Les résultats d’Ipergay sont clairs. La prise de médicaments anti–‐VIH encadrant des rapports sexuels peut être très efficace et ainsi permettre à des hommes séronégatifs qui s’exposent au virus du sida par voie sexuelle de ne pas être infectés. Les membres du Comité Associatifi de l’essai Ipergay se félicitent de ces résultats qui lèvent toute ambiguïté sur la valeur de la Prophylaxie Pré–‐Exposition (PrEP) dans la palette des outils de prévention chez les homosexuels masculins.

Nous félicitons les équipes scientifiques et techniques coordonnées par le Pr. Molina au sein de l’Agence Nationale de Recherche contre le VIH (ANRS) ; les équipes médicales et associatives motivées par ce projet novateur qui se sont impliquées en France et à Montréal. Mais le Comité Associatif souhaite surtout remercier les 400 participants à Ipergay sans qui ce succès n’aurait pas été possible.

La PrEP n’est pas une simple prise de médicament

Si la PrEP peut protéger des personnes séronégatives d’une infection au VIH, il ne faut pas croire que cette stratégie se résume à une simple prescription de médicaments. Les différents essais menés auprès des hommes gays démontrent que le niveau d’efficacitéii est directement corrélé à la capacité des personnes à s’inscrire dans un dispositif global de prévention biomédicale. La prise des médicaments n’est qu’une composante dans ce dispositif d’intervention à multiples facettes.

Valoriser l’accompagnement d’Ipergay et construire l’après essai.

Fidèles à sa mission centrale de défense des intérêts des participants à cette recherche, nous serons extrêmement vigilants : aucun d’entre eux ne devra subir une rupture imposée dans l’accès à sa PrEP à la fin de l’essaiiii. Pour cela, les associations du Comité Associatif travaillent à accélérer la structuration d’une offre de PrEP qui réponde aux attentes et aux besoins des personnes particulièrement exposées au VIH par voie sexuelle. Une offre de santé sexuelle globale doit être structurée pour réduire les risques de transmission tout en accompagnant les personnes quelles que soient leurs pratiques. En ce sens, le dispositif créé pour Ipergay doit être promu, avec un accompagnement pluridisciplinaire autour des participants qui allie des personnels médicaux et des intervenants pairs spécialisés en santé sexuelle. Pour le Comité Associatif, l’accompagnement par des pairs est l’une des composantes du succès de cette stratégie.

Enfin, l’expertise et les apports du Comité Associatif, initialement pensé comme une instance aux intérêts partagés entre les scientifiques et les usagers concernés par la recherche, doivent être valorisés. La recherche en prévention biomédicale dans le domaine de la santé sexuelle représente un champ amené à se développer pour innover dans la lutte contre le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles. Des instances communautaires indépendantes et spécifiques des enjeux soulevés doivent émerger pour participer à ce mouvement. Ainsi, toutes les personnes ou structures se sentant concernées peuvent venir travailler à nos cotés en vue de transformer le modèle du Comité et l’adapter aux futurs enjeux de recherche en prévention.

Les associations signataires :

Fédération LGBT (France) ; Solidarité Sida (France) ; SIS Réseau (France) ; TRT–‐5iv (France) ; Act Up–‐Paris (Paris) ; Action Santé Alternative (Cannes) ; Boucle Rouge (Marseille) ; J’en suis, J’y reste – Centre LGBTQIF Lille–‐Nord–‐Pas–‐de–‐Calais (Lille) ; Les Flamands Roses (Lille).

Contacts Presse :
Dominique Ganaye (Fédération LGBT) : 06 70 70 93 17
Stephen Karon (Secrétaire du Comité Associatif d’Ipergay) : 06 11 95 56 43 /
karon.stephen@gmail.com


i Le Comité Associatif de l’essai Ipergay est un comité indépendant composé d’associations communautaires gays et de santé sexuelle qui accompagnent le travail de l’essai Ipergay depuis son démarrage.

ii. L’essai Iprex a montré une réduction de l’infection pour 42% des homosexuels ayant reçus la bithérapie chaque

ii L’essai Iprex a montré une réduction de l’infection pour 42% des homosexuels ayant reçus la bithérapie chaque

jour. L’essai Proud a montré 86% d’infection en plus parmi les homosexuels qui ne recevait pas de bithérapie. L’étude ANRS Ipergay apporte la première démonstration scientifique qu’un traitement préventif « à la demande », pris par des hommes
homosexuels au moment de rapports non protégés, diminue de 86% le risque d’être infecté par le VIH. iii
La fin de l’essai Ipergay est prévue dans les premiers mois de 2016. iv
TRT–‐5 est un groupe inter–‐associatif qui rassemble 9 associations de lutte contre le VIH. L’association Aides n’est
pas associée à la signature du communiqué par sa posture d’opérateur direct dans la conduite de la recherche.

Laurent Hénart, nouveau maire de Nancy, et président du Conseil National de l’UDI, sera reçu en grande pompe mardi 24 février par l’association GayLib à Paris, dans un hôtel du XIème arrondissement. GayLib, groupe des « LGBT libéraux et humanistes », désormais affilié à l’UDI (il était autrefois à l’UMP), présente M. Hénart comme le « premier élu de droite à avoir marié un couple homosexuel à Nancy » le 4 juin 2011.
 
Certes, Laurent Hénart a bien été cet homme-là, signataire chaque année de la plate-forme des revendications du Collectif de la Marche des Fiertés LGBT Lorraine, défenseur de l’égalité des droits et en particulier de la dignité des personnes transgenres. L’une des mariées de 2011 était en effet une femme transgenre, qui n’avait pas obtenu son changement d’état civil, et le mariage a donc été célébré 2 ans avant l’ouverture du mariage à tous les couples, et pourtant, par ce biais, dans le strict respect de la loi de l’époque (même si, n’affabulons pas, ce n’est pas M. Hénart qui a célébré le mariage, mais un autre adjoint).
 
Depuis, hélas, Laurent 2 a viré sa cuti, et a célébré un mariage politique contre-nature, en s’unissant à des homophobes notoires et à de véritables opposants à l’égalité des droits dans le cadre des dernières municipales. Rappelons qu’il a nommé délégué aux écoles municipales, en avril 2014, Pierre de Saulieu, qui fut, excusez du peu, responsable régional de la Manif pour Tous ! Rappelons aussi que M. Hénart cohabite au sein de son équipe avec Fanny Giussani, qui a affirmé son refus de célébrer des mariages entre personnes de même sexe, et Valérie Debord, présente en tête de cortège de la Manif pour Tous à Paris.
Interpellé par Équinoxe et l’Association Nationale Transgenre le 18 avril 2014, Laurent Hénart n’a su manifester que condescendance et mépris, promettant de nous « évacuer » (sic).
 
Consolons-nous, Laurent 2 est un responsable politique qui respecte à la lettre ses promesses, puisqu’il met désormais toute son énergie à tenter d’asphyxier le militantisme LGBT indépendant à Nancy.
Depuis près d’un an, sa majorité a boycotté les 2 associations nancéiennes les plus actives, reconnues pour leur engagement local, et fortement impliquées, sur le plan national, membres de la Fédération LGBT, mais qui ont refusé de taire ses dérives et de lui prêter allégeance.
Le couperet est tombé : sans aucune motivation valable, nos subventions municipales viennent d’être totalement supprimées, en dépit de nombreuses actions contre les discriminations, de prévention/santé, et pour Équinoxe malgré une reconnaissance du statut d’intérêt général !
 
Le plus navrant, c’est que quelques semaines auparavant, les mêmes responsables nancéiens étaient reçus à la Mairie de Bordeaux pour animer un débat contre la transphobie, puis accueillis à Nice par la mairie et le député (UDI) à l’occasion des Rencontres nationales de la Fédération LGBT !
 
GayLib n’a vraiment pas de chance ! Après le passage d’un de ses ex-dirigeants au FN, voilà qu’il se choisit comme « héros pro-LGBT »… un maire qui confie les écoles de sa ville à un organisateur des récentes manifestations homophobes.
 
  • COMMUNIQUE DE PRESSE Jérémy Baudoin Président Équinoxe et Stéphanie Nicot Présidente Fédération LGBT
La Fédération LGBT tenait mi-janvier à Nice ses 31es rencontres nationales. Celles-ci ont été entre autres sujets abordés, l’occasion de réaffirmer et préciser sa position sur le don du sang pour les hommes ayant de relations avec d’autres hommes (HSH).
 
En 2012, en vue de la plate-forme revendicative Inter LGBT, CIF, Fédération LGBT, cette question avait fait débouchée sur l’adoption de la motion suivante : « La Fédération soutient l’ouverture d’un dialogue entre le ministère chargé de la santé, (Etablissement français du sang), l’INVS (Institut national de veille sanitaire) et les associations LGBT concernant le principe d’exclusion exclusif et définitif des HSH du don du sang. »
 
En tenant compte de l’évolution de l’épidémie à VIH en France et tout particulièrement chez les HSH, la Fédération LGBT a souhaité réaffirmer sa position tout en la précisant. Le dialogue qui devait avoir lieu pour faire évoluer les conditions d’accès à ce geste de solidarité n’a pas abouti à la réforme souhaitée devant permettre une approche non discriminante au regard de l’orientation sexuelle. Les gays sont toujours écartés de facto sans considération des pratiques. Dans le même temps, les hétéros multipartenaires continuent d’avoir accès au don. Les HSH pourront avoir enfin avoir confiance en les médecins préleveurs de l’EFS et ainsi exclure ou prélever le sang de donneurs dans de réelles conditions de sécurité sanitaire. La Fédération continue à appeler le Ministre de la Santé à faire évoluer la base des exclusions sur les pratiques et non sur les orientations.
 
Elle a donc adopté la nouvelle motion suivante : « Souligne que les critères d’exclusion à vie du don du sang sont discriminatoires à raison du sexe et de l’orientation sexuelle. Elle se positionne en faveur de la réintégration des hommes ayant eu ou ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes dans le circuit transfusionnel aux mêmes conditions que les autres donneurs, c’est-à-dire en substituant au critère de groupe à risque le critère de pratiques à risque.».
 
La Fédération LGBT affirme que la sécurité sanitaire des dons du sang doit être assurée dans le respect des orientations sexuelles mais affirme également que l’exclusion à vie du don du sang des Hommes ayant des relations sexuelles avec des Hommes est basée sur des critères discriminatoires.
 
  • SOURCE CP Dominique GANAYE, porte-parole & référent santé
Au terme de l’audience matinale de ce vendredi 30 janvier 2015, le Tribunal correctionnel de Nancy a condamné en première instance les deux prévenus du groupuscule d’extrême-droite Lorraine Nationaliste à des peines respectives de 6 mois et 8 mois d’emprisonnement avec sursis pour « menaces de mort faites sous condition à raison de l’orientation sexuelle ». Cette condamnation pénale a été assortie de sanctions civiles : le versement de 3000€ de dommages-intérêts à Équinoxe Nancy Lorraine, la prise en charge des frais de justice, ainsi que l’obligation de suivre un stage de citoyenneté.
 
Équinoxe se félicite de la grande fermeté du tribunal, qui a suivi les réquisitions du Parquet. Si la défense a invoqué, comme nous l’attendions, « un procès fait à des idées politiques qui dérangent » et le droit à la « liberté d’expression », la Cour a tenu à infliger un véritable coup d’arrêt à ce groupe néofasciste extrêmement virulent, dont les sympathisants n’avaient pas hésité à menacer sur les réseaux sociaux l’officier de police qui a mené l’enquête (NB : la plainte déposée par l’officier de police fait l’objet d’une autre procédure judiciaire).
 
Par ailleurs, le premier prévenu avait déjà 2 condamnations de même nature à son actif (en 2011 et en 2013), d’où une sanction majorée.
 
Au-delà d’Équinoxe Nancy Lorraine, qui a initié seule la procédure avec l’aide de son avocat Stéphane Massé (Ancien Bâtonnier du barreau de Nancy), ce sont l’ensemble des associations organisatrices et des participant-e-s de la Marche des Fiertés LGBT de Nancy, choqués par la violente conclusion de l’édition 2014, qui trouvent réparation dans cette décision judiciaire.
 
Équinoxe appelle toutes les associations LGBT et celles oeuvrant dans le champ des droits humains à systématiquement porter en justice ces débordements violents, qui se multiplient depuis quelques années. Face à l’extrême-droite, face aux radicalisations violentes, l’arme judiciaire reste la dissuasion la plus efficace.
  • Contact presse : Jérémy Baudoin Président d’Equinoxe Nancy Lorraine
La Fédération LGBT tenait il y a une semaine à Nice ses 31es rencontres nationales. Des associations venues de toute la France se sont réunies pour partager, réfléchir, et travailler sur les dossiers d’actualité. Nous avons également accueilli de nouveaux adhérents, élargissant ainsi le champ de notre couverture territoriale. Deux nouvelles villes dont une grande métropole du Nord-Est nous ont rejoints !
 
Nous tenons à remercier très chaleureusement le Centre LGBT Nice-Côte d’Azur pour l’accueil et les conditions de travail exceptionnelles qui ont été mises à notre disposition. Elles nous ont permis des travaux fructueux.
 
Les rencontres d’hiver sont le moment du renouvellement du Conseil d’Administration.
Deux administrateurs, Victor-Manuel Godoy et Ralph Souchet, ont cessé leur mandat. Qu’ils soient particulièrement remerciés pour leur forte implication. Deux autres responsables nous ont rejoints, marquant le retour d’une des villes historiques de la Fédération, à savoir Bordeaux. Le co-président d’Arc en Ciel de Toulouse a également fait son entrée au conseil. Les modifications statutaires ayant créé une vice-présidence, ce poste sera tenu par le président sortant du centre LGBTI de Rennes. Adossée à ces évolutions, la Fédération a aussi voulu donner un message de continuité puisqu’à sa tête ont été renouvelés la présidente et le porte-parole sortants dans le cadre d’une équipe largement maintenue. Stabilité de l’équipe dirigeante et capacité d’ouverture confirment donc la bonne santé militante de notre Fédération et sa capacité d’attraction.
 
Outre des débats sur les sujets d’actualités du moment, la Fédération a notamment affirmé avec force sa future participation aux prochaines assises nationales du mouvement LGBT, à Avignon, en novembre 2015.
 
Plus que jamais, l’unité d’action est une nécessité pour lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie, et pour faire avancer les nombreuses revendications qui sont aujourd’hui en panne.
 
Les rencontres d’été de la Fédération LGBT auront lieu en juillet 2015 à Rennes.
 
  • Dominique GANAYE, porte-parole
  • 06 70 70 93 17 – contact@federation-lgbt.org
Plus de 17.500 mariages homosexuels ont été célébrés en France entre la promulgation, en mai 2013, de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe et la fin 2014, a annoncé mardi l’Insee
Pendant l’année 2014, le nombre de mariages homosexuels est estimé à 10.000, ce qui représente 4% du nombre total de mariages (241.000), selon les chiffres de l’Insee.
 
Le nombre de mariages de personnes de sexe différent a très légèrement diminué l’an dernier, alors que celui des mariages entre personnes de même sexe a augmenté de 2.500 par rapport à 2013.
 
En 2013, du fait de la montée en charge à partir de juin, un pic de célébrations de mariages homosexuels a été atteint en septembre, mois au cours duquel, habituellement, le nombre de mariages diminue fortement.
 
En 2014 en revanche, le profil mensuel des mariages homosexuels ressemble à celui des unions hétérosexuelles. Le profil des mariés a lui aussi évolué: parmi les couples mariés à la suite de la loi du 17 mai 2013, la proportion de couples d’hommes, qui était de 62% en juin et juillet 2013, a diminué à 59% en moyenne sur les sept derniers mois de 2013, et à 54% sur l’ensemble de 2014.
 
L’âge des mariés de même sexe a également diminué: de 43 ans pour les femmes et 50 ans pour les hommes en moyenne en 2013, il a baissé à respectivement 41 ans et 46 ans en 2014.
 
De mai 2013 à fin décembre 2014, plus de 6.000 communes ont célébré au moins un mariage homosexuel.
 
Le nombre de pactes civils de solidarité (PaCS) a augmenté de 8.400 entre personnes de sexe différent pour atteindre 162.000, mais il a diminué d’environ 1.000 entre personnes de même sexe, à 6.000, suite à l’adoption de la loi sur le mariage homosexuel.
Ce mercredi 7 janvier 2015, des criminels ont perpétré une attaque innommable contre les locaux de l’hebdomadaire Charlie hebdo. Le bilan provisoire fait état de 12 morts et de nombreux blessés.

Solidarité autour des victimes
 
Face à un tel crime de masse, le premier sentiment est l’horreur, puis vient la compassion pour toutes les victimes, journalistes ou personnels de Charlie hebdo, et membres de la police nationale. À l’évidence, cet attentat terroriste inqualifiable a été perpétré par des intégristes, Charlie hebdo, journal satirique étant connu pour ses charges contre les divers fanatismes.
 
Face à un tel attentat, l’heure est à une solidarité inconditionnelle avec un journal qui a le droit d’exister, de s’exprimer, de critiquer, y compris parfois quand il nous bouscule ou nous choque. La liberté d’expression et de la presse ne se négocie pas.

Unité contre les ennemis de la communauté nationale
 
Au delà de Charlie hebdo, c’est toute notre diversité, toutes nos communautés sans exception, toute la France et son peuple qui ont été attaqués !
Nous ne tomberons pas dans le piège tendu par les assassins intégristes : diviser les Français, les monter les uns contre les autres, les pousser à désigner des boucs émissaires.
Nous devons faire front dans l’unité la plus totale.
 
La Fédération LGBT appelle tous ceux et toutes celles qui sont attachés à une France ouverte et solidaire à manifester leur solidarité avec toutes les victimes de l’attentat, et à défendre avec la plus extrême fermeté notre modèle républicain de liberté et de diversité. 
  •  Stéphanie NICOT, présidente  contact@federation-lgbt.org