Agression homophobe de Marseille
 
La Fédération LGBT en appelle au Ministre de l’Intérieur
 
Le dimanche 6 septembre, a eu lieu à Marseille une nouvelle agression sordide et très grave de deux gays sortant de club. Face à cette nième agression, la Fédération LGBT et le collectif IDEM, membre de notre fédération, tient tout d’abord à exprimer sa solidarité avec les victimes très sévèrement atteintes et leurs familles.
 
Elle appelle ensuite à une expression publique de ras-le-bol par toute voie légale, rassemblements, manifestations, publications sur les réseaux sociaux… Nous appelons notamment ceux et celles qui le souhaitent à rejoindre le rassemblement organisé par nos adhérents du collectif Marseillais IDEM, le jeudi 17 septembre à 18 h 30 devant l’hôtel de ville de Marseille .
 
Enfin elle exige du Ministère de l’Intérieur une action énergique et précise en deux branches :
 
1. Enquête rapide, précise, efficace et sans faille aboutissant à l’arrestation des auteurs et leurs condamnations
 
2. Mise en place d’un plan spécifique et précis devant amener tant que cela s’avèrera nécessaire à une protection des personnes LGBT et de leurs lieux d’échanges et de rencontres
 
Pour ce faire elle demande de toute urgence une rencontre avec Monsieur Bernard Caseneuve, Ministre de l’Intérieur.
 
Nous ne violons pas la loi, nos unions sont reconnues, nous n’agressons personne, alors respectons nous dans nos identités et modes de vie.
 
Dominique GANAYE, porte-parole
+33 6 70 70 93 17 – contact@federation-lgbt.org
Depuis des années, les associations LGBT – et en particulier la Fédération LGBT, très impliquée dans ce dossier – sont mobilisées contre les critères discriminatoires imposant aux homosexuels et a tout homme ayant eu une relation avec un homme (HSH) a l’exclusion a la vie en matière de don du sang. Dans ce contexte la Fédération LGBT tient à remercier mesdames et messieurs les sénateurs de nous permettre de ne plus être dans l’obligation de passer une partie de nos vacances d’été à travailler aux différents scénarios proposés par la DGS (Direction Générale de la Santé) en vue de réviser les critères de sélection des donneurs de sang ! A quoi servirait ce dialogue initiés par la ministre de la santé si le Sénat réintroduit la possibilité de trier les donneurs de sang en fonction de leur orientation sexuelle ?
 
En supprimant l’article 7bis du projet de loi de modernisation du système de santé, la Commission des Affaires Sociales du Sénat, fait preuve de son évidente homophobie. Cette disposition avait en effet été introduite par l’Assemblée nationale pour affirmer un principe de non-discrimination fondée sur l’orientation sexuelle dans l’accès au don du sang. Certes, il ne s’agit pour l’instant que de la commission des Affaires Sociales et le texte doit encore être examiné en séance publique, en septembre. Mais d’ores et déjà, les choses se présentent mal, car les sénateurs de la commission font totalement fi des attendus de la Cour de Justice de l’Union Européenne.
 
La Fédération LGBT demande instamment aux parlementaires de réintroduire cette disposition. Sinon il reviendra à la commission mixte paritaire de l’Assemblé de nationale de confirmer sa position initiale.
 
Quoiqu’il en soit et dans l’attente, la Fédération tient à saluer le travail engagé autour du Directeur General de la Santé et estime à l’instar de l’Inter LGBT que cet incident, au demeurant fort regrettable dans le parcours législatif, ne doit pas suspendre ce travail qui s’avère pour le moment fructueux sur le chemin d’atteinte du double objectif de rendre la capacité de donner son sang aux HSH, et de conserver voire d’augmenter un niveau de sécurité pour les receveurs.
 
Les motifs fallacieux invoqués par la Commission des Affaires Sociales du Sénat sont parfaitement inacceptables et partisans. Ils sont homophobes ! La Fédération appelle toutes les structures et associations engagées dans ce travail au Ministère, à manifester tout à la fois leur indignation envers les sénateurs et leur ferme détermination à continuer le travail engagé.
 
  • Source Communiqué de presse
  • Dominique GANAYE, porte parole
 
À l’issue des Rencontres d’été de notre mouvement, qui se sont tenues à Rennes début juillet, une délégation de la Fédération LGBT (Julien Fleurence, membre du Conseil d’Administration, et Stéphanie Nicot, présidente) s’est rendue à Marseille, à l’invitation du collectif IDEM.
 
Structure créée en 2012, militante et conviviale, rigoureuse et chaleureuse, IDEM (Identités – Diversité – Egalité – Méditerranée) rassemble une dizaine d’associations et des adhérents individuels qui créent ensemble des projets ouverts à toutes et tous :
 
IDEM, dont la volonté affichée est de donner à Marseille un mouvement LGBT à la hauteur des ambitions légitimes que peut nourrir la 2e ville de France, a engagé depuis l’an dernier des discussions avec la Fédération LGBT. Lors de nos Rencontres de Nice, en janvier 2015, Philippe Murcia, président du collectif IDEM, a présenté l’association et annoncé son intention de proposer l’adhésion d’IDEM à la Fédération. IDEM a validé cette proposition.
 
Au moment où des milliers de Marseillais·e·s, gays, lesbiennes, bi, transgenres et leurs ami·e·s hétéros, défilaient pour défendre l’égalité des droits, pas encore acquise en France, les villes et associations adhérentes à la Fédération LGBT se prononçaient pour l’adhésion du collectif IDEM.
 
À l’issue de ce vote, une délégation fédérale s’est rendue à Marseille, deux jours durant, pour y rencontrer les responsables, militant·e·s et adhérent·e·s d’IDEM. Échanges nombreux, dialogues informels, découverte de la ville, échanges avec les co-présidents et les militant·e·s, ont permis aux responsables de la Fédération LGBT une meilleure connaissance du mouvement LGBT marseillais et de ses besoins. IDEM et la Fédération ont aussi convenu de renforcer leurs liens et de travailler ensemble à l’unité de nos associations.
 
À travers le collectif IDEM, Marseille est dorénavant partie prenante de la Fédération, qui confirme sa représentativité nationale, et son implantation croissante dans le sud du pays. C’est aussi une avancée pour tout le mouvement LGBT.
 
Pour la Fédération LGBT, la délégation :
  • Julien Fleurence, Membre du Conseil d’Administration, 06.72.73.96.50
  • Stéphanie Nicot, Présidente, 06.14.69.63.51

La Journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies a lieu chaque année le 17 mai. Il s’agit d’une journée de sensibilisation,  afin d’attirer l’attention du public, les élu·e·s, les médias ainsi que les leaders d’opinion sur les situations alarmantes rencontrées par les lesbiennes, gays, bies, trans et tous ceux qui ne se conforment pas à la majorité des normes sexuelles ou de genre.

Le 17 mai est maintenant célébré dans plus de 130 pays, dont 37 où les actes homosexuels sont illégaux, avec plus de 1600 événements. Ces mobilisations unissent des millions de personnes en faveur de la reconnaissance des droits humains pour tous, indépendamment de l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. 

En 2015, les LGBTphobies sont hélas installées. Elles se sont ancrées dans le quotidien, que cela soit dans la sphère familiale ou dans la sphère du travail, du sport ou encore dans la sphère amicale.

Avec l’effervescence des réseaux sociaux, les attaques se multiplient sur internet. L’anonymat du net libère la parole homophobe, lesbophobe, biphobe et transphobe. Il permet de répandre des propos injurieux ou menaçant et de véhiculer des rumeurs en toute impunité. La violence sur internet prend différentes formes : insultes, harcèlement, diffamation, menaces, appels au meurtre… Les propos sont violents et peuvent avoir de graves conséquences : mal-être, dépression, suicide… 

On retrouve ces appels à la haine aussi bien sur les réseaux sociaux, que sur les blogs, forums, ainsi que les fils de discussion/commentaires des sites des journaux, magazines et chaînes de télévision.

La Fédération LGBT entend rappeler au gouvernement que les LGBTphobies doivent aussi se combattre sur internet ! Il est important que les pouvoirs publics se saisissent sérieusement de cette question et mettent en place des mesures concrètes, réalisables, avec une réactivité plus importante des forces de l’ordre lors des signalements.

La campagne “éradiquons le virus des LGBT-phobies” est reprise de nos amis québecois de la Fondation Émergence, que nous remercions. La Fédération LGBT s’attaque à la nouvelle forme des LGBT-phobies qui ne connaît plus de frontières, ni de limites.

Une agression, des injures, une menace, il est important de le signaler ! Le silence tue et les LGBTphobies progressent. Faisons éradiquer ce virus !

À l’occasion du 17 mai, la Fédération LGBT vous invite à libérer la parole.
 
Au long de la vie, la société contraint la parole des personnes LGBT et les empêche de dire leurs différences, leurs blessures et leurs joies. Ces censures du quotidien usent, attaquent, isolent.
 
En collaboration avec Pouhiou, auteur des vidéos de l’excellente chaîne YouTube "Et mon cul, c’est du Pouhiou ?", la Fédération LGBT lance un site de recueil de témoignages pour ne plus que le silence tue.
 
Venez témoigner de moments où le silence fut lourd, pesant, mortifère…
… Ou profitez-en pour dire ce que vous aimez, êtes et vivez, pour dire ce que l’on ne dit jamais, ce que vous aimeriez entendre plus souvent autour de vous.
 
 
 
Nos silences sont déjà un jugement !
 
 
Image : Silence CC-BY-SA Wiros
17 mai : La Fédération LGBT rappelle que beaucoup reste à faire
 
Le 17 mai 2015 a lieu la 18e édition de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie. Hélas depuis l’institution de cette journée, même si l’égalité a avancé, il est révoltant de constater que les violences faites aux lesbiennes, gays, bisexuel·le·s et transgenres s’ancrent dans le quotidien. Les droits progressent et le terrain des violences faites à celles et ceux qui en bénéficient progresse aussi !
 
En France, la loi ouvrant le mariage à tous les couples vient de fêter ses deux ans d’existence. Elle a vu l’organisation de groupes luttant de toutes leurs forces pour empêcher que d’autres droits ne soient conquis. Leur hostilité ne s’arrête pas aux réformes sociales, puisque les actes de violence LGBT-phobe sont désormais partout, banalisés : dans la rue, à l’école, au travail, sur internet, au sein de l’entourage, dans l’administration, les commerces, le sport… Les réseaux sociaux offrent un nouveau terrain d’impunité, propice au harcèlement, au dénigrement, voire aux appels aux meurtres. Cette violence cause parfois la mort, par agression, maltraitance ou suicide.
 
Les lois de la République Française prévoient de faire condamner ceux qui sont à l’origine de ces actes odieux, mais encore trop souvent les victimes ont peur de déposer plainte. Trop souvent aussi, les procédures n’aboutissent pas.
 
Face à cette banalisation des agressions issues d’une haine décomplexée, la Fédération LGBT et ses associations membres mettront en place des actions pour rappeler cela au public à l’occasion du 17 mai, partout en France.
 
SOS Homophobie dans son rapport 2015 indique que les actes de LGBTphobies ont un peu baissé en 2014, après une augmentation de 78 % en 2013 mais qu’ils sont désormais inscrits dans le quotidien, banalisés : c’est totalement inadmissible !
 
Face à cela la Fédération LGBT, rappelle que nous sommes décidés à poursuivre les auteurs de ces agressions de façon systématique et ainsi les faire condamner sévèrement.
  • Dominique GANAYE, porte-parole & référent santé
La Journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies a lieu chaque année le 17 mai. Il s’agit d’une journée de sensibilisation, afin d’attirer l’attention du public, les élu·e·s, les médias ainsi que les leaders d’opinion sur les situations alarmantes rencontrées par les lesbiennes, gays, bies, trans et tous ceux qui ne se conforment pas à la majorité des normes sexuelles ou de genre.
 
Le 17 mai est maintenant célébré dans plus de 130 pays, dont 37 où les actes homosexuels sont illégaux, avec plus de 1600 événements. Ces mobilisations unissent des millions de personnes en faveur de la reconnaissance des droits humains pour tous, indépendamment de l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.
 
En 2015, les LGBTphobies sont hélas installées. Elles se sont ancrées dans le quotidien, que cela soit dans la sphère familiale ou dans la sphère du travail, du sport ou encore dans la sphère amicale.
 
Avec l’effervescence des réseaux sociaux, les attaques se multiplient sur internet. L’anonymat du net libère la parole homophobe, lesbophobe, biphobe et transphobe. Il permet de répandre des propos injurieux ou menaçant et de véhiculer des rumeurs en toute impunité. La violence sur internet prend différentes formes : insultes, harcèlement, diffamation, menaces, appels au meurtre… Les propos sont violents et peuvent avoir de graves conséquences : mal-être, dépression, suicide…
 
On retrouve ces appels à la haine aussi bien sur les réseaux sociaux, que sur les blogs, forums, ainsi que les fils de discussion/commentaires des sites des journaux, magazines et chaînes de télévision.
 
La Fédération LGBT entend rappeler au gouvernement que les LGBTphobies doivent aussi se combattre sur internet ! Il est important que les pouvoirs publics se saisissent sérieusement de cette question et mettent en place des mesures concrètes, réalisables, avec une réactivité plus importante des forces de l’ordre lors des signalements.
 
La campagne “éradiquons le virus des LGBT-phobies” est reprise de nos amis québecois de la Fondation émergence, que nous remercions. La Fédération LGBT s’attaque à la nouvelle forme des LGBT-phobies qui ne connaît plus de frontières, ni de limites.
Une agression, des injures, une menace, il est important de le signaler ! Le silence tue et les LGBTphobies progressent. Faisons éradiquer ce virus !
 
Contacts :
  • Stéphanie Nicot, présidente
  • Dominique Ganaye, porte-parole
La Fédération LGBT a récemment rappelé sa position, face à l’exclusion définitive des homosexuels masculins du don du sang, dans une motion votée lors des rencontres nationales de Nice, en janvier 2015 : la Fédération LGBT « se positionne en faveur de la réintégration des hommes ayant eu ou ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes dans le circuit transfusionnel aux mêmes conditions que les autres donneurs, c’est-à-dire en substituant au critère de groupe à risque le critère de pratiques à risque ».
 
Quelques mois après, les députés français, dans la récente Loi de modernisation du système santé, ont affirmé à l’unanimité (amendement n° 1289, accepté par le gouvernement) que : « nul ne peut être exclu du don de sang en raison de son orientation sexuelle », confirmant ainsi la justesse de notre position.
 
Aujourd’hui, la Cour de Justice européenne (à ne pas confondre avec la CEDH), statuant à la demande d’un habitant de la région de Metz, a rendu un arrêt rendant possible le maintien d’une exclusion systématique des homosexuels, ce que nous dénonçons avec force, mais tout exigeant que celle-ci soit assortie de conditions extrêmement strictes. En pratique, cette décision confuse dit tout et son contraire ; elle est inapplicable, et le dernier mot revient donc à la France.
 
La situation actuelle ne saurait pas rester plus longtemps en l’état !
 
La Ministre de la santé, Marisol Touraine, a réaffirmé « qu’il ne peut y avoir de discrimination sur la base de l’orientation sexuelle, soulignant que « l’exclusion ne peut se faire que sur la base de comportements sexuels à risques ». C’est dans ce contexte qu’un groupe de travail sur « la révision de l’arrêté de 2009 fixant les critères de sélection des donneurs » auquel notre Fédération a été invitée se réunira le 26 mai au ministère de la santé, autour de Benoit Vallet, Directeur Général de la Santé.
 
La Fédération LGBT s’y rendra ; elle réaffirmera avec force que l’exclusion à vie du don du sang des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes est basée sur des critères discriminatoires, qu’elle est absurde d’un point de vie scientifique, qu’elle contribue à une pénurie de sang, et qu’on peut aujourd’hui combiner respect des orientations sexuelles et sécurité sanitaire du don du sang.
 
Le vote des députés et les déclarations de la ministre sont une chance à saisir pour arriver à cet objectif dans le dialogue et la concertation. Nous y prendrons notre part, active et responsable.
 
  • Dominique GANAYE, porte-parole & référent santé
 
Le refus du Vatican d’accepter la nomination de Laurent Stéfanini, ancien chef du protocole à l’Élysée, comme Ambassadeur de France, est un fait d’une extrême gravité.
 
Les faits :
 
En général, les qualités requises pour ce type de poste sont analysées exclusivement au regard des compétences professionnelles et de la connaissance des sujets relatifs au pays de destination ; en l’occurrence, Laurent Stéfanini est un spécialiste indiscutable des questions vaticanes. Mais il serait gay. Cet homme discret a pourtant passé quatre ans à Rome comme n°2 de l’Ambassade de France au Vatican. Il y avait, aux dires de tous, fait ses preuves. Le Président de la République française avait donc nommé Laurent Stéfanini à ce poste, le 5 janvier dernier ; mais la réponse des autorités vaticanes tardait depuis à arriver…
 
Une initiative du lobby homophobe…
 
Des mois durant, la France a patienté… Mais ces derniers jours, les médias ont rendu cette affaire publique. Il s’avère en effet que le choix de François Hollande semble poser problème au Vatican uniquement en raison de l’homosexualité supposée du candidat !
 
Selon la presse, c’est La Manif Pour Tous, et tout particulièrement sa dirigeante homophobe Ludovine de la Rochère, qui a activé tous ses réseaux pour empêcher cette nomination. Rappelons que cette activiste a autrefois été chargée de communication pour la Conférence des évêques de France, puis été collaboratrice de la Fondation Lejeune, groupe intégriste anti-avortement.
 
Refuser toute interdiction professionnelle, défendre la laïcité !
 
La Fédération LGBT n’est pas habituée à s’exprimer sur de tels sujets. Mais l’idée qu’un homme dont la compétence n’est contestée par personne soit victime, parce qu’il serait gay, d’une véritable interdiction professionnelle est insupportable à tout citoyen français digne de ce nom.
 
La direction de l’Église catholique, qui s’était fortement engagée contre le droit au mariage pour les couples homosexuels, franchirait un pas de plus en maintenant une position qui porte atteinte à la France, à sa conception laïque du monde, et au-delà aux valeurs d’égalité et de respect des différences auxquelles une très grande majorité de Français, catholiques y compris, sont profondément attachés.
 
Le Président de la République ne doit en aucun cas céder aux pressions du Vatican, au risque, sinon, de faire douter de la détermination de la France à défendre cette base du vivre ensemble : la laïcité.
 
Contacts presse
– Dominique GANAYE, porte-parole
+33 6 70 70 93 17 – contact@federation-lgbt.org
– Stéphanie NICOT, présidente
+33 6 14 69 63 51 – contact@federation-lgbt.org
Les résultats d’Ipergay sont clairs. La prise de médicaments anti-VIH encadrant des rapports sexuels peut être très efficace et ainsi permettre à des hommes séronégatifs qui s’exposent au virus du sida par voie sexuelle de ne pas être infectés. Les membres du Comité Associatifi de l’essai Ipergay se félicitent de ces résultats qui lèvent toute ambiguïté sur la valeur de la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP) dans la palette des outils de prévention chez les homosexuels masculins.
 
Nous félicitons les équipes scientifiques et techniques coordonnées par le Pr. Molina au sein de l’Agence Nationale de Recherche contre le VIH (ANRS) ; les équipes médicales et associatives motivées par ce projet novateur qui se sont impliquées en France et à Montréal. Mais le Comité Associatif souhaite surtout remercier les 400 participants à Ipergay sans qui ce succès n’aurait pas été possible.
 
La PrEP n’est pas une simple prise de médicament
 
Si la PrEP peut protéger des personnes séronégatives d’une infection au VIH, il ne faut pas croire que cette stratégie se résume à une simple prescription de médicaments. Les différents essais menés auprès des hommes gays démontrent que le niveau d’efficacitéii est directement corrélé à la capacité des personnes à s’inscrire dans un dispositif global de prévention biomédicale. La prise des médicaments n’est qu’une composante dans ce dispositif d’intervention à multiples facettes.
 
Valoriser l’accompagnement d’Ipergay et construire l’après essai.
 
Fidèles à sa mission centrale de défense des intérêts des participants à cette recherche, nous serons extrêmement vigilants : aucun d’entre eux ne devra subir une rupture imposée dans l’accès à sa PrEP à la fin de l’essaiiii. Pour cela, les associations du Comité Associatif travaillent à accélérer la structuration d’une offre de PrEP qui réponde aux attentes et aux besoins des personnes particulièrement exposées au VIH par voie sexuelle. Une offre de santé sexuelle globale doit être structurée pour réduire les risques de transmission tout en accompagnant les personnes quelles que soient leurs pratiques. En ce sens, le dispositif créé pour Ipergay doit être promu, avec un accompagnement pluridisciplinaire autour des participants qui allie des personnels médicaux et des intervenants pairs spécialisés en santé sexuelle. Pour le Comité Associatif, l’accompagnement par des pairs est l’une des composantes du succès de cette stratégie.
 
Enfin, l’expertise et les apports du Comité Associatif, initialement pensé comme une instance aux intérêts partagés entre les scientifiques et les usagers concernés par la recherche, doivent être valorisés. La recherche en prévention biomédicale dans le domaine de la santé sexuelle représente un champ amené à se développer pour innover dans la lutte contre le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles. Des instances communautaires indépendantes et spécifiques des enjeux soulevés doivent émerger pour participer à ce mouvement. Ainsi, toutes les personnes ou structures se sentant concernées peuvent venir travailler à nos cotés en vue de transformer le modèle du Comité et l’adapter aux futurs enjeux de recherche en prévention.
 
Les associations signataires :
 
Fédération LGBT (France) Solidarité Sida (France) SIS Réseau (France) ; TRT-5 (France) ; Act Up‐Paris (Paris) ; Action Santé Alternative (Cannes) ; Boucle Rouge (Marseille) ; J’en suis, J’y reste – Centre LGBTQIF Lille-­‐Nord-­‐Pas-­‐de-­‐Calais (Lille) ; Les Flamands Roses (Lille).
 
  •  Contacts presse : 
  • Dominique GANAYE Porte-Parole Fédération LGBT contact@federation-lgbt.org 
  • Stephen Karon (Secrétaire du Comité Associatif d’Ipergay)
  1.  Comité Associatif de l’essai Ipergay est un comité indépendant composé d’associations communautaires gays et de santé sexuelle qui accompagnent le travail de l’essai Ipergay depuis son démarrage.
  2. L’essai Iprex a montré une réduction de l’infection pour 42% des homosexuels ayant reçus la bithérapie
  3. L’essai Iprex a montré une réduction de l’infection pour 42% des homosexuels ayant reçus la bithérapie chaque jour. L’essai Proud a montré 86% d’infection en plus parmi les homosexuels qui ne recevait pas de bithérapie. L’étude ANRS Ipergay apporte la première démonstration scientifique qu’un traitement préventif "à la demande", pris par des hommes homosexuels au moment de rapports non protégés, diminue de 86% le risque d’être infecté par le VIH.
  4.  La fin de l’essai Ipergay est prévue dans les premiers mois de 2016.
  5. TRT-­5 est un groupe inter-associatif qui rassemble 9 associations de lutte contre le VIH. L’association Aides n’est pas associée à la signature du communiqué par sa posture d’opérateur direct dans la conduite de la recherche.