Le 5 avril 2016, l’arrêté ministériel de Mme Marisol Touraine, ministre de la Santé, était publié au Journal Officiel. Depuis le 5 juillet 2016, les HSH (Hommes ayant ou ayant eu des relations Sexuelles avec des Hommes) et les gays peuvent à nouveau participer aux dons bénévoles de produits sanguins suivant un processus progressif, et sous certaines conditions.
Depuis l’apparition de l’épidémie de SIDA il y a près de 30 ans, les HSH étaient interdits de don du sang pour des raisons de sécurité sanitaire. Il aura fallu un long combat et des revendications acharnées pour obtenir, dans un premier temps, l’ouverture de négociations tendant à mettre fin à cette situation, majoritairement ressentie par les gays comme porteuse d’une discrimination.
La Fédération LGBT a pris toute sa part dans ce travail long et difficile, et nous sommes arrivé·e·s au moment de prouver que nous avions raison de réclamer une réforme majeure. Certes, le processus retenu ne va pas assez vite, ni assez loin. À la Fédération LGBT, nous soutenons que la phase pendant laquelle le don n’est ouvert aux HSH et gays que pour le don de plasma sécurisé doit rester une phase intermédiaire. Il en va aussi de notre responsabilité de rendre cette période la plus courte possible.
En effet, afin de corroborer les études et modèles mathématiques ayant servi à établir le processus progressif, ceux-ci doivent être confirmés par les résultats d’une étude « dans la vraie vie »1 des comportements et de l’adhésion des publics concernés. Il nous appartient donc de participer à l’explication et la sensibilisation des HSH et des gays entrant dans les critères temporaires afin que le nombre de personnes nécessaires soit atteint dans les délais les plus courts possible.
La Fédération LGBT appelle donc, à l’occasion de cette rentrée, tous les gays et HSH étant en conformité avec les critères et souhaitant réaliser un geste de solidarité, à aller donner leur plasma.
C’est ensemble que nous rendrons effectif le plus vite possible le seul objectif qui a toujours été le nôtre : revenir à une totale égalité de droits devant le don du sang.
Dominique GANAYE, vice-président en charge de la santé & et de la prévention