Actualités fédérales · Communiqués de la Fédération LGBTI+

Le 26 mai, les citoyennes et les citoyens auront le choix entre 34 listes pour désigner leurs représentant·e·s aux élections européennes. La Fédération LGBTI+ livre son évaluation de la situation à la lecture des programmes des candidat·e·s.

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À l’occasion de la Journée Internationale contre l’Homophobie et la Transphobie, la Fédération LGBTI+ déplore une nouvelle montée du climat de LGBTIphobies sur fond de tensions sociales. Nos associations s’engagent pour que les LGBTIphobies ne soient pas reléguées, comme sujet politique, à une fatalité ou à un marronnier médiatique.

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Le 1er février, par sa décision n°2018-761 QPC, le Conseil constitutionnel déclare la pénalisation des client·e·s des travailleur·se·s du sexe conforme aux droits et libertés garanties par la Constitution.

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Suite à la vague d’agressions LGBTIphobes qui a frappé la France, la Fédération LGBTI+ et le Centre LGBT de Paris ont été reçus à l’Élysée par Emmanuel Macron aux côtés d’autres associations LGBT. Les Centres LGBTI+ déplorent une nouvelle vague de violences LGBTIphobes. La sécurité des personnes LGBTI+ et des locaux associatifs n’est plus assurée. Face à ce phénomène, il faut noter la prise de conscience de l’État et du Gouvernement, en espérant qu’il ne s’agisse pas là d’un effet d’annonce.

À court terme, même si le Président a clairement réaffirmé son intention de tenir ses engagements, le retard pris dans la mise en œuvre de la loi bioéthique – qui comprend la non-discrimination à la PMA et l’égalité juridique des familles et des enfants – est accueillie avec inquiétude et lassitude par la Fédération LGBTI+. Au-delà de l’urgence de mettre fin à cette discrimination, nous observons déjà la répétition du scénario de 2013 : tout retard apporté à la mise en œuvre de l’ouverture de la PMA pour tou·te·s ouvre en effet une fenêtre d’opportunité pour les groupuscules d’extrême droite, et au-delà pour les organisations homophobes. Ces groupes contribuent en effet à l’installation d’un dangereux climat LGBTIphobe en France. Si le Président a déclaré vouloir réprimer fermement le déchaînement des violences homophobes, lesbophobes et transphobes dans l’espace public (« Je ne laisserai pas faire », a-t-il déclaré), nous n’avons aucune garantie quant aux moyens effectifs d’en empêcher certaines dans le cadre légal qui est le nôtre.

Une attention supplémentaire devrait également être portée dans la lutte contre les intégrismes religieux, en particulier dans les territoires et les contextes sociaux marqués par une forte empreinte religieuse, et ce qu’il s’agisse des intégristes catholiques, évangéliques ou musulmans.

Par ailleurs, le lien entre discriminations légales et violences illégales est chaque jour plus évident : les premières encouragent les secondes. Sur ce point, le Président a exprimé ses propres positions : il y aura un débat parlementaire dans le cadre d’une commission réunissant des membres de l’Assemblée nationale et du Sénat, il dialoguera,  mais il ne reculera pas. Aussi convaincu de ses positions le Président de la République soit-il, nous lui avons rappelé les nôtres : la stratégie présidentielle nous met en danger car tout ajournement du débat encourage le camp LGBTIphobe.

À plus long terme, nous attendons des engagements pérennes de l’État et du Gouvernement et leur mise en œuvre concrète, notamment sur les plans financiers et techniques, et qui se déploie selon une stratégie cohérente d’action publique contre les LGBTIphobies, ancrée dans les territoires et dans toutes les directions : santé, éducation, justice, vie associative, culture, droit d’asile, etc.. La DILCRAH et le Défenseur des Droits ont, pour ce faire, démontré leur efficacité comme acteurs stratégiques. À ce titre, la France peut s’appuyer sur le réseau territorial des Centres LGBTI+ pour renforcer le maillage contre les LGBTIphobies. Solidement implantée dans les Régions, la Fédération LGBTI+ apportera son expérience de terrain.

Dans ce combat, les associations doivent être conscientes de l’enjeu crucial de la représentativité. Lors de cette réunion, les femmes et les personnes transgenres étaient trop peu nombreuses, les personnes intersexes ont été les grandes absentes, de même que les travailleur·se·s du sexe et les personnes racisées. Les associations LGBTI+ doivent renforcer la mixité de leurs équipes et de leurs délégations.

Les personnes LGBTI+ ne sauraient souffrir de nouveaux atermoiements : nos vies sont en jeu. Les postures et les grands discours ne suffiront pas et nous attendons clairement des actes forts, qui combinent des moyens renforcés de lutte contre les discriminations et la prompte réforme des éléments discriminatoires de notre législation nationale, en particulier l’accès à la PMA pour tou·te·s

Depuis 20 ans, le 20 novembre est le jour où la communauté internationale transgenre rend hommage à ses mort·e·s lors du TDoR, Transgender Day of Remembrance. Chaque année, partout dans le monde, la transphobie continue de tuer.

Il n’existe pas de recensement officiel des meurtres de personnes transgenres. Pour éviter que ces crimes ne soient oubliés dans le silence, les associations mènent un travail documentaire pour compter les victimes de la transphobie.

Malheureusement, pour chaque meurtre que les associations enregistrent, nous savons que tant et tant d’autres resteront inconnus car les associations ne couvrent que peu de régions du monde. Nombreuses sont aussi les personnes transgenres tuées qui ont dû cacher leur transidentité par peur pour leur sécurité et celles que la transphobie a isolées socialement.

369 homicides ont été recensés entre le 1er octobre 2017 et le 30 septembre 2018, soit plus d’un par jour. 2 homicides sont rapportés en France : celui de Flávia Luiza et celui de Vanessa Campos.

Parmi les victimes dont l’occupation professionnelle est connue, 62 % étaient travailleuses du sexe. Ne trouvant pas d’accueil et de respect dans la société, le travail du sexe est souvent la seule activité professionnelle possible pour les personnes transgenres.

Telles qu’en France, les lois de pénalisation du travail du sexe et les politiques répressives exposent les travailleur·se·s à de multiples violences. Les personnes sont obligées de travailler dans des endroits isolés, n’accèdent plus aux actions de prévention et manquent de poids pour négocier face à leurs clients.

La Fédération LGBTI+ exhorte à dépénaliser le travail du sexe afin de garantir de bonnes conditions de travail des personnes.

Cette année encore, nous nous indignons de voir que les personnes transgenres migrantes, racisées ou autochtones payent le plus lourd tribut, en Europe (65 %) et aux États-Unis (85 %). Le racisme ambiant et les politiques publiques xénophobes sont autant de facteurs de vulnérabilité aux violences.

La Fédération LGBTI+ demande une politique d’accueil et d’asile des personnes qui fuient des violences dans leur pays, notamment les personnes transgenres.

La difficulté d’accès aux traitements hormonaux ou aux chirurgies, le changement d’état civil toujours compliqué, la non prise en compte des personnes transgenres dans les politiques publiques, les discours transphobes non punis… sont autant de fautes de l’État qui fragilisent les personnes transgenres.

Le meurtre de Vanessa Campos est un triste exemple des conséquences des politiques publiques anti-migratoires et anti-travail du sexe. L’État a une vaste responsabilité dans les violences transphobes, ailleurs et en France.

Il y a urgence à agir pour que les vies des personnes transgenres ne soient plus en danger !

Depuis 20 ans, le 20 novembre est le jour où la communauté internationale transgenre rend hommage à ses mort·e·s lors du TDoR, Transgender Day of Remembrance. Chaque année, partout dans le monde, la transphobie continue de tuer.
 
Il n’existe pas de recensement officiel des meurtres de personnes transgenres. Pour éviter que ces crimes ne soient oubliés dans le silence, les associations mènent un travail documentaire pour compter les victimes de la transphobie.
Malheureusement, pour chaque meurtre que les associations enregistrent, nous savons que tant et tant d’autres resteront inconnus car les associations ne couvrent que peu de régions du monde. Nombreuses sont aussi les personnes transgenres tuées qui ont dû cacher leur transidentité par peur pour leur sécurité et celles que la transphobie a isolées socialement.
 
369 homicides ont été recensés entre le 1er octobre 2017 et le 30 septembre 2018, soit plus d’un par jour. 2 homicides sont rapportés en France : celui de Flávia Luiza et celui de Vanessa Campos.
 
Parmi les victimes dont l’occupation professionnelle est connue, 62 % étaient travailleuses du sexe. Ne trouvant pas d’accueil et de respect dans la société, le travail du sexe est souvent la seule activité professionnelle possible pour les personnes transgenres.
Telles qu’en France, les lois de pénalisation du travail du sexe et les politiques répressives exposent les travailleur·se·s à de multiples violences. Les personnes sont obligées de travailler dans des endroits isolés, n’accèdent plus aux actions de prévention et manquent de poids pour négocier face à leurs clients.
La Fédération LGBTI+ exhorte à dépénaliser le travail du sexe afin de garantir de bonnes conditions de travail des personnes.
 
Cette année encore, nous nous indignons de voir que les personnes transgenres migrantes, racisées ou autochtones payent le plus lourd tribut, en Europe (65 %) et aux États-Unis (85 %). Le racisme ambiant et les politiques publiques xénophobes sont autant de facteurs de vulnérabilité aux violences.
La Fédération LGBTI+ demande une politique d’accueil et d’asile des personnes qui fuient des violences dans leur pays, notamment les personnes transgenres.
 
La difficulté d’accès aux traitements hormonaux ou aux chirurgies, le changement d’état civil toujours compliqué, la non prise en compte des personnes transgenres dans les politiques publiques, les discours transphobes non punis… sont autant de fautes de l’État qui fragilisent les personnes transgenres.
 
Le meurtre de Vanessa Campos est un triste exemple des conséquences des politiques publiques anti-migratoires et anti-travail du sexe. L’État a une vaste responsabilité dans les violences transphobes, ailleurs et en France.
 
Il y a urgence à agir pour que les vies des personnes transgenres ne soient plus en danger !
 
 
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Contact presse :
– Antonin Le Mée, président, 06.88.76.82.01
– Kévin Galet, porte-parole, 06.11.98.11.69
– contact@federation-lgbt.org

Depuis quelques jours, nous constatons que l’Île-de-France et les grandes métropoles sont le théâtre d’agressions LGBTIphobes d’une violence inouïe. En réaction à l’agression de Guillaume Mélanie (président d’Urgence Homophobie), des voix se lèvent désormais, jusqu’au sein du Gouvernement, pour déplorer la multiplication de ces actes révoltants.

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Mercredi 3 octobre, la commission des affaires sociales a adopté un amendement visant à mettre fin au traitement différencié des hommes homosexuels et bisexuels face au don du sang. La Fédération LGBTI+ appelle les parlementaires à entériner la fin de cette différence de traitement.

L’ouverture du don du sang aux personnes HSH (Hommes ayant ou ayant eu des rapports Sexuels avec d’autres Hommes) est un combat engagé de longue date par le mouvement LGBTI+. En usage depuis 1983, ce traitement différencié n’a en effet plus lieu d’être, notamment en raison des progrès considérables des techniques de dépistage (depuis 1985) et de prévention contre le VIH. 

Dans les circonstances actuelles, la Fédération LGBTI+ considère qu’il est temps de mettre fin aux différences de traitement : pour assurer la sécurité du système transfusionnel contre la transmission des IST, le médecin-préleveur doit prendre en considération les pratiques sexuelles et non l’appartenance, réelle ou supposée, des donneuses et des donneurs à une orientation sexuelle. Au-delà des dimensions scientifique, politique et juridique, une réflexion éthique sur le don du sang s’imposait.

C’est vers cette situation que se dirige aujourd’hui le système transfusionnel fondé sur la gratuité. En effet, l’amendement adopté mercredi dernier en séance par la commission des affaires sociales instaure l’égalité de traitement des usagers donneurs. Aussi politique soit cet amendement, il fait écho au plaidoyer des associations qui ont su démontrer que le traitement différencié n’apporte aucun surcroît de sécurité et que les arguments contraires ne reposent pas sur des bases scientifiques suffisamment solides.

Dans ces conditions, la Fédération LGBTI+ appelle les députés à adopter cet amendement en séance plénière le 11 octobre prochain. Nous appelons également le Ministère de la Santé Publique à adopter rapidement un nouvel arrêté concernant la sélection des donneurs, à adjoindre à cet arrêté une réflexion éthique sur la pratique de la sélection des donneurs par le médecin-préleveur et, enfin, à responsabiliser les donneuses et les donneurs sur leur pratique du don du sang.

Nous rappelons également qu’il incombe à l’Etat de renforcer ses dispositifs de dépistage en amont des opérations de don du sang.

Ce mardi 25 septembre 2018, le Comité Consultatif National d’Éthique a remis son rapport très attendu portant sur plusieurs questions dites de bioéthique : PMA, GPA, accès aux origines, fin de vie.
 
À l’image de son précédent avis de juin 2017, le CCNE s’est prononcé favorablement à l’ouverture de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules. La grande « consultation nationale » qui a abouti à cet avis ne s’était pourtant pas réalisée avec un rapport de force favorable, avec des réunions publiques investies dans une très large majorité par des militant·e·s violemment anti-PMA, anti-IVG et anti-droits LGBTI.
La Fédération LGBTI+ se félicite donc de cette prise de position progressiste et égalitaire, mais regrette qu’elle ne concerne pas toutes les personnes en mesure de porter un enfant (hommes transgenres et personnes intersexes inclus·es).
 
À l’image de son prédécesseur François Hollande, Emmanuel Macron avait dégainé la carte CCNE pour temporiser cette question sujette à vifs débats, particulièrement contestée par les milieux intégristes et homophobes. L’actuel Président, soucieux de « ne pas humilier à nouveau La Manif pour Tous », a aujourd’hui entre les mains 2 avis favorables du CCNE, 1 avis favorable de l’Ordre des médecins, des sondages d’opinion majoritairement pro-PMA pour toutes, et une majorité prétendument du même avis à l’Assemblée nationale.
Le Président de la République, le Gouvernement et le Parlement doivent maintenir agir vite et bien en votant une loi respectueuse de la réalité de la diversité des modèles familiaux, ou en assumant d’être contre cette mesure d’égalité.
 
Alors que la Manif pour Tous et l’ensemble de ses porte-valises sont en pleine tournée médiatique pour annoncer une énième fois l’Apocalypse, en déversant leur haine des personnes et des familles LGBTI+ sous couvert de protection de l’enfant (où est ce zèle lorsqu’il s’agit de combattre les prêtres coupables de violences sexuelles ?), l’intégrité psychologique et physique des personnes LGBTI est en jeu. Depuis fin 2012 et les premières mobilisations de la Manif pour Tous contre la « loi Taubira », les agressions LGBTI-phobes ont considérablement augmenté et ne reculent plus significativement, en raison d’une libération de la parole haineuse.
 
Emmanuel Macron et les parlementaires LREM ne peuvent plus se cacher derrière leur petit doigt et doivent désormais assumer leurs responsabilités.
 
Contact presse :
– Kévin Galet, porte-parole, 06.11.98.11.69
– Antonin Le Mée, président, 06.88.76.82.01
– contact@federation-lgbt.org

Mardi 12 juin, le Tribunal de Grande Instance de Lyon a rendu sa décision concernant Fodé Moussa Camara, alias Moussa, demandeur d’asile homosexuel guinéen (et militant de AIDES à Nîmes) poursuivi pour avoir refusé d’embarquer dans l’avion qui le chassait du territoire français en mai dernier.

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