PMA, campagne en faveur des droits d’asile pour les réfugiés LGBTI+, simplification des démarches administratives pour le changement d’état civil,  : ici on vous parle de nos revendications !

 La victoire de la liste municipale du Rassemblement National, emmenée par le député Louis Aliot, fait peser un danger pour les personnes LGBTI et leurs familles. Cette victoire électorale, arrachée dans un climat de tension politique extrême, divise désormais la ville.
 
La Fédération LGBTI rappelle qu’entre tous les partis, le « Rassemblement National » est le plus hostile à l’égalité des droits des personnes LGBTI – comme à d’autres minorités françaises. Le RN a beau pratiquer une danse du ventre sécuritaire afin de séduire des électeurs LGBT, nous n’en sommes pas dupes puisqu’il se prononce pour la suppression de toutes les lois protectrice votées ces dernières années en faveur des personnes LGBT. Dans les assemblées, le RN et ses alliés se prononcent systématiquement contre l’égalité des droits pour les LGBT. Ainsi, au Parlement Européen, le groupe parlementaire du parti de M. Aliot a refusé de condamner le gouvernement polonais qui mène une véritable politique de terreur anti-LGBTI. Opposée par principe à la PMA pour tou·tes, Marine le Pen s’est abstenue, et sa nièce – Marion Maréchal le Pen – a participé aux rassemblements contre l’ouverture du droit à la PMA. Louis Aliot a défilé avec La Manif pour tous, et s’en est pris au mariage des couples de même sexe, à l’IVG et au Planning familial ! On est bien loin de l’image faussement lisse qu’il veut se donner à Perpignan…
 
La Fédération LGBTI réaffirme donc son opposition totale au Rassemblement National, et à ses thèses. C’est incontestablement un parti hostile, non seulement à l’égalité des droits pour les personnes LGBTI, mais aussi, plus largement, aux valeurs républicaines d’égalité.
 
Localement, nous craignons, dans les mois qui viennent, de vives attaques contre les associations, en particulier contre LGBT66, association perpignanaise de la Fédération LGBTI+, engagée avec nous pour l’égalité des droits, à qui nous réaffirmons notre totale solidarité.
 
La Fédération LGBTI+ surveillera de très près l’évolution de la situation à Perpignan ; elle
 
S’opposera à toute attaque de la nouvelle municipalité RN contre la liberté d’expression et les moyens d’action des associations de la ville, en particulier le Centre LGBT de Perpignan.
Les associations membres de la Fédération LGBTI+ étaient réunies au Mans ce weekend pour les 41es rencontres. Ces rencontres étaient aussi l’assemblée générale annuelle de la fédération.
 
C’est l’association Homogène – Centre LGBTI+ du Mans qui accueillaient ces rencontres dans son local.
 
Des travaux riches, des échanges fructueux et beaucoup de partage de connaissances ont animé le weekend. Les délégué·e·s des associations membres présentes repartent avec de la motivation dans leur région.
 
La Fédération LGBTI+ remercie tou·te·s les bénévoles d’Homogène de leur accueil chaleureux !

La Fédération LGBTI+ exhorte les parlementaires à s’engager en faveur de la réforme de la PMA.

Suite aux promesses de campagne d’Emmanuel Macron et à l’avis favorable du CCNE le 27 juin dernier, les personnes souhaitant avoir recours à la Procréation Médicalement Assistée et le mouvement LGBTI sont pleinement engagé·e·s pour l’ouverture de la PMA à toutes et tous.

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A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie (le 17 mai), la Fédération LGBTI+ propose des kits de campagne « PMA » aux associations LGBTI+ de France pour une contre-offensive nationale pour l’égalité face à la santé procréative et obstétrique.

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La FÉDÉRATION LGBT a renouvelé son instance dirigeante et se met en ordre de bataille pour 2012
 
 
La FÉDÉRATION LGBT est composée de 18 associations ou Centres Lesbiens, Gays, Bi et Trans, répartis à travers la France, qui regroupent en globalité quelques 130 associations et plus de 1 200 adhérents.
 
Les 23e Rencontres nationales de la FÉDÉRATION LGBT ont été l’occasion, en janvier dernier, de renouveler ses instances, de faire le point sur les actions menées en 2010 et de se projeter vers 2012.
 
 
Sexion d’Assaut, 1er décembre, 17 mai
 
 
La mobilisation de la FÉDÉRATION LGBT, rejointe par le COLLECTIF CONTRE L’HOMOPHOBIE, contre les déclarations homophobes du groupe Sexion d’Assaut a permis de faire entendre la voix des Centres LGBT membres et des associations en région, confrontés à la récente tournée de ce groupe.
 
 
La campagne de mise en garde de la FÉDÉRATION LGBT s’est accompagnée de demandes d’annulation de concerts au soutien des membres qui les avaient formulées au regard de leur situation locale, comme à Bordeaux et Toulouse. Cela a permis à nos membres, aux municipalités et aux salles de spectacle de débattre et de se positionner.
 
 
Un accord aurait été signé entre SONY, le groupe et le comité IDAHO. A ce jour, et malgré nos demandes répétées auprès du Comité IDAHO, nous n’en avons pas reçu copie et, par voie de conséquence, nous n’en connaissons pas précisément les termes. Nous constatons que NRJ s’est dégagé du soutien à ce groupe.
Cependant, sur internet, les chansons ou leurs paroles incriminées sont toujours disponibles. L’accord précité n’est donc pas contraignant. Nous ne pouvons accepter cet état de fait et c’est pourquoi nous interpellons les salles et municipalités qui décident d’accueillir ce groupe à l’occasion de nouvelles tournées.
 
 
La FÉDÉRATION LGBT condamne donc toujours les propos du groupe et s’engage dans une campagne, adressée aux parlementaires, de modification du délai de prescription qui est seulement de trois mois pour les injures à caractère homophobe, quand il est d’un an pour les injures racistes. Ce délai trop court n’a pas permis de porter plainte contre le groupe et hiérarchise les discriminations entre elles.
 
 
La campagne menée à l’occasion du 1er décembre a marqué l’engagement de la FÉDÉRATION LGBT sur les questions de santé gaie. Le partenariat qui s’est tissé entre Sidaction et le SNEG, dont le réseau de diffusion en région est complémentaire du nôtre, a permis de diffuser la campagne dans toute la France. Cette campagne va être déclinée avec un visuel féminin et s’adressera aux femmes.
 
 
En route pour « Égalité des droits LGBT 2012 »
 
 
Cette année, la FÉDÉRATION LGBT dirige son action sur l’organisation d’actions pour le 17 mai, Journée internationale contre l’homophobie, et le 1er décembre, Journée de lutte contre le sida.
 
 
La FÉDÉRATION LGBT a aussi entamé un mouvement de rassemblement des associations et Centres LGBT pour élaborer une plateforme nationale de revendications pour l’Égalité des droits LGBT, en vue des élections présidentielles et législatives de 2012. A travers des commissions thématisées cette plateforme abordera les sujets principaux que sont le mariage, le pacs, adoption, PMA, la lutte contre les discriminations, le droit d’asile, en faveur des personnes lesbiennes, gaies, bi et trans.
 
Concernant plus spécifiquement les droits des personnes trans-identitaires, notamment la facilitation de leur changement d’état civil, la FÉDÉRATION LGBT a voté à l’unanimité le principe de la liberté totale de genre et demande en France l’application de la résolution 1728 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, adoptée le 29 avril 2010, grâce aux voies des représentants français, Michel HUNAULT (Nouveau Centre), Jean-Paul LECOQ (Gauche démocratique et républicaine), Christine MARIN (UMP), René ROUQUET (PS).
 
 
La résolution 1728 prévoit, entre autres, « de garantir dans la législation et la pratique les droits de ces personnes à des documents officiels reflétant l’identité de genre choisie, sans obligation préalable de subir une stérilisation ou d’autres procédures médicales comme une opération de conversion sexuelle ou une thérapie hormonale. »
 
 
Atteindre l’Égalité des droits LGBT en 2012 est l’objectif que s’est fixé le nouveau conseil d’administration élu;
Denis LEFÈVRE, président, au nom du GAGL d’Orléans, Frédéric HAY secrétaire, Bertrand GIRE trésorier, Stéphane CORBIN porte-parole, Stéphanie NICOT commission femmes et identité de genre, Romain LANIESSE commission lutte contre les discriminations, Bruno CHAUTEMPS commission lutte santé, Dominique GANAYE et Romain MENAGE commission égalité des droits, issus des associations ADHEOS à Saintes, CIGALES à Dijon, LESBIAN & GAY PRIDE région Centre à Tours, QUAZAR à Angers, TRANS AIDE à Nancy.
 
Les prochaines Rencontres de la FÉDÉRATION LGBT se tiendront les samedi 2 et dimanche 3 juillet 2011.
 
 
Denis Lefèvre,
président de la Fédération LGBT
06 14 83 68 ..
 
 
Stéphane Corbin,
porte-parole de la Fédération LGBT
06 22 09 09 66
 
 
contact(at)federation-lgbt.org
Par un décret du 1er juillet 2008, un nouveau fichier de police dénommé « EDVIGE » a été mis en place.  

  
Ce fichier prévoit en particulier la possibilité d’enregistrer des données personnelles sur l’orientation sexuelle et l’état de santé d’un individu (notamment le statut sérologique –VIH–), mais aussi sur ses activités politiques, syndicales, religieuses, et cela dès l’âge de 13 ans. 
 
Le décret prévoit que la santé ou la vie sexuelle « peuvent être enregistrées […] de manière exceptionnelle » pour « des personnes […] ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, économique ou syndical ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif », ainsi que pour des « individus […] susceptibles de porter atteinte à l’ordre public », mais aussi pour des « enquêtes administratives […] pour déterminer si le comportement des personnes […] est compatible avec l’exercice des fonctions ou missions envisagées ».
 
27 ans après la destruction des listes d’homosexuels dans les préfectures ordonné par Gaston Defferre alors Ministre de l’Intérieur, la Fédération française des Centres LGBT ne peut que s’alarmer face à un tel retour en arrière, quelques semaines seulement après l’enterrement du fichier ARDOISE1.
 
Bien que la France ait récemment reconnu officiellement la Journée mondiale contre l’homophobie, nous observons une forte volonté de la part du gouvernement de stigmatiser les personnes lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et trans’ de notre République en proposant coup sur coup deux systèmes de fichage, notamment selon l’orientation sexuelle.
 
La Fédération française des Centres LGBT dénonce une atteinte aux principes même des libertés fondamentales dont s’enorgueillit notre pays. C’est pourquoi elle s’associe aux syndicats et aux associations s’opposant à un tel dispositif, et invite à signer l’appel pour l’abandon du fichier EDVIGE. Elle signe également la pétition en ligne et s’associe aux démarches initiées par le Collectif contre l’Homophobie : saisine de la HALDE le 16 juillet dernier avec 24 autres organisations LGBT et/ou de lutte contre le sida, ainsi qu’un soutien financier à hauteur de 100 euros suite au dépôt d’un recours devant le Conseil d’Etat.
 LETTRE à Madame la députée, Monsieur le député,

 
 
La Fédération LGBT réunit une trentaine d’associations en France dont le but est de lutter contre toutes les formes de discriminations que vivent les personnes lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT). 
 
La modernisation de la législation sur l’autorité parentale et le droit des tiers est une promesse du candidat Nicolas Sarkozy durant les élections présidentielles de 2007. Il déclarait : « Je veux reconnaître la réalité des liens affectifs qui peuvent se créer entre un enfant et le conjoint de son parent biologique, par la création d’un statut du beau-parent. (…) Ce statut sera applicable aux couples de même sexe, mais aussi aux familles recomposées ». 
 
Le 27 février 2009, Nadine Morano, secrétaire d’État à la Famille, a précisé dans une réunion publique des Jeunes populaires (UMP) les contours d’un avant-projet de loi relatif à l’autorité parentale et aux droits des tiers. En mars 2009, le projet de loi a été reporté en raison de réactions hostiles dans les rangs de l’UMP, souvent l’œuvre des mêmes personnes qu’à l’époque des débats du PaCS. Jean-François Copé a nommé une mission parlementaire confiée à Jean Leonetti, député UMP. Avant même d’avoir réaliser une seule audition, ce dernier déclarait pourtant au Figaro : « Non à des droits spécifiques pour les homosexuels ».
 
 
Le 7 octobre dernier, Jean Leonetti, a donc remis son rapport au Premier ministre. Ce rapport s’emploie à supprimer toute référence explicite à l’homoparentalité, à complexifier la convention de partage de l’autorité parentale homologuée par un juge en obligeant à une médiation familiale, et à renoncer à inscrire dans la loi le droit de l’enfant à entretenir des liens avec le tiers ou son autre parent social.
 
En privilégiant le cas par cas et en n’envisageant finalement que les familles recomposées, l’UMP et le gouvernement, refusent de reconnaître les familles homoparentales et les renvoient au libre arbitre des juges. L’intérêt de l’enfant défendu par ce rapport n’est que l’expression de la suprématie du biologique au détriment de la réalité de l’existence de parents sociaux qui assurent eux aussi des devoirs égaux aux parents biologiques.
 
La Fédération LGBT considère que l’avant projet de loi de Nadine Morano, que ce rapport vide de son sens et complexifie à l’envi, était un pas très timide qui n’ouvrait pas de droits nouveaux mais qui simplifiait un peu plus la délégation d’autorité parentale prévue dans la loi du 4 mars 2002. Devant une réaction si caricaturale et défensive, nous n’en sommes que plus déterminés.
  
Les homosexuel(le)es et les trans ne sont pas stériles. Nos enfants vivent parmi vous…
 
 En France, 30.000 enfants selon l’INED, 200.000 enfants selon l’APGL, vivent dans des familles homoparentales. Ce que veulent les parents des familles homoparentales, ce sont des droits pour leurs enfants. Nos familles, nos enfants, n’ont pas les mêmes droits que les autres. Ne rien faire, c’est maintenir une discrimination criante.
 
Aujourd’hui, nous vous demandons de bien vouloir défendre des avancées essentielles pour la reconnaissance de droits pour les enfants issues des familles homoparentales.
 
Nous vous demandons d’interpeller le gouvernement, de présenter et de voter les amendements nécessaires à l’occasion d’une prochaine discussion parlementaire afin que nous enfants obtiennent:
  
– le droit d’avoir deux parents de même sexe au regard de la loi ;
 
–  le droit d’hériter de celles et ceux qui ont assuré leur éducation sans pour autant être leurs parents biologiques ;
 
–  le droit, en cas de séparation ou de décès de leur parent biologique, de pouvoir leur permettre de conserver des liens avec celles et ceux qui ont assuré leur éducation ; le droit de bénéficier d’une adoption simple par le parent social.
 
 La famille traditionnelle n’est pas en danger. Il est plus que temps de quitter ce fantasme pour reconnaître que le contenu de la relation entre parents et enfants prime sur le type de famille.
 
Notre combat pour l’obtention de l’égalité des droits en faveur des lesbiennes, des gays, des bi et des trans est primordial tant nous sommes encore des sous-citoyens en comparaison de vos droits personnels.
Cette égalité ne sera effective qu’après l’obtention de l’accès à l’adoption et à la procréation médicalement assistée pour les célibataires et les couples de toute orientation sexuelle et de toute identité de genre, et par conséquence directe à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe.
 
Tout comme ce fut le cas en 1999 avec le PACS, notre engagement de citoyens, parfois de parents, est comme toujours un combat universaliste pour la conquête de droits profitant aux enfants de toutes les familles.
 
Afin de pouvoir nous entretenir avec vous plus en détail sur ce dossier, et celui de l’égalité des droits, nous souhaitons pouvoir vous rencontrer.
 
Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Madame la députée, Monsieur le député, l’expression de nos sentiments les meilleurs.
 
  
Pour la Fédération LGBT,  
Le Président,  
Stéphane Corbin
 
 
 
 
 
 
 Militaire transgenre, Delphine Ravisé-Giard, a été déboutée de sa demande de changement d’état civil, le 10 août dernier, par le Tribunal de grande instance de Nancy.

  
Les attendus du jugement justifient ce refus par le fait que la requérante, invoquant le respect de sa vie privée, n’a pas donné la preuve d’une modification irréversible, c’est-à-dire qu’elle n’a pas prouvé qu’elle ne possédait plus ses organes génitaux reproducteurs. Delphine a évidemment demandé à son avocat nancéien, Laurent Cyfferman, de faire appel du jugement de 1ère instance.
  
Le 28 février 2008, l’adjudante Delphine Ravisé-Giard a réintégré son unité de l’Armée de l’Air. Face à l’évidence de la situation, et à sa demande, l’administration locale puis l’administration centrale ont modifié l’ensemble de ses documents militaires –fiches de paie, numéro de sécurité sociale, carte d’identité militaire, uniforme– lui permettant d’assurer pleinement ses fonctions.
Or, son bulletin de paie d’octobre lui notifie le complet revirement du ministère de la Défense, qui lui impose son identité masculine antérieure. Tous ses papiers sont délibérément remis au masculin. 
 
Cette décision politique est évidemment impossible à vivre au quotidien pour Delphine, et même pour l’institution militaire… On voudrait la placardiser, et la détruire socialement, qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
 
Totalement contraire au comportement antérieur de l’Armée de l’Air –qui a encore reconnu, fin août, par la voie de son chargé de communication, que Delphine était une militaire appréciée, parfaitement intégrée sur sa base– la volte-face du ministère de la Défense est incompréhensible. 
 
La Fédération LGBT, dont Trans Aide est l’une des associations adhérentes, demande à Hervé Morin, ministre de la Défense, pour l’honneur de Delphine, militaire transgenre irréprochable, de garantir que sa vie privée et son identité seront respectées par l’institution militaire, comme auparavant, et qu’il maintiendra l’intégralité de ses documents militaires sous son identité féminine.
  
 
Stéphane Corbin,
président de la Fédération LGBT,
 
Alors que des affaires de pédophilie secouent l’Église catholique, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat du Vatican, vient d’exclure que l’explication puisse être le célibat des prêtres mais prétend y voir l’homosexualité comme seule cause. 

 
En visite au Chili, le cardinal Bertone, a déclaré lundi 12 avril : « De nombreux psychiatres et psychologues ont démontré qu’il n’existe pas de relation entre le célibat et la pédophilie, mais beaucoup d’autres, et on me l’a dit récemment, ont démontré qu’il existait un lien entre l’homosexualité et la pédophilie. C’est la vérité, c’est le problème. […] Cette pathologie touche toutes les catégories de gens, et les prêtres à un moindre degré si l’on regarde les pourcentages. »
 
Étrangement, sans doute parce que cela rend sa position intenable, le représentant du Vatican oublie que des prêtres abuseurs s’en sont aussi bien pris à de toutes jeunes filles.! Qui aurait, pour autant, l’idée de s’en prendre globalement aux hétérosexuels ?
 
A peine l’octave de Pâques achevée, ce nouvel amalgame entre pédophilie et homosexualité commis par le Vatican provoque notre indignation et notre colère, alors que l’Église catholique est en difficulté jusqu’à son sommet pour n’avoir pas dénoncé par le passé les abus sexuels commis par des prêtres sur des enfants.
 
En désignant l’homosexualité comme bouc-émissaire, le cardinal Bertone tente une diversion scandaleuse afin de dédouaner le Saint-Siège, rejetant les fautes du passé sur l’homosexualité prétendue de ses prêtres. Il ne peut ignorer qu’avec cet obscurantisme présenté comme vérité, il va déclencher encore plus de haine contre les homosexuel-les du monde entier.
 
Les homosexuel-les ne sont pas des pédophiles. L’homosexualité est une orientation sexuelle et certes pas une pathologie, dussions-nous marteler qu’en France, depuis 1982, l’homosexualité n’est plus un délit et que dans le monde, depuis 1995, elle ne figure plus dans la liste des maladies mentales de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
 
Les homosexuel-les athées, agnostiques et croyants de la Fédération LGBT dénoncent les pseudo-explications scientifiques alléguées par le secrétaire d’Etat du Vatican. Ils les vivent comme une nouvelle provocation à la haine et au rejet des personnes, malgré des discours contraires de l’Église catholique devenus totalement inaudibles désormais.
 
 
Alors que le 17 mai prochain, Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, et la transphobie aura pour thème « Religions, homophobie, transphobie », la Fédération LGBT appelle athées, agnostiques et croyants, catholiques ou non, associations des droits de l’homme, syndicats et partis politiques, à faire connaître leur indignation suite à ces propos qui font écho à l’opposition de l’Eglise catholique à toutes les avancées des droits des homosexuel-les et des personnes transgenres.
 
La Fédération LGBT interpelle le père Vingt-Trois, président des évêques de France, et le père Luigi Ventura, nonce apostolique et représentant officiel du Saint-Siège à Paris. Nous leur demandons solennellement de transmettre au Vatican notre colère suite à ces propos afin d’obtenir le retrait de ces allégations mensongères par l’intéressé et des excuses au plus haut sommet de l’Église catholique pour avoir établi un amalgame indigne et avoir exposé délibérément les personnes homosexuelles à la haine.
 
La Fédération LGBT attend une réelle contrition, bien distincte de toute componction vaticane.
 
 
Stéphane Corbin,
président de la Fédération LGBT
 
 Le rapport sur les projets de loi organique et ordinaire relatifs au Défenseur des droits publié ce jour inquiète nos organisations et associations de lutte contre les discriminations notamment sur les discriminations liées au sexisme, au racisme, à l’orientation sexuelle, à l’identité de genre, au handicap ou à l’état de santé. 

 
La HALDE est venue plusieurs fois soutenir les revendications de nos associations. Elles ont su constater l’efficacité de son action et ont apprécié une véritable expertise pour assurer la lutte contre toutes les discriminations. Si toutes ces évolutions positives ont été saluées, les associations mesurent encore le chemin qu’il reste à parcourir pour que la lutte contre les discriminations passe du niveau d’action juridique nécessaire à un mieux-être réel des individus dans leur quotidien.
 
Pourtant, son expertise agace et ce d’autant plus qu’après avoir contredit des projets de loi, les menaces sur la Halde pèsent constamment sur l’autorité administrative, et ce depuis plusieurs mois.
 
Nos organisations et associations ont été attentives dans le projet de loi organique à la perte de collégialité sur le rendu des délibérations de la Halde. Nous notons d’une part, que, seul, le défenseur des droits pourra « s’écarter des avis émis par le collège » même si c’est "après lui en avoir exposé les motifs ». En d’autres termes, l’actuelle collégialité sera remise en question par l’autorité d’une seule personne. D’autre part, nous déplorons également la disparition de l’article 11 de la loi sur la Halde qui a pu peser sur des interpellations politiques à travers ses recommandations. Le doute subsiste sur la formulation puisque la Halde agit aujourd’hui dès qu’"elle estime [que] des recommandations [tendent] à remédier à tout fait ou à toute pratique qu’elle estime être discriminatoire". Or le rapporteur Gélard énonce que "Le Défenseur des droits peut recommander de procéder aux modifications législatives ou réglementaires qui lui apparaissent utiles", tel qu’est énoncé l’article 25.
 
Le rapport Gélard concède donc sans ménagement la remise en cause de l’impartialité d’une autorité indépendante.
 
Nous sommes en droit de nous poser certaines questions : Quel intérêt a le législateur de diluer plusieurs organisations dans une même entité ? Quelles améliorations réelles sont attendues avec cette réforme ? S’agit-il d’envisager l’invisibilité des discriminations au sein du Défenseur des droits ? Pourquoi le Défenseur des droits dispose-t-il d’un pouvoir supérieur par rapport à celui de la Halde ?
 
La lutte contre les discriminations nécessitant beaucoup de moyens financiers et humains, nos organisations et associations demandent au gouvernement de montrer sa détermination à faire progresser la lutte contre toutes les discriminations en les augmentant, et en assurant cette lutte par des vecteurs institutionnels.
 
De ce fait, elles exigent que la HALDE ne soit pas intégrée et diluée au sein du Défenseur des Droits.
 
 
Liste des associations signataires : FNATH, Unapei, SOS Racisme, Fédération Syndicale Unitaire, CFDT, CGT, Ligue des droits de l’Homme, Syndicat de la Magistrature, MRAP, Estim’, Collectif contre l’homophobie de Montpellier, Lesbian and Gay Pride de Lyon, LGP Lille, ADHEOS, Lesbian & Gay Pride Montpellier Languedoc-Roussillon, Coordination Inter-pride France, Centre LGBT Paris Idf, Fédération Centres LGBT, Collectif Education contre les LGBTphobies en milieu scolaire, Quazar, SOS Homophobie, CENTR’ÉGAUX, Commission LGBT des Verts, Homosexualités et socialisme (HES), Collectif Fier-e-s & Révolutionnaires (PCF), Tjenbé Rèd, Trans Aide, Paris foot gay, Les Enfants d’arc en Ciel, Inter-Trans, ACTHE, Tous&Go, Mobilisnoo