Ici, on parle de l’actualité LGBTI+ militante !

Rencontres, communiqué de presse ou encore campagnes : vous trouverez toute l’information du terrain ;)

Cette année, l’organisation parisienne de l’Existrans a pris un tournant inédit en votant l’exclusion d’une association LGBT sur des bases idéologiques ne reposant pas sur les valeurs inclusives qu’elle défendait jusqu’ici.
 
En effet, l’association des policiers et gendarmes LGBT Flag ! a été exclue de participation à la Marche de l’Existrans qui se tiendra le 21 octobre, alors même que ses membres effectuent depuis de nombreuses années un énorme travail de sensibilisation contre les LGBTphobies au sein la police, tout en soutenant les revendications du mouvement transgenre.
 
L’Existrans ferait mieux de s’en prendre aux vrais adversaires des droits des personnes transgenres !
 
L’Existrans a donc préféré exclure Flag !, une association LGBT qui n’a jamais remis en cause les revendications qu’elle porte chaque année, faisant même la promotion de cette 21ème édition de la marche avant d’en connaître la nouvelle plate-forme de revendications !
 
À l’inverse, des structures comme Contact Île-de-France et Fierté Montpellier Pride (ex-LGP) peuvent s’affirmer tranquillement en faveur du contrôle systématique des psychiatres, soi-disant pour « aider les personnes transgenres dans leurs démarches » [sic !] et leur permettre de « mieux comprendre une nouvelle unité » avec la SOFECT [resic !], et ce sans réactions publiques adéquates des organisateurs de l’Existrans.
 
Pourtant, la SOFECT est un lobby bien connu, dont le fondement est la psychiatrisation obligatoire des personnes transgenres, et le refus de leur appliquer la liberté de chaque citoyen à choisir ses propres médecins, atteintes intolérables à nos droits en totale contradiction avec le code de la Sécurité Sociale et la résolution 2048-2015 du Conseil de l’Europe (votée par la France).
 
Contre la transphobie, le sectarisme et l’intolérance : unité !
 
La Fédération LGBT et l’Association Nationale Transgenre ne peuvent accepter cette exclusion qui relève uniquement d’une haine de la police et de ses représentants, faisant un amalgame grossier entre les violences policières, qui peuvent être commises par certains membres des forces de l’ordre, et l’association LGBT Flag !
 
Submergées par les propos violents d’extrémistes sectaires, et face au silence de la majorité des associations organisatrices de l’Existrans, nous n’avons pas pu faire entendre raison à ses organisateurs. Pour l’Association Nationale Transgenre et la Fédération LGBT, cette façon d’agir est non seulement inadmissible, mais elle est également contre-productive pour les avancées des droits humains des personnes transgenres. Ce tournant politicien, isolationniste et de plus en plus agressif, n’est pas de bon augure, et nous espérons que dans les mois à venir, l’Existrans saura retrouver ses valeurs, ainsi qu’un nouveau souffle militant qui n’oppose plus les minorités entre elles.
 
C’est pour alerter sur cette dérive, et sauver à terme une marche qui commence à perdre ses alliés, que la Fédération LGBT et l’Association Nationale Transgenre ne participeront pas à la 21ème édition de l’Existrans, samedi 21 octobre 2017.
 
  • La Présidente de la Fédération LGBT, Stéphanie NICOT &  Delphine RAVISÉ-GIARD, Porte-parole de l’ANT
C’est enfin officiel : l’arrêté permettant la levée de l’interdiction des soins funéraires pour les personnes séropositives au VIH ou à une hépatite virale a été signé le 12 juillet par la ministre Agnès Buzyn, et publié cette nuit au Journal officiel (1). Cette levée sera effective au 1er janvier 2018, 32 ans après son instauration, et six ans après les premières promesses de l’État. Si nos associations saluent bien sûr cette avancée historique, sa lenteur nous laisse un goût amer.
 
Cela fait des années, que nous, associations luttant contre le VIH/sida ou les hépatites virales, nous battons pour lever l’interdiction de pratiquer des soins funéraires de conservation des personnes séropositives au VIH ou à une hépatite virale, confortés par les avis du Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), du Défenseur des droits, de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et du Haut conseil à la santé publique (HCSP).
 
Bien qu’aucun cas de transmission du VIH dans le cadre de soins funéraires n’ait été rapporté, cette interdiction prévaut depuis 1986. 32 ans de sentiment de fausse sécurité pour les thanatopracteurs, alors que l’application de précautions universelles pour tous les corps aurait dû être la norme (2). 32 ans d’une discrimination qui complique voire entrave l’accès au corps après le décès pour les proches des défunts, quitte à ce qu’ils voient un cadavre présentant des traces de décomposition, contribuant à empêcher leur processus de deuil.
 
Cette promesse de levée de l’interdiction nous avait été faite par le ministre Xavier Bertrand en 2011, sans aboutir. En 2012, nous obtenions la promesse formelle du candidat puis Président François Hollande. En 2015, cette levée d’interdiction aurait dû être rendue possible par la loi de modernisation du système de santé portée par Marisol Touraine. Il en a été autrement : les représentations les plus datées sur le VIH et ses modes de contamination l’ont emporté à l’Assemblée nationale. Depuis 2016, le gouvernement s’est engagé pour une levée de l’interdiction par voie réglementaire. Un processus long, en concertation avec les associations et les représentants-es de la profession, qui s’achèvera donc le 1er janvier 2018.
 
Nos associations feront désormais preuve d’une grande vigilance pour que cette nouvelle réglementation soit appliquée sur l’ensemble du territoire. Aucun « droit de retrait » ne saurait servir de prétexte à la perpétuation d’une discrimination sérophobe et à la diffusion d’informations mensongères et stigmatisantes sur le VIH et les hépatites virales.
 
Enfin, nos associations entendent poursuivre leur combat contre l’ensemble des discriminations et stigmatisations envers les personnes séropositives au VIH ou une hépatite virale. Ce combat passe par une lente et minutieuse liquidation de l’héritage juridique sérophobe des années 1980 et 1990.
 
 
(2) On estime à 30 000 le nombre de personnes vivent avec le VIH sans le savoir en France. Ce chiffre grimpe à 75 000 personnes pour l’hépatite C et 150 000 pour l’hépatite B (Source : Santé publique France). Le risque potentiel rencontré par les professionnels repose donc principalement sur la méconnaissance du statut sérologique des personnes.
 
Signataires : Actions Traitements, Act UP-Paris, Act Up Sud-ouest, AIDES, CHV (Collectif Hépatites Virales), ELCS (Elus Locaux Contre le SIDA), Fédération LGBT, Sidaction, SIS Animation, SOS Hépatites, SOS homophobie, TRT-5
 
Contacts presse :
AIDES : Antoine Henry, 06 10 41 23 86, ahenry@aides.org
Act UP-Paris : Mikaël Zenouda, 06 13 50 89 80, presidence@actupparis.org
Sidaction : Marine Charlier, 01 53 26 45 36, m.charlier@sidaction.org
SOS Hépatites : Yann Mazens, 06 74 86 44 48, direction@soshepatites.org
Fédération LGBT : Antonin Le Mée, 06 88 76 82 01, contact@federation-lgbt.org
SOS homophobie : Joël Deumier, 06 28 32 02 50, joel.deumier@sos-homophobie.org

Le Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE) vient de rendre son avis sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA) et de la gestation Pour Autrui (GPA). Il est favorable à l’ouverture de la PMA aux femmes en couple avec une autre femme et aux femmes célibataires. Il est en revanche opposé à la légalisation de la GPA.

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Le Grand Prix du Festival de Cannes et la QueerPalm ont été décernés à « 120 battements par minute » !
 
C’est une belle reconnaissance du travail acharné d’Act Up-Paris dans la lutte contre le VIH-sida.
 
Nous voyons aujourd’hui de nombreuses têtes se réjouir de ces récompenses à Cannes et saluer Act-Up mais combien d’entre elles attaquaient vertement les actions de l’association, depuis sa création ?
 
Génération après génération de courageux·ses militant·e·s, l’épidémie est toujours là et la démocratie sanitaire pas atteinte. La lutte contre le VIH-Sida, les hépatites et les discriminations qui sont leur terreau est plus que jamais d’actualité. Oui, les actions de santé communautaires sont nécessaires.
 
Restons mobilisé·e·s ! Le combat continue !

La Journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies a lieu chaque année le 17 mai. Il s’agit d’une journée de sensibilisation,  afin d’attirer l’attention du public, les élu·e·s, les médias ainsi que les leaders d’opinion sur les situations alarmantes rencontrées par les lesbiennes, gays, bies, trans et tous ceux qui ne se conforment pas à la majorité des normes sexuelles ou de genre.

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Le dimanche 7 mai 2017, à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle française, les électeurs et électrices ont deux bulletins de vote à leur disposition : Marine Le Pen et Emmanuel Macron.

Une extrême-droite française historiquement homophobe…

Mobilisée depuis toujours, et sans ambiguïtés, contre toutes les formes de discrimination et de hiérarchisation des individus, la Fédération LGBT ne peut pas être neutre : elle appelle donc à faire battre Marine Le Pen et le Front National à l’occasion de ce scrutin sous haute tension. La récente promotion de Steeve Briois, maire d’Hénin-Beaumont et homosexuel, à la présidence temporaire du parti (pour remplacer Jean-François Jalkh, accusé de négationnisme), n’est qu’un énième leurre un brin racoleur : le Front National s’est toujours mobilisé contre les revendications LGBT, en promouvant un modèle familial discriminant et réactionnaire, rejetant toute notion d’égalité des droits, et s’opposant à toutes les mesures en faveur de l’égalité femmes-hommes. Citons, entre autres mesures homophobes prônées par Marine Le Pen, l’engagement de la candidate frontiste à abroger la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe ! Sa nièce vient même de se porter garante de cette abrogation… Quant au Parlement européen, les députés FN ont voté contre la dernière résolution sur l’égalité entre les femmes et les hommes, notamment parce qu’elle contient des « références au droit à l’avortement, aux droits des personnes LGBT, ou à l’éducation contre les stéréotypes de genre » !

Jean-Marie Le Pen vient aussi, à sa façon, de faire une sévère piqûre de rappel quant à l’ADN politique du parti, fondé en 1972 par, entre autres,, d’anciens SS, et dont il a pris la présidence cette même année. Il a en effet qualifié l’hommage au policier assassiné sur les Champs-Élysées, ainsi que le discours de son compagnon, « d’institutionnalisation du mariage pour tous », ajoutant que « ces particularités familiales [sic] doivent être tenues à l’écart de ce genre de cérémonies ». Pour le leader historique du FN, un policier homosexuel tué par Daesh vaut visiblement moins qu’un policier hétérosexuel !

Au surplus, nos associations membres nous font déjà remonter les premiers témoignages de personnes LGBT insultées et menacées dans la rue, à la suite du premier tour, par des individus se réclamant de l’extrême-droite.

On ne s’étonnera donc pas que Marine Le Pen n’ait ni accusé réception, ni répondu au questionnaire adressé par notre Fédération aux onze candidats du premier tour.

Emmanuel Macron n’est pas un partisan de l’égalité des droits…

Hélas, du côté d’Emmanuel Macron, nous n’avons pas non plus eu d’accusé de réception, ni de réponse. Le candidat a, il est vrai, préféré rencontrer des prêtres anti-LGBT de Versailles, puis affirmé que les manifestants de La Manif Pour Tous avaient été « humiliés » [sic !]. La Manif Pour Tous (LMPT) ne l’a pas vraiment récompensé de ces concessions à l’homophobie, appelant à « faire barrage au candidat d’En Marche ».

M. Macron s’est certes engagé, dans une lettre ouverte généraliste sur les questions LGBT, à ne pas toucher à la loi autorisant le mariage à tous les couples, et il s’est récemment dit « favorable » à la PMA pour toutes les femmes, mais en ne prenant à ce sujet aucun engagement concret, s’en remettant – comme l’avait fait François Hollande – à l’avis du Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE). Il est en revanche clairement opposé au changement d’état civil libre et gratuit, il ne dit mot de l’égalité entre parents hétérosexuels et homosexuels, et plus généralement, il ne s’engage pas à appliquer une totale égalité des droits entre hétérosexuels et LGBT.  

Le choix, pour les personnes LGBT, n’est donc pas enthousiasmant, puisque ce second tour oppose une homophobe virulente à un candidat flou et non acquis à l’égalité… Nous avons également des inquiétudes sur la politique socio-économique de M. Macron qui, en creusant les inégalités, exposerait d’autant plus les populations LGBT les plus vulnérables, déjà fragilisées par les discriminations, en particulier les personnes transgenres. Il n’en reste pas moins que les électeurs d’extrême-droite vociférant « Macron, Macron, on t’encule » au meeting frontiste de Nice ne sont pas faits pour nous rassurer… On aimerait d’ailleurs connaître l’opinion de Florian Philippot, Steeve Briois et autres Sébastien Chenu sur ce « slogan » de campagne fleurant bon la haine homophobe. 

Faire battre Marine Le Pen !

En France, il n’y pas de « vote LGBT », même si le degré d’homophobie des candidats est évidemment un élément qui pèse sur nos décisions. Chacun·e d’entre nous fera donc son choix en pesant l’ensemble des éléments, en conscience, et sans se laisser intimider par ceux qui exigeraient – à coups d’insultes ou de menaces – que les associations LGBT renoncent à tout esprit critique (le fascisme commence ainsi…). Mais pour la Fédération LGBT, au vu des positions, des comportements et des votes fondamentalement homophobes du FN, le bulletin Le Pen n’est pas une option possible !

La Fédération LGBT ne donnera pas de consigne de vote nominale, parce que telle n’est pas notre vocation, et que, lors de nos rencontres nationales de février 2017, nos adhérents en ont décidé ainsi. Que ceux qui ne seront pas satisfaits de notre position se rassurent : si Marine Le Pen est élue, nous serons parmi ses premières cibles ! Les gens les plus menacés par l’extrême-droite, nous en faisons partie ! En avoir pleinement conscience n’implique malgré tout aucun renoncement à nos valeurs, et à notre exigence première face à tous les candidats : une France qui respecte sa devise (Liberté – Égalité – Fraternité), une France qui rejette le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie !

Le dernier dimanche d’avril, la France rend hommage aux personnes victimes de la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale lors de cérémonies organisées dans la plupart des villes.

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La Fédération LGBT s’associe au communiqué d’Equinoxe – Centre LGBT Lorraine-Sud, association membre de Nancy.
 
 
Ce mercredi 8 mars est célébrée la désormais traditionnelle Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. À juste titre, tous les projecteurs sont braqués sur les organisations féministes et antisexistes, qui vont multiplier les initiatives militantes et pédagogiques sur le territoire tout au long de la journée. Solidaire de luttes plus médiatisées – pour l’égalité salariale, pour la parité dans les institutions et tous les lieux de pouvoir, pour une pénalisation renforcée des discriminations sexistes – la Fédération LGBT et ses associations membres tiennent toutefois à aller plus loin et rappeler leurs engagement spécifique en faveur de l’égalité entre tous les sexes et tous les genres.
 
Nous pourrions évoquer la « follophobie » (haine des gays dit “extravagants” et/ou “efféminés”), la détestation des lesbiennes masculines, ou encore la biphobie. Nous pourrions aussi parler de la « normalisation génitale » des enfants intersexes par la médecine d’État, ou encore d’une transphobie axée sur une terminologie à base de « vrais mecs » et de « vraies femmes ». Que dire de la quasi-absence de prise en compte des femmes lesbiennes, bisexuelles et/ou transgenres par le Ministère de Santé, puisque la santé sexuelle est le plus souvent vue sous le prisme de la pénétration par un pénis ? On n’oubliera pas non plus les viols et les meurtres ciblés, par répression particulière des personnes LGBTI, et qui restent un fléau le plus de souvent sans réponse judiciaire dissuasive.
La quasi-intégralité des discriminations et des violences subies par les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI), qu’elles viennent de l’extérieur ou qu’elles soient internes à nos communautés, sont directement issues de la hiérarchisation des sexes et des genres, très fortement ancrée dans les esprits et surtout dans les institutions.
 
Rappeler l’importance du 8 mars à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, c’est évidemment se mobiliser directement en faveur d’un meilleur traitement pour elles, mais aussi pour une très grande partie de nos concitoyen-ne-s qui ont pour seul tort de déroger plus ou moins des canons de l’hétéro-patriarcat, qui font de la masculinité et de la féminité des espaces infranchissables, stéréotypés et au final d’oppression de toutes et tous, hélas trop souvent létale.
 
Il n’existe pas de « vrais mecs » et de « vraies femmes ». Nous refusons de distinguer citoyen-ne-s “supérieur-e-s” et citoyen-ne-s de seconde zone. Nous devons œuvrer tou-te-s ensemble à bâtir une société débarrassée du sexisme et des LGBTI-phobies, une société enfin libre, égale, fraternelle, composée d’individus rigoureusement égaux en droits !
 
Contacts :
Pour Equinoxe Nancy – Centre LGBT Lorraine-Sud
Jérémy BAUDOIN • Président • 06.16.80.50.26
Kévin GALET • Secrétaire • 06.11.98.11.69
 
Pour la Fédération LGBT
Antonin Le Mée • Porte-parole • 06.88.76.82.01
Stéphanie Nicot • Présidente • 06.14.69.63.51

Le weekend dernier se tenaient les 35es Rencontres de la Fédération LGBT à Nantes, accueillies par le Centre LGBT de Nantes.

Deux fois par an, les associations membres de la Fédération LGBT se retrouvent pour coordonner leurs actions, partager leurs actualités et leurs connaissances.

La Maire de Nantes, Johanna Rolland, est venue affirmer son engagement.

Les candidatures de deux associations ont été validées par les membres : le Centre LGBTI de Lyon et La Gom’53 de Laval rejoindront donc le réseau.

À l’heure où l’homophobie – et plus largement les LGBT-phobies – s’affiche avec agressivité, y compris lorsque des élus s’opposent aux campagnes de prévention du VIH, la Fédération ne souhaite pas cette année parler chiffres, mais rappeler les enjeux collectifs.

Le dépistage et la prévention, des atouts de santé publique

Dans le cadre de cette Journée Mondiale de Lutte contre le Sida (JMLS), nous souhaiterions rappeler que le virus est toujours présent, trop présent. Que le moyen de le combattre, c’est d’abord et avant tout de se dépister. Depuis 2011 – notre slogan était « le dépistage, un super pouvoir », puis « l’excès de dépistage est bon pour la santé » – nous n’avons de cesse de rappeler que les différentes formes de dépistage sont l’alpha de la mobilisation contre les IST.

L’oméga quel est-il ? C’est le parcours de santé sexuelle et affective individualisé. Parce que chacun a une vie sexuelle et amoureuse différente, et en perpétuelle évolution, n’en déplaise aux puritains, aux hypocrites et autres intégristes, nous disons que chacun a un parcours propre. Désormais, pour répondre à cette réalité, toute une palette d’outils de prévention et de réduction des risques est disponible.

Se protéger : une diversité de moyens

Le préservatif reste et restera un outil de choix, efficace. Mais il y a le TasP des personnes séropositives : leurs traitements les rendant indétectables empêchent la transmission du virus. Il a y encore la PreP : outil de protection par prise de pilule alors que l’on est séronégatif. Nous en avons souvent parlé, et avons été une des premières structures nationales LGBT à soutenir l’essai français au delà de toutes les attentes, à la consécration de la PreP intermittente.

Le sida, il passe par les homophobes !

Cela fait plus de 10 ans que nous appelons de nos vœux une campagne nationale ciblée, claire, et sereine à la fois. Et il a fallu que des politiciens cyniques, pour flatter un électorat réactionnaire et séduire les intégristes religieux, tentent de la saboter… Alors qu’une campagne nationale de prévention s’affiche enfin sur nos murs, ne laissons pas une minorité d’homophobes la prendre en otage ! Car si nous laissons, comme dans certaines villes (Angers ou Aulnay-sous-Bois par exemple), une campagne soutenue par le ministère de la santé se voir interdite parce qu’elle présente des couples gays, nous n’arriverons pas, ou très difficilement, à endiguer l’épidémie. Ceux qui combattent la prévention ont tout compris de l’usage politicien de l’homophobie, mais rien à la Santé Publique !

À l’occasion de cette JMLS 2016, la Fédération LGBT rappelle donc que les dépistages sont l’alpha de la prévention, et l’oméga la palette complète de tous les outils de protection. Et nous disons clairement que le sida et les LGBT-phobies sont un seul et même ennemi.

Dominique GANAYE et Antonin LE MEE