Actualités fédérales · Communiqués de la Fédération LGBTI+

 L’association ADHEOS, Centre Gay & Lesbien Charente-Maritime se félicite de la récente délibération de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité) n° 2007-366 du 11 février 2008, qui recommande à la Fédération Nationale du Crédit Agricole, pour se conformer à l’article L.122-45 du Code du Travail, «d’étendre le bénéfice des avantages rémunérés pour des événements familiaux aux salariés unis par un pacte civil de solidarité, dans les trois mois suivant notification de la présente délibération, afin de restaurer l’égalité de traitement entre les salariés».  
 
Cette recommandation fait suite à une réclamation portée le 12 juillet 2007 par un salarié du Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres, épaulé par le syndicat SUD du Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres qui dénonçait une discrimination fondée sur la situation de famille en contradiction avec l’article L.122-45, sur les jours de congés spéciaux et la prime pour les salariés pacsés du Crédit Agricole.
  
Cette délibération devrait avoir effet tant sur les salariés du groupe Crédit Agricole que sur l’ensemble des salariés.
 
Pour le Crédit Agricole, cette délibération sera examinée prochainement à Paris lors de négociations sociales, où le syndicat SUD National du Crédit Agricole veillera à son application. Elle devrait aboutir pour l’ensemble des salariés du Groupe Crédit Agricole à instaurer enfin l’égalité de traitement entre salariés mariés ou pacsés.
 
Rappelons que le PACS existe depuis 1999, son succès grandissant ne se dément pas depuis sa création, + 30 % de signatures de PACS en 2007, dont plus de 90 % de couples hétérosexuels.
 
Pour l’ensemble des salariés, la HALDE recommande au Ministère du Travail d’amender l’article L.226-1 du Code du Travail «afin d’étendre le bénéfice de l’ensemble des congés pour événements familiaux, réservés aux seuls salariés mariés, aux salariés unis par un pacte civil de solidarité, et ce dans les six mois suivant la notification de la présente délibération».
 
 
L’association ADHEOS de Charente-Maritime remercie pour leurs conseils et soutiens les associations nationales SOS Homophobie, l’Autre Cercle, la Fédération Françaises des Centres LGBT, l’Inter-LGBT, Comin-G, le syndicat SUD Crédit Agricole, et veillera à la bonne application de la délibération de la HALDE dans les prochains mois.
 
 
Un salarié du Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres a saisi la HALDE en vue de l’assimilation des salariés pacsés aux salariés mariés pour l’application de dispositions de la convention collective relatives à certains congés et à l’existence d’une prime de mariage.

 
Par délibération n° 2007–366 du 11 février 2008 (1), la HALDE a considéré que les dispositions de la Convention Collective Nationale du Crédit Agricole, critiquées par le salarié, constituaient une discrimination directe fondée sur une situation de famille.
 
En conséquence, la HALDE recommandait à la Fédération Nationale du Crédit Agricole d’étendre le bénéfice des avantages pour événements familiaux aux salariés pacsés, dans un délai de trois mois.
 
Ce délai est expiré, sans réponse favorable de la Fédération dans les délais.
 
Ce salarié a saisi par ailleurs le Conseil des Prud’hommes de Saintes d’une demande concernant exactement les mêmes revendications que celles examinées par la HALDE.
 
Le bureau de conciliation de prud’hommes de Saintes, lors de son audience du 19 mai 2008, a constaté la non conciliation avec le Crédit Agricole entre les parties et renvoyé l’affaire au bureau de jugement pour le 8 septembre 2008.
 
Le groupe Crédit Agricole SA a signé la charte de la diversité le 21 janvier 2008 (2) Le Crédit Agricole de Charente-Maritime Deux-Sèvres envisage de signer le même document à l’ordre du jour de son prochain Conseil d’Administration prévu le 30 mai 2008.
 
Ce document prévoit le respect et la promotion de l’application du principe de non discrimination notamment dans les domaines de l’embauche, la formation, l’avancement et la promotion professionnelle des collaborateurs.
 
Dès lors, force est de constater que le Crédit Agricole prend des engagements de principe, mais s’abstient de les appliquer à ses propres salariés en dépit de la recommandation pourtant claire de la HALDE.
 
Contrairement à d’autres entreprises aujourd’hui en France, le Crédit Agricole maintient délibérément une inégalité de traitement entre ses salariés en persistant à refuser l’assimilation des salariés pacsés aux salariés mariés (3).
 
En serait-il encore à se positionner contre le sens de l’histoire à propos du PACS ?
 
La position du groupe Crédit Agricole SA est particulièrement incompréhensible et il est demandé par l’ensemble des signataires, au Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres et à la Fédération Nationale du Crédit Agricole, de mettre leurs actes en conformité avec leurs engagements et à renoncer à une position politique d’arrière garde qui ne grandit pas ses auteurs.
 
 
 
 
Les signataires :
 
Académie Gay & Lesbienne, ADHEOS Centre Gay & Lesbien Charente-Maritime, Alter Egaux, ARIS Lyon, Centre LGBT de Nantes, Centr’Egaux, Collectif Homoboulot, Collectif contre l’Homophobie de Montpellier, COMIN-G, Contact Aquitaine, Couleurs Gaies, Comité IDAHO International Day Against Homophobia, ECCE Homo Lot & Garonne, Energay, Embrayage, En tous Genres Poitiers, Exaequo Reims, Family Gay, Fédération Française des Centres LGBT, FLAG, Association étudiante GayUTC, Gaylib, HES Homosexualité & Socialisme, ILGA EUROPE International Lesbian & Gay Association, Inter-LGBT, L’autre Cercle, Le Refuge, LGP Biarritz, LGP région Centre, Quazar Angers, RAVAD (Réseau d’Assistance aux victimes d’Agressions et de Discriminations), SGB, SOS homophobie, Tjenbé Rèd, Syndicat SUD Crédit Agricole, FSU.
 
Note de presse :
 
– Des secteurs précurseurs : (source Les Echos 10/03/08)
« Depuis la création du PACS, le ministère du Travail veille à l’intégration dans les conventions collectives du droit à congés familiaux pour décès du partenaire prévu à l’article L. 226-1*4 du Code du travail. Lorsqu’il est saisi pour extension d’un texte qui ne l’a pas prévu explicitement, il l’étend sous réserve de l’application de cette disposition. Certaines conventions collectives le prévoient d’elles-mêmes. Quelques-unes vont même plus loin que la loi : depuis 2000, 18 conventions ont aligné les pacsés sur les mariés pour tous les congés familiaux. Dix prennent même en compte le PACS dans leur régime de prévoyance. L’assurance a été la première à se lancer, dès 2000. Le BTP et la coiffure ont notamment suivi. »
 
– Le Crédit Agricole du Finistère accorde depuis le 1er février 2006 les mêmes avantages, congés spéciaux et prime, aux salariés mariés et salariés pacsés ! ACCORD SUR L’OCTROI DE CONGES SPECIAUX, D’UNE PRIME LORS DE LA SIGNATURE D’UN PACS téléchargeable par ces liens : www.adheos.org/fichiers-pdf/p010106.pdf et www.adheos.org/fichiers-pdf/p010106bis.pdf
 
– Peugeot Citroën Automobiles SA a signé un accord en mars 2008, après la délibération de la HALDE du 11 février 2008, qui donne les mêmes droits salariés pacsés et salariés mariés relatifs aux congés pour évènements exceptionnels téléchargeable par ce lien : www.adheos.org/fichiers-pdf/a010308.pdf
PSA Peugeot Citroën a obtenu le 1er prix de la diversité en 2006 décerné par le gouvernement français : www.developpement-durable.psa.fr/social/droits-humains/actions-realisations/action_prioritaire.htm?id=3274
 
Peugeot Citroën Automobiles SA a signé depuis le 8 septembre 2004 un accord sur la diversit&e
acute; www.developpement-durable.psa.fr/upload/files/Accord_diversite.pdf
 
Quelques articles de presse sur la décision de la HALDE / PACS / CREDIT AGRICOLE :
AFP 25/02/2008 Salariés mariés et pacsés : la HALDE recommande l’égalité de traitement www.adheos.org/fichiers-pdf/p250208.pdf
 
Le Monde 03/03/08 La Halde demande au Crédit agricole de supprimer les inégalités entre salariés pacsés et mariés www.adheos.org/fichiers-pdf/p030308.pdf
 
Les Echos 10/03/08 La Halde recommande l’amélioration des droits des salariés pacsés www.adheos.org/fichiers-pdf/p100308.pdf
 
Le Parisien / Aujourd’hui en France 27/02/08 Mariés et pacsés doivent avoir les mêmes droits www.adheos.org/fichiers-pdf/p270208.pdf
 
Sud Ouest 28/02/2008 Les Salariés pacsés sont sur un pied d’égalité www.adheos.org/fichiers-pdf/p280208.pdf
 
– Le Monde 31/03/08 Le pacs se marie avec la France www.adheos.org/fichiers-pdf/p310308.pdf
 
· ILGA : Fondée en 1978, signataire du communiqué, l’ILGA est maintenant une fédération de plus de 600 groupes et associations dans plus de 90 pays qui militent pour les droits des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles et transgenres. www.ilga.org
 
· Inter-LGBT : signataire du communiqué, elle regroupe plus de 48 associations, AAB, ADFE – Français du Monde, AGLH, AIDES, ALGO, Angel 91, APGL, Aquahomo, ARDHIS, ASB, ASMF, Beit Haverim, Bicause, CENTR’EGAUX, CGL Paris, CNH-LCR, Collectif national du PCF, Comin-G "Des couleurs pour le Minefi", Commission LGBT Amnesty International Section française, Commission nationale LGBT des Verts, CONTACT, Coordination InterPride France, Coordination Lesbienne en France, CQFD – Fierté lesbienne, David et Jonathan, EnerGay, FLAG !, FSGL (Fédération Sportive Gaie et Lesbienne, ex CGPIF), FSU, Gare !, HBO (Homos et Bis d’Orsay), Homobus, Homosexualités Et Socialisme, L’Autre Cercle, La LMDE, La Nef des Fiertés, Les Bénines d’Apie, Les Mâles Fêteurs, MAG – Jeunes Gais et Lesbiennes, Paris Aquatique, Paris Foot Gay, PASTT, Podium Paris, RAINBHÔPITAL, Rando’s Île-de-France, Solidarité Internationale-LGBT. www.inter-lgbt.org
 
Fédération Française des Centres LGBT : signataire du communiqué, elle regroupe près de 30 associations LGBT de province, ADHEOS Saintes Charente-Maritime, Couleurs Gaies à Metz, Ex-Aequo à Reims, Forum Gay et Lesbien à Lyon, GAGL – Groupe Action Gay et Lesbien Loiret à Orléans, j’en suis j’y reste de Lille, Quazar d’Angers, Reims liberté Gaies, LGBT Région Centre à Tours, An Nou Allé aux Antilles et Martinique, Arc-en-Ciel 31 de Toulouse, ARIS de Lyon, CGL Nîmes, CGLBT de Rennes, CIGALE de Grenoble, Comme Ca ! de Rouen, Homogène Le Mans, Homo-Sphère de Nouméa, Les enfants Terribles de Caen, Agayri Sud-Est de Valence, Agile de Clermont Ferrand, Angel 34 de Montpellier, Angel 91 de Massy, Arc en ciel 28 de Chartres, Girofard de Bordeaux, CLG Nantes, Emergence 57 de Sarreguemines, Equinoxe Nancy, Homologué Versailles, Mémoires des Sexualités de Marseille, Tjenbé Rèd! Martinique et Antilles. 
 
 En ces mois de Marches des Fiertés et de Lesbian & Gay Pride qui portent les revendications des associations LGBT (lesbiennes, gaies, bi & trans), les Centres LGBT regroupés au sein de la Fédération française des Centres LGBT [1] souhaitent s’exprimer pour appeler M. Nicolas Sarkozy, président de la République, à ne pas concrétiser un projet de contrat d’union civile qui serait réservé aux seuls couples de même sexe.

 
Attachés aux valeurs universelles de la République, les Centres LGBT souhaitent au contraire l’égalité des droits entre tous les couples. Ce souhait les pousse depuis longtemps à militer pour une ouverture du mariage civil ou une nécessaire amélioration du PaCS.
 
Les Centres LGBT annoncent également la prochaine réunion de leurs Membres pour les XVIIIe Rencontres de leur Fédération à Rennes les 12 et 13 Juillet prochains. Cette Assemblée générale permettra de débattre des prochains axes stratégiques de la Fédération et de faire un bilan de la situation des associations LGBT au niveau national. Elle appelle toutes les associations locales non encore membres à y participer comme observatrices et, pourquoi pas, comme futures membres !
 
 
Lettre ouverte
de la Fédération française des Centres Lesbiens, Gays, Bi et Trans (LGBT)
 
à Monsieur Nicolas Sarkosy,
Président de la République française.
 
 
A Tours, le 25 juin 2008
 
 
Objet : position de notre fédération quant à votre intention de faire évoluer le statut juridique des personnes lesbiennes, gays, bi et trans
 
 
Monsieur le Président,
 
La Fédération française des Centres LGBT regroupe une trentaine d’associations en France hexagonale et ultramarine. Ces associations oeuvrent toutes à l’intégration sociale et juridique des personnes lesbiennes, gays, bi et trans.
 
Lors de la campagne électorale qui s’est achevée par votre élection à la Présidence de la République, vous avez évoquez dans diverses occasions votre intention de faire évoluer le statut juridique de vos concitoyens lesbiens, gays, bi et trans.
 
Des propos que vous avez tenus, des écrits que vous avez rédigés et des commentaires qui ont été faits au sujet de ces derniers, nous avons cru comprendre :
 
1) que vous êtes opposé à l’ouverture du mariage civile aux couples de même sexe;
 
2) que vous envisagez de proposer la création d’une nouvelle forme juridique d’union qui permettrait aux couples de même sexe d’obtenir les mêmes droits que les couples mariés, à l’exception de ceux qui touchent à la filiation et à la parentalité ;
 
3) que vous ne savez pas encore si ce nouveau contrat devrait être réservé ou pas aux couples de même sexe ;
 
 
4) que vous ne savez pas encore si ce nouveau contrat aurait vocation ou pas à remplacer le Pacte Civile de Solidarité ;
 
5) que vous êtes opposé à la possibilité pour un couple de même sexe de pouvoir adopter un enfant ;
 
6) que vous envisagez de proposer l’élargissement des attributions des délégations d’autorités parentales pour les personnes qui contribuent à l’éducation d’un ou plusieurs enfants sans qu’ils soient leur géniteur.
 
En outre, il nous semble que vous ne vous êtes pas encore exprimé sur les problèmes rencontrés par les personnes trans dans le cadre de leur transition.
 
C’est sur la base de ces informations que nous avons construit la position de notre Fédération que nous vous livrons ci-dessous.
 
La Fédération française des centres LGBT appuie ses revendications sur un principe essentiel: celui de la reconnaissance de l’égalité des personnes lesbiennes, gays, bi et trans, en droit comme en dignité. Pour nos associations, c’est cette égalité qui nous permettra d’intégrer réellement le corps civique de notre République.
 
Conformément à ce principe, notre revendication prioritaire est l’ouverture du mariage civil aux couples de même sexe, qui feraient disparaître les dernières inégalités juridiques entre les homosexuels et les hétérosexuels, tant en matière fiscale, successorale et parentale. A nos yeux, tous les arguments qui sont utilisés pour nous interdire l’accès à ce droit sont basés sur la croyance de la supériorité morale d’une partie de la population sur une autre, ce qui est contraire aux valeurs de notre République.
 
Conscient que vous ne voulez pas ou ne pouvez pas proposer à la majorité présidentielle le vote de cette grande réforme qui résorberait assez facilement une discrimination institutionnelle scandaleuse, nous vous faisons part de notre avis quant à vos projets de substitution.
 
La création d’une forme juridique d’union qui serait réservée aux couples de même sexe, en droit ou simplement de fait, est pour nous inacceptable. Un tel dispositif contribuerait à marginaliser d’avantages nos minorités en échange de quelques avantages fiscaux supplémentaires. Il serait contraire à la ligne militante de nos mouvements qui se donnent pour objectif depuis les années 80 de faire des personnes lesbiennes, gays, bi et trans des citoyens à part entière et non à part. C’est pourquoi, s’il s’avérait que vous avez effectivement l’intention de soutenir un tel projet, nous vous demandons d’y surseoire, au nom des valeurs de notre République.
 
Si malgré votre hostilité à l’ouverture du mariage civile aux couples de même sexe vous souhaitiez tout de même améliorer la situation des personnes lesbiennes, gays, bi et trans, nous vous incitons à poursuivre le rapprochement entre le mariage et le PaCS, tout en conservant à ce dernier la souplesse contractuelle qui le caractérise. Vous pourriez entre autre proposer à votre gouvernement ou à votre majorité de transférer la gestion et la signatures des PaCS des tribunaux aux mairies.
 
Une amélioration du PaCS accompagnée d’un début de protection juridique accordée aux familles homoparentales par le biais du développement des attributions des délégations d’autorité parentale constitueraient pour sûr une avancée indéniable pour les personnes homosexuelles, une étape de plus vers l’égalité.
 
Nous attirons enfin votre attention sur l’urgence de fair
e émerger des solutions quant aux problèmes que rencontrent les personnes Trans, en concertation avec les associations concernées. 
 
En espérant que vous aurez à cœur de prendre en considération les avis de principaux concernés, nous vous adressons, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations les plus respectueuses et restons à la disposition de vos services pour approfondir notre position sur tous ces sujets.
 
 
Pour la Fédération,
La Présidence,
LGP Région Centre – Espace LGBT de Touraine 
 
Pour la LGP Région Centre,
Le président
Adrien Paulzac
 
 La ministre des Egalités britannique a annoncé, mercredi 2 novembre, que les unions entre personnes du même sexe pourraient bientôt être célébrées dans les lieux de cultes.
 
  Les homos anglais et gallois devraient pouvoir célébrer leurs unions dans le lieu de culte de leur choix d’ici la fin de l’année. La ministre des Egalités britannique, Lynne Featherstone, a annoncé mercredi que le «gouvernement s’engage à lever l’interdiction légale faite aux partenariats civils d’être enregistrés dans des lieux de cultes». Le partenariat civil, introduit en Grande-Bretagne en 2005, ne diffère en effet du mariage que par sa dénomination et son caractère obligatoirement laïc.
 
 
Cette annonce a été accueillie favorablement par les associations gays britanniques. En 2010, la chambre des Lords avait déjà voté la levée de l’interdiction faite aux partenariats civils d’être célébrés dans les lieux de cultes. Le gouvernement n’avait cependant pas fait le nécessaire pour que cette décision soit effective. C’est ce que Lynne Featherstone s’engagerait à faire d’ici le 5 décembre prochain.
 
Une légalisation, pas une obligation
La ministre a cependant précisé que cette décision ne représenterait en rien une obligation. Chaque lieu de culte pourrait décider de célébrer ou non ces unions. Certaines organisations religieuses craignent cependant que des poursuites puissent êtres engagées contre ceux qui s’y refuseraient. L’Eglise anglicane, qui a d’ores et déjà annoncé qu’elle n’avait «nullement l’intention d’autoriser les partenariats civils à être enregistrés dans ses Eglises» a demandé au gouvernement d’amender la loi sur l’Egalité pour que soit très clairement stipulé que le choix de chaque lieu de culte ne peut être remis en cause.
 
Cette décision provoque aussi des remous au sein du parti du Premier ministre. Edward Leigh, parlementaire conservateur, estime que «tout l’intérêt d’interdire la célébration des partenariats civils dans les lieux de cultes est de montrer très clairement qu’il ne s’agit pas de mariages.» Cette distinction serait «perdue» si une dimension religieuse était apportée au partenariat. Mais l’ojection paraît déjà caduque, puisque le premier ministre, David Cameron, s’est de toute façon engagé ouvrir le mariage aux couples homosexuels durant son mandat.
 
Chaque année, 5500 partenariats civils sont signés en Grande-Bretagne. L’agence Reuters estime que 1500 pourraient donner lieu à des célébrations religieuses. 
Un règlement basé sur une loi vétuste empêche les couples gays, lesbiens et hétéros non mariés d’être enterrés côte à côte dans les cimetières de Lombardie. La presse et les politiques locaux s’emparent de la polémique

 
 L’affaire est née dans la petite ville de Castellanza, une localité de 14 000 âmes, dans les environs de Milan. Massimo d’Agostino, un habitant, interpelle le journal local pour dénoncer un règlement qui lui interdit d’être enterré à côté de son compagnon dans le cimetière de la commune, où de nouvelles concessions viennent d’être mises en vente.

 
 
Une fois l’information vérifiée et relayée, les pouvoirs publics sont interpellés. Et l’affaire se corse. Le règlement en question est en fait rattaché à une ancienne loi régionale, donc valable pour tous les cimetières de la Lombardie.
 
Les couples «de fait» exclus
Il stipule que pour les concessions, seuls les membres de la famille au sens le plus strict et biologique du terme peuvent être réunis. Cela exclut donc les couples «de fait», qu’ils soient hétéros en concubinage, gays ou lesbiens. Le règlement ne concerne néanmoins pas les caveaux familiaux, où les proches, sans distinction, peuvent être enterrés sur la décision du propriétaire.
 
Fabrizio Giachi, conseiller municipal de Castellanza en charge des cimetières, reconnaît que ce règlement est dépassé, mais il refuse pour l’instant de le modifier, préférant qu’une nouvelle loi soit édictée pour toute la région. L’affaire pourrait donc être renvoyée devant le parlement régional.
 
«Conserver la mémoire d’une personne chère est un désir légitime pour chacun», a réagi le jeune député du Parti démocrate Giuseppe Civati, conseiller régional de Lombardie. «Le Parti démocrate va étudier la question pour éviter qu’à l’avenir des situations comme celle-ci se présentent à nouveau», a-t-il promis. Avant un dernier voeux pieux: «D’ici là, j’en appelle à l’humanité des administrateurs locaux.»
Le week-end dernier, pour la première fois de son histoire, un parti conservateur britannique a élu à sa tête une femme ouvertement homo. «Un tournant dans la politique écossaise» selon une association

 
 Une lesbienne élue à la tête d’un parti conservateur… au premier abord, cela semble contradictoire. L’élection de Ruth Davidson, lesbienne affirmée de 32 ans, à la tête du parti conservateur écossais ressemble pourtant à un non-événement.

 
 
L’homosexualité n’est plus un obstacle
Plusieurs médias britanniques ont précisé dans leurs titres qu’une lesbienne a été élue à la tête des Tories écossais ce week-end. Quasiment tous indiquent son orientation sexuelle à un moment donné, mais aucun ne s’étend sur ce qui est pourtant une première. Les médias LGBT britanniques ont relayé l’information mais aucun ne manifeste de joie particulière. Au pays de la série lesbienne Lip Service, l’élection de Ruth Davidson est un événement politique classique.
 
Il est vrai que cela fait plusieurs années que les partis conservateurs (Tories) britanniques ne voient plus l’homosexualité comme un obstacle. Matthew Sephton, le président de LGBTory, l’antenne gay du parti conservateur, estime, par exemple, que «40% des membres du groupe conservateur de Reading sont gays ou lesbiennes». Durant la campagne, l’homosexualité de la candidate a été évoquée, mais elle n’a pas été attaquée. Ruth Davidson n’a pas non plus brandi les droits des personnes LGBT dans son programme
 
 
 «Nous nous réjouissons de cette élection»

 
Ancienne présentatrice de la BBC, la jeune femme n’est pas nouvelle sur la scène publique écossaise. Son homosexualité était connue depuis plusieurs années, c’est peut-être ce qui explique le non-événement que semble être son élection. Ce que les médias retiennent, c’est surtout son succès fulgurant en politique. Elue au parlement écossais en mai dernier, quelques mois lui ont suffi pour s’imposer au sein du parti conservateur.
Son orientation sexuelle n’a donc pas été un obstacle, et l’association Stonewall s’en félicite. «Nous nous réjouissons de l’élection d’une personne LGB à la tête d’un parti de gouvernement, et pensons que cela constitue un tournant dans la politique écossaise.»
 
La jeune femme adepte de kick boxing et officier de réserve dans l’armée de Terre a pourtant été élue parce qu’elle prônait la continuité. Elle a battu Murdo Fraser qui déplaisait avec son intention de remodeler le parti.
Malgré cela, Ruth Davidson se veut un esprit libre. Elle a déjà dit qu’elle ne plierait pas aux souhaits de Londres et de son Premier ministre conservateur: «Si David Cameron a besoin d’une tape sur l’épaule pour le rappeler à l’ordre, je suis la femme de la situation.»
 
Les deux pays refusent de modifier leur législation pour respecter les droits des homosexuels même si la Grande-Bretagne menace de couper son aide

 
 Après ceux d’Ouganda, c’est au tour des dirigeants de la Tanzanie et du Ghana de fulminer. Ils ne digèrent pas la menace du Premier ministre britannique David Cameron de couper l’aide aux pays ne respectant pas les droits des homosexuels(lire article).
«Accepter cette condition est quasiment impossible. Nous ne choisirons jamais cette option. Ils peuvent arrêter l’aide s’ils veulent», a lancé le 3 novembre, concernant le mariage des homos, le Dr Ali Mohammed Shein (photo), président de Zanzibar, l’archipel semi-autonome de la Tanzanie ayant voté en 2004 une loi criminalisant l’homosexualité.
 
 
 
«Valeurs morales»
«Notre position sur le sujet est très claire, a renchéri Bernard Membe, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la Tanzanie, pays d’Afrique de l’Est. Nos valeurs morales et notre culture prendront toujours le dessus même si nous restons pauvres. Nous comprenons le problème du parti conservateur de la Grande-Bretagne mais nous ne cèderont pas aux pressions.»
 
Le chef de la diplomatie a ajouté que l’attitude de la Grande-Bretagne risquait de diviser le Commonwealth, qui regroupe en majorité ses ex-colonies et où 41 des 54 membres disposent d’une législation homophobe. Il a en outre précisé que, cette année, il avait refusé l’accréditation d’un diplomate gay qu’un pays occidental souhaitait détacher.
 
 
Nations souveraines
«Moi, en tant que président, je n’initierai ou ne supporterai jamais une tentative de légaliser l’homosexualité au Ghana», a pour sa part déclaré le 2 novembre le président John Atta-Mills, soulignant que David Cameron n’avait pas à «dicter aux autres nations souveraines ce qu’elles devraient faire».
 
 
Dans un communiqué, huit associations ghanéennes appellent Londres à jouer la carte diplomatique et à soutenir les militants LGBT africains. Leur crainte: qu’un retrait de l’aide «augmente le niveau de stigmatisation, de violence et de discrimination envers les LGBT d’Afrique» et que les structures de santé gay-friendly révisent leur politique. Certaines de ces associations font partie de la cinquantaine d’organisations africaines qui ont récemment lancé un appel contre les menaces britanniques, qui créent «un risque réel de réaction violente contre les LGBTI» (lire article).