Actualités fédérales · Communiqués de la Fédération LGBTI+

NANCY, LE 01/01/2021 | La Fédération LGBTI+ a découvert avec effroi les résultats de l’enquête de Mediapart, très fouillée et argumentée, concernant Le Refuge.

Les bénévoles, usager·e·s, donateur·rice·s, et partenaires du Refuge reconnaissent tou·te·s l’utilité de l’action engagée par cette association et ses délégations. Pour autant, aussi louables soient les intentions affichées du Refuge, les révélations de Mediapart viennent confirmer des rumeurs inquiétantes qui bruissent depuis des années. Dès lors, elles brisent une atmosphère malsaine de complaisance silencieuse qui entoure cette structure.

Certaines de nos associations s’étaient bien sûr heurtées, depuis longtemps, à des problèmes posés par Le Refuge, qu’il s’agisse du suivi défaillant et du traitement parfois inadapté proposé à ces jeunes, de la stratégie opportuniste de la fondation quant à l’accueil des jeunes LGBTI en situation de demande d’asile, des politiques locales parfois non-coopératives des délégations, et enfin plus récemment des positions politiques discutables de délégations locales et de l’Amicale des Jeunes du Refuge.

Ajoutons à cela la complaisance du Refuge vis-à-vis d’élu·e·s aux prises de position homophobes et transphobes, de Valérie Pécresse à Christine Boutin. Pour beaucoup d’associations, ce recyclage intempestif et controversé des politicien·ne·s anti-égalité blesse l’exigence d’intégrité politique des associations LGBTI+. Si nous acceptons le dialogue et les compromis avec les élu·e·s, même en cas de désaccord, ce dialogue est à l’évidence conditionné à un discours clair sur l’égalité des droits.

Pour autant, parce que la Fondation Le Refuge mène localement des actions le plus souvent utiles aux jeunes LGBTI+, nous prenons le parti du dialogue pour une collaboration plus saine et à long terme entre nos structures.

Toutefois, Mediapart met désormais en cause, gravement et publiquement, la gestion du Refuge vis-à-vis des bénévoles et des usager·e·s, notamment pour des questions d’ordre éthique. Dans ce contexte, nous saluons la décision de la fondation de commander un audit à un cabinet indépendant, ainsi que le retrait (tactique) du président et du directeur général. Il nous semble également qu’une intervention de l’Inspection Générale des Affaires Sociales serait bienvenue, compte tenu des relations étroites entre Le Refuge et l’État.

Enfin, nous nous interrogeons désormais plus globalement sur la gestion publique de l’exclusion familiale de jeunes LGBTI qui, rappelons-le, devrait être traitée pour ce qu’elle est : un délit aggravé ! Il est juste de rappeler que les jeunes sont victimes de parents homophobes qui manquent à leurs obligations. Si l’action caritative du Refuge est une réponse utile de court terme, on ne peut se contenter de jouer les dames patronnesses du mouvement LGBTI ! Il faut déplorer l’absence de réponse pénale de l’État face à des parents délinquants, dont les actes monstrueux ne sont que trop rarement sanctionnés par la Justice de notre pays.

Aujourd’hui, la Fédération LGBTI se joint à l’hommage rendu par le pays à Daniel Cordier, né à Bordeaux en 1920, héros de la Résistance intérieure, resté debout dès 1940 face à l’occupant nazi et ses collaborateurs vichystes.

Quand nous pensons à Daniel Cordier, nous pensons à la personne qu’il fut dans son intégralité. À l’ardent résistant, au secrétaire de Jean Moulin. Mais aussi à l’homosexuel assumé, témoin d’une autre libération, arrachée de haute lutte et pour laquelle rien n’est jamais acquis : l’égale dignité des personnes LGBTI.

C’est en 2009 que Daniel Cordier a révélé son homosexualité au public, après l’avoir passée sous silence le plus clair de sa vie. Cette existence au placard, il l’expliquait par l’ampleur de la haine que suscitait l’homosexualité en France au XXe siècle.
Enfin, il aborda son homosexualité avec sincérité et humanité, sans tabou, en faisant la promotion de l’égalité des droits.

Ainsi, en 2013, fidèle à ses principes, il prit parti – publiquement et sans réserves – pour l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Parmi nos communautés, cette révélation publique fut loin d’être anodine.

La mort de Daniel Cordier renforce notre sentiment. Cette existence rappelle que la France compte bien, parmi les héros qui l’ont faite, des personnes LGBTI aux vertus remarquables.

Photo : Têtu

La Journée mondiale du souvenir transgenre, TDoR (Transgender Day of Remembrance) en anglais, a lieu le 20 novembre, à l’initiative de militant·e·s transgenres du monde entier pour commémorer les victimes de la transphobie de l’année passée.

Comme chaque 20 novembre, les personnes transgenres de nos associations, soutenues par leurs allié·e·s, prennent le temps de compter leurs mort·e·s : ceux et celles qui ont été visé·e·s par la transphobie jusqu’à ce que mort s’en suive. Celles qui ont été assassinées, celles qui ont été poussées au suicide. Celles qui ont été violées et torturées, celles qui ont été exécutées par arme à feu. Uni·e·s face à la transphobie, nous prenons le temps de les honorer et de les pleurer pour qu’aucune d’elles ne soit oubliée.

Durant les 12 derniers mois, les associations ont signalé la mort par transphobie de 350 personnes transgenres et non binaires dans le monde. Ce chiffre est sans doute bien en-deçà de la réalité. Cette année encore, les personnes exilées et les travailleur·se·s du sexe constituent la majorité des victimes qui ont été signalées (respectivement 50 et 62%). Quasiment toutes les victimes comptées étaient des femmes ou des personnes transféminines.

En France, un seul meurtre à signaler. Celui de Jessyca Sarmiento, travailleuse du Bois de Boulogne morte écrasée volontairement par un conducteur en début d’année. Cependant, la violence transphobe ne se limite pas aux homicides : injures, menaces, exclusion familiale, rejet, licenciements… C’est tout un continuum de violences qui repousse les personnes transgenres à la marge du système social.

La transphobie n’est pas le fait de quelques individus isolés. Elle repose sur des discriminations systémiques. Ces discriminations sont directement alimentées par la législation française qui continue de judiciariser le changement de la mention de sexe à l’état civil dans des tribunaux marqués par des positions psychiatrisantes. Récemment, la transphobie étatique s’est illustrée impunément au cours des débats sur l’élargissement de la PMA lors desquels des ministres ont pu se permettre d’assumer des propos transphobes et de refuser un amendement qui aurait pu garantir un accès égal à la procréation pour les personnes transmasculines, sans enlever de droit à quiconque.

Dans leurs activités quotidiennes, nos associations constatent des administrations engluées dans leurs pratiques transphobes, une Éducation Nationale qui rechigne à évoluer le manque de formation criant des forces de l’ordre. De timides initiatives ça et là promettent des améliorations mais le compte n’y est pas. L’État qui devrait protéger chacun·e, en particulier les plus vulnérables d’entre nous, exclue et fragilise.

Les médias n’ont jamais autant parlé de transidentité, l’opinion publique évolue doucement mais la crise sanitaire accentue douloureusement les discriminations et les violences touchant les personnes transgenres : époque paradoxale.
Depuis mars, nos associations et centres LGBTI+ constatent une explosion des appels à l’aide, en particulier chez les mineur·e·s et les personnes isolées (seniors, populations rurales, personnes étrangères…). Les facteurs de fragilité étaient certes déjà là, mais la vivacité de la détresse est frappante.

En ce 20 novembre, face à la réalité de la violence quotidienne, nos associations appellent à la solidarité de chacun·e avec les personnes transgenres. Nous restons, aujourd’hui et demain comme hier, mobilisé·e·s pour faire évoluer la société, les lois et les pouvoirs publics.

 FRANCE, le 26 juin – La décision-cadre 136 fait tout d’abord un état des lieux sans concession de la transphobie, et pointe avec rigueur toutes les situations discriminatoires, souvent violentes, vécues par les personnes transgenres, dans tous les milieux où la transphobie règne avec la complicité de l’État : entreprises, écoles et établissements du second degré et de l’enseignement supérieur, milieux médicaux, etc. Le texte épingle aussi la France pour son retard en matière de formation à la lutte contre la transphobie des personnels du secteur privé comme du secteur public.
 
La décision-cadre 2020-136 propose des avancées notables en faveur du changement d’état civil libre et gratuit (revendication centrale des associations transgenres). Il demande en effet au Ministère de la Justice une procédure « déclaratoire, accessible et rapide », y compris pour le changement de la mention de sexe à l’état civil, en reconnaissant par ailleurs la diversité des transitions – y compris les parcours non-binaires.
 
Le Défenseur des droits promeut la fin des discriminations en matière de droits sexuels et reproductifs, y compris la PMA, alors que le gouvernement veut en exclure les personnes transgenres. Il s’attache aussi à exiger un traitement des personnes incarcérées qui soit respectueux de l’identité de genre, et propose une série de bonnes pratiques, en particulier pour le respect de la civilité des personnes transgenres. Enfin, il pointe les limites des modèles officiels d’accompagnement des personnes transgenres. En soulignant la pertinence d’un modèle d’accompagnement communautaire en santé des personnes transgenres, il épingle les pratiques de la SOFECT et des « équipes hospitalières » qui ne repectent ni les recommandation du Conseil de l’Europe, ni le droit de tous et toutes au libre choix de ses médecins.
 
En ce sens, Jacques Toubon est allé plus loin sur les questions transidentitaires que tous les gouvernements et tous les élus réunis, voire que certaines associations LGBT, trop timorées pour exiger ce qui n’est pour nous que le strict minimum : l’égalité des droits !
 
La Fédération LGBTI+ et ses associations fédérées, en particulier l’Association nationale transgenre, sont fières d’avoir participé toutes ces années au comité d’entente LGBT du Défenseur des droits, et de voir aujourd’hui que leur expertise reconnue s’incarne dans une décision aussi avancée.
 
La Fédération LGBTI+ est reconnaissante vis-à-vis de cette autorité constitutionnelle qui aura su faire valoir dans les faits – et non en paroles comme trop souvent –, une authentique exigence républicaine d’égalité des droits.
 
Sources :

PARIS, le 16 juillet 2020 – Alors que Jacques Toubon quitte ses fonctions de Défenseur des droits, la Fédération LGBTI+ salue sa contribution exceptionnelle à la lutte contre les discriminations et pour l’égalité des droits en France.

Par ses avis informés, ses décisions remarquées et ses publications éclairantes, le Défenseur des droits – épaulé par des équipes dont nous tenons aussi à saluer le professionnalisme et l’engagement – a contribué fortement à faire avancer le débat public en matière de droits fondamentaux, en particulier pour les personnes LGBTI. Il reste désormais au gouvernement et au Président de la République à traduire en actes, et en lois, les avis et les recommandations du Défenseur des droits, ce qui nécessiterait, il est vrai, le courage politique de regarder en face la situation difficile des minorités en France !

Jacques Toubon, par la qualité de l’écoute qu’il a manifestée aux responsables associatifs régulièrement consultés, par son engagement sans failles au service de l’égalité des droits, a placé la barre très haut pour Claire Hédon, qui lui succède à ce poste. Nous espérons en particulier que le comité d’entente LGBT, auquel La Fédération participe depuis des années sera reconduit, et qu’il sera écouté avec la même attention.

Pour la Fédération LGBTI+
​- Kévin Galet​, porte-parole
– Stéphanie Nicot,​ administratrice

La victoire de la liste municipale du Rassemblement National, emmenée par le député Louis Aliot, fait peser un danger pour les personnes LGBTI et leurs familles. Cette victoire électorale, arrachée dans un climat de tension politique extrême, divise désormais la ville.

La Fédération LGBTI rappelle qu’entre tous les partis, le « Rassemblement National » est le plus hostile à l’égalité des droits des personnes LGBTI – comme à d’autres minorités françaises. Le RN a beau pratiquer une danse du ventre sécuritaire afin de séduire des électeurs LGBT, nous n’en sommes pas dupes puisqu’il se prononce pour la suppression de toutes les lois protectrice votées ces dernières années en faveur des personnes LGBT. Dans les assemblées, le RN et ses alliés se prononcent systématiquement contre l’égalité des droits pour les LGBT. Ainsi, au Parlement Européen, le groupe parlementaire du parti de M. Aliot a refusé de condamner le gouvernement polonais qui mène une véritable politique de terreur anti-LGBTI. Opposée par principe à la PMA pour tou·tes, Marine le Pen s’est abstenue, et sa nièce – Marion Maréchal le Pen – a participé aux rassemblements contre l’ouverture du droit à la PMA. Louis Aliot a défilé avec La Manif pour tous, et s’en est pris au mariage des couples de même sexe, à l’IVG et au Planning familial ! On est bien loin de l’image faussement lisse qu’il veut se donner à Perpignan…

La Fédération LGBTI réaffirme donc son opposition totale au Rassemblement National, et à ses thèses. C’est incontestablement un parti hostile, non seulement à l’égalité des droits pour les personnes LGBTI, mais aussi, plus largement, aux valeurs républicaines d’égalité.

Localement, nous craignons, dans les mois qui viennent, de vives attaques contre les associations, en particulier contre LGBT66, association perpignanaise de la Fédération LGBTI+, engagée avec nous pour l’égalité des droits, à qui nous réaffirmons notre totale solidarité.

La Fédération LGBTI+ surveillera de très près l’évolution de la situation à Perpignan ; elle

S’opposera à toute attaque de la nouvelle municipalité RN contre la liberté d’expression et les moyens d’action des associations de la ville, en particulier le Centre LGBT de Perpignan.

Conseil d’Administration

FRANCE, le 26 juin – Cette décision-cadre 136 fait tout d’abord un état des lieux sans concesssion de la transphobie, et pointe avec rigueur toutes les situations discriminatoires, souvent violentes, vécues par les personnes transgenres, dans tous les milieux où la transphobie règne avec la complicité de l’État : entreprises, écoles et établissements du second degré et de l’enseignement supérieur, milieux médicaux, etc. Le texte épingle aussi la France pour son retard en matière de formation à la lutte contre la transphobie des personnels du secteur privé comme du secteur public.

La décision-cadre 2020-136 propose des avancées notables en faveur du changement d’état civil libre et gratuit (revendication centrale des associations transgenres). Il demande en effet au Ministère de la Justice une procédure « déclaratoire, accessible et rapide », y compris pour le changement de la mention de sexe à l’état civil, en reconnaissant par ailleurs la diversité des transitions – y compris les parcours non-binaires.

Le Défenseur des droits promeut la fin des discriminations en matière de droits sexuels et reproductifs, y compris la PMA, alors que le gouvernement veut en exclure les personnes transgenres. Il s’attache aussi à exiger un traitement des personnes incarcérées qui soit respectueux de l’identité de genre, et propose une série de bonnes pratiques, en particulier pour le respect de la civilité des personnes transgenres. Enfin, il pointe les limites des modèles officiels d’accompagnement des personnes transgenres. En soulignant la pertinence d’un modèle d’accompagnement communautaire en santé des personnes transgenres, il épingle les pratiques de la SOFECT et des « équipes hospitalières » qui ne repectent ni les recommandation du Conseil de l’Europe, ni le droit de tous et toutes au libre choix de ses médecins.

En ce sens, Jacques Toubon est allé plus loin sur les questions transidentitaires que tous les gouvernements et tous les élus réunis, voire que certaines associations LGBT, trop timorées pour exiger ce qui n’est pour nous que le strict minimum : l’égalité des droits !

La Fédération LGBTI+ et ses associations fédérées, en particulier l’Association nationale transgenre, sont fières d’avoir participé toutes ces années au comité d’entente LGBT du Défenseur des droits, et de voir aujourd’hui que leur expertise reconnue s’incarne dans une décision aussi avancée.

La Fédération LGBTI+ est reconnaissante vis-à-vis de cette autorité constitutionnelle qui aura su faire valoir dans les faits – et non en paroles comme trop souvent –, une authentique exigence républicaine d’égalité des droits.

Sources :

Jeudi 21 mai, le président du groupe des député·e·s LREM, Gilles Le Gendre, a annoncé le report de l’ouverture de la PMA pour toutes, bien après l’été 2020, prétendument en raison de la crise du coronavirus. Le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, a confirmé cet énième report. 

L’argument de la crise sanitaire est un prétexte commode mais il n’est pas le premier faux prétexte qui nous est opposé : l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires était un engagement de campagne du président Macron, élu en mai 2017. À part des ronds de jambes aux homophobes de tous poils rien n’a obligé l’écrasante majorité LREM à attendre 3 ans pour porter la PMA à l’agenda parlementaire. Gilles Le Gendre ajoute à l’indigne en précisant : « J’espère que nous pourrons adopter la PMA d’ici la fin du quinquennat. », soit dans 2 ans. Nous n’avons donc aucune garantie !

Le coronavirus est un prétexte illégitime auquel nul ne peut décemment croire, alors que ce gouvernement a été capable de faire passer des réformes “plus urgentes” par la voix de l’article 49-3, de faire adopter “en urgence” des lois l’habilitant à adopter des mesures par ordonnances, de faire adopter une loi Avia bien plus controversée et d’organiser au plus tôt des élections municipales en pleine crise sanitaire. Le gouvernement peut accélérer et clore ce débat : il en a le pouvoir. S’il ne le veut pas, c’est pour une unique raison : l’égalité des droits ne fait pas partie de ses préoccupations. Nous n’en serons pas dupes.

La Fédération LGBTI+ affirme sa solidarité avec les personnes concernées par cette réforme et celles qui l’attendent pour fonder une famille hors de toute clandestinité et/ou insécurité juridique. Nous exigeons que cette loi bioéthique soit adoptée au plus tard à la rentrée, dans sa version adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale. C’est la moindre des choses que nous sommes en droit d’attendre au sujet d’un texte qui exclut d’emblée les personnes transgenres et intersexes. Il n’est pas acceptable de reporter aux calendes grecques, dans un flou total, une ouverture de la PMA qui n’en finit plus d’être promise puis enterrée depuis mai 2012 !

À l’heure des comptes, le bilan d’Emmanuel Macron pourrait s’avérer insignifiant sur les questions LGBTI+. Ce dernier recul gouvernemental s’inscrit dans le contexte d’une France où la situation des personnes LGBTI empire à toute vitesse. Ce n’est pas pour rien si la France est dégradée dans le classement des pays publié par l’ILGA-Europe (le 15 mai dernier), en dehors du top 10 et en net recul par rapport à ses voisins européens. Pour un gouvernement et une majorité s’affichant comme “progressistes”, la supercherie déjà largement suspectée est désormais sans équivoque.

La pandémie de COVID-19 est l’une des pires crises sanitaires mondiale depuis un siècle. Elle conduit une nouvelle fois les associations LGBTI+ à faire face à une épidémie majeure.

Les mesures de distanciation sociale, en particulier le confinement, ont tardé à être prises et appliquées sur l’ensemble du territoire. Elles sont aujourd’hui indispensables pour enrayer l’épidémie de COVID-19 et éviter la saturation de notre système de santé ; c’est aussi une façon de protéger les personnes les plus vulnérables.

Nous savons en effet que les personnes en situation de précarité, et parmi elles particulièrement les femmes, les personnes isolées, les personnes travailleuses du sexe pâtiront plus que les autres de cette crise sanitaire, non seulement sur le plan de la santé physique mais aussi sur le plan de la survie économique.

Les personnes séropositives se posent également des questions. Soyons clair·e·s : le COVID-19 n’est pas plus dangereux pour elles que pour les autres, à condition d’être traitées, en charge virale indétectable et d’avoir un taux de CD4 supérieur à 200/mm3. Rappelons que les personnes salariées et séropositives au VIH peuvent demander un arrêt de travail via la plateforme : https://declare.ameli.fr.

Nous alertons également l’ensemble de la population et les associations LGBTI+ sur les risques liés aux fausses informations qui circulent, en particulier celles auxquelles sont exposées les personnes LGBTI+ en demande d’asile. C’est notamment le cas de certains sites qui prétendent, contre l’évidence, que les personnes à la peau noire seraient protégées ! C’est évidemment faux. Dans ces conditions, les associations doivent faire tout leur possible pour sensibiliser leurs bénévoles : ne diffusez que des informations pertinentes et sourcées, issues des médias fiables et d’institutions reconnues de santé publique.

Par ailleurs, les personnes LGBTI+ confinées sont toujours exposées aux LGBTIphobies sur internet. Les réseaux sont trop souvent des zone de non-droit. Cette période de crise doit être aussi une période de plus grande vigilance pour affirmer notre fierté contre la haine en ligne.

Les jeunes, particulièrement celles et ceux qui sont confiné·e·s au domicile familial, risquent d’être isolé·e·s de leurs réseaux amicaux et donc davantage exposés aux LGBTIphobies familiales. Nous leur apportons tout notre soutien en cette période difficile. Groupes Jeunes et Référen·te·s jeunes des associations sont appelé·e·s à se mobiliser sur le territoire pour organiser la solidarité communautaire en ligne, conseiller et rassurer.

Les lieux d’accueil, de prévention et de sociabilité communautaires, comme la plupart des associations LGBTI+ de France ont dû fermer leurs portes. À Rennes, Iskis a anticipé la situation (communication d’Iskis), et aujourd’hui toutes les associations leur ont emboîté le pas. Elles tâchent d’adapter au mieux leur action.

Le report de toutes les Marches des Fiertés LGBTI+ – inéluctable – est envisagé depuis plusieurs semaines. Sur le territoire, vu l’arrêt des réunions, les projets doivent également pouvoir être conduits à distance. La Fédération LGBTI+ poursuit néanmoins son action par le biais des réseaux sociaux. Elle reste vigilante, en particulier contre les actes LGBTIphobes et les appels à la haine contre les personnes LGBTI+ ou tout autre bouc-émissaire, qu’il s’agisse d’actes individuels (lien article de presse) ou de campagnes organisées (lien sur les homophobes protestants américains).

Dans ces conditions, deux axes de travail nous mobilisent particulièrement :

  1. La continuité des actions d’information et d’écoute, notamment par l’utilisation des outils à distance, tels que le téléphones et les groupes sur les réseaux sociaux ;
  2. L’organisation des réunions de travail à distance, par la visio-conférence ;
  3. La préparation de la reprise des activités à la fin de la période de confinement.

La Fédération LGBTI+ a tenu samedi 28 mars son Conseil d’Administration en visio-conférence. Elle le fera tous les mois dans la période de confinement. Elle profitera aussi de cette période pour poursuivre le développement des projets au service du mouvement LGBTI+, des associations et de la population.

Pour accompagner la réédition de son roman À la pointe de l’épée, plusieurs rencontres avec Ellen Kushner sont co-organisées dans toute la France par la Fédération LGBT et les Éditions ActuSF.

Pour le lancement de cette tournée française, nous vous invitons à la rencontrer à la conférence de presse, qui sera organisée : 

Mardi 22 octobre à 11h00
Centre LGBTQI+ de Paris
63 rue Beaubourg, 75003 Paris

En présence du Président du centre LGBTQI+ de Paris, Hervé Latapie, et de la Vice-Présidente de la Fédération LGBT, Stéphanie Nicot

Elle sera suivie le jour même par :

Une rencontre-dédicace, de 18h00 à 19h30, à la Librairie La dimension fantastique 106 rue la Fayette, 75010 Paris 

*

Une exclusivité mondiale pour un talent exceptionnel

Ellen Kushner est une autrice récompensée par des prix littéraires prestigieux (Prix Locus du meilleur roman de fantasy 2007 pour The Privilege of the Sword, Prix Imaginales 2014 de la nouvelle). À la pointe de l’épée nous emmène aux Bords-d’Eaux, un univers inspiré de la Renaissance française, pour suivre les duels et les intrigues d’un bretteur de renom : Richard Saint-Vière. Avec cet épéiste gay, Ellen Kushner offre aux littératures de genre un personnage emblématique.

Les Éditions ActuSF proposent aujourd’hui une intégrale de cette œuvre, devenue un classique de la fantasy. À la pointe de l’épée regroupe le roman, complété par cinq nouvelles – dont trois inédites – ainsi que des ajouts exclusifs pour cette édition française, dont une préface de Stéphanie Nicot, spécialiste des littératures de l’imaginaire.

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Une tournée française d’envergure.

Mardi 22 octobre : Paris
11h00 Conférence de presse au Centre LGBT de Paris, 63 rue Beaubourg, 75003 Paris
18h00 Rencontre-dédicace à la librairie La Dimension fantastique

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Mercredi 6 novembre : Nancy
18h00 : Rencontre-dédicace à la librairie Le Hall du livre 

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Jeudi 14 novembre : Rennes
17h00 : Rencontre-dédicace à la librairie Critic 

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Samedi 16 novembre : Bordeaux
18h00 : Rencontre-dédicace à la librairie La Zone du dehors

Contacts :

Pour les Éditions ActuSF
Jérôme Vincent
jerome.vincent@actusf.com

Pour la Fédération LGBTI+
Stéphanie Nicot, vice-présidente
contact@federation-lgbt.org