Actualités fédérales · Communiqués de la Fédération LGBTI+

C’est une histoire vieille comme le Monde, que notre civilisation a cependant voulu cacher jusqu’à présent. Un grand nombre d’enfants et d’adolescents aujourd’hui, en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, pour ne citer que ces pays, expriment nettement que leur identité de genre – qu’ils soient filles ou garçons – ne correspond pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance. Alex est dans cette situation.
 
Alex Kaminski est une jeune fille Trans de 11 ans. Autrement dit, elle est née de sexe masculin. Comme beaucoup d’autres parents de nos jours, sa mère a entendu la vérité de sa parole. Mais les parents d’Alex sont séparés et s’opposent sur la conduite à tenir. A cause de ce conflit, Alex pourrait être confiée en toute légalité à un service psychiatrique en centre fermé dans le but « d’expertiser » sa transidentité, contre sa volonté et celle de sa mère.
 
L’assistante sociale qui a commis l’expertise a vu Alex une seule fois et moins d’une heure. Elle veut à présent faire interner la fillette dans un service psychiatrique dont le chef a co-signé un manuel de médecine sexuelle où la thérapie du « trouble de genre » est décrite en ces termes : « les comportements conformes au genre doivent être récompensés, les comportements atypiques doivent être ignorés, voire réprimés ».
 
L’avocat représentant la maman d’Alex a annoncé qu’il allait saisir la Cour constitutionnelle.
 
Les personnes Trans savent qu’il est impossible de vivre dans un genre qui n’est pas le sien. C’est pourquoi toute forme d’expertise mettant en question le genre d’une personne est d’une violence extrême. Mettre en question le genre d’une personne, c’est mettre en question sa vie même. C’est une violence extrême encore faite à de nombreuses personnes Trans adultes, c’est une violence encore plus grande faite à un-e enfant. C’est pourquoi la mise sous tutelle d’Alex de la part de l’administration et de la médecine doit cesser immédiatement.
 
Deux rassemblements en faveur d’Alex ont déjà eu lieu à Berlin.
 
En novembre dernier, Arc-En-Ciel a rassemblé plusieurs centaines de personnes face à une organisation qui proposait un séminaire destiné à guérir de (son) homosexualité. Nous avons alors clamé dans la rue : Non, l’homosexualité n’est pas une maladie. La transidentité n’est pas non plus une maladie, Alex n’a rien à faire dans un lieu de soin, encore moins dans un lieu d’internement.
 
Des situations similaires existent probablement en France et vont se multiplier dans le monde car les enfants Trans prennent conscience de leur identité, de leur valeur humaine, et ne veulent plus mourir. C’est pourquoi nous devons rendre visibles et dénoncer ces violences institutionnelles.

Nous demandons une fois de plus que la transidentité soit retirée de la liste des troubles psychiatriques, comme l’homosexualité l’a été il y a 20 ans. La pathologisation de la transidentité porte un préjudice terrible aux enfants, aux adolescentEs et aux adultes dont le genre réel ne correspond pas à celui qui leur a été attribué à la naissance.

En soutien avec les associations allemandes :
Arc-En-Ciel Toulouse appelle à un rassemblement le mercredi 25 avril, à 17 heures, esplanade François Mitterrand à Toulouse.

NOUS DEMANDONS L’ARRET IMMEDIAT DE LA MISE SOUS TUTELLE D’ALEX.
 
Florence Bertocchio
Présidente d’Arc-en-Ciel Toulouse
Alors que le monde du football a trop souvent souffert ces dernières années d’une image homophobe (déclarations offensantes, banderoles…) ce malgré les tentatives des associations (notamment du Paris Foot Gay, club et association pionnière dans la lutte contre l’homophobie dans le football professionnel) et des clubs d’instaurer le dialogue avec les supporters, un grand pas vient d’être franchi pour lutter efficacement, et sur le long terme, contre les discriminations dans le sport favori des Marseillais-es.
 
 
Suivant l’initiative de l’association marseillaise Tous&Go, l’Olympique de Marseille a lancé un plan d’actions sans précédent pour tenter de lutter efficacement contre les discriminations et les LGBTphobies (lesbophobie, gayphobie, biphobie et transphobie) :
 
● match dédié à la lutte contre les discriminations et l’homophobie
● séances de sensibilisation auprès de tous les jeunes du centre de formation
● séances de sensibilisation auprès de tous les formateurs et éducateurs du centre.
 
SOS homophobie, en raison de son expérience et du bilan positif de ses interventions en milieu scolaire, s’est vue confier par l’OM et Tous&Go l’organisation des séances de sensibilisation auprès des jeunes.
 
Pour les équipes de bénévoles de l’association, à Marseille, le bilan de ces six interventions est clair : le respect, la tolérance, la solidarité l’emportent sur les clichés et l’ignorance. Les jeunes joueurs le confient rapidement “Quand on dit ces insultes homophobes, on n’a pas l’impression d’insulter les homos, on ne savait pas que ça pouvait blesser”, avant de se lancer dans les questions que beaucoup de jeunes de leur âge se posent “Est-ce que l’amour entre deux hommes vaut celui entre un homme et une femme ?”, “Comment l’ont pris vos parents ?”. Puis vient la question d’un jeune à son coach : “Mais vous coach si votre fils vous annonce qu’il est gay ?”. Réponse simple et directe : “j’y ai déjà pensé : la seule chose qui compte c’est qu’il soit heureux, peu importe sa différence”.
 
 
Ni plus ni moins homophobes que beaucoup d’autres jeunes de leur âge, ces futurs footballeurs n’ont besoin que de comprendre et de dialoguer : certains nous ont confié n’avoir jamais eu l’occasion de discuter de ce sujet auparavant… Ils finiront par nous faire part de leur reconnaissance et de leur soutien pour l’avenir.
 
 
Henri Stambouli, directeur du centre de formation de conclure en s’adressant à ces joueurs : “vous êtes l’avenir du football, vous avez une responsabilité, votre parole est un exemple pour les jeunes, à vous de faire changer les mentalités”.
 
SOS homophobie se félicite de cette action de fond, et en appelle à la responsabilité des autres clubs sportifs de France pour faire vraiment changer les choses, former et sensibiliser chaque jeune et chaque formateur-trice, c’est simple et réellement efficace. Le football est un sport de valeurs, et les LGBTphobies peuvent y être éradiquées, de l’intérieur, si les clubs montrent leur volonté d’agir concrètement, sans faux discours.
 
 
Dans ce match contre l’homophobie, le score est clair : Olympique de Marseille = 1 – homophobie = zéro
L’Inter-LGBT, la Fédération LGBT, la Coordination InterPride France (regroupés au sein d’Egalité LGBT 2012) et le Syndicat National des Entreprises Gaies (SNEG) lancent une campagne citoyenne d’appel au vote sous le mot d’ordre :
 
 
Je m’informe, Je vote!
Ne laissez personne décider à votre place!
 
 
L’initiative vise à :
– sensibiliser les lesbiennes, gays, bi, trans (LGBT) et leurs alliés sur l’importance de leur vote pour réaliser leur désir d’égalité,
– poursuivre la mobilisation historique entamée au Meeting LGBT pour l’Egalité du 31 mars dernier, et
– appeler chacun-e à la concrétiser par un geste citoyen.
 
 
En 2012, les revendications LGBT s’invitent dans le débat national
 
 
Pour la première fois, près de 200 associations de lutte pour les droits des LGBT et pour les droits humains, soit près de 90% du mouvement LGBT dans toute la France, se sont unies dans la campagne Egalité LGBT 2012.
 
 
La mobilisation des acteurs de la société civile, et l’engagement de personnalités aussi diverses qu’Arielle Dombasle, Lilian Thuram ou Patrick Sébastien, ont permis d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur l’égalité des droits et les questions LGBT.
 
 
Une majorité de Français se rallie en 2012 aux aspirations des lesbiennes, gays, bis et trans et l’espoir d’un tournant décisif vers l’égalité des droits grandit. Désormais incontournable parmi les thèmes de la campagne, cette volonté d’une société plus juste est plébiscitée par une majorité de Françaises et de Français, en témoignent les différents sondages d’opinion concernant l’ouverture du mariage ou de l’adoption aux couples de même sexe.
 
 
Pas de consignes de vote mais un appel très clair à la mobilisation par le vote.
 
 
Selon une enquête de l’IFOP réalisée en octobre 2011, 6,5% de l’électorat se revendique homosexuel ou bisexuel, soit plus que des groupes électoraux structurés qui votent prioritairement en fonction de leur système de valeurs, comme par exemple les catholiques pratiquants (4,5%)*. Pour nos associations il ne s’agit pas de démontrer que les LGBT votent de manière homogène ni de donner une quelconque consigne de vote. Il s’agit simplement de rappeler que les LGBT votent et que la prise en compte des problématiques liées à l’orientation sexuelle et l’identité de genre peuvent potentiellement peser dans leurs choix. La seule consigne de vote que nous réaffirmons est celle de faire barrage à l’extrême-droite. En effet, le FN fonde son orientation politique sur la discrimination. En tant qu’organisations de lutte contre les discriminations, solidaires des luttes anti-racistes, nous ne pouvons considérer Marine Le Pen comme une candidate comme les autres.
 
 
Nos associations continueront leurs actions de sensibilisation pour le second tour de la présidentielle ainsi que pour les législatives.
 
 
Toutes les informations relatives à la campagne Egalité LGBT 2012 (interventions des candidats, bilan de la mandature, revendications) sont consultables sur notre site dédié : www.egalitelgbt2012.fr
 
Contacts presse :
Inter-LGBT : Nicolas Gougain, Porte parole, 06 77 87 37 00, nicolas.gougain@inter-lgbt.org
Fédération LGBT : Denis Lefevre, Président, 06 14 83 68 64, denis.lefevre@gagl45.org
Coordination Interpride France : Stéphane Corbin, Président, 06 22 09 09 66, coordination@interpride-france.org
 
 
 
Notes :
(*) – FOURQUET (Jérôme), « Analyse : le catholicisme en France », IFOP/ La Croix, 18 août 2010, 35 p.
Rivière-Pilote, vendredi 20 avril 2012
Communiqué de presse n°TRF2012-11H
 
La Fédération Total Respect | Tjenbé Rèd (qui rassemble dix organisations de lutte contre les racismes, les homophobies & le sida) publiait hier un bilan, qu’elle qualifiait d’étique, du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
 
Deux jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, nous publions un avis comparatif sur les réponses reçues aux dix revendications que nous présentons aux candidat/e/s (à l’exception de Marine Le Pen, candidate du Front national et de l’extrême droite, dont l’affiliation à une tradition française de racisme et d’homophobie est connue, et de Nicolas Dupont- Aignan, qui envisage de la nommer Premier ministre). Nous remercions les candidat/e/s qui nous ont répondu pour leur respect du jeu démocratique, par ordre chronologique : Nathalie Arthaud (LO) ; Philippe Poutou (NPA) ; François Hollande (PS). Nous remercions de même l’équipe de campagne de Nicolas Sarkzoy (UMP), qui a souhaité nous rencontrer à deux reprises et nous a indiqué que ses réponses pourraient nous être adressées avant le second tour.
 
Chaque réponse apportée à nos dix revendications a fait l’objet d’une notation sur dix points, indiquant ainsi une notation globale sur cent points (un bonus pouvant aller jusqu’à dix points étant attribué selon la forme et la présentation des réponses). M. Hollande obtient ainsi 58 points, ses réponses globalement favorables pouvant être précisées entre les deux tours (notamment en ce qui concerne les populations originaires d’Afrique ou des outre-mers vivant dans l’Hexagone). M. Poutou obtient 51 points. Mme Arthaud (qui ne répond pas à la majorité de nos revendications) obtient 22 points.
 
Contact : David Auerbach Chiffrin, président de la Fédération Total Respect | Tjenbé Rèd federation@tjenbered.fr | 06 96 32 56 70 | 06 10 55 63 60
 
Avis comparatif détaillé sur les réponses reçues ICI.
Rivière-Pilote, jeudi 19 avril 2012
Communiqué de presse n°TRF2012-11G
 
Le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy était élu président de la République. Le 4 juin suivant, nos bénévoles attiraient son attention sur cinq thématiques : le sida, le droit des étrangers, l’égalité des droits, la lutte contre les homophobies et, enfin, le suicide des personnes LGBTX (lesbiennes, gaies, bi, trans, intersexes, indéterminées & queer).
 
Aujourd’hui, la Fédération Total Respect | Tjenbé Rèd (qui rassemble dix organisations de lutte contre les racismes, les homophobies & le sida) établit un bilan du quinquennat de M. Sarkozy relatif à ces thématiques. Chacune d’entre elles fait l’objet d’une notation sur vingt points, appréciant l’accomplissement des engagements qu’il avait pris en la matière lors de la campagne présidentielle de 2007, ce qui indique au total une notation sur cent points.
 
Le total est de 16 sur 100, soit 3,2/20. Malgré de rares sursauts, souvent d’ordre verbal, les engagements pris par le candidat Sarkozy en 2007 en matière de sida, de droit des étrangers, d’égalité des droits, de lutte contre les homophobies et de suicide des personnes LGBTX n’ont pas été honorés (c’est un euphémisme). Plusieurs membres de son gouvernement ou de son parti ont pris des positions qui, certes, allaient en leur sens mais sans jamais sembler s’inscrire dans une politique publique voulue au long cours par le chef de l’État, donnant l’impression d’initiatives personnelles tolérées à condition de rester marginales.
 
Contact :
David Auerbach Chiffrin,
président de la Fédération Total Respect | Tjenbé Rèd federation@tjenbered.fr
06 96 32 56 70
06 10 55 63 60
 
Bilan détaillé en cliquant ICI.
Lors des élections présidentielles de 2007, aucun candidat, droite et gauche confondus, n’avait jugé bon de s’intéresser aux personnes transgenres…
 
En 2012, la droite et l’extrême-droite, unies sur ce point, refusent toujours de nous répondre, confirmant ainsi qu’elles continueront à nous discriminer. Les deux candidats d’extrême-gauche, absents et non représentés au meeting LGBT de Paris du 31 mars, n’ont pas répondu à notre questionnaire, ni Eva Joly, qui avait pourtant fait une allusion à nos droits lors du meeting parisien…
 
La réponse de François Hollande…
 
La réponse que François Hollande vient d’adresser à l’Association nationale transgenre traduit une évolution positive du PS, dont nous prenons acte. François Hollande s’engage, par exemple, à ajouter l’identité de genre aux 18 critères de discrimination déjà existants dans la loi. La droite, elle, s’y est toujours refusée.
 
Là où nous espérions mieux, c’est sur le changement d’état civil. Certes, le candidat PS prend position en faveur de la résolution 1728 (2010) du Conseil de l’Europe, votée par les élus de gauche et des élus de droite attachés aux valeurs humanistes. C’est une avancée positive. Mais il parle aussi d’un « allègement de la procédure de rectification de l’état civil », ce qui n’est pas du tout la même chose ! En précisant toutefois que le projet de loi actuel du PS, dont nous avons déjà relevé les faiblesses et les erreurs, était une « contribution utile aux travaux qui seront engagés avec les associations », François Hollande confirme que le débat se poursuit… S’il est élu, nous ferons donc tout pour qu’il ne cède pas aux pressions des lobbys réactionnaires en maintenant une judiciarisation, voir une pathologisation implicite des personnes transgenres !
 
Jean-Luc Mélenchon se prononce pour le changement d’état civil libre et gratuit !
 
Jean-Luc Mélenchon s’est engagé, sans ambiguïtés, à soutenir le droit au changement d’état civil libre et gratuit, et sa signature en mairie, en s’appuyant sur la résolution 1728 (2010) du Conseil de l’Europe. C’est, pour la dignité et pour les droits des personnes concernées, une avancée politique majeure. En resituant un problème qui concerne une minorité de Français et de Françaises dans le cadre universaliste de la Nation, en rappelant son rejet de toutes les discriminations, Jean-Luc Mélenchon apporte une réponse exemplaire, totalement républicaine, à la question transgenre ; il s’engage ainsi à en finir avec toutes les discriminations.
 
L’Association nationale transgenre (ANT) note donc avec intérêt les récentes avancées de François Hollande, même si des clarifications sont plus que nécessaires, et salue la prise de position exemplaire de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche.
 
 
 
Pour l’Association Nationale Transgenre,
Stéphanie Nicot
Porte-parole
 
Association Nationale Transgenre
BP 43670
54097 NANCY Cedex
Site Internet : www.ant-france.eu
Mail : info@ant-france.eu
Mobile : +33 (0)6 25 40 59 21
Communiqué de presse
Lesbian and Gay Pride de Lyon et Forum Gay et Lesbien de Lyon
 
A quatre jours du vote de dimanche, la Lesbian and Gay Pride de Lyon et le Forum Gay et Lesbien de Lyon appellent à la plus forte mobilisation de toutes et tous pour se rendre aux urnes et voter dimanche prochain.
 
Pour les lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT), conscient-e-s que leur combat pour l’égalité des droits passe par la défense de notre modèle démocratique et social, la première priorité est de s’opposer aux idées d’extrême droite, et de rendre le score de Marine LE PEN le plus bas possible.
 
Cette candidate n’a pas cessé pendant toute la campagne de multiplier les provocations et les messages discriminatoires. Marine LE PEN a ainsi montré que le Front national n’a pas changé, qu’il reste un parti xénophobe et contre l’égalité des droits, et qu’il est résolument l’adversaire des étrangers mais aussi des femmes et des lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT). Le projet de Marine LE PEN et du Front National est fondé sur une matrice homophobe, transphobe, sexiste, raciste et antisémite qui n’est pas compatible avec les valeurs républicaines que nous portons :
 
1°) Marine LE PEN se braque contre l’égalité des droits. Son projet pour ces élections érige en norme dominante le modèle (hétéropatriarcal) de la famille fondée sur le mariage « traditionnel » : « un père – une mère – un ou plusieurs enfants ». Dans son programme le Front National réaffirme qu’il est clairement hostile à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe et plus généralement à toute forme de reconnaissance de l’homoparentalité.
 
2°) Marine LE PEN veut enfermer les LGBT au placard. Elle veut rendre invisible les LGBT dans l’espace public. Elle essaye de faire passer la lutte contre l’homophobie et la transphobie pour du communautarisme. Elle estime que les associations LGBT demandent d’abord le « droit à la différence » plutôt qu’un prétendu « droit à l’indifférence ». Pourtant, l’égalité des droits n’est en rien un « droit à la différence » mais s’inscrit bien dans une démarche universaliste. Le « droit à l’indifférence », qu’elle appelle de ses vœux, n’est autre que le « devoir de rester au placard », celui de se nier.
 
3°) Marine LE PEN souhaite que les femmes restent cantonnées à leur rôle de mère de famille au foyer et s’oppose au droit des femmes à disposer de leur corps. Elle veut le déremboursement de l’avortement par la Sécurité Sociale. Elle souhaite aussi la création d’un revenu parental, équivalent à 80 % du SMIC pendant 3 ans à partir du deuxième enfant, et renouvelable pour 4 ans pour le troisième enfant. Ce « revenu parental » s’adresse implicitement aux femmes pour les inciter à rester au foyer, selon une vision traditionaliste de la famille patriarcale.
 
4°) Marine LE PEN instrumentalise les violences faites aux femmes et aux LGBT à des fins racistes. Stratégie nouvelle pour le Front National, Marine LE PEN se revendique aujourd’hui de la laïcité, du progrès du droit des femmes, de la défense des homosexuel-le-s agressé-e-s, principes que le Front National a toujours rejetés, afin de légitimer une haine anti-musulman. Elle s’appuie sur le statut de victime, de personnes discriminées pour mieux désigner des « boucs émissaires » qui seraient responsables de ces violences et de ces discriminations avec, en tête, les populations issues de l’immigration ou les musulmans.
 
5°) Marine LE PEN n’a toujours pas désavoué les propos de Jean-Marie LE PEN sur les malades du sida. En mai 1987, Jean-Marie Le PEN, s’attaquait aux malades du sida et proclamait « Les sidaïques, en respirant du virus par tous les pores, mettent en cause l’équilibre de la Nation. (…) Le sidaïque, (…) il faut bien le dire, est contagieux par sa transpiration, ses larmes, sa salive, son contact. C’est une espèce de lépreux, si vous voulez »
 
 
En 2012 : l’Egalité n’attend plus !
 
Par ailleurs, la Lesbian and Gay Pride de Lyon et le Forum Gay et Lesbien de Lyon sont fermement unis derrière une plateforme revendicative qui n’a qu’un leitmotiv : l’Égalité !
 
Ainsi, dans le cadre de la campagne Égalité LGBT 2012, nous nous sommes efforcés de rendre publique une information détaillée, complète et critique sur les implications et les propositions des autres candidat-e- s, afin de voter en toute connaissance de cause, pour l’Egalité.
 
La lutte pour les droits humains et l’égalité des droits, dont les questions LGBT, n’est jamais secondaire dans une élection, beaucoup de citoyen-ne-s y sont attaché-e-s quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.
 
Les personnes LGBT ne sont pas des sous-citoyen-ne-s, quoi qu’on en dise. En 2012, l’Egalité doit enfin devenir une réalité. Les Lesbiennes, Gays, Bi et Trans n’attendent plus !
 
 
Contacts presse :

Pour la Lesbian and Gay Pride de Lyon
David SOUVESTRE, Président
06.10.82.81.10
president@fierte.net
 
Pour le Forum Gay et Lesbien de Lyon
Bernard GOUGET, Président
06.12.59.26.06
contact@fgllyon.org
Dans un article publié ce matin, le journal arabophone «Sharq» annonce que les gays et les «garçons manqués» ne pourront retrouver les bancs de l’école que «s’ils prouvent qu’ils ont arrêté ces pratiques» et ces «comportements inacceptables».
 
«Des instructions ont été données à toutes les écoles publiques et les universités, leur demandant d’interdire l’entrée aux homosexuels et aux garçons manqués et d’intensifier leurs efforts pour combattre ces phénomènes.» Reprise par le site d’infos Emirates 24/7, la nouvelle avait d’abord été annoncée ce matin dans les colonnes de Sharq. Dans un article de ce journal arabophone, on peut lire que le gouvernement saoudien continue sa chasse aux homos et à celles dont l’apparence n’est pas conforme à ce que l’on attend d’une personne de sexe féminin…
 
«Des comportements inacceptables»
Le journal ne se montre pas clair quant à l’origine de ces instructions, précise le site internet du magazine LGBT américain The Advocate, qui reprend lui aussi l’information. Sharq explique que «la Commission pour la promotion de la vertu et la prévention du vice» tient ses ordres des hautes sphères du Royaume d’Arabie saoudite. Selon Emirates 24/7, les étudiants homosexuels pourront retrouver les bancs de l’école «s’ils prouvent qu’ils ont arrêté ces pratiques» et ces «comportements inacceptables».
 
L’Arabie saoudite applique la charia, qui punit l’homosexualité de prison, de châtiments corporels voire de la peine capitale. Il y a deux ans, un jeune Saoudien avait écopé de 1.000 coups de fouet après avoir mis en ligne une vidéo gag où, déguisé en policer, il dansait lascivement et demandait une gâterie à un autre homme. Tandis que, la même année, le procès d’un prince saoudien condamné pour avoir tué son domestique à Londres révélait des pratiques gays tendance SM…
 
Source : Têtu
Le président du club de foot de Montpellier avait utilisé une injure homophobe lors d’une émission radio: jugeant qu’«on ne peut accorder que peu de prix» à son engagement, celui de Pierre Guénin lui est retiré.
 
Cette fois, ça ne rigole plus. La dernière sortie homophobe de Louis Nicollin, président du club de football de Montpellier, lui aura coûté le Prix Pierre Guénin contre l’homophobie 2012, qu’il avait obtenu le 6 mars dernier au côté de Virginie Despentes.
 
«Ouais, je suis un pédé…»
La faute à l’insulte homophobe proférée par Louis Nicollin mercredi dernier, en direct dans l’émission Luis Attaque sur RMC Infos. Interrogé par l’animateur sur ses craintes avant le match contre l’Olympique de Marseille, Nicollin a en effet lâché: «J’ai stressé énormément pendant tout le match. D’ailleurs au dernier moment j’y suis pas allé parce que j’avais peur. (…) Ouais, je suis un pédé, mais enfin qu’est-ce que tu veux, j’ai eu peur.»
 
Des propos que ceux qui lui ont offert le prix contre l’homophobie n’ont pas pu couvrir bien longtemps. Il est vrai que Nicollin, qui avait commencé à faire parler de lui en novembre 2009 pour avoir traité un joueur de «petite tarlouze», des propos qui lui avaient valu quatre mois de suspension, avait depuis donné des gages contre l’homophobie, en signant notamment a Charte contre l’homophobie du Paris foot gay et en diffusant à Montpellier un clip contre l’homophobie dans le sport auquel il avait lui-même participé.
 
La subvention retirée aussi
«En désignant Louis Nicollin, les membres du jury avaient pris une décision à forte portée symbolique, et mis en exergue un nécessaire changement dans le domaine sportif et dans les stades, où l’homophobie est légion, écrivent dans un communiqué commun Pierre Guénin et SOS homophobie. (…) Nous sommes au regret de constater aujourd’hui qu’on ne pouvait leur accorder que peu de prix, et que l’insulte ou le commentaire à caractère homophobe font hélas bien partie du patrimoine génétique et “culturel” du Président du Club de Football de Montpellier. Une manière bien ingrate de répondre à la main qui lui avait été tendue.» Ainsi, outre le retrait du prix du Montpelliérain, les 2.000 euros de récompense iront finalement à «une association oeuvrant efficacement dans le domaine des sports», le Paris Foot Gay.
 
Et, au passage, on apprend que la colauréate du prix 2012, Virginie Despentes, dont le film Bye Bye Blondie est actuellement à l’affiche, a choisi l’association Gouine comme un camion comme bénéficiaire de la subvention de 2.000 euros qui lui a été allouée, afin d’aider ce collectif à financer un char dédié aux filles lors de la prochaine Marche des fiertés LGBT de Paris.

Source : Têtu
Le comité IDAHO rend public son «IDAHOmètre 2012» mesurant la contribution du gouvernement à la lutte contre l’homophobie et la transphobie. Triste constat cette année: un net recul de l’implication ministérielle vers un immobilisme inquiétant.
 
Nouvelle année, nouvelle Journée de Lutte Internationale contre l’Homophobie et la Transphobie (le 17 mai prochain), et donc nouvel «IDAHOmètre 2012» réalisé par le Comité IDAHO (International Day Against Homophobia) en partenariat avec TÊTU afin de mesurer l’implication des politiques au pouvoir dans le combat contre les discriminations de genre ou d’orientation sexuelle.
 
L’infographie parle d’elle-même: le rouge illustrant une implication «très faible ou nulle» des ministères est cette année la couleur dominante (11 ministères contre 5 l’an passé), alors que le vert d’une implication «très forte» a totalement disparu (l’an dernier, les Affaires étrangères et le ministère des Sports s’étaient pourtant distingués). Un triste bilan pour l’ensemble des organes du gouvernement qui ont tous stagné ou été rétrogradés par rapport à 2011.
 
Sports, Affaires Etrangères, Enseignement Supérieur: les illusions perdues
Alors qu’il faisait figure de bon élève l’an dernier avec les initiatives de Rama Yade et de Chantal Jouanno en matière de lutte contre les discriminations dans le sport (lire notre article), la nomination de David Douillet au poste de ministre et sa réplique malheureusement célèbre sur les «tapettes» n’ont pas amélioré l’engagement du ministère des Sports en 2012. On retiendra notamment son récent refus d’accorder son agrément en tant que fédération affinitaire à la Fédération sportive gaie et lesbienne (FSGL).
 
Il était le premier de la classe en 2011 avec une très forte implication contre l’homophobie et la transphobie: de la déclaration historique de Rama Yade aux Nations Unies pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité à la création d’un fonds de soutien à plusieurs projets internationaux dans le domaine, le Quai d’Orsay donnait l’exemple. Aujourd’hui, il semble moins disposé à porter le message de la dépénalisation, mais reste tout de même premier du classement, au vu des piètres performances des autres ministères.
 
Autre chute brutale, celle de l’enseignement supérieur. Malgré les engagements de Valérie Pécresse l’an dernier sur le lancement d’un groupe stratégique intitulé «Genres et orientations sexuelles», le comité IDAHO constate que les promesses n’ont pas été tenues. En réalité un groupe de réflexion sur le genre a bien été créé, mais il ne fait appel à aucun des chercheurs ou spécialistes des questions LGBT. Le Comité IDAHO a lui-même été mis à l’écart d’une réunion sur cette thématique qui devait se tenir en juillet 2011!
 
Des avancées… insuffisantes
Pour le reste, IDAHO ne peut que constater l’atonie des différents organes ministériels qui ont malheureusement laissé de côté les thématiques LGBT en 2012. Comment l’expliquer? Stratégie de droitisation du président? Climat défaitiste à l’approche des présidentielles contribuant à l’immobilisme politique?
 
Pourtant, le mandat de Nicolas Sarkozy a aussi été porteur d’avancées significatives: le discours de Rama Yade aux Nations Unies en 2008 sur la dépénalisation universelle de l’homosexualité, la déclassification du «transsexualisme» de la liste des maladies mentales en 2009, les efforts diplomatiques pour interpeller l’Unesco sur les questions LGBT. Reste qu’en 2012, à l’approche des présidentielles, le gouvernement a visiblement abandonné ces questions et le programme du candidat Nicolas Sarkozy ne semble pas y apporter de nouvelles réponses.
 
Nécessaire «examen de conscience»
Le Comité IDAHO reconnaît les actions menées, mais ne peut que constater que depuis un an, l’inertie l’a emporté sur l’audace et la volonté. En témoignent les propos du Premier Ministre qui a invoqué la «sécurité» des enfants pour s’opposer à l’homoparentalité, la vraie-fausse exclusion de Christian Vanneste à l’UMP suite à ses propos homophobes, ou encore l’éternel refus du mariage et de l’adoption malgré une opinion française aujourd’hui majoritairement prête à avancer sur ces questions.
 
C’est donc un bilan en recul que dresse le Comité IDAHO, qui constate l’échec du gouvernement Fillon dans ce domaine et «invite la droite française à un rigoureux examen de conscience dans les prochains mois, quels que soient les résultats des élections».
 
Source : Têtu