont tenté de dialoguer. Des associations qui refusent de servir de faire-valoir et d’alibi.
 
Désormais, Alain David, Patrick Duval et Jean-Jacques Lasserre, par ailleurs responsable d’une discothèque gay, ne pourront plus tirer prétexte des excuses du groupe, qui n’en sont pas, pour maintenir les concerts, sinon d’être complices de la duperie de Sexion d’Assaut. Si les propos incriminés avaient été à connotation raciste ou antisémite, nous n’aurions certainement pas eu à leur demander l’annulation des concerts, puisqu’ils l’auraient probablement fait d’eux-mêmes.
 
Sous couvert d’un accord signé avec le Comité IDAHO et le CRAN, qui ne saurait lier nos associations, Sexion d’Assaut démontre qu’il n’a cure de la lutte contre l’homophobie, contrairement à tout ce qui a été prétendu.
 
La lutte contre l’homophobie et le sexisme doit être menée avec des exigences fortes, sans accord précipité, c’est pourquoi la Fédération LGBT et le Collectif Contre l’Homophobie exigent l’interruption de cette tournée, la signature d’un accord vraiment contraignant pour le groupe. A défaut, nos associations poursuivront leur mobilisation, sans relâche.
 
Voir la vidéo ici
 
Stéphane Corbin,

 
porte-parole de la Fédération LGBT
contact(at)federation-lgbt.org
 
 
 
 
La FÉDÉRATION LGBT a renouvelé son instance dirigeante et se met en ordre de bataille pour "Egalité des droits 2012"

  
La FÉDÉRATION LGBT est composée de 18 associations ou Centres Lesbiens, Gays, Bi et Trans, répartis à travers la France, qui regroupent en globalité quelques 130 associations et plus de 1 200 adhérents.
 
Les 23e Rencontres nationales de la FÉDÉRATION LGBT ont été l’occasion, en janvier dernier, de renouveler ses instances, de faire le point sur les actions menées en 2010 et de se projeter vers 2012. 
 
Sexion d’Assaut, 1er décembre, 17 mai
 
La mobilisation de la FÉDÉRATION LGBT, rejointe par le COLLECTIF CONTRE L’HOMOPHOBIE, contre les déclarations homophobes du groupe Sexion d’Assaut a permis de faire entendre la voix des Centres LGBT membres et des associations en région, confrontés à la récente tournée de ce groupe.
 
La campagne de mise en garde de la FÉDÉRATION LGBT s’est accompagnée de demandes d’annulation de concerts au soutien des membres qui les avaient formulées au regard de leur situation locale, comme à Bordeaux et Toulouse. Cela a permis à nos membres, aux municipalités et aux salles de spectacle de débattre et de se positionner.
 
Un accord aurait été signé entre SONY, le groupe et le comité IDAHO. A ce jour, et malgré nos demandes répétées auprès du Comité IDAHO, nous n’en avons pas reçu copie et, par voie de conséquence, nous n’en connaissons pas précisément les termes. Nous constatons que NRJ s’est dégagé du soutien à ce groupe.
Cependant, sur internet, les chansons ou leurs paroles incriminées sont toujours disponibles. L’accord précité n’est donc pas contraignant. Nous ne pouvons accepter cet état de fait et c’est pourquoi nous interpellons les salles et municipalités qui décident d’accueillir ce groupe à l’occasion de nouvelles tournées.
 
La FÉDÉRATION LGBT condamne donc toujours les propos du groupe et s’engage dans une campagne, adressée aux parlementaires, de modification du délai de prescription qui est seulement de trois mois pour les injures à caractère homophobe, quand il est d’un an pour les injures racistes. Ce délai trop court n’a pas permis de porter plainte contre le groupe et hiérarchise les discriminations entre elles.
 
La campagne menée à l’occasion du 1er décembre a marqué l’engagement de la FÉDÉRATION LGBT sur les questions de santé gaie. Le partenariat qui s’est tissé entre Sidaction et le SNEG, dont le réseau de diffusion en région est complémentaire du nôtre, a permis de diffuser la campagne dans toute la France. Cette campagne va être déclinée avec un visuel féminin et s’adressera aux femmes.
 
 
En route pour « Égalité des droits LGBT 2012 »
 
Cette année, la FÉDÉRATION LGBT dirige son action sur l’organisation d’actions pour le 17 mai, Journée internationale contre l’homophobie, et le 1er décembre, Journée de lutte contre le sida.
 
La FÉDÉRATION LGBT a aussi entamé un mouvement de rassemblement des associations et Centres LGBT pour élaborer une plateforme nationale de revendications pour l’Égalité des droits LGBT, en vue des élections présidentielles et législatives de 2012. A travers des commissions thématisées cette plateforme abordera les sujets principaux que sont le mariage, le pacs, adoption, PMA, la lutte contre les discriminations, le droit d’asile, en faveur des personnes lesbiennes, gaies, bi et trans.
 
Concernant plus spécifiquement les droits des personnes trans-identitaires, notamment la facilitation de leur changement d’état civil, la FÉDÉRATION LGBT a voté à l’unanimité le principe de la liberté totale de genre et demande en France l’application de la résolution 1728 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, adoptée le 29 avril 2010, grâce aux voies des représentants français, Michel HUNAULT (Nouveau Centre), Jean-Paul LECOQ (Gauche démocratique et républicaine), Christine MARIN (UMP), René ROUQUET (PS).
 
La résolution 1728 prévoit, entre autres, « de garantir dans la législation et la pratique les droits de ces personnes à des documents officiels reflétant l’identité de genre choisie, sans obligation préalable de subir une stérilisation ou d’autres procédures médicales comme une opération de conversion sexuelle ou une thérapie hormonale. »
 
 Atteindre l’Égalité des droits LGBT en 2012 est l’objectif que s’est fixé le nouveau conseil d’administration élu;
Denis LEFÈVRE, président, au nom du GAGL d’Orléans, Frédéric HAY secrétaire, Bertrand GIRE trésorier, Stéphane CORBIN porte-parole, Stéphanie NICOT commission femmes et identité de genre, Romain LANIESSE commission lutte contre les discriminations, Bruno CHAUTEMPS commission lutte santé, Dominique GANAYE et Romain MENAGE commission égalité des droits, issus des associations ADHEOS à Saintes, CIGALES à Dijon, LESBIAN & GAY PRIDE région Centre à Tours, QUAZAR à Angers, TRANS AIDE à Nancy.
 
Les prochaines Rencontres de la FÉDÉRATION LGBT se tiendront les samedi 2 et dimanche 3 juillet 2011.
 
 
Denis Lefèvre, président , 06 14 83 68 ..
Stéphane Corbin, porte-parole, 06 22 09 09 ..
contact(at)federation-lgbt.org
 
 Communiqué commun Sidaction, SNEG, Fédération LGBT
 
 La Fédération LGBT (lesbienne, gay, bi et trans), Sidaction et le SNEG s’associent pour élaborer et diffuser une campagne d’incitation au dépistage chez les gays à l’occasion du 1er décembre.
  
La Fédération LGBT entend ainsi, par le biais de cette première campagne nationale, affirmer son engagement dans la lutte contre le sida, les IST (infections sexuellement transmissibles) et les hépatites pour les gays et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), mais aussi pour les lesbiennes, les bi et les trans.
 
 
La Fédération LGBT souhaite que les associations LGBT se saisissent à nouveau de ces questions de santé chez les LGBT. Elle travaille à coordonner les actions, diffuser les informations et mettre en lien les associations pour partager leurs expériences.
 
Sidaction, après avoir œuvré avec d’autres à l’élargissement de l’offre de dépistage de l’infection à VIH en France, se réjouit de franchir une nouvelle étape en participant à cette campagne commune. La prévalence du VIH et des IST chez les gays nécessite aujourd’hui la mobilisation de tous pour que chacun s’autorise à avoir recours au dépistage aussi souvent que nécessaire.
 
Le SNEG (syndicat national des entreprises gaies) poursuit son engagement dans la prévention chez les gays. L’étude Prévagay (InVS), à laquelle il a activement participé, montre en effet que de nombreux hommes dépistés positifs, mais croyant être séronégatifs, avaient réalisés un test depuis moins d’un an. Il faut donc réaffirmer plus que jamais la nécessité pour chacun de pouvoir se faire dépister sans jugement de l’orientation et des pratiques sexuelles. Le SNEG assurera ainsi la diffusion de la campagne dans ses 650 établissements partenaires répartis sur le territoire ; il mènera aussi une action de promotion du dépistage auprès de la clientèle.
 
 
La Fédération LGBT met le visuel de cette campagne à disposition de tous ses adhérents et de toutes les associations LGBT qui souhaitent l’utiliser. Cette affiche prévoit l’ajout d’un bandeau par chaque association indiquant son logo et les lieux de dépistages anonymes et gratuits de sa ville pour informer précisément les gays, les adhérents et le public des Centres LGBT et des associations.
 
 
Affiche et flyer (PDF ou JPG, 300 DPI) à disposition de tous, à télécharger à la rubrique Actions sur www.federation-lgbt.org  
 
 
Contacts presse :
 
  • Fédération LGBT Denis Lefèvre, président, Stéphane Corbin, porte-parole, 06 22 09 09 .. contact(at)federation-lgbt.org 
 
  • Sidaction Sandrine Fournier chargée de mission prévention gay 01 53 26 49 64  s.fournier(at)sidaction.org  Francis Gionti 01 53 26 45 64  f.gionti(at)sidaction.org
 
  •  SNEG Antonio Alexandre  directeur prévention  01 44 59 95 12 directeur(at)sneg.org
 
 Le Conseil constitutionnel a rendu ce vendredi 28 janvier sa décision sur la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) concernant les articles 75 et 1445 du code civil définissant le mariage civil.

  
Sans surprise les Sages ont confirmé que ces articles étaient conformes à la Constitution, en réponse à la saisine de la Cour de cassation suite à la procédure entamée à Reims par un couple de femmes qui souhaitait pouvoir, sur la base du droit de contracter, se marier pour offrir un cadre familial sécurisé aux quatre enfants qu’elles ont eu et qu’elles élèvent ensemble. 
 
Cette décision du Conseil constitutionnel est intéressante à plus d’un titre par ce qu’elle révèle ; à savoir que notre droit constitutionnel n’est pas basé sur un principe de non discrimination.
 
C’est pourquoi la FÉDÉRATION LGBT demande l’introduction en l’article premier de notre Constitution de ce principe de non discrimination qui aurait pour conséquence la mise en conformité de tout notre droit et tendrait ainsi vers une réelle égalité de droit pour les personnes de même sexe.
 
Cette décision via une QPC est la seconde du genre. Déjà en octobre 2010, les Sages, exactement comme aujourd’hui, avaient renvoyé la question de l’adoption simple par des couples de même sexe à la responsabilité du législateur. Il est désormais clair que la nouvelle procédure de QPC n’est pas un outil pour l’égalité des droits des personnes lesbiennes, gays, bi et trans. 
 
Pas de mariage gay
Cette situation n’était qu’une étape de plus vers le long processus pour l’obtention de l’égalité des droits, dont le mariage et la filiation qui en découle directement.
 
La FÉDÉRATION LGBT s’oppose à la proposition de 2007 de Nicolas Sarkozy d’union civil communautariste, exclusivement réservés aux LGBT sans filiation possible.
 
 
La FÉDÉRATION LGBT ne revendique pas le mariage gay ou homosexuel, mais bien l’ouverture du mariage civil et républicain aux couples de même sexe, avec les mêmes droits et mêmes devoirs que les couples de sexe différent, sans aucune interférence religieuse. Mariage civil et mariage religieux ne répondent pas aux mêmes lois.
Les personnes lesbiennes, gays, bi et trans revendiquent aussi le droit d’avoir la possibilité de faire le choix de ne pas se marier, ce qui leur est légalement interdit aujourd’hui.
 
 Cap sur 2012
La situation de blocage sur cette question vient principalement du fait du refus de la reconnaissance de l’homoparentalité et de la transparentalité qui découleront naturellement de cette ouverture.
 
Pourtant les Français évoluent plus rapidement que leurs élus et le gouvernement. Selon un sondage TNS Sofrès du 26 janvier pour Canal +, publié ce matin, 58 % des Français se prononcent pour l’ouverture du mariage aux couples de même sexe et 49 % enfaveur de la reconnaissance de l’homoparentalité.
 
La majorité présidentielle, hostile à toute évolution, est à l’aune de Nicolas Sarkozy qui n’a pas tenu ses promesses de 2007 pour plus de droits pour les couples de même sexe.
Gageons que les échéances électorales à venir seront le théâtre d’un véritable clivage droite gauche sur ces questions.
L’histoire retiendra que l’égalité des droits n’est ni de gauche, ni de droite, mais qu’elle appartient aux femmes et aux hommes engagés qui ont la ferme conviction de la rendre possible au profit des minorités, dont les personnes LGBT.
 
 
La FÉDÉRATION LGBT qui tient son Assemblée générale à Orléans ce week-end prépare une plate-forme de revendications pour les élections de 2012, désormais le seul cap à tenir pour l’obtention d’une égalité réelle des droits notamment pour les personnes LGBT.
 
La FÉDÉRATION LGBT fera en sorte, avec ses partenaires et membres, que ces questions de société soient au cœur des débats lors de ces échéances électorales.
 
Les personnes LGBT sont depuis longtemps des familles et elles entendent bien ne plus être des sous-citoyens. Situation d’infériorité sociale qui renforce la lesbophobie, l’homophobie et la transphobie, et plus généralement toutes les discriminations qu’elles peuvent subir au quotidien.
  
 
Stéphane Corbin,
porte-parole de la Fédération LGBT
06 22 09 09 ..
contact(at)federation-lgbt.org
 
La FÉDÉRATION LGBT se félicite de cette avancée significative

 et attend d’autres améliorations importantes du pacs de la part du gouvernement
 
 Le projet de loi de simplification et d’amélioration de la qualité du droit a été définitivement adopté ce jeudi par le Sénat, après les travaux de la commission mixte paritaire et la navette de ce texte entre les deux assemblées.
 
 Concernant les dispositions tendant à améliorer la qualité des normes et des relations des citoyens avec les administrations, ce projet de loi prévoit à son article 1er, l’ajout « des prénoms et nom de l’autre partenaire, si la personne décédée était liée par un pacte civil de solidarité. »
 
Cet ajout, par la création d’un alinéa 4 bis à l’article 79 du code civil, traitant des dispositions de l’acte de décès, est une véritable avancée pour les couples homosexuels et transsexuels pacsés et les rapproche plus encore de l’égalité des droits vis à vis des couples mariés.
  
La Fédération LGBT se réjouit de l’ajout de l’identité du pacsé survivant sur l’acte de décès. Cette possibilité aura une valeur symbolique et émotionnelle capitale pour le partenaire survivant qui, jusqu’alors, ne voyait pas reconnaître socialement son lien avec la personne décédée, dans ce moment des plus douloureux. Pour autant cette avancée n’ouvre pas de nouveaux droits successoraux.
 
La Fédération LGBT note l’opiniâtreté de Bernard Saugey, rapporteur UMP de la commission des lois, et celle de la sénatrice Europe Écologie – Les Verts (EELV) Alima Boumediene-Thiery, à l’initiative d’un amendement que le gouvernement a combattu jusqu’au bout, avant de capituler devant la commission mixte paritaire qui a su faire montre d’humanisme.
 
Un humanisme loin d’être partagé par tous. Le sénateur UMP, Jean-Jacques Hyest, président de la commission des lois, s’est fendu d’une saillie mal venue en réponse au sénateur PS Jean-Pierre Sueur, se félicitant de la mention dans l’acte de décès du partenaire du pacs. Jean-Jacques Hyest : « Cela lui est assez indifférent… » et Michel Mercier, garde des sceaux, d’ajouter : « …une fois mort. (Sourires). »
 
La Fédération LGBT attend désormais les décrets d’application permettant l’effectivité dans le droit de cette décision.
 
Pour autant, la Fédération appelle le gouvernement et les parlementaires à poursuivre leur action pour l’égalité des couples pacsés, entre eux et en regard des couples mariés. Après cette disposition, le versement du capital décès au pacsé survivant d’un fonctionnaire, fin août 2009, la prise en compte du pacs dans le régime indemnitaire des militaires, décret du 10 janvier 2011, des améliorations sensibles restent à apporter au pacs.
 
Parmi celles-ci, la désignation de la personne qui a qualité à organiser les funérailles, le versement de la pension de réversion au pacsé survivant, l’enregistrement du pacs en Polynésie Française à Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon, l’extension du bénéfice des congés de 4 jours pour événements familiaux des salariés pacsés du privé, la prise en compte du pacs dans le bulletin de recensement, et enfin la signature du pacs en mairie, en remplacement des greffes des tribunaux d’instance et des études de notaires.
 
Nicolas Sarkozy dispose désormais de peu de temps avant la fin de son premier mandat pour inscrire dans la loi l’égalité des droits pour les couples homosexuels et transsexuels qui n’ont, rappelons-le, toujours pas le droit de se marier, ni le choix entre pacs et mariage, malgré ses promesses de 2007.
 
 
 
 
 
Stéphane Corbin,
porte-parole de la Fédération LGBT
06 22 09 09 ..
contact(at)federation-lgbt.org
 
Alors que l’application Android "Mon fils est-il gay ?" créée la polémique, Stéphane Corbin le porte-parole de la Fédération LGBT estime qu’elle n’est "en rien homophobe". Cependant, il demande tout de même l’arrêt de celle-ci. 

 
La polémique est vive. Tenace même. Les associations de défense des droits des homosexuels s’en donnent à coeur joie et tirent à boulets rouges sur l’application «Mon fils est-il gay ? ». Disponible sur téléphone Android, elle se présente sous la forme d’un quiz de vingt questions proposées aux parents afin de « savoir si tout est bien en ordre avec votre fils ». Vendue pour 1,99 €, l’application se veut « ludique » estime pour sa part son créateur, Christophe de Baran. Francesoir.fr a tenu à interroger Stéphane Corbin, porte-parole de la Fédération LGBT (Lesbienne, gay, bi et trans) pour savoir ce qu’elle pensait de cette application 
 
France-Soir. Comment la Fédération LGBT juge-t-elle la mise en place d’une telle application ? 
 
Stéphane Corbin. Tout d’abord, nous considérons qu’à la différence de l’application «Juif ou pas juif ?», il n’y a pas de procédure pénale à envisager. En effet, juridiquement, il n’y a aucun contenu qui ne tombe sous le coup de la loi. C’est une application purement commerciale mais aucune des réponses proposées au cours du petit interrogatoire ne viennent à l’encontre de la loi. Si l’application s’intitulait par exemple « Quelle personnalité est gay ? » là il y aurait possibilité d’attaquer en justice. Mais dans le cas présent, si nous allons devant le tribunal, nous risquons de perdre. Or ce n’est pas notre but.
 
F.-S. Pour autant, cette application créée la polémique. C’est bien qu’il y a quelque chose de dérangeant…
 
S. C. Ce qui est gênant c’est que cette application se base sur des préjugés, des clichés. Et notre fédération, comme toutes les associations de défense des droits des homosexuels, vise à mettre un terme à ces idées préconçues. L’application est stupide et les explications fournies sont illogiques. C’est particulièrement navrant de faire autant d’amalgames seulement pour se faire de l’argent. Les jeunes sont déjà suffisament victimes d’homophobie. Pourquoi vouloir en rajouter ? Pourquoi chercher à attiser la différence entre hétéro et homo ? Car c’est, inconsciemment sûrement, ce que fait cette application.
  
F.-S. Souhaitez-vous la fermeture de l’application ?
 
S. C. Évidemment que la fédération LGBT s’aligne sur les récentes demandes de fermeture.
Ce n’est pas parce que nous estimons qu’elle n’est pas homophobe que nous ne voulons pas la voir s’arrêter. Toutes les questions posées aux mères de familles sont des clichés et stupides. Je prends l’exemple de « Est-ce que mon fils aime le foot ?». Ce genre de question ne permet en rien de savoir si votre enfant est gay. C’est juste un énorme cliché. Christophe de Baran (le créateur de l’application ndlr) trouve cela rigolo. Et bien cela ne l’est pas du tout. Les réponses fournies par l’application sont un terreau pour l’homophobie. 
 
Un accord national sans équivalent, co-signé par la Coordination InterPride France, le Collectif contre l’homophobie, SOS Homophobie, l’Autre Cercle 
 
Le 12 octobre dernier, la FÉDÉRATION LGBT a signé un accord avec le groupe de rap Sexion d’Assaut, engageant personnellement chaque membre du groupe, grâce à la collaboration de CIGaLes, Centre LGBT de Dijon. 
 
Sexion d’Assaut avait provoqué la vive réaction de nombreuses associations LGBT, suite aux propos homophobes tenus en septembre 2010, dans un magazine. S’en était suivie une campagne nationale d’indignation et une cascade d’annulations de ses concerts.
  
Une première en France
Aujourd’hui, la signature effective de cet accord national (consultable en ligne ici) avec un engagement fort et effectif ; le retrait des titres incriminés de la vente -ce qui n’était pas le cas en octobre 2010 dans un autre accord- est à notre connaissance une première en France, tant il prouve l’engagement du groupe et de son équipe jusque sur le plan marketing. Cet accord pourra faire école en cas de délits similaires.
  
La FÉDÉRATION LGBT a décidé de partager cette réussite
en proposant la co-signature à d’autres associations LGBT. Ainsi, la COORDINATION INTERPRIDE FRANCE, le COLLECTIF CONTRE L’HOMOPHOBIE, SOS HOMOPHOBIE, L’AUTRE CERCLE, veilleront avec nous au respect des engagements de Sexion d’Assaut, sur l’ensemble de l’Hexagone et en Outre-mer.
  
Retrait des titre incriminés
Nos associations reconnaissent la réalité des engagements tenus par Sexion d’Assaut, en 2010, et le retrait des chansons incriminées des plateformes digitales, et chez certains internautes qui les avaient mis illégalement en ligne.
Nos associations prennent acte de l’engagement du retrait des bacs de l’album « Écrasement de tête » et « Le Renouveau » contenant les chansons concernées, dont il est apparu qu’il faisait encore l’objet d’une commercialisation résiduelle. Ces deux albums seront à nouveau proposés à la vente dans une version expurgée des titres litigieux.
 
De plus, les membres du groupe de rap Sexion d’Assaut s’engagent à continuer leur parcours artistique dans le respect des autres et de leurs différences, en excluant toute expression publique à caractère raciste, sexiste ou homophobe. 
 
La polémique est close
En conséquence, la FÉDÉRATION LGBT, la COORDINATION INTERPRIDE FRANCE, le COLLECTIF CONTRE L’HOMOPHOBIE, SOS HOMOPHOBIE, L’AUTRE CERCLE, appellent leurs adhérents à ne plus lancer d’action de mobilisation contre ce groupe de rap, à l’exception de tout nouveau fait qui serait révélé et qui serait de nature à rendre caduque ledit accord. 
 
Nos associations, qui restent vigilantes, considèrent la polémique autour du groupe de rap Sexion d’Assaut close et se félicitent qu’au final le respect des personnes LGBT se conjugue avec l’exercice de la liberté d’expression.
La lutte contre l’homophobie et les discriminations a gagné une nouvelle bataille, alors que s’ouvre une période politique des plus propices pour notre combat quotidien qu’est la totale égalité des droits pour les lesbiennes, gays, bi et trans, sans que nous transigions.
  
 
Denis Lefèvre, président de la Fédération LGBT – contact(at)federation-lgbt.org – www.federation-lgbt.org
Stéphane Corbin, président de la Coordination InterPride France – coordination(at)interpride-france.org – www.interpride-france.org
Hussein Bourgi, président du Collectif contre l’homophobie – collectifcontrelhomophobie(at)hotmail.com – www.cch.asso.fr
Bartholomé Girard, président de SOS Homophobie – bartholome.girard(at)sos-homophobie.org – www.sos-homophobie.org
Philippe Orillac, président de l’Autre Cercle – communication(at)autrecercle.org – www.autrecercle.org
 
 
 
 
 
 
 Actuellement fixé à trois mois, le temps de recours juridique suite à une discrimination homophobe en public pourrait être aligné sur celui des insultes racistes, selon une loi qui sera bientôt débattue à l’Assemblée
 
 L’Assemblée nationale va débattre le 17 novembre de supprimer ou non une discrimination: celle du délai de prescription permettant de porter plainte lorsque l’on a été victime d’une injure ou de discrimination homophobe en public. Actuellement de trois mois, comme pour les injures en général, selon la loi sur la liberté de la presse de 1881, il a pourtant été élevé en 2004 à un an, dans le cadre d’insultes à raison de l’origine, de l’ethnie, de la nationalité, de la race ou la religion.

 
 
L’UMP s’abstient
Pourquoi ne pas amener à un an toutes les prescriptions discriminatoires? C’est le sens de la loi proposée par Catherine Quéré, députée socialiste de Charente-Maritime. Elle suggère d’inclure les insultes à raison de l’orientation sexuelle, du sexe ou du handicap dans cette extension du délai. «Alors que les sanctions sont à présent les mêmes pour ces délits, les délais de l’action pénale varient suivant le motif de la discrimination dont la personne est victime», explique-t-elle à l’AFP.
 
Hier, la commission des affaires sociales de l’Assemblée a adopté cette proposition de loi, avec l’abstention des députés UMP. Elle devra donc être votée en séance publique dans le cadre de la «niche parlementaire» réservée aux textes de l’opposition, puis passer devant le Sénat.
 
«Insupportable hiérarchisation»
«Il est temps de mettre un terme à cette impasse juridique à laquelle les victimes sont confrontées», insiste Hussein Bourgi, président du Collectif contre l’homophobie, qui a été auditionné par la députée. Il appelle aujourd’hui les parlementaires à voter la loi. «Dans un pays prétendument universaliste, cette insupportable hiérarchisation témoigne de l’inégalité de traitement qu’inflige le législateur aux victimes d’injures à caractère discriminatoire. Il est temps de mettre un terme à une hiérarchisation inique dans la lutte contre les discriminations», ajoute-t-il.
 
Pour rappel, en France, les peines encourues pour l’accusé de discrimination publique sont, en revanche, alignées: jusqu’à 1 an de prison et 45.000 euros d’amende dans le cas de provocation ou de diffamation en public, la moitié dans le cas d’une injure.