La Fédération LGBT salue la mémoire du Défenseur des droits, ses engagements, et ses initiatives fortes pour le respect des droits des minorités. À son actif, dernièrement, sa ferme intervention afin que les soins funéraires soient de nouveau rendus aux personnes atteintes par le VIH.
 
Certes, et ce n’est pas faire injure à sa mémoire que de le rappeler, M. Baudis n’a pas toujours été sensible aux revendications des personnes LGBT, en particulier lorsqu’il était maire de Toulouse. Mais depuis sa nomination au poste de Défenseur Des Droits, passé un moment où nous avions craint que nos préoccupations ne lui soient étrangères et où nous l’avions interpellé, son grand professionnalisme et son souci de maîtriser ses dossiers l’a rapidement amené à relancer les groupes de travail LGBT de l’instance, et à prendre à bras le corps les questions gays et lesbiennes, comme l’ont unanimement relevé les associations. Seule la question transgenre lui était encore assez peu connue, mais il avait récemment écouté nos remarques à ce sujet.
 
Dominique Baudis s’est peu à peu métamorphosé : l’homme de droite un peu traditionniste en matière de mœurs est devenu un défenseur résolu de l’égalité des droits, entre autres pour les personnes LGBT. Nommé Défenseur Des Droits, il a d’ailleurs su faire preuve de fermeté face aux divers pouvoirs.
 
Dominique Baudis avait d’autres qualités, essentielles à ce poste : il savait écouter, il acceptait la discussion, et même la critique. C’était un homme de dialogue et d’ouverture. C’est à ce chemin, et à cet homme-là, que la Fédération LGBT rend hommage.
 
  • Stéphanie NICOT, présidente contact@federation-lgbt.org
  • Dominique GANAYE, porte parole contact@federation-lgbt.org
 
Nous nous en doutions, mais peut-être pas de façon aussi claire et aussi rapide. Dans son discours de politique générale devant l’Assemblée Nationale, le nouveau Premier Ministre, M. Manuel Valls, a donné le ton de la fin de la législature : l’ensemble des revendications contenues dans les engagements de campagne du Président de la République ne font plus partie des priorités gouvernementales ! D’ailleurs, pour que chacun comprenne bien sa volonté de plaire à la réaction religieuse, M. Valls a aussi enterré la récente promesse du président Hollande de légiférer sur le droit à mourir dans la dignité.
 
M. Valls tente d’ « apaiser » les intégristes… et désespère les familles LGBT !
 
Abandon de la procréation médicalement assistée pour les couples lesbiens, pas d’alignement sur le droit familial hétérosexuel pour les familles homoparentales, pas de changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transgenres… Toutes ces revendications urgentes sont cette fois définitivement écartées, et ce dès la première prise de parole du Premier Ministre !
 
Sous prétexte d’apaisement vis-à-vis des vociférations homophobes de l’extrême-droite, de la Manif pour tous, des normalisateurs du genre et autres intégristes religieux, M. Valls capitule, et renonce à tout combat pour l’égalité des droits. À moins qu’il ne s’agisse de la révélation de ses convictions profondes sur la question ?
 
Les personnes gays, lesbiennes, bisexuelles, transgenres, et au-delà tous les Français attachées aux avancées sociétales, comptaient sur les trois années restantes du quinquennat de François Hollande pour obtenir de nouveaux droits.
 
Elles savent désormais à quoi s’en tenir : le Premier Ministre a décidé de ne plus réformer la société, et de nous conserver un statut de citoyens de seconde zone !
 
La Fédération LGBT en prend acte, et appelle tous ceux qui luttent pour un pays libéré de l’homophobie et des discriminations à faire des marches des fiertés LGBT de mai, juin et juillet le premier acte d’une nécessaire riposte de grande ampleur ! 
 
  • Stéphanie NICOT, présidente contact@federation-lgbt.org
  • Dominique GANAYE, porte parole  contact@federation-lgbt.org
 
Élections municipales mars 2014 Ciblage des LGBT comme responsables de la débâcle électorale …
 
Pour Mme Samia Ghali, le mauvais score du PS est lié au mariage gay !
 
C’est ainsi que cette Sénatrice PS de Marseille explique le mauvais résultat de la liste conduite par le socialiste Patrick Mennucci à Marseille aux municipales ! Sa colistière, Mme Ghali, a osé affirmer : « on a fait des lois en décalage avec ce qu’attendaient les Français et on le paye aujourd’hui », citant la loi sur le mariage pour tous. Bref, c’est la faute des gays et des lesbiennes si le PS est électoralement malade !
 
Pour M. Patrick Mennucci « le mariage pour tous nous a couté des voix »
Et ça continue ! Le député socialiste défait de Marseille enfonce le clou !
 
De qui se moque-t-on ?
Tout se déroule comme si un certain nombre de politiques, n’obtenant pas les résultats escomptés, cherchaient par tous les moyens à s’exonérer de leurs responsabilités et à trouver, ou plutôt à créer de toutes pièces des boucs-émissaires.
 
Les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) affirment haut et fort qu’une large majorité des françaises et français étaient et sont toujours favorable à l’égalité des droits ! Et l’ouverture du mariage à tous les couples n’est qu’un élément de cette conquête.
 
Non, élus du PS marseillais, la communauté LGBT et la progression de ses droits n’est pas responsable de votre débâcle ! La responsabilité de votre défaite, nous, nous l’avons comprise comme tous les Français :
  • c’est la pauvreté qui progresse chaque jour ;
  • c’est le chômage qui suit la même courbe ;
  • ce sont les cadeaux fiscaux à ceux qui ont déjà plus que le nécessaire et même le superflu ;
  • ce sont les privilèges que l’on a dit être abolis depuis une certaine nuit, en 1789, mais qui perdurent et se redéveloppent ;
  • ce sont les abandons par le président Hollande et son gouvernement des promesses sociales et sociétales ! 
Et que pensez de la nomination d’un Premier Ministre qui, depuis son arrivée à l’Intérieur, s’est évertué à empêcher la levée de l’interdiction des soins funéraires aux personnes séropositives ?
 
Alors de grâce, Mesdames et Messieurs les socialistes battus, ayez le courage d’entendre le vrai message des Français !
 
  • Stéphanie NICOT, présidente contact@federation-lgbt.org
  • Dominique GANAYE, porte parole contact@federation-lgbt.org
 
 
 
 
 
 
Sanction exemplaire ou laxisme ?
Transdev doit prendre ses responsabilités ! 
 
Bousculée par le fort écho médiatique donné à l’agression de deux jeunes lycéennes par un chauffeur de bus de Transdev, la direction de l’entreprise a, dans un premier
temps, réagi correctement en reconnaissant les faits, en présentant ses excuses aux deux jeunes victimes et en mettant à pied l’agresseur présumé. 
 
La société Transdev espère-t-elle étouffer l’affaire ?
Une semaine plus tard, le ton de Transdev semble avoir nettement changé…
Parlant de « réaction inappropriée » ou de « bêtise », M. Jérôme Léger, responsable commercial de Transdev Nancy, tente de minimiser les faits. C’est totalement inacceptable. Il s’agit en effet d’un acte lesbophobe avéré, commis au vu et au su de tous, par un salarié chargé d’une mission de service public et donc de veiller à la
sécurité des jeunes qui lui sont confiés ; s’en prendre à des jeunes filles, parce qu’elles s’embrassent, est un acte d’une exceptionnelle gravité. Si les chauffeurs de Transdev peuvent s’attaquer à leurs passagers lorsque leur façon de vivre leur déplaît, où va-t-on ? À qui le tour demain ?
Et que dira demain Transdev si l’un de ses chauffeurs est agressé par un passager ? La direction parlera-t-elle de « réaction inappropriée » ?
 
Transdev doit sanctionner, Transdev doit éduquer !
Nous attendons de la part de la direction de Transdev une sanction professionnelle exemplaire : le licenciement ! Les jeunes, et plus généralement les usagers, doivent pouvoir circuler en toute sécurité sur les lignes de bus. Un message fort doit être envoyé.
 
Nous attendrons évidemment de connaître la décision de l’entreprise pour nous prononcer définitivement sur son attitude. Néanmoins, au vu des déclarations laxistes de M. Jérôme Léger au nom de Transdev, Équinoxe Nancy Lorraine et la Fédération LGBT viennent de prendre contact avec leur avocat pour étudier la suite à donner à ce dossier.
 
  • Stéphanie NICOT, présidente contact@federation-lgbt.org
  • Dominique GANAYE, porte parole contact@federation-lgbt.org
Le décès accidentel de Michel Dinet a frappé de stupeur et plongé dans la tristesse très au-delà de ses amis politiques. À une époque où les politiciens sont très rarement à la hauteur des enjeux du temps, Michel Dinet gardait l’estime de ses concitoyens.
 
Homme de conviction, aussi chaleureux que déterminé, Michel Dinet était capable de s’attarder pour écouter, dans la rue, au détour d’un échange sincère, les critiques d’un électeur du département. Michel Dinet était vraiment un homme politique d’une stature exceptionnelle.
 
Instituteur (il avait su en 1993 retourner dans sa classe, en toute simplicité, après une défaite électorale), républicain intransigeant sur les valeurs mais ouvert aux autres, politique habile mais sincère dans ses engagements, Michel Dinet avait l’universalisme ancré au cœur. Mais, en croisant les nouvelles générations et en apprenant d’elles comme il savait aussi leur apprendre, il avait compris que la République n’a de sens que si elle est attentive à tous ceux qui sont victimes de discriminations, à cause de leur couleur de peau, de leur religion, de leur sexe, de leur genre, etc.. Sous son impulsion, le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle s’était engagé durablement dans une démarche de soutien à tous ceux et toutes celles se battaient pour l’égalité des droits.
 
L’Association nationale transgenre, Équinoxe Nancy Lorraine et la Fédération LGBT s’associent à la douleur de ses proches, et au profond sentiment de perte ressenti par de nombreux Meurthe-et-Mosellans de toutes sensibilités.
 
  • CONTACTS : 
  • Pour la Fédération LGBT Stéphanie NICOT
  • Pour Equinoxe Jérémy BAUDOIN 
  • Pour l’Association nationale transgenre Delphine RAVISE-GIARD
Équinoxe Nancy Lorraine et la Fédération LGBT
demandent des sanctions exemplaires à l’employeur et à la justice ! 
 
Vendredi 21 mars, vers 17h30, devant le lycée Varoquaux (Tomblaine, agglomération de Nancy). Une jeune lycéenne est en compagnie de deux copines et de sa petite amie, qu’elle embrasse avant de monter dans le bus. Scène d’affection banale, qui aurait tout au plus attiré un sourire complice de la plupart des gens. 
 
Le contexte de l’agression
 
Alors que la jeune fille va monter dans le bus, le chauffeur ouvre sa bouteille d’eau et la lance sur le couple de jeunes femmes, sidérées d’un tel comportement d’un chauffeur de bus au service du public ! Loin de regretter son geste scandaleux, il l’a justifié auprès de sa victime en revendiquant sa lesbophobie ! En effet, pour être capable de se livrer à une telle agression en pleine journée, à son poste travail, et en public, on se demande ce qu’un tel individu pourrait faire à une jeune lesbienne, la nuit, dans un endroit isolé !
 
Les chauffeurs de bus sont d’ordinaire sensibles aux questions de sécurité et à celle des passagers. Qu’un des leurs devienne un agresseur est particulièrement intolérable. Nos jeunes doivent pouvoir voyager en toute sécurité sur les lignes de Veolia !
 
Le contexte odieux d’homophobie décomplexée que nous vivons en France depuis les manifestations homophobes de 2013 se confirme une fois de plus avec une véritable explosion des insultes, incidents graves et agressions contre les gays, les transgenres et les lesbiennes.
 
Nous exigeons des sanctions exemplaires ! 
 
La jeune fille a annoncé son intention de porter plainte. Nous lui apportons tout notre soutien, ainsi qu’à son amie et à sa famille. Nous exigeons que l’employeur et la justice prennent toutes leurs responsabilités. Selon nos informations, la société VeoliaTransdev, que nous avons contactée, aurait déjà reconnu les faits, présenté ses excuses à la jeune victime et mis à pied, à titre conservatoire, l’agresseur présumé.
 
Équinoxe Nancy Lorraine et la Fédération LGBT sont prêtes, si la jeune fille le souhaite, à se porter partie civile et à lui apporter leurs conseils juridiques et l’expertise de leurs avocats afin que justice soit rendue. 
 
Les préjugés de toutes sortes n’ont pas leur place dans la société française. Et tous les agresseurs potentiels doivent savoir que, pour l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie, c’est désormais tolérance zéro !
 
  • Source Communiqué de presse
  • Contacts presse : Stéphanie NICOT, présidente de la FEDERATION LGBT et Jérémy Baudouin, président d’Equinoxe Nancy
LGBT Insultes, tags, menaces et agressions homophobes en hausse…
 
La Fédération LGBT n’en peut plus !
Les attaques, souvent en pleine rue ou dans les transports en commun, sont en augmentation exponentielle depuis ce début d’année 2014. Elles sont verbales et physiques, elles touchent également nos locaux.
La liberté d’agresser que ressentent les délinquants est le produit de ces mois de manifestations de plus en plus violentes contre l’ouverture du mariage à tous les couples, mais aussi des innombrables déclarations homophobes lâchées par diverses autorités religieuses et nombre d’élus réactionnaires ! Cette radicalisation homophobe débouche aujourd’hui sur une vague d’incivilités, d’insultes, de menaces et désormais d’agressions qui touchent, à des degrés divers, l’ensemble des personnes LGBT, et parfois des hétérosexuels qui ont le malheur, pour les homophobes, d’avoir un « air » homosexuel…
 
À Lille, le 3 mars, une agression lesbophobe a eu lieu dans le métro ; hier, 12 mars, c’est à Rennes qu’une agression transphobe s’est déroulée. Et ce, pour ne citer que les dernières en date.
 
Depuis quelques mois, nos locaux associatifs sont régulièrement victimes d’inscriptions homophobes et de dégradations. Les derniers en date ? Les locaux d’Équinoxe à Nancy ; puis Toulouse, où les locaux du centre ont été pris pour cible le 16 février 2014 ; le centre LGBT de Dijon, où une nouvelle effraction a été perpétrée le 9 mars. La semaine qui précède, des locaux associatifs situés sur le campus universitaire de cette même ville avaient été tagués de slogans haineux appelant à notre mort !
 
Les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) réclament désormais une attention plus soutenue de la part des autorités politiques et policières chargées de nous protéger, comme tous nos autres compatriotes. Nous ne sommes pas des citoyens et citoyennes de seconde zone, nous exigeons d’être défendus, et que nos agresseurs soient poursuivis sans faiblesses et condamnés sévèrement.
 
La Fédération LGBT soutient le rassemblement du samedi 15 mars 2014 à Lille, et assure les victimes de l’agression lesbophobe du 3 mars, L’Égide, notre association lilloise qui les soutient, et toutes les autres victimes, de sa totale solidarité.
 
  • Stéphanie NICOT, présidente  contact@federation-lgbt.org
  • Dominique GANAYE, porte parole contact@federation-lgbt.org
 
 
La Fédération LGBT se félicite du nouveau rapport du Conseil National du SIDA (CNS) rendu en juillet 2013 et publié le 3 février 2014. Cet énième rapport corrobore l’ensemble des avis rendus sur la levée de l’interdiction des soins funéraires aux personnes séropositives et décédées.
 
Depuis mars 2009, trois rapports différents émanant du CNS et du Défenseur des Droits ont tous conclu à la nécessité d’une évolution de la réglementation en la matière. Depuis l’apparition de l’épidémie, il est très clairement et scientifiquement prouvé qu’aucun risque sanitaire particulier n’est encouru par les personnels des sociétés de pompes funèbres.
 
L’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a également conclu en ce sens. La Ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’est à plusieurs reprises dite favorable à la levée de cette interdiction. Serait-ce donc alors le Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, qui ferait tout pour enterrer cette réforme ? Plusieurs sources s’accordent à dire qu’il aurait retardé la publication du rapport du CNS de juillet 2013 à février 2014.
 
La Fédération LGBT, et tout particulièrement la communauté gay déjà très durement touchée par l’épidémie de SIDA, enjoint avec force et détermination les pouvoirs publics à cesser de faire la sourde oreille face à la triple peine infligée aux séropositifs :
  1. Discrimination homophobe
  2. Discrimination sérophobe
  3. Discrimination post-mortem
Madame Touraine, renieriez-vous votre parole déjà donnée ? Cette question est limpide et tous s’accordent à dire que cette interdiction n’a plus lieu d’être. Alors de grâce accordez au moins la dignité à nos morts !
 
  • Stéphanie NICOT, présidente, contact@federation-lgbt.org
  • Dominique GANAYE, porte parole, contact@federation-lgbt.org
Stéphanie Nicot, de l’Association nationale transgenre, prend la tête de la Fédération, qui regroupe associations et Centres LGBT.
 
La Fédération LGBT, qui regroupe des centres LGBT et des associations LGBT locales ou nationales, a tenu son assemblée générale le week-end dernier, les 15 et 16 février. À cette occasion, un nouveau conseil d’administration a été élu, pour assurer «le changement dans la continuité», indique un communiqué de presse.
 
Pour la première fois, la Fédération a porté à sa tête une femme, «et qui plus est une femme transgenre», Stéphanie Nicot, de l’Association nationale transgenre (A.N.T.).
«C’est un signe fort qu’a voulu envoyer la Fédération LGBT», souligne le communiqué. 
 
«C’est une façon de dire que c’est bien l’ensemble du mouvement LGBT qui arrachera enfin l’égalité totale. C’est un avertissement aux conservateurs de tous poils, mais aussi au gouvernement: parmi les revendications portées en amont de l’élection présidentielle, deux points essentiels n’ont pas été inclus comme ils auraient dû l’être, malgré les promesses du candidat devenu président de la République: le changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transgenres, et l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux lesbiennes. Sans ces éléments, nos familles, et nos couples restent des sous-familles.» 
 
Tout en saluant le bilan des «victoires collectives de 2013 (mariage, adoption)», la Fédération réaffirme «sa volonté de ne rien lâcher pour arracher l’égalité totale des droits».
 
 
 
Assemblée Générale des 15 & 16 février 2014 à Angers
Fédération Nationale LGBT : communiqué de presse
 

Fédération LGBT
Élection d’une nouvelle équipe militante
Appel à la mobilisation pour l’égalité des droits
 
 
La Fédération LGBT tenait ce weekend à Angers son Assemblée Générale élective, à l’issue d’un an d’une intense mobilisation pour l’égalité des droits. Le bilan a été unanime : dix ans de lutte ont débouché sur un grand pas, avec le mariage et l’adoption. Mais hélas, dans le même temps, l’homophobie s’est affichée en France avec une violence inouïe. Et l’égalité, qu’on a cru un temps à portée de mains, n’est toujours pas au rendez vous !
 
 
Trois lignes de forces sont à retenir des travaux fédéraux de ce week-end :
 
  1. C’est une Fédération LGBT forte et ambitieuse qui a fait le bilan de nos victoires collectives de 2013 (mariage, adoption), mais affirme sa volonté de ne rien lâcher pour arracher l’égalité totale des droits.
  2. C’est un Conseil d’Administration qui affirme sa capacité à assurer la continuité de la Fédération (6 membres sortants réélus) et de renouveler son équipe en s’ouvrant à trois nouveaux membres, dont un jeune homme transgenre de 26 ans, et en élisant une nouvelle présidente et un nouveau porte-parole. À cette occasion, la Fédération tient à saluer chaleureusement et à marquer sa reconnaissance à Denis et Stéphane, respectivement président et porte-parole sortants, pour l’immense travail accompli.
  3. C’est un signe fort qu’a voulu envoyer la Fédération LGBT en portant à la présidence, pour la première fois, une femme, et qui plus est une femme transgenre. C’est une façon de dire que c’est bien l’ensemble du mouvement LGBT, lesbiennes gays, bisexuels, transgenres, qui arrachera enfin l’égalité totale. C’est un avertissement aux conservateurs de tous poils, mais aussi au gouvernement : parmi les revendications portées en amont de l’élection présidentielle, deux points essentiels n’ont pas été inclus comme ils auraient dû l’être, malgré les promesses du candidat devenu président de la République : le changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transgenres, et l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux lesbiennes. Sans ces éléments, nos familles, et nos couples restent des sous-familles. Les transgenres et les lesbiennes ne doivent pas être les laissés-pour-compte de l’égalité républicaine !
Ce sont ces deux dossiers tout particulièrement, et d’autres aussi d’importance (lutte contre l’homophobie et la transphobie, prévention du VIH et des IST, ouverture du don du sang, soins funéraires, etc.), que la Fédération LGBT compte énergiquement porter tout au long de l’année 2014 face au gouvernement.