PMA, campagne en faveur des droits d’asile pour les réfugiés LGBTI+, simplification des démarches administratives pour le changement d’état civil,  : ici on vous parle de nos revendications !

Alors que l’application Android "Mon fils est-il gay ?" créée la polémique, Stéphane Corbin le porte-parole de la Fédération LGBT estime qu’elle n’est "en rien homophobe". Cependant, il demande tout de même l’arrêt de celle-ci. 

 
La polémique est vive. Tenace même. Les associations de défense des droits des homosexuels s’en donnent à coeur joie et tirent à boulets rouges sur l’application «Mon fils est-il gay ? ». Disponible sur téléphone Android, elle se présente sous la forme d’un quiz de vingt questions proposées aux parents afin de « savoir si tout est bien en ordre avec votre fils ». Vendue pour 1,99 €, l’application se veut « ludique » estime pour sa part son créateur, Christophe de Baran. Francesoir.fr a tenu à interroger Stéphane Corbin, porte-parole de la Fédération LGBT (Lesbienne, gay, bi et trans) pour savoir ce qu’elle pensait de cette application 
 
France-Soir. Comment la Fédération LGBT juge-t-elle la mise en place d’une telle application ? 
 
Stéphane Corbin. Tout d’abord, nous considérons qu’à la différence de l’application «Juif ou pas juif ?», il n’y a pas de procédure pénale à envisager. En effet, juridiquement, il n’y a aucun contenu qui ne tombe sous le coup de la loi. C’est une application purement commerciale mais aucune des réponses proposées au cours du petit interrogatoire ne viennent à l’encontre de la loi. Si l’application s’intitulait par exemple « Quelle personnalité est gay ? » là il y aurait possibilité d’attaquer en justice. Mais dans le cas présent, si nous allons devant le tribunal, nous risquons de perdre. Or ce n’est pas notre but.
 
F.-S. Pour autant, cette application créée la polémique. C’est bien qu’il y a quelque chose de dérangeant…
 
S. C. Ce qui est gênant c’est que cette application se base sur des préjugés, des clichés. Et notre fédération, comme toutes les associations de défense des droits des homosexuels, vise à mettre un terme à ces idées préconçues. L’application est stupide et les explications fournies sont illogiques. C’est particulièrement navrant de faire autant d’amalgames seulement pour se faire de l’argent. Les jeunes sont déjà suffisament victimes d’homophobie. Pourquoi vouloir en rajouter ? Pourquoi chercher à attiser la différence entre hétéro et homo ? Car c’est, inconsciemment sûrement, ce que fait cette application.
  
F.-S. Souhaitez-vous la fermeture de l’application ?
 
S. C. Évidemment que la fédération LGBT s’aligne sur les récentes demandes de fermeture.
Ce n’est pas parce que nous estimons qu’elle n’est pas homophobe que nous ne voulons pas la voir s’arrêter. Toutes les questions posées aux mères de familles sont des clichés et stupides. Je prends l’exemple de « Est-ce que mon fils aime le foot ?». Ce genre de question ne permet en rien de savoir si votre enfant est gay. C’est juste un énorme cliché. Christophe de Baran (le créateur de l’application ndlr) trouve cela rigolo. Et bien cela ne l’est pas du tout. Les réponses fournies par l’application sont un terreau pour l’homophobie. 
 
Un accord national sans équivalent, co-signé par la Coordination InterPride France, le Collectif contre l’homophobie, SOS Homophobie, l’Autre Cercle 
 
Le 12 octobre dernier, la FÉDÉRATION LGBT a signé un accord avec le groupe de rap Sexion d’Assaut, engageant personnellement chaque membre du groupe, grâce à la collaboration de CIGaLes, Centre LGBT de Dijon. 
 
Sexion d’Assaut avait provoqué la vive réaction de nombreuses associations LGBT, suite aux propos homophobes tenus en septembre 2010, dans un magazine. S’en était suivie une campagne nationale d’indignation et une cascade d’annulations de ses concerts.
  
Une première en France
Aujourd’hui, la signature effective de cet accord national (consultable en ligne ici) avec un engagement fort et effectif ; le retrait des titres incriminés de la vente -ce qui n’était pas le cas en octobre 2010 dans un autre accord- est à notre connaissance une première en France, tant il prouve l’engagement du groupe et de son équipe jusque sur le plan marketing. Cet accord pourra faire école en cas de délits similaires.
  
La FÉDÉRATION LGBT a décidé de partager cette réussite
en proposant la co-signature à d’autres associations LGBT. Ainsi, la COORDINATION INTERPRIDE FRANCE, le COLLECTIF CONTRE L’HOMOPHOBIE, SOS HOMOPHOBIE, L’AUTRE CERCLE, veilleront avec nous au respect des engagements de Sexion d’Assaut, sur l’ensemble de l’Hexagone et en Outre-mer.
  
Retrait des titre incriminés
Nos associations reconnaissent la réalité des engagements tenus par Sexion d’Assaut, en 2010, et le retrait des chansons incriminées des plateformes digitales, et chez certains internautes qui les avaient mis illégalement en ligne.
Nos associations prennent acte de l’engagement du retrait des bacs de l’album « Écrasement de tête » et « Le Renouveau » contenant les chansons concernées, dont il est apparu qu’il faisait encore l’objet d’une commercialisation résiduelle. Ces deux albums seront à nouveau proposés à la vente dans une version expurgée des titres litigieux.
 
De plus, les membres du groupe de rap Sexion d’Assaut s’engagent à continuer leur parcours artistique dans le respect des autres et de leurs différences, en excluant toute expression publique à caractère raciste, sexiste ou homophobe. 
 
La polémique est close
En conséquence, la FÉDÉRATION LGBT, la COORDINATION INTERPRIDE FRANCE, le COLLECTIF CONTRE L’HOMOPHOBIE, SOS HOMOPHOBIE, L’AUTRE CERCLE, appellent leurs adhérents à ne plus lancer d’action de mobilisation contre ce groupe de rap, à l’exception de tout nouveau fait qui serait révélé et qui serait de nature à rendre caduque ledit accord. 
 
Nos associations, qui restent vigilantes, considèrent la polémique autour du groupe de rap Sexion d’Assaut close et se félicitent qu’au final le respect des personnes LGBT se conjugue avec l’exercice de la liberté d’expression.
La lutte contre l’homophobie et les discriminations a gagné une nouvelle bataille, alors que s’ouvre une période politique des plus propices pour notre combat quotidien qu’est la totale égalité des droits pour les lesbiennes, gays, bi et trans, sans que nous transigions.
  
 
Denis Lefèvre, président de la Fédération LGBT – contact(at)federation-lgbt.org – www.federation-lgbt.org
Stéphane Corbin, président de la Coordination InterPride France – coordination(at)interpride-france.org – www.interpride-france.org
Hussein Bourgi, président du Collectif contre l’homophobie – collectifcontrelhomophobie(at)hotmail.com – www.cch.asso.fr
Bartholomé Girard, président de SOS Homophobie – bartholome.girard(at)sos-homophobie.org – www.sos-homophobie.org
Philippe Orillac, président de l’Autre Cercle – communication(at)autrecercle.org – www.autrecercle.org
 
 
 
 
 
 
 Actuellement fixé à trois mois, le temps de recours juridique suite à une discrimination homophobe en public pourrait être aligné sur celui des insultes racistes, selon une loi qui sera bientôt débattue à l’Assemblée
 
 L’Assemblée nationale va débattre le 17 novembre de supprimer ou non une discrimination: celle du délai de prescription permettant de porter plainte lorsque l’on a été victime d’une injure ou de discrimination homophobe en public. Actuellement de trois mois, comme pour les injures en général, selon la loi sur la liberté de la presse de 1881, il a pourtant été élevé en 2004 à un an, dans le cadre d’insultes à raison de l’origine, de l’ethnie, de la nationalité, de la race ou la religion.

 
 
L’UMP s’abstient
Pourquoi ne pas amener à un an toutes les prescriptions discriminatoires? C’est le sens de la loi proposée par Catherine Quéré, députée socialiste de Charente-Maritime. Elle suggère d’inclure les insultes à raison de l’orientation sexuelle, du sexe ou du handicap dans cette extension du délai. «Alors que les sanctions sont à présent les mêmes pour ces délits, les délais de l’action pénale varient suivant le motif de la discrimination dont la personne est victime», explique-t-elle à l’AFP.
 
Hier, la commission des affaires sociales de l’Assemblée a adopté cette proposition de loi, avec l’abstention des députés UMP. Elle devra donc être votée en séance publique dans le cadre de la «niche parlementaire» réservée aux textes de l’opposition, puis passer devant le Sénat.
 
«Insupportable hiérarchisation»
«Il est temps de mettre un terme à cette impasse juridique à laquelle les victimes sont confrontées», insiste Hussein Bourgi, président du Collectif contre l’homophobie, qui a été auditionné par la députée. Il appelle aujourd’hui les parlementaires à voter la loi. «Dans un pays prétendument universaliste, cette insupportable hiérarchisation témoigne de l’inégalité de traitement qu’inflige le législateur aux victimes d’injures à caractère discriminatoire. Il est temps de mettre un terme à une hiérarchisation inique dans la lutte contre les discriminations», ajoute-t-il.
 
Pour rappel, en France, les peines encourues pour l’accusé de discrimination publique sont, en revanche, alignées: jusqu’à 1 an de prison et 45.000 euros d’amende dans le cas de provocation ou de diffamation en public, la moitié dans le cas d’une injure.
 
 
 Pour faire avancer la cause avant 2012, le maire de Cabestany (Pyrénées-Orientales) va célébrer l’union de Patrick et Guillaume. Il dit avoir une stratégie mystère pour faire reconnaître ce mariage encore illégal…
 
 Aucun mariage homosexuel n’ayant été officiellement reconnu en France à la différence d’autres pays, s’agira-t-il d’une union symbolique ou bien un acte d’état civil sera-t-il établi, au risque de l’invalidation ultérieure? La question est loin d’être réglée, alors que le maire communiste de Cabestany (Pyrénées-Orientales) célébrera samedi l’union de deux hommes.

 
 
Une méthode mystère
«Ce mariage sera à l’abri de toute annulation, vous verrez samedi», répond Jean Vila, maire de ce bourg jouxtant Perpignan. Son intention est claire: imposer la question de la légalisation du mariage homosexuel en France dans la campagne politique de 2012. Mais l’ancien député garde le mystère sur ce qui rendrait ce mariage inattaquable, contrairement à celui célébré en 2004 à Bègles par Noël Mamère, annulé par la justice(lire article).
 
«On se marie parce qu’on s’aime, mais c’est aussi un acte militant», annoncent les futurs conjoints (lire interview du couple). Guillaume est un artiste peintre de 37 ans. Patrick, 48 ans, dirige un laboratoire photographique et est le père d’une fille de 22 ans née d’un premier mariage. Ils ont décidé de médiatiser leur démarche pour que «très bientôt en France, deux personnes de même sexe puissent se marier légalement. On est des citoyens comme les autres.» Tous deux originaires de Nîmes, où ils se sont rencontrés il y a huit ans, ils vivent entre Paris, où ils travaillent, et Cabestany, où ils passent leurs vacances.
 
«Il y a des moments, il faut être hors-la-loi»
Pour le maire, «il y a des moments, il faut être hors-la-loi». «Je lance un appel à tous les maires pour qu’ils célèbrent des mariages gays, c’est un combat de société qu’il faut mener pour faire avancer le schmilblick. On dit que la France est un pays moderne, à l’avant-garde, mais on va être le dernier pays d’Europe à légaliser», après les Pays-Bas, la Belgique, la Suède, l’Espagne ou le Portugal.
 
«C’est courageux. C’est un geste fort que nous envoie le maire de cette commune», salue Nicolas Gougain, porte-parole de l’Inter-LGBT. Cette démarche révèle «l’archaïsme du droit français et la nécessité de légiférer».
 
Interpeller les politiques
L’avocate Caroline Mécary, qui a saisi en 2007 la Cour européenne des droits de l’Homme sur le mariage de Bègles, doute que le maire inscrive le mariage au registre civil officiel. «S’il le fait, c’est très bien. Sinon, ce sera une bonne manière d’interpeller la classe politique», comme ce fut le cas avec un mariage symbolique célébré à Montpellier en février. S’il y a une alternance politique en 2012, dit-elle, Europe Ecologie et le PS sont d’ores et déjà d’accord pour déposer une proposition de loi pour ouvrir le mariage civil à tous, hétéros et homos.»
 
En janvier 2011, le Conseil constitutionnel, saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à l’initiative d’un couple de femmes pacsées, avait rappelé que «selon la loi française, le mariage est l’union d’un homme et d’une femme» et avait laissé au législateur le soin de modifier ou non la loi pour autoriser le mariage homosexuel. Les partisans de cette union ont depuis lors reporté leurs espoirs sur la campagne de 2012.
 Condamné en avril dernier à trois ans de prison pour avoir envoyé un SMS à un homme qui lui plaisait, Roger sera jugé en appel le 7 novembre à Yaoundé.
 
 Une deuxième chance pour Roger? Cet étudiant de 29 ans sera jugé le 7 novembre devant la cour d’appel du Centre à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun. Il a été condamné le 28 avril dernier à trois ans de prison pour avoir envoyé un SMS amoureux à un homme qui lui plaisait.
  
Roger a «fait la rencontre d’un homme à travers son enseignant», raconte dans un communiqué un collectif de trois associations camerounaises gay-friendly, dont l’Association pour la défense de l’homosexualité (Adefho). «Pris de sentiments pour cette personne, Roger lui envoie un SMS pour essayer de lui en faire part. Le destinataire du message alerte alors les forces de l’ordre qui ont arrêté Roger le 2 mars 2011 lors d’un guet-apens savamment élaboré». Le 3 mai, Me Alice Nkom, présidente de l’Adefho, a fait appel de la condamnation, et s’est heurtée «aux lourdeurs administratives au sein notamment du tribunal de première instance de Yaoundé».
 
«Une chasse aux homosexuels»
Dans une pétition internationale contre l’homophobie au Cameroun lancée mi-septembre sur internet, Alice Nkom a évoqué le cas de Roger et dénoncé plus généralement «une véritable chasse aux homosexuels orchestrée par la police». Elle jugeait alors qu’elle n’avait «jamais vu une situation aussi grave» et appelait le président de la République camerounaise Paul Biya – réélu le 9 octobre pour un nouveau septennat, après trente ans au pouvoir – à intervenir, jugeant qu’il était «le seul» à pouvoir arrêter le «cercle infernal d’arrestations et de violences homophobes».
 
L’objectif de départ de la pétition était de 50.000 signatures mais, ayant été atteint, une nouvelle cible a été fixée à 100.000 soutiens. Lundi soir, le compteur en affichait près de 61.000. Au Cameroun, les relations des gays et lesbiennes sont passibles de cinq ans maximum de prison et d’une amende de 200.000 FCFA (environ 300 euros).
 
 La plus haute juridiction brésilienne a décidé qu’un couple de lesbiennes pouvait légalement se marier car «l’orientation sexuelle ne doit pas être un prétexte» pour refuser le mariage aux homos.
 
Cinq mois après avoir reconnu les unions civiles pour les homos (lire article), la Cour suprême du Brésil a statué mardi que les personnes de même sexe pouvaient légalement se marier, répondant favorablement à la demande d’un couple de lesbiennes, préalablement déboutées par deux tribunaux.

 
 
Après un vote à 4 contre 1, la plus haute juridiction du Brésil a décidé qu’en vertu de la Constitution «il était possible que les unions civiles deviennent des mariages». En effet, a ajouté la Cour suprême dans un communiqué, «l’orientation sexuelle ne doit pas être un prétexte pour exclure les familles de la protection que représente le mariage d’un point de vue légal».
 
Bientôt une loi?
Si les tribunaux d’Etats ne seront pas obligés de suivre la décision de la Cour suprême lors de prochains jugements, la décision de la plus haute instance judiciaire brésilienne devrait les encourager à aller dans la même direction et inciter la République fédérale à légiférer pour autoriser le mariage des homosexuels, selon les analyses d’experts cités par l’AFP.
 
Pour l’heure, le mariage entre personnes de même sexe n’est toujours pas légalisé au Brésil, le plus grand pays catholique du monde, et l’Argentine reste le seul pays d’Amérique latine à avoir ouvert le mariage aux homos.

Communiqué de presse
Angers, vendredi 3 juin 2011
 
 La FÉDÉRATION LGBT leur adresse tous ses vœux de bonheur et exige que la France applique la résolution 1728 du Conseil de l’Europe en faveur des personnes transidentitaires et ouvre le mariage laïc et républicain à tous les couples
 
 
Pour la première fois en France, samedi 4 juin deux femmes vont s’unir à la mairie de Nancy.
 
La FÉDÉRATION LGBT a la joie d’annoncer ce mariage, unique à plus d’un titre, puisque Stéphanie, l’une des membres de notre Conseil d’administration, s’unira à Élise, sa compagne, à la mairie de Nancy, en présence de leurs familles et amis.
 
L’ensemble des membres du Conseil d’administration et les adhérents de la FÉDÉRATION LGBT adressent à Élise et à Stéphanie, nos deux amies, leurs félicitations et tous leurs vœux de bonheur.
 
La FÉDÉRATION LGBT est touchée du fait qu’il s’agisse d’un mariage d’amour et peut témoigner que cette union est basée sur un projet de vie commune et de construction humaine volontaire malgré les discriminations et interdits étatiques.
 
Être discriminée pour pouvoir se marier
Élise et Stéphanie vont donc se marier demain à Nancy alors même que le mariage n’est habituellement pas légal entre deux personnes de même sexe. Ce mariage de deux lesbiennes ne sera possible que parce que l’État refuse son changement d’état civil à Stéphanie, qui est une femme transgenre, puisqu’elle a refusé, en première instance et en appel, de se soumettre à l’exigence étatique de prouver sa stérilisation.
 
Avec ce mariage à Nancy, l’État se retrouve devant ses contradictions, refusant le changement d’état civil d’une femme transgenre, contraignant Stéphanie à se marier samedi sur la base de son état civil masculin actuel, alors qu’elle est une femme sociale reconnue par tous. Quoi que décide Stéphanie, la discrimination imposée par l’État est de toute façon son vécu.
 
C’est pour toutes ces raisons que la FÉDÉRATION LGBT note que ce mariage d’amour prend une dimension militante en raison des discriminations volontairement imposées aux futures épouses par l’État français, au mépris des plus élémentaires droits humains. Alors même qu’Élise, non concernée personnellement par la question transgenre, va devoir supporter ces discriminations et leurs conséquences quotidiennes.
 
Changement d’état civil libre et gratuit des personnes transidentitaires et ouverture du mariage aux couples de même sexe vont de pair
La FÉDÉRATION LGBT, qui connaît bien Élise et Stéphanie, partage à la fois leur bonheur mais aussi leur indignation de ce vécu discriminatoire au quotidien. La FÉDÉRATION LGBT rappelle d’ailleurs qu’elle est la première association nationale LGBT a s’être prononcée pour l’application par la France de la résolution 1728, votée le 29 avril 2010, par le Conseil de l’Europe.
 
Cette résolution 1728 stipule, en son alinéa 16.11.2, la garantie par les États membres, dans leur législation et leur pratique, du droit des personnes transgenres à obtenir « des documents officiels reflétant l’identité de genre choisie, sans obligation préalable de subir une stérilisation ou d’autres procédures médicales comme une opération de conversion sexuelle ou une thérapie hormonale ».
 
La FÉDÉRATION LGBT se réjouit que la France ait voté cette résolution à l’unanimité de ses représentants, et exige désormais que l’État français l’applique aux personnes transidentitaires, en cohérence avec son vote, en abandonnant une jurisprudence discriminatoire. En Europe cela est possible. L’Allemagne vient d’abandonner l’exigence de stérilisation, pourquoi pas la France ?
 
L’égalité des droits pour tous les citoyens, dont celui d’avoir des papiers d’identité en conformité avec son identité sociale, passe par ce changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transidentitaires ainsi que par l’ouverture du mariage, laïc et républicain, aux couples de même sexe.
 
La FÉDÉRATION LGBT vous invite à la conférence de presse qui aura lieu à Nancy, samedi 4 juin, à 15h, place de la Carrière (à proximité de la place Stanislas) au village associatif de de la Marche des Fiertés de Lorraine. Les organisateurs du Collectif LGBT Lorraine, Élise et Stéphanie s’y exprimeront.
 
 
 
Stéphane Corbin,
porte-parole de la Fédération LGBT
06 22 09 09 66
www.federation-lgbt.org
contact@federation-lgbt.org
Communiqué de presse
Angers, jeudi 26 mai 2011
 
 
 
 
 
Brigitte BARÈGES, députée UMP, amalgame homosexualité, zoophilie et polygamie
La FÉDÉRATION LGBT demande à Bernard ACCOYER l’application d’une peine disciplinaire à son encontre
 
 
 
Mercredi 25 mai, Brigitte BARÈGES, députée UMP du Tarn-et-Garonne, a tenu des propos homophobes et indignes d’une élue lors de la séance de la commission des Lois de l’Assemblée nationale.
 
A l’occasion de l’examen d’une proposition de loi PS prévoyant l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, Brigitte BARÈGES a déclaré : « Et pourquoi pas des unions avec des animaux ou la polygamie ? » faisant un parallèle inacceptable entre homosexualité, zoophilie et polygamie, alors qu’il s’agissait d’une discussion en vue de l’égalité des droits pour les homosexuel(le)s, bi et trans.
 
L’histoire du pacs se répète
Les propos de Brigitte BARÈGES sont scandaleux et rappellent tristement ceux, tout aussi homophobes, tenus par les opposants du pacs lors des débats au Parlement, il y a plus de 10 ans. Faut-il s’en étonner de la part de Brigitte BARÈGES, députée-maire UMP de Montauban, qui appartient à la Droite Populaire où elle côtoie, entre autres, Christian VANNESTE, Jean-Paul GARRAUD, Bernard CARAYON ?
 
La FÉDÉRATION LGBT rejette la justification de Brigitte BARÈGES, qui a prétexté avoir usé du ton « de la plaisanterie », ajoutant « le cas échéant s’excuser auprès de ceux qu’ils auraient pu blesser car telle n’était pas mon intention ». Aucune plaisanterie ne saurait justifier une insulte à l’adresse des personnes homosexuelles. Si l’on ne veut blesser personne, on ne commet aucune confusion volontaire de ce genre.
 
Demande de sanction disciplinaire
Face à cet amalgame nauséabond, la FÉDÉRATION LGBT déplore l’absence de condamnation de Jean-Luc WARSMANN, président UMP de la commission des Lois, qui s’est juste contenté de suggérer le retrait des propos de la députée UMP du compte-rendu officiel. Se taire, c’est être complice de tels propos.
 
Prenant acte de l’immunité parlementaire de Brigitte BARÈGES, la FÉDÉRATION LGBT demande à Bernard ACCOYER, président de l’Assemblée nationale, l’application à son encontre d’une peine disciplinaire prévue au Règlement de l’Assemblée nationale. Il y a bien eu trouble à l’ordre, comme en témoigne le tollé dans les rangs des députés PS et la condamnation des propos de Brigitte BARÈGES par Franck Riester, député UMP, et de Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP. Les excuses de Brigitte BARÈGES n’effacent pas l’insulte prononcée qui a pour conséquence d’atteindre les homosexuel(le)s.
 
La FÉDÉRATION LGBT note que Brigitte BARÈGES ne peut avoir ignoré la portée de ses propos, étant elle-même avocate de formation et ayant été rapporteur du projet de loi sur les propos discriminatoires à caractère homophobe ou sexiste, à l’époque de la création de la Halde fin 2004.
 
L’absurdité du raisonnement de Brigitte BARÈGES
Comme à chaque fois en pareil cas, l’explication de Brigitte BARÈGES dénote encore plus son homophobie, bien qu’elle s’en défende. Pourtant, tout amalgame entre homosexualité, zoophilie et polygamie est homophobe car il est exprimé pour rabaisser les personnes homosexuelles, les rejeter au dernier rang de la société, les priver de droits égaux, comme par le passé des régimes fascistes l’ont déjà fait.
 
Brigitte BARÈGES a déclaré ensuite avoir voulu « poser la question de la pertinence d’adapter systématiquement la loi et les institutions à l’évolution des mœurs ». Et d’ajouter avoir « poursuivi son raisonnement par l’absurde en se demandant s’il faudrait aussi institutionnaliser un jour le mariage avec les animaux ».
Absurde est bien le qualificatif qui s’applique au raisonnement de Brigitte BARÈGES, bien que d’autres aient été plus parlants en pareille circonstance. Cette propension au raisonnement par l’absurdité de Brigitte BARÈGES, et de certains députés ayant fait de tels amalgames par le passé, dénote clairement la faiblesse de leur réflexion et de leurs arguments d’opposants.
 
La nécessaire adaptation des lois à l’évolution de la société
La FÉDÉRATION LGBT rappelle qu’il est plus que pertinent d’adapter les lois et les institutions à l’évolution, non pas des mœurs, qui renvoient à une sexualité mal digérée pour celles et ceux qui les évoquent, mais à l’aspiration légitime des citoyens à l’égalité. Brigitte BARÈGES devrait avoir appris qu’elle utilise le même raisonnement que ceux qui se sont opposés, en leur temps, au droit de vote des femmes, à l’égalité des femmes dans la société, encore loin d’être satisfaisante aujourd’hui. Et pourtant aujourd’hui, Brigitte BARÈGES jouit du droit de vote en tant que femme et peut être l’égale de ses collègues à l’Assemblée nationale, preuve que l’évolution de la société doit s’accompagner de celle des lois… à moins qu’elle n’estime devoir s’appliquer, à elle-même seulement, son propre raisonnement.
 
La FÉDÉRATION LGBT réfute catégoriquement l’argument de Brigitte BARÈGES selon lequel sa prise de position contre le sexisme dans l’affaire DSK et son travail parlementaire la disculpent de toute homophobie. La lutte contre le sexisme et l’homophobie sont un même combat contre la domination patriarcale. Brigitte BARÈGES ne peut pas dire blanc à l’Assemblée et noir en commission des Lois.
 
La FÉDÉRATION LGBT rappelle à Brigitte BARÈGES que les personnes lesbiennes, gays, bi et transidentitaires sont encore aujourd’hui des citoyen(ne)s de seconde zone, et que l’égalité des droits passe par l’ouverture du mariage laïc et républicain aux couples de même sexe, la reconnaissance de l’homoparentalité et la liberté du changement d’état civil des personnes trans en application de la résolution 1728 du Conseil de l’Europe.
 
A moins qu’en réalité, Brigitte BARÈGES, appartenant à la Droite populaire, n’aille chasser sur les terres du Front National en allant draguer des électeurs séduits par ces amalgames nauséabonds.
Afin d’en apporter la preuve contraire, la FÉDÉRATION LGBT invite donc Brigitte BARÈGES, et les d&eacu
te;putés toutes tendances politiques confondues, à soutenir cette proposition de loi d’ouverture du mariage pour les couples de même sexe discutée le 9 juin prochain à l’Assemblée nationale.
 
 
 
Stéphane Corbin,
porte-parole de la Fédération LGBT
06 22 09 09 66
www.federation-lgbt.org