Le refus du Vatican d’accepter la nomination de Laurent Stéfanini, ancien chef du protocole à l’Élysée, comme Ambassadeur de France, est un fait d’une extrême gravité.
 
Les faits :
 
En général, les qualités requises pour ce type de poste sont analysées exclusivement au regard des compétences professionnelles et de la connaissance des sujets relatifs au pays de destination ; en l’occurrence, Laurent Stéfanini est un spécialiste indiscutable des questions vaticanes. Mais il serait gay. Cet homme discret a pourtant passé quatre ans à Rome comme n°2 de l’Ambassade de France au Vatican. Il y avait, aux dires de tous, fait ses preuves. Le Président de la République française avait donc nommé Laurent Stéfanini à ce poste, le 5 janvier dernier ; mais la réponse des autorités vaticanes tardait depuis à arriver…
 
Une initiative du lobby homophobe…
 
Des mois durant, la France a patienté… Mais ces derniers jours, les médias ont rendu cette affaire publique. Il s’avère en effet que le choix de François Hollande semble poser problème au Vatican uniquement en raison de l’homosexualité supposée du candidat !
 
Selon la presse, c’est La Manif Pour Tous, et tout particulièrement sa dirigeante homophobe Ludovine de la Rochère, qui a activé tous ses réseaux pour empêcher cette nomination. Rappelons que cette activiste a autrefois été chargée de communication pour la Conférence des évêques de France, puis été collaboratrice de la Fondation Lejeune, groupe intégriste anti-avortement.
 
Refuser toute interdiction professionnelle, défendre la laïcité !
 
La Fédération LGBT n’est pas habituée à s’exprimer sur de tels sujets. Mais l’idée qu’un homme dont la compétence n’est contestée par personne soit victime, parce qu’il serait gay, d’une véritable interdiction professionnelle est insupportable à tout citoyen français digne de ce nom.
 
La direction de l’Église catholique, qui s’était fortement engagée contre le droit au mariage pour les couples homosexuels, franchirait un pas de plus en maintenant une position qui porte atteinte à la France, à sa conception laïque du monde, et au-delà aux valeurs d’égalité et de respect des différences auxquelles une très grande majorité de Français, catholiques y compris, sont profondément attachés.
 
Le Président de la République ne doit en aucun cas céder aux pressions du Vatican, au risque, sinon, de faire douter de la détermination de la France à défendre cette base du vivre ensemble : la laïcité.
 
Contacts presse
– Dominique GANAYE, porte-parole
+33 6 70 70 93 17 – contact@federation-lgbt.org
– Stéphanie NICOT, présidente
+33 6 14 69 63 51 – contact@federation-lgbt.org
Les résultats d’Ipergay sont clairs. La prise de médicaments anti-VIH encadrant des rapports sexuels peut être très efficace et ainsi permettre à des hommes séronégatifs qui s’exposent au virus du sida par voie sexuelle de ne pas être infectés. Les membres du Comité Associatifi de l’essai Ipergay se félicitent de ces résultats qui lèvent toute ambiguïté sur la valeur de la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP) dans la palette des outils de prévention chez les homosexuels masculins.
 
Nous félicitons les équipes scientifiques et techniques coordonnées par le Pr. Molina au sein de l’Agence Nationale de Recherche contre le VIH (ANRS) ; les équipes médicales et associatives motivées par ce projet novateur qui se sont impliquées en France et à Montréal. Mais le Comité Associatif souhaite surtout remercier les 400 participants à Ipergay sans qui ce succès n’aurait pas été possible.
 
La PrEP n’est pas une simple prise de médicament
 
Si la PrEP peut protéger des personnes séronégatives d’une infection au VIH, il ne faut pas croire que cette stratégie se résume à une simple prescription de médicaments. Les différents essais menés auprès des hommes gays démontrent que le niveau d’efficacitéii est directement corrélé à la capacité des personnes à s’inscrire dans un dispositif global de prévention biomédicale. La prise des médicaments n’est qu’une composante dans ce dispositif d’intervention à multiples facettes.
 
Valoriser l’accompagnement d’Ipergay et construire l’après essai.
 
Fidèles à sa mission centrale de défense des intérêts des participants à cette recherche, nous serons extrêmement vigilants : aucun d’entre eux ne devra subir une rupture imposée dans l’accès à sa PrEP à la fin de l’essaiiii. Pour cela, les associations du Comité Associatif travaillent à accélérer la structuration d’une offre de PrEP qui réponde aux attentes et aux besoins des personnes particulièrement exposées au VIH par voie sexuelle. Une offre de santé sexuelle globale doit être structurée pour réduire les risques de transmission tout en accompagnant les personnes quelles que soient leurs pratiques. En ce sens, le dispositif créé pour Ipergay doit être promu, avec un accompagnement pluridisciplinaire autour des participants qui allie des personnels médicaux et des intervenants pairs spécialisés en santé sexuelle. Pour le Comité Associatif, l’accompagnement par des pairs est l’une des composantes du succès de cette stratégie.
 
Enfin, l’expertise et les apports du Comité Associatif, initialement pensé comme une instance aux intérêts partagés entre les scientifiques et les usagers concernés par la recherche, doivent être valorisés. La recherche en prévention biomédicale dans le domaine de la santé sexuelle représente un champ amené à se développer pour innover dans la lutte contre le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles. Des instances communautaires indépendantes et spécifiques des enjeux soulevés doivent émerger pour participer à ce mouvement. Ainsi, toutes les personnes ou structures se sentant concernées peuvent venir travailler à nos cotés en vue de transformer le modèle du Comité et l’adapter aux futurs enjeux de recherche en prévention.
 
Les associations signataires :
 
Fédération LGBT (France) Solidarité Sida (France) SIS Réseau (France) ; TRT-5 (France) ; Act Up‐Paris (Paris) ; Action Santé Alternative (Cannes) ; Boucle Rouge (Marseille) ; J’en suis, J’y reste – Centre LGBTQIF Lille-­‐Nord-­‐Pas-­‐de-­‐Calais (Lille) ; Les Flamands Roses (Lille).
 
  •  Contacts presse : 
  • Dominique GANAYE Porte-Parole Fédération LGBT contact@federation-lgbt.org 
  • Stephen Karon (Secrétaire du Comité Associatif d’Ipergay)
  1.  Comité Associatif de l’essai Ipergay est un comité indépendant composé d’associations communautaires gays et de santé sexuelle qui accompagnent le travail de l’essai Ipergay depuis son démarrage.
  2. L’essai Iprex a montré une réduction de l’infection pour 42% des homosexuels ayant reçus la bithérapie
  3. L’essai Iprex a montré une réduction de l’infection pour 42% des homosexuels ayant reçus la bithérapie chaque jour. L’essai Proud a montré 86% d’infection en plus parmi les homosexuels qui ne recevait pas de bithérapie. L’étude ANRS Ipergay apporte la première démonstration scientifique qu’un traitement préventif "à la demande", pris par des hommes homosexuels au moment de rapports non protégés, diminue de 86% le risque d’être infecté par le VIH.
  4.  La fin de l’essai Ipergay est prévue dans les premiers mois de 2016.
  5. TRT-­5 est un groupe inter-associatif qui rassemble 9 associations de lutte contre le VIH. L’association Aides n’est pas associée à la signature du communiqué par sa posture d’opérateur direct dans la conduite de la recherche.
Laurent Hénart, nouveau maire de Nancy, et président du Conseil National de l’UDI, sera reçu en grande pompe mardi 24 février par l’association GayLib à Paris, dans un hôtel du XIème arrondissement. GayLib, groupe des « LGBT libéraux et humanistes », désormais affilié à l’UDI (il était autrefois à l’UMP), présente M. Hénart comme le « premier élu de droite à avoir marié un couple homosexuel à Nancy » le 4 juin 2011.
 
Certes, Laurent Hénart a bien été cet homme-là, signataire chaque année de la plate-forme des revendications du Collectif de la Marche des Fiertés LGBT Lorraine, défenseur de l’égalité des droits et en particulier de la dignité des personnes transgenres. L’une des mariées de 2011 était en effet une femme transgenre, qui n’avait pas obtenu son changement d’état civil, et le mariage a donc été célébré 2 ans avant l’ouverture du mariage à tous les couples, et pourtant, par ce biais, dans le strict respect de la loi de l’époque (même si, n’affabulons pas, ce n’est pas M. Hénart qui a célébré le mariage, mais un autre adjoint).
 
Depuis, hélas, Laurent 2 a viré sa cuti, et a célébré un mariage politique contre-nature, en s’unissant à des homophobes notoires et à de véritables opposants à l’égalité des droits dans le cadre des dernières municipales. Rappelons qu’il a nommé délégué aux écoles municipales, en avril 2014, Pierre de Saulieu, qui fut, excusez du peu, responsable régional de la Manif pour Tous ! Rappelons aussi que M. Hénart cohabite au sein de son équipe avec Fanny Giussani, qui a affirmé son refus de célébrer des mariages entre personnes de même sexe, et Valérie Debord, présente en tête de cortège de la Manif pour Tous à Paris.
Interpellé par Équinoxe et l’Association Nationale Transgenre le 18 avril 2014, Laurent Hénart n’a su manifester que condescendance et mépris, promettant de nous « évacuer » (sic).
 
Consolons-nous, Laurent 2 est un responsable politique qui respecte à la lettre ses promesses, puisqu’il met désormais toute son énergie à tenter d’asphyxier le militantisme LGBT indépendant à Nancy.
Depuis près d’un an, sa majorité a boycotté les 2 associations nancéiennes les plus actives, reconnues pour leur engagement local, et fortement impliquées, sur le plan national, membres de la Fédération LGBT, mais qui ont refusé de taire ses dérives et de lui prêter allégeance.
Le couperet est tombé : sans aucune motivation valable, nos subventions municipales viennent d’être totalement supprimées, en dépit de nombreuses actions contre les discriminations, de prévention/santé, et pour Équinoxe malgré une reconnaissance du statut d’intérêt général !
 
Le plus navrant, c’est que quelques semaines auparavant, les mêmes responsables nancéiens étaient reçus à la Mairie de Bordeaux pour animer un débat contre la transphobie, puis accueillis à Nice par la mairie et le député (UDI) à l’occasion des Rencontres nationales de la Fédération LGBT !
 
GayLib n’a vraiment pas de chance ! Après le passage d’un de ses ex-dirigeants au FN, voilà qu’il se choisit comme « héros pro-LGBT »… un maire qui confie les écoles de sa ville à un organisateur des récentes manifestations homophobes.
 
  • COMMUNIQUE DE PRESSE Jérémy Baudoin Président Équinoxe et Stéphanie Nicot Présidente Fédération LGBT
La Fédération LGBT tenait mi-janvier à Nice ses 31es rencontres nationales. Celles-ci ont été entre autres sujets abordés, l’occasion de réaffirmer et préciser sa position sur le don du sang pour les hommes ayant de relations avec d’autres hommes (HSH).
 
En 2012, en vue de la plate-forme revendicative Inter LGBT, CIF, Fédération LGBT, cette question avait fait débouchée sur l’adoption de la motion suivante : « La Fédération soutient l’ouverture d’un dialogue entre le ministère chargé de la santé, (Etablissement français du sang), l’INVS (Institut national de veille sanitaire) et les associations LGBT concernant le principe d’exclusion exclusif et définitif des HSH du don du sang. »
 
En tenant compte de l’évolution de l’épidémie à VIH en France et tout particulièrement chez les HSH, la Fédération LGBT a souhaité réaffirmer sa position tout en la précisant. Le dialogue qui devait avoir lieu pour faire évoluer les conditions d’accès à ce geste de solidarité n’a pas abouti à la réforme souhaitée devant permettre une approche non discriminante au regard de l’orientation sexuelle. Les gays sont toujours écartés de facto sans considération des pratiques. Dans le même temps, les hétéros multipartenaires continuent d’avoir accès au don. Les HSH pourront avoir enfin avoir confiance en les médecins préleveurs de l’EFS et ainsi exclure ou prélever le sang de donneurs dans de réelles conditions de sécurité sanitaire. La Fédération continue à appeler le Ministre de la Santé à faire évoluer la base des exclusions sur les pratiques et non sur les orientations.
 
Elle a donc adopté la nouvelle motion suivante : « Souligne que les critères d’exclusion à vie du don du sang sont discriminatoires à raison du sexe et de l’orientation sexuelle. Elle se positionne en faveur de la réintégration des hommes ayant eu ou ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes dans le circuit transfusionnel aux mêmes conditions que les autres donneurs, c’est-à-dire en substituant au critère de groupe à risque le critère de pratiques à risque.».
 
La Fédération LGBT affirme que la sécurité sanitaire des dons du sang doit être assurée dans le respect des orientations sexuelles mais affirme également que l’exclusion à vie du don du sang des Hommes ayant des relations sexuelles avec des Hommes est basée sur des critères discriminatoires.
 
  • SOURCE CP Dominique GANAYE, porte-parole & référent santé
Au terme de l’audience matinale de ce vendredi 30 janvier 2015, le Tribunal correctionnel de Nancy a condamné en première instance les deux prévenus du groupuscule d’extrême-droite Lorraine Nationaliste à des peines respectives de 6 mois et 8 mois d’emprisonnement avec sursis pour « menaces de mort faites sous condition à raison de l’orientation sexuelle ». Cette condamnation pénale a été assortie de sanctions civiles : le versement de 3000€ de dommages-intérêts à Équinoxe Nancy Lorraine, la prise en charge des frais de justice, ainsi que l’obligation de suivre un stage de citoyenneté.
 
Équinoxe se félicite de la grande fermeté du tribunal, qui a suivi les réquisitions du Parquet. Si la défense a invoqué, comme nous l’attendions, « un procès fait à des idées politiques qui dérangent » et le droit à la « liberté d’expression », la Cour a tenu à infliger un véritable coup d’arrêt à ce groupe néofasciste extrêmement virulent, dont les sympathisants n’avaient pas hésité à menacer sur les réseaux sociaux l’officier de police qui a mené l’enquête (NB : la plainte déposée par l’officier de police fait l’objet d’une autre procédure judiciaire).
 
Par ailleurs, le premier prévenu avait déjà 2 condamnations de même nature à son actif (en 2011 et en 2013), d’où une sanction majorée.
 
Au-delà d’Équinoxe Nancy Lorraine, qui a initié seule la procédure avec l’aide de son avocat Stéphane Massé (Ancien Bâtonnier du barreau de Nancy), ce sont l’ensemble des associations organisatrices et des participant-e-s de la Marche des Fiertés LGBT de Nancy, choqués par la violente conclusion de l’édition 2014, qui trouvent réparation dans cette décision judiciaire.
 
Équinoxe appelle toutes les associations LGBT et celles oeuvrant dans le champ des droits humains à systématiquement porter en justice ces débordements violents, qui se multiplient depuis quelques années. Face à l’extrême-droite, face aux radicalisations violentes, l’arme judiciaire reste la dissuasion la plus efficace.
  • Contact presse : Jérémy Baudoin Président d’Equinoxe Nancy Lorraine
La Fédération LGBT tenait il y a une semaine à Nice ses 31es rencontres nationales. Des associations venues de toute la France se sont réunies pour partager, réfléchir, et travailler sur les dossiers d’actualité. Nous avons également accueilli de nouveaux adhérents, élargissant ainsi le champ de notre couverture territoriale. Deux nouvelles villes dont une grande métropole du Nord-Est nous ont rejoints !
 
Nous tenons à remercier très chaleureusement le Centre LGBT Nice-Côte d’Azur pour l’accueil et les conditions de travail exceptionnelles qui ont été mises à notre disposition. Elles nous ont permis des travaux fructueux.
 
Les rencontres d’hiver sont le moment du renouvellement du Conseil d’Administration.
Deux administrateurs, Victor-Manuel Godoy et Ralph Souchet, ont cessé leur mandat. Qu’ils soient particulièrement remerciés pour leur forte implication. Deux autres responsables nous ont rejoints, marquant le retour d’une des villes historiques de la Fédération, à savoir Bordeaux. Le co-président d’Arc en Ciel de Toulouse a également fait son entrée au conseil. Les modifications statutaires ayant créé une vice-présidence, ce poste sera tenu par le président sortant du centre LGBTI de Rennes. Adossée à ces évolutions, la Fédération a aussi voulu donner un message de continuité puisqu’à sa tête ont été renouvelés la présidente et le porte-parole sortants dans le cadre d’une équipe largement maintenue. Stabilité de l’équipe dirigeante et capacité d’ouverture confirment donc la bonne santé militante de notre Fédération et sa capacité d’attraction.
 
Outre des débats sur les sujets d’actualités du moment, la Fédération a notamment affirmé avec force sa future participation aux prochaines assises nationales du mouvement LGBT, à Avignon, en novembre 2015.
 
Plus que jamais, l’unité d’action est une nécessité pour lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie, et pour faire avancer les nombreuses revendications qui sont aujourd’hui en panne.
 
Les rencontres d’été de la Fédération LGBT auront lieu en juillet 2015 à Rennes.
 
  • Dominique GANAYE, porte-parole
  • 06 70 70 93 17 – contact@federation-lgbt.org
Plus de 17.500 mariages homosexuels ont été célébrés en France entre la promulgation, en mai 2013, de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe et la fin 2014, a annoncé mardi l’Insee
Pendant l’année 2014, le nombre de mariages homosexuels est estimé à 10.000, ce qui représente 4% du nombre total de mariages (241.000), selon les chiffres de l’Insee.
 
Le nombre de mariages de personnes de sexe différent a très légèrement diminué l’an dernier, alors que celui des mariages entre personnes de même sexe a augmenté de 2.500 par rapport à 2013.
 
En 2013, du fait de la montée en charge à partir de juin, un pic de célébrations de mariages homosexuels a été atteint en septembre, mois au cours duquel, habituellement, le nombre de mariages diminue fortement.
 
En 2014 en revanche, le profil mensuel des mariages homosexuels ressemble à celui des unions hétérosexuelles. Le profil des mariés a lui aussi évolué: parmi les couples mariés à la suite de la loi du 17 mai 2013, la proportion de couples d’hommes, qui était de 62% en juin et juillet 2013, a diminué à 59% en moyenne sur les sept derniers mois de 2013, et à 54% sur l’ensemble de 2014.
 
L’âge des mariés de même sexe a également diminué: de 43 ans pour les femmes et 50 ans pour les hommes en moyenne en 2013, il a baissé à respectivement 41 ans et 46 ans en 2014.
 
De mai 2013 à fin décembre 2014, plus de 6.000 communes ont célébré au moins un mariage homosexuel.
 
Le nombre de pactes civils de solidarité (PaCS) a augmenté de 8.400 entre personnes de sexe différent pour atteindre 162.000, mais il a diminué d’environ 1.000 entre personnes de même sexe, à 6.000, suite à l’adoption de la loi sur le mariage homosexuel.
Ce mercredi 7 janvier 2015, des criminels ont perpétré une attaque innommable contre les locaux de l’hebdomadaire Charlie hebdo. Le bilan provisoire fait état de 12 morts et de nombreux blessés.

Solidarité autour des victimes
 
Face à un tel crime de masse, le premier sentiment est l’horreur, puis vient la compassion pour toutes les victimes, journalistes ou personnels de Charlie hebdo, et membres de la police nationale. À l’évidence, cet attentat terroriste inqualifiable a été perpétré par des intégristes, Charlie hebdo, journal satirique étant connu pour ses charges contre les divers fanatismes.
 
Face à un tel attentat, l’heure est à une solidarité inconditionnelle avec un journal qui a le droit d’exister, de s’exprimer, de critiquer, y compris parfois quand il nous bouscule ou nous choque. La liberté d’expression et de la presse ne se négocie pas.

Unité contre les ennemis de la communauté nationale
 
Au delà de Charlie hebdo, c’est toute notre diversité, toutes nos communautés sans exception, toute la France et son peuple qui ont été attaqués !
Nous ne tomberons pas dans le piège tendu par les assassins intégristes : diviser les Français, les monter les uns contre les autres, les pousser à désigner des boucs émissaires.
Nous devons faire front dans l’unité la plus totale.
 
La Fédération LGBT appelle tous ceux et toutes celles qui sont attachés à une France ouverte et solidaire à manifester leur solidarité avec toutes les victimes de l’attentat, et à défendre avec la plus extrême fermeté notre modèle républicain de liberté et de diversité. 
  •  Stéphanie NICOT, présidente  contact@federation-lgbt.org
Huit hommes viennent de voir leur procès s’ouvrir au Caire ; certains d’entre eux sont détenus depuis septembre. Les détentions sont souvent assorties de tortures, et les “preuves” sur lesquelles les autorités s’appuient pour obtenir des condamnations sont mises en œuvre à travers de pratiques d’un autre âge consistant à déterminer si l’anus présente, d’après de sordides « experts médicaux », des traces apparentes de pénétration !
 
Au Caire, la chasse aux gays s’amplifie …
 
L’Égypte s’illustre à nouveau dans son attitude particulièrement homophobe, notamment vis-à-vis des homosexuels masculins. Alors que, paradoxalement, le droit égyptien ne condamne en rien l’homosexualité, on peut néanmoins être lourdement condamné pour son orientation sexuelle ! Les motifs retenus sont en général qualifiés de « débauche sexuelle » [sic].
 
En avril 2014, trois égyptiens ont déjà été condamnés à huit ans de prison pour « fête déviante » [resic !]. En novembre 2014, trois hommes ont également été condamnés, à trois ans de prison, pour avoir célébré, en privé, un mariage symbolique entre hommes !
 
Frères musulmans ou dictature militaire, c’est du pareil au même pour les LGBT !
 
Le Président Mohamed Morsi, membre du parti des frères musulmans élu en 2012, a été renversé par l’armée égyptienne ; mais pour les gays égyptiens, rien ne change : dirigé par Morsi ou par une dictature militaire, l’État égyptien reste notoirement homophobe.
 
De nombreuses associations françaises et étrangères, dont l’ONG Human Rights Watch, ont elles aussi dénoncé ces procès homophobes, et les atteintes graves aux droits de l’homme qui s’y illustrent.
 
La Fédération LGBT regrette profondément que l’Égypte, pays issu d’une civilisation admirable que vont visiter chaque année des millions de touristes, et que les Français admirent tout particulièrement, devienne ainsi, pour les personnes LGBT, une véritable destination danger ! 
La Fédération LGBT s’élève publiquement contre de tels procès, appelle à la relaxe de tous les accusés et appelle le gouvernement égyptien à respecter, pour ses concitoyens homosexuels comme pour les autres, les libertés démocratiques les plus élémentaires, en particulier le droit d’aimer qui on veut. 
 
  • Stéphanie Nicot, présidente 
  • Dominique GANAYE, porte-parole
  • contact@federation-lgbt.org
 
 Passons rapidement sur Closer. Ses motivations sont exclusivement commerciales, et non politiques ou éthiques. C’est un peu minable, chacun en convient.
 
Mais dans cette (toute petite) affaire, l’hypocrisie est totale : la presse people sort des noms, mais, tout en la condamnant, les autres médias amplifient avec délices le buzz… Notons aussi que, lorsqu’il s’est agi de la compagne de François Hollande, certains des horrifiés d’aujourd’hui étaient les rieurs d’hier ! L’hypocrisie des élites est parfois sidérante…
 
Resituons les faits…
 
Closer publie des photos (de banales scènes de rue) d’un des dirigeants du FN. Il est gai ? La belle affaire ! Chez les journalistes et les élus, chez les responsables LGBT aussi, c’était un secret de polichinelle.
 
Pourtant, le chœur des pleureuses s’indigne et on voit aussitôt un cortège de députés – y compris de gauche – se précipiter au chevet du frontiste pour lui apporter une solidarité… de caste !
 
Mais, en réalité, est-ce un vrai outing ?
 
Certes, le grand âge et une homophobie simpliste ont pu laisser penser à Jean-Marie Le Pen que tous les gays de France habitaient dans le Marais alors que certains squattent depuis longtemps son bureau politique… Mais il suffisait de surveiller Minute ou les sites néo-fascistes pour y trouver des informations que beaucoup prétendent découvrir. En janvier 2013, le vice-président du FN, Florian Philippot, accusait déjà l’hebdomadaire d’extrême-droite Minute de « répandre des rumeurs sur un éventuel “lobby gay” dans le parti. » Chacun avait noté qu’il ne démentait rien d’autre. Et des homosexuel•le•s, il y en a dans tous les partis, à l’UMP et à l’UDI aussi, et pas des moindres…
 
Bref, en quoi donc est-ce une information ? Nous connaissons tous des élus, les uns sont gays, d’autres bisexuels, d’autres hétérosexuels. En quoi est-ce important ? En soi, aucunement car, en France, la plupart des électeurs s’en fichent. Là où l’outing d’un élu pourrait se justifier, c’est si l’opinion ignore que tel député emblématique des campagnes homophobes actuelles est homosexuel. Savoir qu’un élu est un menteur et un hypocrite est une information qui intéresse les citoyens. Mais ce n’est pas évidemment pas Closer qui se chargera de cette action de salubrité publique…
 
 
 L’outing n’indigne les politiciens que s’il les touche, jamais quand ils l’infligent quotidiennement à de simples citoyens !
 
L’outing, c’est mal nous disent ces bons apôtres, éditorialistes, députés et dirigeants de partis. Mais les mêmes n’ont aucun état d’âme, pas un geste et pas un mot, pour s’élever contre l’outing permanent, et lui terriblement destructeur, que subissent, de leur faute, de simples citoyens qui ne bénéficient pas, eux, du soutien indigné de ces mêmes élus ! Députés et sénateurs organisent en effet sciemment – au travail, à l’université, dans les bureaux de vote, à la poste, dans les aéroports, lors des examens et des concours de recrutement, à Pôle emploi et jusqu’à leur domicile via le courrier – l’outing permanent de dizaines de milliers de simples citoyens français !
 
En se refusant à voter en France, malgré les demandes répétées de toutes les associations, en particulier de la Fédération LGBT, une loi accordant le changement libre et gratuit aux personnes transgenres (l’Argentine et le Danemark l’ont déjà fait et d’autres pays européens y travaillent pourtant), ils font vivre à toutes ces personnes un outing quotidien. Si c’est si terrible d’être outé, pourquoi le font-ils aux plus faibles ?
 
La Fédération LGBT en a assez de cette hypocrisie de nombreux élus (nous n’oublions cependant pas que certains d’entre eux soutiennent cette exigence de protection de la vie privée de simples citoyens). Comment osent-ils, ces politiciens opposés au changement d’état civil libre et gratuit, et qui infligent sans état d’âme l’outing permanent à des dizaines de milliers de simples citoyens – les personnes transgenres – pousser des cris d’orfraie quand l’un des leurs est soumis au même régime : la publicité !
 
La Fédération LGBT n’a jamais eu jusqu’ici de position tranchée sur la question de l’outing des élus. Mais à voir cette pratique de deux poids deux mesures cynique d’élus qui infligent aux autres chaque jour de leur vie ce qu’ils refusent de subir pour eux-mêmes quelques semaines, nous estimons que le problème mérite d’être posé.
 
S’il y avait une vraie morale à cette affaire, ce pourrait être : élus de la République, ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse à votre tour, un jour ! Ce n’est pas encore un avertissement, mais c’est déjà un conseil : occupez-vous plutôt du sort des simples citoyens que de votre petit confort de l’entre-soi !
 
  • CONTACTS PRESSE : Stéphanie NICOT, présidente et Dominique GANAYE, porte-parole contact@federation-lgbt.org