La ministre des Egalités britannique a annoncé, mercredi 2 novembre, que les unions entre personnes du même sexe pourraient bientôt être célébrées dans les lieux de cultes.
Les homos anglais et gallois devraient pouvoir célébrer leurs unions dans le lieu de culte de leur choix d’ici la fin de l’année. La ministre des Egalités britannique, Lynne Featherstone, a annoncé mercredi que le «gouvernement s’engage à lever l’interdiction légale faite aux partenariats civils d’être enregistrés dans des lieux de cultes». Le partenariat civil, introduit en Grande-Bretagne en 2005, ne diffère en effet du mariage que par sa dénomination et son caractère obligatoirement laïc.
Cette annonce a été accueillie favorablement par les associations gays britanniques. En 2010, la chambre des Lords avait déjà voté la levée de l’interdiction faite aux partenariats civils d’être célébrés dans les lieux de cultes. Le gouvernement n’avait cependant pas fait le nécessaire pour que cette décision soit effective. C’est ce que Lynne Featherstone s’engagerait à faire d’ici le 5 décembre prochain.
Une légalisation, pas une obligation
La ministre a cependant précisé que cette décision ne représenterait en rien une obligation. Chaque lieu de culte pourrait décider de célébrer ou non ces unions. Certaines organisations religieuses craignent cependant que des poursuites puissent êtres engagées contre ceux qui s’y refuseraient. L’Eglise anglicane, qui a d’ores et déjà annoncé qu’elle n’avait «nullement l’intention d’autoriser les partenariats civils à être enregistrés dans ses Eglises» a demandé au gouvernement d’amender la loi sur l’Egalité pour que soit très clairement stipulé que le choix de chaque lieu de culte ne peut être remis en cause.
Cette décision provoque aussi des remous au sein du parti du Premier ministre. Edward Leigh, parlementaire conservateur, estime que «tout l’intérêt d’interdire la célébration des partenariats civils dans les lieux de cultes est de montrer très clairement qu’il ne s’agit pas de mariages.» Cette distinction serait «perdue» si une dimension religieuse était apportée au partenariat. Mais l’ojection paraît déjà caduque, puisque le premier ministre, David Cameron, s’est de toute façon engagé ouvrir le mariage aux couples homosexuels durant son mandat.
Chaque année, 5500 partenariats civils sont signés en Grande-Bretagne. L’agence Reuters estime que 1500 pourraient donner lieu à des célébrations religieuses.