La Manif Pour Tous appelle à nouveau à manifester le 5 octobre à Paris et à Bordeaux. Cette fois-ci, les homophobes de tout poil ne se battent plus seulement contre le mariage, puisque la loi a été votée, mais ils s’en prennent directement aux enfants !
 
Après avoir tenté d’interdire le mariage aux couples homosexuels, c’est directement à la parenté d’une partie des Français qu’ils s’attaquent ! Quelle étrange conception de la défense de la famille : « au-dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans, vous êtes remplis d’hypocrisie et d’injustice » (Matthieu 23-12-28).
Au fond, la cible de la Manif pour tous, ce sont les enfants, sommés de partager leur vision intolérante du monde,
 
Les enfants dans le collimateur de la Manif pour tous…
 
Les enfants qu’ils prétendent défendre, c’est en réalité de leur fanatisme et de leur détestation de l’autre qu’il faut les protéger !
 
Les enfants, la Manif pour tous ne les aime pas lorsque leurs parents (homos ou hétéros) et leur mode de conception (par adoption, PMA ou GPA) ne plaisent pas à la lecture fondamentaliste qu’ils font de leurs croyances religieuses !
 
Rappelons aussi que ces manifestants n’aiment pas non plus leurs propres enfants lorsqu’ils sont gays, lesbiennes, bi ou transgenres ! Pourtant, combien sont cachés au sein de leur famille LMPT, par peur de perdre l’amour de parents intolérants ? Seront-ils forcés de crier en famille des slogans contre eux-mêmes et leur dignité ? Nous aurons une pensée pour tous les ados LGBT cachés, obligés par des parents LMPT d’aller manifester pour ne pas être « soupçonnés ».
 
La manif pour… tout ce que la France compte de réactionnaires !
 
La droite n’a même pas attendu le 5 octobre pour clamer son hostilité à l’autre… En guest star politicienne de l’homophobie, on trouve le couple Mariton-Wauquiez, Laurent Wauquiez, criant haut et fort « je veux qu’on abroge la loi Taubira ». Et Marine Le Pen leur emboite désormais le pas, s’engageant comme eux à abroger la loi ! Quant à Nicolas Sarkozy, dès avant son premier meeting, lors de son « coming out » d’homme nouveau à la télévision, il s’ingéniait déjà à dire que l’exécutif en place avait « humilié la famille » : ce qui revient à dire que les couples de même sexe et leurs enfants ne sont pas des familles ! Honte à lui.
 
La Manif pour Tous appelle plus que jamais à la détestation de l’autre, trahissant le message d’amour du Christ dont se réclament hypocritement ces pharisiens ! Car n’oublions pas que 54 % des catholiques interrogés se sont prononcés pour l’ouverture du mariage à tous les couples, alors que 76% de la population française est opposée à l’annulation de la loi .

À tous les Français ouverts, homosexuels et hétérosexuels, nous disons : « N’ayez pas peur » !
 
La Manif pour tous, flanquée de l’extrême-droite que sa présidente accueille désormais à bras ouverts, peut s’obstiner en vain : la haine sera balayée par l’amour ! 
 
  • CONTACT PRESSE :
  • Stéphanie NICOT, présidente contact@federation-lgbt.org
  • Dominique GANAYE, porte-parole  contact@federation-lgbt.org
 
 
Face aux conservatismes et à l’atonie politique, c’est le moment pour les militant-e-s LGBT de passer de la colère à l’offensive. La mandature se termine en 2017 : il nous reste deux ans et demi pour nous relever et tout mettre en œuvre pour faire avancer l’égalité de façon constructive et pragmatique.
  • Marié-e-s, mais toujours discriminé-e-s
Une amertume et une certaine colère se sont installées chez les acteurs-trices LGBT alors que la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe fête ses presque 18 mois d’existence. Si nous sommes collectivement heureux-ses de cette avancée, force est de constater que le compte n’y est pas en matière d’égalité.
 
Le gouvernement nous a fait comprendre qu’il a assez écouté nos revendications pour le moment et que, sous prétexte « d’apaisement », l’heure n’est plus à la concrétisation de la promesse de campagne de François Hollande concernant l’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes. La majorité n’avance pas sur l’essentiel : la reconnaissance de l’homoparentalité et des parentalités dans leur pluralité. La pleine protection de toutes les familles, de tous les enfants et la mise en place d’un vrai changement d’état civil libre et gratuit pour faciliter la vie quotidienne des personnes trans, semblent également avoir disparu des écrans-radars.
 
Les mouvements conservateurs et obscurantistes se radicalisent, affichent leur puissance, notamment financière, et leur capacité de nuisance. Leurs positions sont minoritaires, et pourtant, ils arrivent à se faire craindre des pouvoirs publics (retrait de la PMA, arrêt des ABCD de l’égalité, report de la loi famille…). Le 5 octobre, ils manifesteront encore dans les rues de Paris, s’emparant de tous les débats.
 
Les actes et violences homophobes et transphobes ont, quant à eux, explosé en 2013 comme le montre le dernier rapport de SOS Homophobie. Ce climat délétère a un impact direct sur le bien-être de tous, en particulier des jeunes, et sur les comportements à risques.
 
  • Refusons le fatalisme. Notre colère doit être constructive !
Nous sommes militant-e-s actif-ve-s des luttes LGBT ou en sommes proches. Nous avons également été impliqué-e-s dans des démarches inter associatives. Nous avons œuvré et œuvrons au quotidien, dans les grandes comme dans les petites villes, dans les territoires péri-urbains, dans les territoires ruraux pour fédérer les forces progressistes, accompagner les personnes LGBT et leurs proches, promouvoir le respect, l’égalité et le vivre-ensemble. Avec beaucoup de bonne volonté, d’espoir et souvent, avec peu de moyens financiers.
 
Nous avons manifesté pour soutenir le projet de loi d’ouverture du mariage et de l’adoption, au cours de ces débats qui ont laissé des traces et des blessures. Le mouvement LGBT constitue, nous en sommes conscients, un puissant et riche mouvement social mobilisateur.
Nous sommes lucides, responsables et tourné-e-s vers l’avenir. Et même si certains esprits peuvent évoluer au-delà des clivages partisans, nous savons que la droite et la gauche, ce n’est pas pareil. L’égalité est aujourd’hui bloquée au milieu du gué et ce gouvernement nous laisse sur notre faim. Malgré cela, nous savons pertinemment qu’une majorité de droite n’aurait pas voté l’ouverture du mariage et de l’adoption sous cette mandature. Nous savons également qu’une majorité de Français, de gauche comme de droite, se déclarent pour le maintien de la loi ouvrant le mariage et l’adoption à tous les couples.
Arrêtons d’attendre que les autres agissent à notre place.
 
Ne restons pas spectateurs et commentateurs de débats qui concernent nos existences, nos corps, nos familles. Conscient-e-s de la longue marche que constitue l’égalité des droits, nous refusons de nous laisser aller au défaitisme. Nous avons de l’énergie, de la volonté et de l’enthousiasme pour donner un débouché positif à notre colère !
 
  • Un manifeste et des priorités pour les trois ans à venir
Toutes et tous, nous nous fédérons autour d’un manifeste et nous fixons trois grandes priorités qui seront notre feuille de route commune :
 
> Travailler au plus près avec les parlementaires et mener plus que jamais auprès d’eux et d’elles notre mission d’information et d’influence. Soyons aux côtés des femmes et hommes politiques qui continuent, sans relâche, à œuvrer notamment pour la pleine reconnaissance juridique de toutes les familles et pour faciliter la vie quotidienne des personnes trans. De notre travail de conviction dépendra leur prise de conscience de l’énergie des forces de progrès et leur capacité à proposer d’eux mêmes amendements et projets de loi
 
>Localement, valoriser et amplifier les initiatives pour protéger, informer, accompagner au mieux les personnes LGBT, les aider à sortir de l’isolement et favoriser leur inclusion sociale et leur bien-être. La solidarité communautaire doit être plus que jamais vivante face à celles et ceux qui souhaiteraient nous voir retourner dans le placard
 
>Amplifier la solidarité entre l’ensemble des acteurs du mouvement LGBT : parlons nous, aidons nous, fédérons nous, innovons et partageons nos outils ! Le militantisme LGBT doit savoir évoluer dans ses formes et son organisation pour faire face aux nouveaux enjeux et gagner en visibilité et en puissance. Nous devons continuer à décloisonner les combats et développer les relations avec les organisations progressistes (partis, associations, syndicats, entreprises engagées…) qui sont nos alliés dans la construction du mieux vivre ensemble.
 
Nous ne nous résignerons jamais face à l’obscurantisme. Envers et contre tout, nous sommes des humanistes, et nous osons croire aux idées d’égalité, de progrès et de respect.

La mandature s’achèvera en 2017. Il nous reste donc deux ans et demi pour relever la tête, occuper le terrain et mener cette offensive. Fièr-e-s et debouts !
 
 
  • Signataires :
 
Christine Nicolas, présidente de Rainbow Brest (Bretagne)
Erwann Le Hô, ancien président du CGLBT de Rennes, militant au Centre LGBT Côte d’Azur
Pierre-Yves Bastard, président de And Braiz (Lannion – Bretagne)
Samir Tine, président d’Homogène (Le Mans – Pays de la Loire)
LGP Lyon (Rhônes Alpes)
La Gom 53 (Laval – Pays de la Loire)
Nicolas Noguier, pr
ésident de l’association nationale Le Refuge 
Mehdi Aifa, Président de l’Amicale des Jeunes du Refuge 
Benat Gachen, président de Les Bascos (Bayonne – Aquitaine)
Orn’en Ciel (Alençon – Basse Normandie)
Centre LGBT de Strasbourg – La Station (Strasbourg – Alsace)
Acceptess-T (Paris – Ile-de-France)
Association Nationale Transgenre ANT (association nationale)
Vincent Sangnier, président-fondateur de Handicaps et Homosexualités A2H (Haute-Normandie )
Romain Hecquet, président de Artogalion (Arras – Nord-Pas-de-Calais)
Centre LGBT de Touraine (Tours – Centre)
Multigenres 56 (Lorient – Bretagne)
ADHEOS, Centre LGBT Poitou-Charentes (Poitou-Charentes)
Centre LGBT Côte d’Azur (Nice – PACA)
Association Gay et Lesbienne Azuréenne d’Expression – Pink Parade (Nice – PACA)
Traits d’Union – Centre LGBT de l’Yonne (Auxerre – Bourgogne)
Lionel Varlot, président du Comité pour la Reconnaissance Sociale des Homosexuel-le-s – CRSH (Lille – Nord-Pas-de-Calais)
Nouvel Esprit, association lesbienne, gay, bisexuel, et transgenre de Franche Comté (Besançon – Franche-Comté)
Agile (Clermont-Ferrand – Auvergne)
Pas Sage à Gays (Limousin)
LGBT 66 (Perpignan – Languedoc-Roussillon)
GAGL 45 – Centre LGBT Orléans (Centre)
Imp’Act – association des diversités landaises (Landes- Aquitaine)
Exaequo (Reims – Champagne Ardennes)
SOS Homophobie Alpes-Maritimes (Nice – PACA)
Jimmy Rigot, président de Arc en Ciel Dunkerquois (Dunkerque – Nord-Pas-de-Calais)
SIS animation Paca Est (Nice – PACA)
SIS animation Bretagne
SIS animation Grand Est
ENIPSE Alpes-Maritimes (Nice – PACA)
OUT’rageantEs (Niort – Poitou-Charentes)
AIDES PACA (PACA)
Centre LGBT de Vendée (La Roche sur Yon – Pays de la Loire)
AC Sida (Nice – PACA)
En Tous Genres (Poitiers – Poitou-Charentes)
OSED (Carpentras – PACA)
Contact Alpes-Maritimes (Nice – PACA)
Flash Our True Colors ( Amiens – Picardie)
Alertes (Midi-Pyrénées)
Front Runners (Nice – PACA)
Groupe Azur Intersports (Nice – PACA)
ASA bc (Cannes – PACA)
Association des Parents et Futurs Parents Gais et Lesbiens PACA Est (Nice – PACA)
Bruno Wiel, première victime vivante d’homophobie française à avoir gagné son procès avec circonstance aggravante d’homophobie 
 
Avec le soutien de la Fédération LGBT
 
Ce samedi 27 septembre, Équinoxe Nancy Lorraine participait au Centre des Congrès Jean Prouvé à la Fête des associations de la Ville de Nancy, aux côtés de l’Association Nationale Transgenre et des sympathisants du Centre LGBT de Lorraine-Sud. Comme chaque année, notre association n’a pas manqué d’informer les Nancéiens sur ses actions et ses multiples engagements, nouant de nombreux nouveaux contacts et recrutant de nouveaux adhérents.  
 
  • L’invité surprise…  
• Parmi la multitude des étals prenaient également place quelques associations locales regroupées pour faire la promotion d’un curieux « Kreuji – Maison LGBT de Nancy ». La sensation du jour a été la présence à leurs côtés de Pierre Ducarne, récente tête de liste du Front National aux élections municipales à Nancy.
• M. Ducarne aurait pu se contenter d’être un simple visiteur ; pas du tout : il tenait ostensiblement le stand du
• « Kreuji », entouré des créateurs de ce projet intégralement piloté et subventionné par la Ville de Nancy et son nouveau maire, M. Laurent Hénart.
 
• En septembre 2013, Equinoxe avait déjà alerté sur les premières rencontres entre l’émissaire du Rassemblement Bleu Marine et une association fortement impliquée dans ce projet. En avril 2014, nous avions dénoncé la nomination par Laurent Hénart, comme conseiller municipal délégué aux écoles, de l’ancien responsable local de la Manif pour Tous. Le 23 avril, les dirigeants du « Kreuji » avaient fini par prendre le thé à la mairie avec le leader des manifestations homophobes, devenu un appui politique du maire…
 
• Accusée par messieurs Hénart et Ducarne, avec les mêmes éléments de langage, d’intolérance et de sectarisme, Equinoxe avait alors préféré quitter le comité de pilotage du « Kreuji » mis en place par la Ville, refusant de cautionner ces intolérables – et incompréhensibles – dérives, venues s’ajouter au scandaleux “hommage” à Jean-Pierre Humblot d’août 2013, confié à un transphobe notoire imposé par la Ville de Nancy. 
  • Une sortie du placard… groupée !  
• Les relations entre le frontiste local – qui fustigeait pourtant au cours de sa campagne « le subventionnement des associations communautaires » – et les associations à la botte du maire sortent enfin de l’ambiguïté. D’abord justifiées selon eux par un « simple dialogue démocratique », puis par des « impératifs journalistiques », leurs amitiés s’affichent désormais très ouvertement sur les réseaux sociaux ; les représentants du « Kreuji » n’hésitent plus à poser tout sourire avec le frontiste Pierre Ducarne sous la banderole de L’Autre Cercle, dont le président à Nancy, partisan affiché de Laurent Hénart, est en outre délégué régional des Oublié-e-s de la Mémoire et trésorier du « Kreuji », lequel est présidé par son propre mari !
 
• Cette incroyable confusion des genres pourrait prêter à sourire si le « Kreuji » ne prétendait pas vouloir accueillir et accompagner des personnes LGBT potentiellement en détresse. 
  • La Ville de Nancy doit prendre la mesure de la dérive du « Kreuji » !  
• Plus que jamais, Equinoxe réaffirme son attachement résolu à la lutte contre tous les avatars de l’extrême- droite, de la plus officielle à la plus clandestine, comme en atteste une riche actualité judiciaire en Lorraine. Nous appelons donc M. Hénart et la Ville de Nancy, mais aussi les LGBT attirés par les sirènes du FN, à reprendre leurs esprits. Les personnes LGBT ne sont pas seulement des électeurs : elles sont aussi et surtout des publics victimes des mouvements délétères qui gangrènent désormais jusqu’à l’action municipale à Nancy.
 
• Laurent Hénart voulait à tout prix se démarquer de son prédécesseur, André Rossinot. Mission accomplie, hélas ! 
 
  • CONTACT PRESSE Jérémy Baudoin •Président • Equinoxe Nancy Lorraine
En  mars dernier, deux jeunes lycéennes avaient été agressées par un chauffeur de bus de l’agglomération, suscitant un vif émoi à Nancy. Au prétexte qu’elles échangeaient un bisou à la sortie du lycée, le conducteur leur avait jeté une bouteille d’eau, et avait clairement revendiqué la nature homophobe de son geste à l’une des jeunes filles venue demander des explications après cette agression inqualifiable.
 
Pour aider les deux mineures à obtenir justice, Équinoxe Nancy Lorraine les a accompagnées dans leurs démarches juridiques, et s’est portée partie civile avec l’aide de son avocat, Maître Massé, et le soutien militant de la Fédération LGBT.
 
Un jugement exemplaire, et un avertissement à tous les homophobes !
 
Jeudi 25 septembre 2014, en première instance, le chauffeur de bus a été condamné pénalement à suivre, à ses frais, un stage de citoyenneté contre les discriminations. Il a également été condamné civilement à verser des dommages et intérêts, à hauteur de 500 euros, aux victimes et à Équinoxe, et à prendre à sa charge les frais de procédure des différentes parties.
 
Équinoxe et la Fédération LGBT se félicitent de ce verdict. La sanction, significative, rend justice aux deux jeunes filles, mais reste malgré tout proportionnée au geste ; elle laisse à l’agresseur une chance de tourner la page, même si son déni de l’agression lors de l’audience nous laisse un peu pessimistes. Mais la peur de la sanction peut aider, là où le sens du « vivre ensemble » fait défaut.
 
Il est temps que la peur change de camp…
 
Équinoxe avertit les homophobes : l’association se portera systématiquement partie civile auprès des victimes ! Nous userons sans complexe de tous les outils juridiques et militants à notre disposition pour faire condamner celles et ceux qui menacent l’intégrité physique et morale des personnes LGBT, et de leurs amis.
 
Ce verdict doit servir de leçon aux agresseurs potentiels, et inciter toutes les victimes de l’homophobie ordinaire à ne plus se sentir isolées, et à demander réparation. Pour éradiquer l’homophobie, il faut que force reste à la loi. Et que chacun/e puisse vivre en sécurité, à Nancy comme dans tout le pays.
  • CONTACTS :
  • Jérémy Baudoin • Président d’Équinoxe Nancy Lorraine
  • Stéphanie Nicot • Présidente de la Fédération LGBT
 
Nous avons appris par diverses sources, jeudi 25 septembre, la mise en garde à vue, à Nancy, de deux militants du groupe d’extrême-droite Lorraine Nationaliste.
 
Rappelons les faits : au terme de la Marche des Fiertés LGBT de Nancy du 31 mai 2014, un succès jeune, familial et bon enfant, six extrémistes avaient provoqué et insulté les manifestants en déployant du haut du Centre commercial Saint-Sébastien une banderole haineuse et menaçante portant le slogan « Allez brûler en enfer », une action ouvertement revendiquée par Lorraine Nationaliste sur son site Internet, qui relatait tout aussi fièrement la dégradation conjointe du Centre LGBT – Équinoxe Nancy Lorraine rue Charles III. Dans la foulée, Équinoxe avait déposé plainte auprès des services de police pour « menaces de mort faites sous conditions en raison de l’orientation sexuelle ».
 
Les photographies et vidéos mises à disposition des forces de l’ordre par nos responsables ont permis l’identification formelle de deux de ces six néofascistes, lesquels ont été placés en garde à vue le mardi 23 septembre, garde à vue prolongée de 24 heures au vu de la gravité des faits. Les suspects ont été présentés au Parquet ce jeudi 25 septembre.
 
Equinoxe se félicite de ce premier pas positif dans la procédure pénale, qui tranche avec le laxisme auquel nous avait jusqu’ici habitué le Parquet de Nancy dans les plaintes liées à l’extrême-droite et à l’homophobie ordinaire, quasi systématiquement classées sans motif !
 
Aidée de son avocat, Maître Stéphane Massé, Équinoxe Nancy Lorraine attend désormais un signal fort de la justice pour combattre avec la plus grande sévérité ces mouvements néo-fascistes et homophobes qui menacent nos dignités et nos vies, et au-delà la sécurité de tous nos concitoyens. 
  • Contact presse : Jérémy Baudoin, Président d’Equinoxe Nancy Lorraine president@equinoxe54.com
 
 
 
 
La Fédération LGBT tenait ce weekend à Nancy ses 30es rencontres nationales. Des associations venues de toutes la France se sont réunies pour partager, réfléchir, et travailler sur les dossiers d’actualité. Nous avons également accueilli de nouveaux adhérents, élargissant ainsi le champ de notre couverture territoriale.
 
Nous tenons à remercier très chaleureusement le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle et tout particulièrement son Président, M. Mathieu Klein, pour l’accueil et les conditions de travail exceptionnelles qui ont été mises à notre disposition. Elles nous ont permis des travaux fructueux.
 
Outre les campagnes nationales à venir, comme les Journée Mondiale de Lutte Contre le SIDA et la Journée Mondiale de Lutte Contre l’Homophobie et la Transphobie, nous avons travaillé sur les revendications LGBT qui restent insatisfaites : changement d’état civil libre et gratuit, PMA., etc.
 
Un débat sur la gestation pour autrui s’est également engagé à la suite des interventions passionnantes de nos trois invités : Philippe Reigné, professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers, et éminent spécialiste du droit de la famille, Anne-Cécile Mailfert, porte-parole d’« Osez le Féminisme ! », et Dominique Mennesson, co-président de l’association C.L.A.R.A., à l’origine de la condamnation récente de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH). La Fédération LGBT poursuivra sa réflexion afin de se positionner ultérieurement de façon sereine et éclairée sur ce dossier important.
 
Les rencontres d’hiver de la Fédération LGBT auront lieu en janvier 2015, à Nice dont le Centre LGBT accueillera les rencontres pour la première fois depuis son adhésion.
 
  • Stéphanie NICOT, présidente, contact@federation-lgbt.org
  • Dominique GANAYE, porte-parole,  contact@federation-lgbt.org
Le Président de la République s’apprête à nommer un nouveau Défenseur des Droits.
 
Un profil « universaliste », comme ils disent…
 
On aurait pu s’attendre à une femme, ou à une personnalité issue des diverses minorités qui composent aussi la France d’aujourd’hui. Mais non ! François Hollande a choisi un homme de pouvoir, blanc, hétérosexuel et d’un âge certain. En soi, aucun de ses critères ne le disqualifie, mais cumulés, ils traduisent l’endogamie habituelle aux élites de la République ! Mais s’il avait au moins le profil du poste…
 
Un homophobe, l’homme idéal… pour lutter contre les discriminations ?
 
Ce n’est pas en soi parce qu’il est ancien ministre de Jacques Chirac, que M. Jacques Toubon est disqualifié, même si, à vouloir favoriser ses adversaires plutôt que ses partisans, le président Hollande aurait certainement pu trouver une personnalité de droite plus consensuelle !
La Fédération tient en effet à rappeler quelques « faits d’armes » évocateurs de la très longue carrière politique de M. Toubon :
– vote contre la loi supprimant la peine de mort (1981) ;
– vote contre la « dépénalisation » de l’homosexualité (1982) ;
– vote contre un projet de loi qui punit « tout dépositaire de l’autorité publique (…) qui, à raison de l’origine d’une personne, de son sexe, de ses mœurs, de sa situation de famille (…) lui aura refusé sciemment le bénéfice d’un droit auquel elle pouvait prétendre » (1985) ;
– rejette, alors qu’il était ministre de la Justice, un projet d’union civile ouvert aux couples homosexuels, au prétexte que « l’ordre public s’y oppose » (1995) ;
– participe, en tant que député européen UMP, à un meeting de soutien à Christian Vanneste, homophobe notoire (qui se ressemble s’assemble ?), dans la 10ème circonscription du Nord (2007).
  
À moins d’imaginer un stupéfiant « chemin de Damas » transformant l’homophobe d’hier en défenseur acharné de l’égalité des droits, nous n’avons rien à attendre d’un tel homme.
 
Avec la nomination de M. Toubon, toute l’Europe constaterait qu’à Paris désormais, un homophobe peut devenir, par la grâce du Président Hollande, Défenseur des droits ! L’exception française ?
 
  • Stéphanie NICOT, présidente contact@federation-lgbt.org
  • Dominique GANAYE, porte-parole  contact@federation-lgbt.org
 
 
La Fédération LGBT (Lesbienne, Gay, Bi, Trans) tiendra ses Rencontres d’été à Nancy, les 4 et 5 juillet 2014. Accueillies dans les locaux du Conseil général, les Rencontres fédérales réuniront des responsables associatifs venus de nombreuses villes de France : Angers, Dijon, Nancy, Nice, Orléans, Reims, Rennes, Toulouse, La Rochelle / Saintes, etc.
 
La Fédération tient à remercier le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle qui, fidèle à sa longue tradition de lutte contre les discriminations et pour l’égalité républicaine, met à notre disposition des locaux : cela contribuera grandement à la qualité des travaux de délégués riches d’une expertise rigoureuse sur de nombreux sujets de société. C’est aussi un signe fort de l’attachement d’une collectivité départementale aux valeurs républicaines d’égalité, de liberté et de fraternité.

Un programme chargé, des débats ouverts…
Outre le bilan des activités des associations et centres adhérents, nous préparerons collectivement la rentrée de septembre, en particulier en soutien aux victimes d’une homophobie aussi décomplexée qu’intolérable.
 
Les thématiques abordées traiteront aussi bien de l’actualité politique nationale, comme l’atonie actuelle de réformes sociétales pourtant urgentes, que de l’actualité judiciaire – comme les questions soulevées par le récent arrêt de la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme) condamnant la France pour ses entraves au droit de la famille envers des enfants nés par GPA. La Fédération LGBT poursuivra donc sa réflexion sur plusieurs dossiers majeurs, à l’occasion de groupes de travail portant sur les questions de genre et la filiation.
 
La Fédération LGBT agit contre les LGBT-phobies et pour l’égalité des droits.
 
Face à la puissance inouïe des lobbys homophobes (La Manif pour tous, à elle seule, affiche un budget de 4,5 millions d’euros !), pour contrer la montée d’une extrême-droite néo-fasciste de plus en plus agressive, et pour relancer les mobilisations en faveur des droits qui restent à conquérir (égalité de toutes les familles et de tous les enfants, ouverture de la PMA à toutes les femmes, changement d’état civil libre et gratuit, sur le modèle argentin ou danois, etc.), la Fédération LGBT appelle plus que jamais les associations LGBT à se coordonner, à favoriser les synergies et à se fédérer à nos côtés. Plus que jamais, la Fédération est ouverte à toutes et tous !
 
C’est ainsi que nous ferons progresser le dialogue au sein d’une société française qui en a bien besoin, et pour qui le « vivre ensemble » est plus que jamais une nécessité vitale. 
  • Stéphanie NICOT, présidente contact@federation-lgbt.org
  • Dominique GANAYE, porte-parole  contact@federation-lgbt.org
Ce partenariat inspiré des modèles britannique et allemand ne concernerait que les couples de même sexe
 
Ainsi qu’il l’avait indiqué pendant la campagne des législatives, le Premier ministre italien Matteo Renzi a confirmé cette semaine dans La Repubblica que les parlementaires italien.ne.s discuteront à partir du mois de septembre d’un projet d’union civile pour les couples de même sexe. Ce partenariat, inspiré des modèles britannique et allemand et réservé aux couples homosexuels, contiendrait les mêmes droits et devoirs que le mariage, mais il ne serait possible d’adopter que les enfants de son/sa conjoint.e.
 
SÉGRÉGATION?
«Qu’est-ce que ça voudrait dire de tout permettre sauf le droit à l’adoption?, s’était interrogée l’ex-députée trans’ Vladimir Luxuria en décembre. Ce serait comme de dire, comme à Rosa Parks, vous pouvez prendre le bus mais vous devez céder la place aux blanc.he.s.» Citée par L’Espresso, la présidente de l’Association des familles homoparentales Giuseppina la Delfa estime quant à elle que c’est une «contradiction» qui a poussé le Premier ministre à maintenir une distinction entre les couples de même sexe et les autres: «Comment expliquer à ma fille que nous, nous avons une union civile, mais que les autres peuvent se marier?»
 
«Dans un monde parfait, j’aurais voulu que les couples homosexuels aussi puissent se marier en Italie, mais il vaut mieux avoir les unions civiles maintenant», a concédé dans La Repubblica Ivan Scalfarotto, vice-président ouvertement gay du Parti démocrate. Lui qui avait milité pour le vote d’une loi anti-homophobie – aujourd’hui coincée au Sénat, constate Life Site News – espère que le débat sur l’union civile permettra de revenir sur ce sujet et que les couples qui se sont mariés à l’étranger pourront voir leur union reconnue comme une union civile.
 
D’autres ne se résignent pas: Francesco Lupo, un militant gay du Mouvement 5 étoiles, estime quant à lui que l’ouverture d’une union civile réservée aux couples homos ne fait que perpétuer une forme de ségrégation. Mais pour le sociologue catholique et conservateur Massimo Introvigne, Matteo Renzi a en réalité une stratégie sur le long terme. En s’inspirant du Royaume-Uni, le Premier ministre voudrait accorder de plus en plus de droits aux couples unis civilement, en sorte qu’il deviendra à terme absurde de maintenir une distinction entre mariage et union civile.
Une motion de non-action de la Russie a empêché tout débat pour permettre une définition inclusive de la famille
 
, présentée par l’Égypte et la Sierra Leone, a été adoptée hier par Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies à 26 voix contre 14, avec 6 abstentions (photo). Elle provoque cependant l’inquiétude chez les militant.e.s LGBT puisque le texte ne prend pas du tout en compte la diversité des modèles familiaux, et exclut donc toute reconnaissance des familles homoparentales ou monoparentales.
 
DES PAYS FAROUCHEMENT OPPOSÉS À L’HOMOPARENTALITÉ
Si un amendement a été présenté par l’Uruguay pour inclure la diversité, amendement soutenu par le Chili, l’Irlande et la France, la Russie a alors déposé une motion de non-action. Cette mesure permet à un pays de couper court au débat pour passer directement à un vote. L’amendement qui aurait permis de reconnaître toutes les formes de famille a donc été soumis au suffrage et rejeté par 22 voix contre 20 et quatre abstentions. Un autre amendement a aussi été présenté par l’Arabie Saoudite et le Pakistan, visant cette fois-ci à inscrire une définition du mariage comme étant l’union d’un homme et d’une femme. Il a finalement été retiré. Le Royaume-Uni a alors fait savoir qu’il ne pourrait pas soutenir une résolution qui n’engloberait pas la diversité des familles: «J’ignore comment ceux et celles qui ont voté contre le langage de la diversité peuvent regarder un enfant dans les yeux et lui dire que, parce qu’il ne vient pas d’un modèle de famille imposé, il ne vient pas d’une vraie famille», a argumenté le représentant britannique.
 
RÉACTIONS
Pour les groupes traditionnalistes, ce vote est une très bonne nouvelle, de même que le rejet de l’amendement de l’Uruguay: «La défaite de formes diverses de famille démontre que l’ONU est las de ce genre de débats, a déclaré Austin Ruse, du Catholic Family and Human Rights Institute, une organisation qui milite pour la «structure naturelle de la famille». La plupart des États membres souhaitent passer à des questions qui concernent le monde entier, et pas que les élites du Nord.» Pour Ulrike Lunacek, co-présidente de l’Intergroupe pour les droits LGBT au Parlement européen, l’utilisation de la motion de non-action «est une manœuvre indigne»: «Je suis choquée par la tactique utilisée par la Russie et les 21 autres gouvernement pour éviter la discussion sur la diversité des formes familiales. (…) Faire référence à la famille sans reconnaître l’existence de plusieurs types de familles, c’est détourner le regard de la réalité où nous trouvons des famille de toutes formes.» Sans oublier que la Russie prévoit de passer une autre résolution lors de la session de septembre prochain, cette fois-ci concernant les «valeurs traditionnelles».
 
  • Pays qui ont voté en faveur de la résolution sur la protection de la famille: l’Algérie, le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, la Chine, le Congo, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Gabon, l’Inde, l’Indonésie, le Kazakhstan, le Kenya, le Koweit, les Maldives, le Maroc, la Namibie, le Pakistan, les Philippines, la Russie, l’Arabie Saoudite, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud, les Emirats Arabes Unis, le Venezuela et le Viet-Nam. 
  • Pays qui ont voté contre la résolution sur la protection de la famille: l’Autriche, le Chili, la République tchèque, l’Estonie, la France, l’Allemagne, l’Irelande, l’Italie, le Japon, le Montenegro, la Corée du Sud, la Roumanie, le Royaume-Uni et les États-Unis. 
  • L’Argentine, le Brésil, le Costa Rica, le Mexique, le Pérou et la Macédoine se sont abstenu.e.s. Cuba n’a pas voté.