Le président du club de foot de Montpellier avait utilisé une injure homophobe lors d’une émission radio: jugeant qu’«on ne peut accorder que peu de prix» à son engagement, celui de Pierre Guénin lui est retiré.
 
Cette fois, ça ne rigole plus. La dernière sortie homophobe de Louis Nicollin, président du club de football de Montpellier, lui aura coûté le Prix Pierre Guénin contre l’homophobie 2012, qu’il avait obtenu le 6 mars dernier au côté de Virginie Despentes.
 
«Ouais, je suis un pédé…»
La faute à l’insulte homophobe proférée par Louis Nicollin mercredi dernier, en direct dans l’émission Luis Attaque sur RMC Infos. Interrogé par l’animateur sur ses craintes avant le match contre l’Olympique de Marseille, Nicollin a en effet lâché: «J’ai stressé énormément pendant tout le match. D’ailleurs au dernier moment j’y suis pas allé parce que j’avais peur. (…) Ouais, je suis un pédé, mais enfin qu’est-ce que tu veux, j’ai eu peur.»
 
Des propos que ceux qui lui ont offert le prix contre l’homophobie n’ont pas pu couvrir bien longtemps. Il est vrai que Nicollin, qui avait commencé à faire parler de lui en novembre 2009 pour avoir traité un joueur de «petite tarlouze», des propos qui lui avaient valu quatre mois de suspension, avait depuis donné des gages contre l’homophobie, en signant notamment a Charte contre l’homophobie du Paris foot gay et en diffusant à Montpellier un clip contre l’homophobie dans le sport auquel il avait lui-même participé.
 
La subvention retirée aussi
«En désignant Louis Nicollin, les membres du jury avaient pris une décision à forte portée symbolique, et mis en exergue un nécessaire changement dans le domaine sportif et dans les stades, où l’homophobie est légion, écrivent dans un communiqué commun Pierre Guénin et SOS homophobie. (…) Nous sommes au regret de constater aujourd’hui qu’on ne pouvait leur accorder que peu de prix, et que l’insulte ou le commentaire à caractère homophobe font hélas bien partie du patrimoine génétique et “culturel” du Président du Club de Football de Montpellier. Une manière bien ingrate de répondre à la main qui lui avait été tendue.» Ainsi, outre le retrait du prix du Montpelliérain, les 2.000 euros de récompense iront finalement à «une association oeuvrant efficacement dans le domaine des sports», le Paris Foot Gay.
 
Et, au passage, on apprend que la colauréate du prix 2012, Virginie Despentes, dont le film Bye Bye Blondie est actuellement à l’affiche, a choisi l’association Gouine comme un camion comme bénéficiaire de la subvention de 2.000 euros qui lui a été allouée, afin d’aider ce collectif à financer un char dédié aux filles lors de la prochaine Marche des fiertés LGBT de Paris.

Source : Têtu
Le comité IDAHO rend public son «IDAHOmètre 2012» mesurant la contribution du gouvernement à la lutte contre l’homophobie et la transphobie. Triste constat cette année: un net recul de l’implication ministérielle vers un immobilisme inquiétant.
 
Nouvelle année, nouvelle Journée de Lutte Internationale contre l’Homophobie et la Transphobie (le 17 mai prochain), et donc nouvel «IDAHOmètre 2012» réalisé par le Comité IDAHO (International Day Against Homophobia) en partenariat avec TÊTU afin de mesurer l’implication des politiques au pouvoir dans le combat contre les discriminations de genre ou d’orientation sexuelle.
 
L’infographie parle d’elle-même: le rouge illustrant une implication «très faible ou nulle» des ministères est cette année la couleur dominante (11 ministères contre 5 l’an passé), alors que le vert d’une implication «très forte» a totalement disparu (l’an dernier, les Affaires étrangères et le ministère des Sports s’étaient pourtant distingués). Un triste bilan pour l’ensemble des organes du gouvernement qui ont tous stagné ou été rétrogradés par rapport à 2011.
 
Sports, Affaires Etrangères, Enseignement Supérieur: les illusions perdues
Alors qu’il faisait figure de bon élève l’an dernier avec les initiatives de Rama Yade et de Chantal Jouanno en matière de lutte contre les discriminations dans le sport (lire notre article), la nomination de David Douillet au poste de ministre et sa réplique malheureusement célèbre sur les «tapettes» n’ont pas amélioré l’engagement du ministère des Sports en 2012. On retiendra notamment son récent refus d’accorder son agrément en tant que fédération affinitaire à la Fédération sportive gaie et lesbienne (FSGL).
 
Il était le premier de la classe en 2011 avec une très forte implication contre l’homophobie et la transphobie: de la déclaration historique de Rama Yade aux Nations Unies pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité à la création d’un fonds de soutien à plusieurs projets internationaux dans le domaine, le Quai d’Orsay donnait l’exemple. Aujourd’hui, il semble moins disposé à porter le message de la dépénalisation, mais reste tout de même premier du classement, au vu des piètres performances des autres ministères.
 
Autre chute brutale, celle de l’enseignement supérieur. Malgré les engagements de Valérie Pécresse l’an dernier sur le lancement d’un groupe stratégique intitulé «Genres et orientations sexuelles», le comité IDAHO constate que les promesses n’ont pas été tenues. En réalité un groupe de réflexion sur le genre a bien été créé, mais il ne fait appel à aucun des chercheurs ou spécialistes des questions LGBT. Le Comité IDAHO a lui-même été mis à l’écart d’une réunion sur cette thématique qui devait se tenir en juillet 2011!
 
Des avancées… insuffisantes
Pour le reste, IDAHO ne peut que constater l’atonie des différents organes ministériels qui ont malheureusement laissé de côté les thématiques LGBT en 2012. Comment l’expliquer? Stratégie de droitisation du président? Climat défaitiste à l’approche des présidentielles contribuant à l’immobilisme politique?
 
Pourtant, le mandat de Nicolas Sarkozy a aussi été porteur d’avancées significatives: le discours de Rama Yade aux Nations Unies en 2008 sur la dépénalisation universelle de l’homosexualité, la déclassification du «transsexualisme» de la liste des maladies mentales en 2009, les efforts diplomatiques pour interpeller l’Unesco sur les questions LGBT. Reste qu’en 2012, à l’approche des présidentielles, le gouvernement a visiblement abandonné ces questions et le programme du candidat Nicolas Sarkozy ne semble pas y apporter de nouvelles réponses.
 
Nécessaire «examen de conscience»
Le Comité IDAHO reconnaît les actions menées, mais ne peut que constater que depuis un an, l’inertie l’a emporté sur l’audace et la volonté. En témoignent les propos du Premier Ministre qui a invoqué la «sécurité» des enfants pour s’opposer à l’homoparentalité, la vraie-fausse exclusion de Christian Vanneste à l’UMP suite à ses propos homophobes, ou encore l’éternel refus du mariage et de l’adoption malgré une opinion française aujourd’hui majoritairement prête à avancer sur ces questions.
 
C’est donc un bilan en recul que dresse le Comité IDAHO, qui constate l’échec du gouvernement Fillon dans ce domaine et «invite la droite française à un rigoureux examen de conscience dans les prochains mois, quels que soient les résultats des élections».
 
Source : Têtu
Le torchon brûle entre l’Eglise catholiques et ses représentantes américaines, qui semblent être aux yeux de Benoît 16 des féministes extrémistes…
 
Le Vatican est furieux contre ses représentantes sur le territoire américain. Le motif de son courroux? Notamment leur «absence de soutien aux enseignements de l’Eglise sur l’homosexualité». En clair: elle ne sont pas suffisamment homophobes aux yeux du Saint-Siège. Egalement en ligne de mire, des positions trop «libérales» sur l’avortement, l’ordination des femmes et le féminisme en général.
 
C’est ainsi que, lors de la conférence LCWR qui a lieu ces jours-ci, le Vatican a «sévèrement recadré» une majorité ces ordres religieux féminins américains aux positions libérales. La Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) dirigée par l’Américain William Levada, a appelé à une réforme de la «Leadership Conference of Women Religious» (LCWR), qui compte 1.800 délégués pour environ 50.000 religieuses. Un archevêque de Seattle est même désigné pour «passer en revue, orienter et approuver si besoin est, son travail» selon Radio Vatican.
 
«Choquée»
Dans une première réaction, Annmarie Sanders, directrice de la communication de la LCWR, a fait valoir que la direction du mouvement était «choquée» par les conclusions de la CDF. Parce que «la direction de la LCWR a l’habitude de rencontrer annuellement la CDF à Rome et que la conférence observe des statuts approuvés canoniquement, nous avons été pris par surprise», a-t-elle dit, selon un communiqué, en annonçant une réponse plus élaborée d’ici le mois prochain.
 
La CDF reproche aux responsables de la LCWR leur «absence de soutien aux enseignements de l’Eglise sur l’ordination des femmes et sur l’homosexualité», leur «silence concernant le droit à la vie de sa conception à la mort naturelle: une question qui fait partie du débat public animé sur l’avortement et l’euthanasie aux Etats-Unis», au moment où la campagne présidentielle porte beaucoup sur ces thèmes.
 
Laxistes sur la sexualité
Cette mission, lancée à l’issue d’une longue enquête, a reçu le soutien de Benoît 16 à la mi-janvier 2011. La CDF avait alors souligné que la situation doctrinale et pastorale de la LCWR était l’objet d’une «vive préoccupation», à cause de l’influence que la puissante association exerce sur les congrégations religieuses du monde entier.
 
La visite d’inspection menée auparavant par un autre évêque, Mgr Leonard Blair, avait reproché à l’association de faire appel à des intervenants qui «souvent contredisent l’enseignement du magistère». Elle avait fustigé le refus de «promouvoir l’enseignement de l’Eglise sur les questions de la sexualité humaine».
 
Grandes contributions
Le Saint-Siège le reconnaît pourtant: les religieuses apportent «de grandes contributions (…) dans les nombreuses écoles, hôpitaux et institutions d’assistance aux personnes démunies» et il «n’entend pas avoir un jugement sur la foi et la vie des religieuses dans les congrégations qui appartiennent» à la LCWR.
 
Le torchon brûle depuis des mois entre le Vatican, les évêques et l’administration Obama sur ses mesures assurant le remboursement de la contraception et de la pilule abortive, une entrave selon l’Eglise à la liberté de religion garantie par la Constitution. L’aile conservatrice de l’Eglise américaine, qui a le vent en poupe, a souvent adopté des positions anti-Obama, alors qu’à la présidentielle de 2008, les catholiques avaient voté démocrate à 54%.
 
Source : Têtu
COMMUNIQUE DE PRESSE – LGBT66 organisera le samedi 14 avril 2012 à la Villa Duflot à Perpignan de 15h à 17h une table ronde sur l’égalité des droits pour les lesbiennes, gays, bi et trans.
 
Le samedi 14 avril 2012 LGBT66 a invité tous les partis politiques des Pyrénées-Orientales à venir répondre à un questionnaire autour de l’égalité des droits réalisé par un groupe de bénévoles de l’association. Cette table ronde aura lieu à la Villa Duflot à Perpignan de 15h à 17h. Tous les membres et amis de la cause LGBT ainsi que les médias sont invités à venir écouter les réponses des partis présents.
 
En proposant cette table ronde, LGBT66 veut affirmer les choses suivantes :
 
Que le monde LGBT existe et se construit autant en province qu’à Paris.
 
Que dans le respect de notre neutralité politique et du respect de l’altérité, LGBT66 travaille avec toutes les formations politiques car les droits LGBT sont des droits sociétaux et non des droits idéologiques.
 
Que l’ensemble des personnes LGBT présentes revendiquent le droit de pouvoir choisir dans les urnes en toute connaissance de cause.
 
Les partis politiques de Pyrénées-Orientales suivants ont été invités à participer cette table ronde :
Convergence Démocratique de Catalogne, Debout la République, Europe Écologie/les Verts, Fédération catalane du Parti Socialiste, Front National, Génération Écologie 66, Lutte Ouvrière, MODEM, Mouvement Républicain et Citoyen, N.P.A.,Nouveau Centre, Nouveaux Écologistes du trèfle, Parti Communiste Français, Parti Nationaliste Catalan, Parti Radical, Union pour un Mouvement Populaire, Unitat Catalana.
 
Voici les 7 questions qui ont été envoyées aux partis politiques :
 
1. Êtes vous favorables à une union civile entre personnes de même sexe et ouvrant les mêmes droits que le mariage (transmission de patrimoine, des acquis, des retraites et pensions) ? L’appelleriez-vous mariage ? Si non quel nom vous semble le plus approprié ?
 
2. Quelles est votre position concernant l’adoption par les couples de même sexe ? Pour quelles raisons ? L’adoption par des personnes célibataires ne discrimine pas l’orientation sexuelle mais la réalité des adoptions, oui. Quelle solution envisagez-vous pour combler ce déni de droit ?
 
3. Souhaitez-vous d’instaurer un statut du « beau-parent », avec obtention d’une partie de l’autorité parentale, pour tous les couples, y compris les couples de même sexe opposable à des tiers ?
 
4. Soutiendrez-vous la proposition d’enrichir l’article 1 de la Constitution sur l’égalité en rajoutant "sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle, d’identité de genre, d’état de santé ou de handicap " pour être en adéquation avec l’esprit des droits de l’homme de 1789 et la convention européenne ?
 
5. Envisagez-vous de faciliter le changement d’état civil pour les personnes trans afin de permettre leur changement d’identité civile en accord avec leur identité de genre ?
Actuellement sur le territoire français l’appréciation des juges est variable et ne permet pas à toutes et tous d’accéder dans les mêmes délais à leur nouvelle identité.
 
6. Soutenez-vous l’inscription, dans la loi, de la pénalisation des propos transphobes, au même titre que les propos homophobes, racistes ou antisémites ?
 
7. Au vu des divorces, recompositions familiales, parents isolés…, quel regard portez-vous sur la notion de famille au XXI ième siècle quelle soit composée d’hétéro, de gay, de lesbiennes ou de trans avec des enfants issus des 2 ou d’un(e) seul(e) parent(e), que les enfants aient été conçus par des méthodes traditionnelles ou non, ou adoptés ? Seriez- vous favorable à la reconnaissance d’une "unité d’éducation" vocable plus ouvert que le propre mot famille ? Cette même « unité d’éducation » pouvant être aussi une unité fiscale.
 
Pour garantir une neutralité républicaine et démocratique cette table ronde sera animée par Erick CALA de France Bleu Roussillon.
 
L’ensemble des réponses des partis politiques sera publié sur notre site internet afin que chacun puisse s’informer.
 
LGBT66 souhaite surtout pourvoir enfin écouter en toute sérénité les réponses à ces questions de déni d’égalité qui persistent encore dans notre société.
 
Informations et renseignements : www.lgbt66.fr
Il aura fallu 7 ans et le meurtre du jeune Daniel Zamudio pour que la loi contre les discriminations progresse au Parlement chilien. Mercredi, les député-e-s ont adopté le texte déjà validé par le Sénat, mais ont rejeté 3 amendements que celui-ci avait introduits. La loi devra donc être examinée en commission mixte, mais le gouvernement a assuré que ce se
 
Les deux Chambres se sont donc pour l’instant mises d’accord sur une législation créant un délit de «discrimination arbitraire». Ce délit englobe «toute distinction, exclusion ou restriction sans justification raisonnable, effectuée par des fonctionnaires ou des particuliers, et qui privent, menacent ou réduisent l’exercice légitimes de droits fondamentaux», en raison de «la race ou l’ethnie, la nationalité, la situation socio-économique, la langue, l’idéologie ou l’opinion politique, la religion ou les croyances, la participation à des organisations syndicales, le sexe, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’état civil, l’âge, l’apparence et la maladie ou le handicap».
 
Article complet : Yagg
COMMUNIQUÉ DE PRESSE INTER-ASSOCIATIF
POURQUOI SANG PRIVER ? – SOS HOMOPHOBIE – TOUS RECEVEURS TOUS DONNEURS
 
3940. C’est le nombre de signatures que nos trois associations – Pourquoi Sang Priver ?, Tous Receveurs Tous Donneurs et SOS homophobie – ont collectées pour les deux pétitions lancées le 5 mars dernier dans le cadre de la campagne présidentielle pour demander, une fois de plus, l’ouverture du don du sang aux hommes gays et bi.
 
La première pétition, destinée exclusivement à des hommes gays et bi souhaitant donner leur sang, a rassemblé 1280 signatures. Autant de donneurs potentiels à côté desquels passent les pouvoirs publics et autorités sanitaires en France, eux qui sans cesse lancent des appels au grand public pour pouvoir sauver des vies. Rappelons que la France, selon les dernières données de l’IFOP, compte quelque 2 millions d’hommes gays et bi : autant de citoyens qui ne peuvent théoriquement pas donner leur sang, sauf s’ils mentent ou cachent qui ils sont.
 
La seconde pétition, ouverte à tout le monde, a été signée par 2660 personnes en un mois. Des femmes, des hommes, des hétérosexuel-le-s ou homosexuel-le-s pour qui l’orientation sexuelle d’un donneur n’est pas un critère, que seul compte sur ce plan de la sexualité des relations protégées.
 
Les près de 4000 signatures collectées pour ces deux pétitions, sur un sujet pourtant technique et peu connu du grand public, prouvent bien l’importance de cette question. L’ensemble des signatures, collectées par nos associations via des pétitions en ligne et sur le terrain, vont être envoyées au Ministère de la Santé et à l’Établissement Français du Sang.
 
Nos trois associations ne le diront jamais assez : le fait de considérer les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes comme une population à risque n’est pas simplement une interdiction, mais bien une discrimination. Elle alimente le mythe d’une communauté dont les pratiques sexuelles seraient forcément dangereuses, et pour qui l’orientation sexuelle déterminerait d’emblée une prédisposition à la maladie. Elle nourrit, dans l’inconscient collectif, l’idée que l’homosexualité est nécessairement porteuse de maladie.
 
Or être homosexuel ne dit rien de la réalité de sa vie sexuelle. On peut être en couple depuis 10 ans et exclusif comme avoir de nombreux partenaires. La diversité des pratiques chez les personnes homosexuelles est strictement identique à ce lle des hétérosexuel-le-s : l’orientation sexuelle n’est donc pas un critère pertinent pour le don du sang. Ce sont bien les pratiques qui doivent être prises en compte, car elles seules reflètent la réalité de la vie sexuelle d’une personne.
 
Les candidat-e-s à l’élection présidentielle l’ont bien compris, elles et eux qui ont répondu majoritairement "oui" à la levée de l’interdiction en France au questionnaire que SOS homophobie leur a soumis (http://www.sos-homophobie.org/presidentielle) et aux requêtes que Pourquoi Sang Priver ? leur a adressées.
 
Il faut toutefois noter les positions ambivalentes de François Bayrou et Nicolas Sarkozy, qui sur ce sujet ne s’expriment pas clairement pour la levée de l’interdiction. Quant à Marine Le Pen, elle est la seule candidate ouvertement opposée à ce que les hommes gays et bi puissent donner leur sang.
 
Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle, le 6 mai prochain, nos ass ociations continueront de se battre pour que cette interdiction soit levée, afin que les hommes gays et bi puissent, eux aussi, accomplir ce geste civique et sauver des vies.
 
 
Contacts presse
Pourquoi Sang Priver ?
Cyril Chevreau, Président – 06 48 13 90 28 / pourquoisangpriver@gmail.com
SOS homophobie
Elisabeth Ronzier, Présidente – 06 28 32 02 50 / elisabeth.ronzier@sos-homophobie.org
Tous Receveurs Tous Donneurs
Cathy Brochard, responsable presse – 06 47 94 82 50 / presse.collectif.trtd@gmail.com
Communiqué Commun : Inter-LGBT, Fédération LGBT, Coordination InterPride France
 
Le 31 mars 2012 restera le jour du premier grand Meeting Lesbien, Gay, Bi, Trans (LGBT) réunissant la quasi totalité des associations LGBT et au delà, les associations luttant pour les droits humains.
 
La salle des Folies Bergère a rassemblé plus de 1300 militant-e-s et sympathisant-e-s venus de toute la France. Pour les 3 fédérations LGBT organisatrices, c’est un vrai succès. Les candidat-e-s et les partis politiques savent désormais que les LGBT sont fermement unis derrière une plateforme revendicative qui n’a qu’un leitmotiv : l’Égalité !
 
Pendant cette soirée, ponctuée de séquences artistiques ou associatives, les candidat-e-s, ou leurs représentant-e-s, ont été questionnés sur les attentes des LGBT et sur le calendrier de mise en œuvre de leurs engagements.
 
Chaque candidat-e a développé les thèmes présents dans son programme. La véritable plus-value de ce meeting a été la meilleure prise en compte des revendications en faveur des personnes trans. La reconnaissance de l’impérieuse nécessité de combattre les discriminations qu’elles subissent fait désormais admettre l’urgence de dispositions légales, comme entre autres la création d’un nouveau critère de discrimination lié à l’identité de genre, et l’application du changement d’état civil des personnes trans selon la résolution 1728 (2010) du Conseil de l’Europe, notamment sans condition de stérilisation.
 
Fadila Mehal, la représentante de François Bayrou a expliqué comment le candidat a évolué sur les sujets LGBT et envisage l’avenir avec optimisme. Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et la représentante de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem, ont été très applaudis et leurs réponses concernant les sujets LGBT paraissent mieux correspondre aux attentes du public rassemblé aux Folies Bergere. Geoffroy Didier, le représentant de Nicolas Sarkozy, a tenté de défendre un maigre bilan avant d’être le seul à ne faire aucune nouvelle proposition, se contentant de paraphraser le président candidat interviewé récemment par le magazine TÊTU.
 
"2012 : l’égalité n’attend plus" n’est pas seulement un mot d’ordre de plus pour les prochaines Lesbian & Gay Pride ou Marches des Fiertés LGBT, c’est aussi l’expression de l’immense impatience des LGBT de ne plus être des sous-citoyen-ne-s. C’est pour cette raison, en fonction du résultat des élections, que les associations qui les représentent expriment leur exigence de l’entrée en application de ces engagements dans les 100 premiers jours de la nouvelle mandature.
 
D’ores et déjà, chacun peu visionner ou revoir les interventions politiques sur le site de campagne (cliquez ici) Les interventions artistiques seront également en ligne dans les prochains jours. Des interviews filmées vont être prochainement réalisées, il est encore temps pour les candidats d’ajuster leur engagement.
 
Une campagne citoyenne d’appel au vote
 
Dans le cadre de la campagne EGALITE LGBT 2012, non partisane, le SNEG (Syndicat National des Entreprises Gaies) va diffuser au sein de son réseau, en partenariat avec les 3 grandes fédérations d’associations, des affiches et des flyers, incitant au vote, sous le slogan : "Je m’informe, Je vote ! Ne laissez personne décider à votre place ! " – visuel visible ici.
 
  • Contacts Presse :
 
– Inter-LGBT : Nicolas Gougain, Porte parole, 06 77 87 37 00, nicolas.gougain (at) inter-lgbt.org
 
– Fédération LGBT : Denis Lefevre, Président, 06 14 83 68 64, denis.lefevre (at) gagl45
 
– Coordination Interpride France : Stéphane Corbin, Président, 06 22 09 09 66, coordination (at) interpride-france.org
Un retraité a été violemment agressé après avoir défendu un couple gay pris à partie dans un parc de Rome. L’affaire relance le débat politique sur une loi qui pénaliserait enfin l’homophobie.
 
C’est une agression particulièrement violente dont a été victime un homme de 62 ans à Rome. Une affaire qui a eu lieu le 26 mars dernier, mais qui n’a été rendue publique que cette semaine dans la presse italienne. Le retraité est venu en aide à un couple gay agressé par plusieurs jeunes à Villa Pamphili, un des principaux parcs de la capitale, situé dans l’ouest de la ville.
 
Parc de la Villa Pamphili, à Rome
 
Agression homophobe
Les deux amoureux échangent des gestes tendres quand ils sont pris à partie par des jeunes, âgés de 16 à 18 ans, armés de bâtons et de barres de fer. Un peu plus loin, un groupe d’amis assiste à la scène et décide de s’interposer. L’un d’entre eux menace de les prendre en photo et d’aller les dénoncer à la police.
 
Les agresseurs s’en vont, mais reviennent une heure plus tard en plus grand nombre. Parmi le groupe venu en aide aux jeunes gays, un retraité ne parvient pas à fuir à temps et se retrouve isolé. Il est alors passé à tabac par une dizaine de personnes au total.
 
Quarante points de suture
Transporté rapidement à l’hôpital, l’homme se retrouve avec un poignet cassé et quarante points de suture à la tête. Il décide alors de porter plainte, mais sans préciser le caractère homophobe de l’agression de départ, même si de toute manière, aucune loi spécifique ne punit l’homophobie en Italie.
 
S’il n’y fait pas allusion, a-t-il expliqué, c’est pour respecter la volonté du couple gay: «Après la première agression, nous avons conseillé aux deux victimes de porter plainte. Mais ils ont refusé car ils avaient peur. L’un d’eux était un immigré sans papiers, et l’autre un Italien en situation de précarité qui redoutait des conséquences sur son travail.»
 
Débat politique relancé
Depuis, le débat sur une loi contre l’homophobie, porté par la députée romaine Paola Concia, est relancé: «Cette agression montre bien que la violence homophobe ne touche pas seulement les gays, lesbiennes et trans, mais aussi tous les citoyens qui s’opposent à la culture de la haine. Notre pays a besoin d’anticorps contre l’intolérance. il faut une loi contre l’homophobie et la transphobie», a justifié Paola Concia.
 
Quelques jours plus tôt, un quadragénaire a été agressé et dépouillé dans le même parc de Rome par plusieurs jeunes. La police privilégie donc la piste d’un groupe qui s’en prendrait précisément à des homosexuels. En effet, à partir d’une certaine heure, certains recoins du parc de Villa Pamphili sont connus pour devenir des lieux de rencontres entre hommes.
 
Source : Têtu