Il aura fallu 7 ans et le meurtre du jeune Daniel Zamudio pour que la loi contre les discriminations progresse au Parlement chilien. Mercredi, les député-e-s ont adopté le texte déjà validé par le Sénat, mais ont rejeté 3 amendements que celui-ci avait introduits. La loi devra donc être examinée en commission mixte, mais le gouvernement a assuré que ce se
 
Les deux Chambres se sont donc pour l’instant mises d’accord sur une législation créant un délit de «discrimination arbitraire». Ce délit englobe «toute distinction, exclusion ou restriction sans justification raisonnable, effectuée par des fonctionnaires ou des particuliers, et qui privent, menacent ou réduisent l’exercice légitimes de droits fondamentaux», en raison de «la race ou l’ethnie, la nationalité, la situation socio-économique, la langue, l’idéologie ou l’opinion politique, la religion ou les croyances, la participation à des organisations syndicales, le sexe, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’état civil, l’âge, l’apparence et la maladie ou le handicap».
 
Article complet : Yagg
COMMUNIQUÉ DE PRESSE INTER-ASSOCIATIF
POURQUOI SANG PRIVER ? – SOS HOMOPHOBIE – TOUS RECEVEURS TOUS DONNEURS
 
3940. C’est le nombre de signatures que nos trois associations – Pourquoi Sang Priver ?, Tous Receveurs Tous Donneurs et SOS homophobie – ont collectées pour les deux pétitions lancées le 5 mars dernier dans le cadre de la campagne présidentielle pour demander, une fois de plus, l’ouverture du don du sang aux hommes gays et bi.
 
La première pétition, destinée exclusivement à des hommes gays et bi souhaitant donner leur sang, a rassemblé 1280 signatures. Autant de donneurs potentiels à côté desquels passent les pouvoirs publics et autorités sanitaires en France, eux qui sans cesse lancent des appels au grand public pour pouvoir sauver des vies. Rappelons que la France, selon les dernières données de l’IFOP, compte quelque 2 millions d’hommes gays et bi : autant de citoyens qui ne peuvent théoriquement pas donner leur sang, sauf s’ils mentent ou cachent qui ils sont.
 
La seconde pétition, ouverte à tout le monde, a été signée par 2660 personnes en un mois. Des femmes, des hommes, des hétérosexuel-le-s ou homosexuel-le-s pour qui l’orientation sexuelle d’un donneur n’est pas un critère, que seul compte sur ce plan de la sexualité des relations protégées.
 
Les près de 4000 signatures collectées pour ces deux pétitions, sur un sujet pourtant technique et peu connu du grand public, prouvent bien l’importance de cette question. L’ensemble des signatures, collectées par nos associations via des pétitions en ligne et sur le terrain, vont être envoyées au Ministère de la Santé et à l’Établissement Français du Sang.
 
Nos trois associations ne le diront jamais assez : le fait de considérer les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes comme une population à risque n’est pas simplement une interdiction, mais bien une discrimination. Elle alimente le mythe d’une communauté dont les pratiques sexuelles seraient forcément dangereuses, et pour qui l’orientation sexuelle déterminerait d’emblée une prédisposition à la maladie. Elle nourrit, dans l’inconscient collectif, l’idée que l’homosexualité est nécessairement porteuse de maladie.
 
Or être homosexuel ne dit rien de la réalité de sa vie sexuelle. On peut être en couple depuis 10 ans et exclusif comme avoir de nombreux partenaires. La diversité des pratiques chez les personnes homosexuelles est strictement identique à ce lle des hétérosexuel-le-s : l’orientation sexuelle n’est donc pas un critère pertinent pour le don du sang. Ce sont bien les pratiques qui doivent être prises en compte, car elles seules reflètent la réalité de la vie sexuelle d’une personne.
 
Les candidat-e-s à l’élection présidentielle l’ont bien compris, elles et eux qui ont répondu majoritairement "oui" à la levée de l’interdiction en France au questionnaire que SOS homophobie leur a soumis (http://www.sos-homophobie.org/presidentielle) et aux requêtes que Pourquoi Sang Priver ? leur a adressées.
 
Il faut toutefois noter les positions ambivalentes de François Bayrou et Nicolas Sarkozy, qui sur ce sujet ne s’expriment pas clairement pour la levée de l’interdiction. Quant à Marine Le Pen, elle est la seule candidate ouvertement opposée à ce que les hommes gays et bi puissent donner leur sang.
 
Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle, le 6 mai prochain, nos ass ociations continueront de se battre pour que cette interdiction soit levée, afin que les hommes gays et bi puissent, eux aussi, accomplir ce geste civique et sauver des vies.
 
 
Contacts presse
Pourquoi Sang Priver ?
Cyril Chevreau, Président – 06 48 13 90 28 / pourquoisangpriver@gmail.com
SOS homophobie
Elisabeth Ronzier, Présidente – 06 28 32 02 50 / elisabeth.ronzier@sos-homophobie.org
Tous Receveurs Tous Donneurs
Cathy Brochard, responsable presse – 06 47 94 82 50 / presse.collectif.trtd@gmail.com
Communiqué Commun : Inter-LGBT, Fédération LGBT, Coordination InterPride France
 
Le 31 mars 2012 restera le jour du premier grand Meeting Lesbien, Gay, Bi, Trans (LGBT) réunissant la quasi totalité des associations LGBT et au delà, les associations luttant pour les droits humains.
 
La salle des Folies Bergère a rassemblé plus de 1300 militant-e-s et sympathisant-e-s venus de toute la France. Pour les 3 fédérations LGBT organisatrices, c’est un vrai succès. Les candidat-e-s et les partis politiques savent désormais que les LGBT sont fermement unis derrière une plateforme revendicative qui n’a qu’un leitmotiv : l’Égalité !
 
Pendant cette soirée, ponctuée de séquences artistiques ou associatives, les candidat-e-s, ou leurs représentant-e-s, ont été questionnés sur les attentes des LGBT et sur le calendrier de mise en œuvre de leurs engagements.
 
Chaque candidat-e a développé les thèmes présents dans son programme. La véritable plus-value de ce meeting a été la meilleure prise en compte des revendications en faveur des personnes trans. La reconnaissance de l’impérieuse nécessité de combattre les discriminations qu’elles subissent fait désormais admettre l’urgence de dispositions légales, comme entre autres la création d’un nouveau critère de discrimination lié à l’identité de genre, et l’application du changement d’état civil des personnes trans selon la résolution 1728 (2010) du Conseil de l’Europe, notamment sans condition de stérilisation.
 
Fadila Mehal, la représentante de François Bayrou a expliqué comment le candidat a évolué sur les sujets LGBT et envisage l’avenir avec optimisme. Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et la représentante de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem, ont été très applaudis et leurs réponses concernant les sujets LGBT paraissent mieux correspondre aux attentes du public rassemblé aux Folies Bergere. Geoffroy Didier, le représentant de Nicolas Sarkozy, a tenté de défendre un maigre bilan avant d’être le seul à ne faire aucune nouvelle proposition, se contentant de paraphraser le président candidat interviewé récemment par le magazine TÊTU.
 
"2012 : l’égalité n’attend plus" n’est pas seulement un mot d’ordre de plus pour les prochaines Lesbian & Gay Pride ou Marches des Fiertés LGBT, c’est aussi l’expression de l’immense impatience des LGBT de ne plus être des sous-citoyen-ne-s. C’est pour cette raison, en fonction du résultat des élections, que les associations qui les représentent expriment leur exigence de l’entrée en application de ces engagements dans les 100 premiers jours de la nouvelle mandature.
 
D’ores et déjà, chacun peu visionner ou revoir les interventions politiques sur le site de campagne (cliquez ici) Les interventions artistiques seront également en ligne dans les prochains jours. Des interviews filmées vont être prochainement réalisées, il est encore temps pour les candidats d’ajuster leur engagement.
 
Une campagne citoyenne d’appel au vote
 
Dans le cadre de la campagne EGALITE LGBT 2012, non partisane, le SNEG (Syndicat National des Entreprises Gaies) va diffuser au sein de son réseau, en partenariat avec les 3 grandes fédérations d’associations, des affiches et des flyers, incitant au vote, sous le slogan : "Je m’informe, Je vote ! Ne laissez personne décider à votre place ! " – visuel visible ici.
 
  • Contacts Presse :
 
– Inter-LGBT : Nicolas Gougain, Porte parole, 06 77 87 37 00, nicolas.gougain (at) inter-lgbt.org
 
– Fédération LGBT : Denis Lefevre, Président, 06 14 83 68 64, denis.lefevre (at) gagl45
 
– Coordination Interpride France : Stéphane Corbin, Président, 06 22 09 09 66, coordination (at) interpride-france.org
Un retraité a été violemment agressé après avoir défendu un couple gay pris à partie dans un parc de Rome. L’affaire relance le débat politique sur une loi qui pénaliserait enfin l’homophobie.
 
C’est une agression particulièrement violente dont a été victime un homme de 62 ans à Rome. Une affaire qui a eu lieu le 26 mars dernier, mais qui n’a été rendue publique que cette semaine dans la presse italienne. Le retraité est venu en aide à un couple gay agressé par plusieurs jeunes à Villa Pamphili, un des principaux parcs de la capitale, situé dans l’ouest de la ville.
 
Parc de la Villa Pamphili, à Rome
 
Agression homophobe
Les deux amoureux échangent des gestes tendres quand ils sont pris à partie par des jeunes, âgés de 16 à 18 ans, armés de bâtons et de barres de fer. Un peu plus loin, un groupe d’amis assiste à la scène et décide de s’interposer. L’un d’entre eux menace de les prendre en photo et d’aller les dénoncer à la police.
 
Les agresseurs s’en vont, mais reviennent une heure plus tard en plus grand nombre. Parmi le groupe venu en aide aux jeunes gays, un retraité ne parvient pas à fuir à temps et se retrouve isolé. Il est alors passé à tabac par une dizaine de personnes au total.
 
Quarante points de suture
Transporté rapidement à l’hôpital, l’homme se retrouve avec un poignet cassé et quarante points de suture à la tête. Il décide alors de porter plainte, mais sans préciser le caractère homophobe de l’agression de départ, même si de toute manière, aucune loi spécifique ne punit l’homophobie en Italie.
 
S’il n’y fait pas allusion, a-t-il expliqué, c’est pour respecter la volonté du couple gay: «Après la première agression, nous avons conseillé aux deux victimes de porter plainte. Mais ils ont refusé car ils avaient peur. L’un d’eux était un immigré sans papiers, et l’autre un Italien en situation de précarité qui redoutait des conséquences sur son travail.»
 
Débat politique relancé
Depuis, le débat sur une loi contre l’homophobie, porté par la députée romaine Paola Concia, est relancé: «Cette agression montre bien que la violence homophobe ne touche pas seulement les gays, lesbiennes et trans, mais aussi tous les citoyens qui s’opposent à la culture de la haine. Notre pays a besoin d’anticorps contre l’intolérance. il faut une loi contre l’homophobie et la transphobie», a justifié Paola Concia.
 
Quelques jours plus tôt, un quadragénaire a été agressé et dépouillé dans le même parc de Rome par plusieurs jeunes. La police privilégie donc la piste d’un groupe qui s’en prendrait précisément à des homosexuels. En effet, à partir d’une certaine heure, certains recoins du parc de Villa Pamphili sont connus pour devenir des lieux de rencontres entre hommes.
 
Source : Têtu
La Cour européenne des droits de l’Homme juge le refus de l’adoption simple aux couples homosexuels français non discriminatoire.

 
Un arrêt qui sacrifie l’intérêt supérieur de l’enfant et renvoie à la responsabilité du législateur.
 
Ce 15 mars, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a rendu un arrêt qui porte un coup sévère aux espoirs de milliers de familles homoparentales ou transparentales françaises. A cette occasion, elles auraient pu espérer une avancée européenne face aux blocages de la majorité présidentielle.
 
L’affaire concerne deux lesbiennes françaises pacsées et portait sur le rejet de la demande, formée en 2006 par la première, d’adoption simple de l’enfant de la seconde.
Les deux requérantes alléguaient avoir subi un traitement discriminatoire fondé sur leur orientation sexuelle, portant atteinte à leur droit au respect de la vie privée et familiale.
 
La CEDH a statué que le refus de la France, d’autoriser le droit à l’adoption simple de l’enfant à la partenaire de la mère biologique, n’était pas discriminatoire au motif que la même interdiction pesait sur les couples hétérosexuels pacsés.
 
La CEDH reconnaît tout de même que les couples homosexuels pacsés sont interdits d’accès au mariage, au contraire des couples hétérosexuels, mais elle rappelle que l’article 12 de la Convention européenne des droits de l’Homme n’impose pas aux gouvernements des États l’obligation d’ouvrir le mariage à un couple homosexuel. Le droit au mariage pour les homosexuels ne peut pas non plus se déduire de l’article 14 combiné avec l’article 8 évoqués.
 
Pour la FÉDÉRATION LGBT, si la CEDH est limitée dans son action et constante dans son interprétation, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une discrimination inscrite dans le droit national.
 
L’intérêt supérieur de l’enfant sacrifié
A l’instar d’un des sept juges européens discordant, la FÉDÉRATION LGBT estime que les enfants nés de couples homosexuels doivent "recevoir le meilleur des traitements offerts aux enfants nés dans le cadre d’une relation hétérosexuelle, à savoir l’autorité parentale partagée."
 
La responsabilité du législateur
Cet arrêt laisse des milliers d’enfants, de familles homoparentales et transparentales sans droits égaux.
La FÉDÉRATION LGBT appelle les candidat-e-s des élections présidentielle s’engager à la réforme législative nécessaire, dans les 100 jours après leur élection, pour la reconnaissance de l’homoparentalité ; adoption simple, délégation d’autorité parentale, filiation, ouverture de l’AMP pour toutes les femmes.
 
C’est pour cette raison que la FÉDÉRATION LGBT s’est associée à l’INTER-LGBT et à la COORDINATION INTERPRIDE FRANCE pour initier la campagne d’interpellation des candidat-e-s : EGALITE LGBT 2012, animée depuis le site egalitelgbt2012.fr où vous pourrez vous informer de nos 39 revendications phares.
La Fédération LGBT rend hommage à Geneviève Pastre, disparue vendredi 17 février à l’âge de 87 ans.
 
 
Nous saluons une femme d’engagement, militante de la cause lesbienne dès 1976, qui tout au long de sa vie a su mettre sa détermination et son savoir-faire au service de ses convictions.
 
 
Geneviève Pastre est et restera, avec nombre d’autres lesbiennes, gays, bi et trans célèbres ou anonymes, une de nos aînées qui aura su se battre avec acharnement pour l’égalité de nos droits et par-là même ouvrir la voie d’une vie plus belle et facile à la jeune génération LGBT.
 
 
Auteure de nombreux recueils de poèmes, de textes expérimentaux, d’essais, d’articles dans de nombreuses revues, Geneviève Pastre a naturellement créé ses propres éditions.
 
 
Collaborant à la revue Homophonies, cette femme férue d’échanges est devenue, en 1982, la troisième présidente de l’association Fréquence Gaie, radio FM homosexuelle parisienne libre, dans des moments difficiles.
 
 
En 2002, elle se porte candidate à l’élection présidentielle à la tête d’un éphémère parti gai et lesbien appelé Les Mauves, sans pouvoir atteindre les 500 signatures nécessaires.
 
 
Au nom de ses membres, la Fédération LGBT adresse ses plus sincères condoléances à ses filles, à sa famille et à ses amiEs.
 
 
La Fédération LGBT sera représentée par ADHEOS, mercredi 22 février lors de ses obsèques à Saintes, avant que ses cendres ne soient dispersées en mer selon ses dernières volontés.
Benoît XVI a jugé vendredi devant des évêques américains que «les différences des sexes ne peuvent être tenues pour rien dans la définition du mariage». Une critique virulente du mariage homosexuel, qu’il n’a pourtant pas directement cité…
 
Il avait déjà déclaré que le mariage homo était «une menace pour l’avenir même de l’humanité» (lire l’article) mais Benoît XVI a tout de même décidé de remettre le couvert vendredi alors qu’il recevait un groupe d’évêques des Etats-Unis. Il s’est ainsi attardé sur «la crise contemporaine du mariage et de la famille», qui a conduit selon lui à «de graves problèmes de société avec un coût humain et économique immense».
 
Benoît XVI n’a pas cité directement le mariage des couples de même sexe et l’adoption des enfants par des homos, revendiqués ou déjà inscrits dans la législation de certains pays, préférant évoquer «des courants politiques et sociaux puissants qui cherchent à altérer la définition légale du mariage».
 
Complémentarité des sexes
«Le mariage et la famille sont des institutions qui doivent être promues et défendues contre toute mauvaise conception de leur vraie nature», a-t-il martelé, citant son prédécesseur Jean Paul II. Le mariage, a-t-il ajouté, «est une communion spécifique entre personnes, essentiellement fondée sur la complémentarité des sexes et orientée vers la procréation».
 
Le pape a aussi déploré la normalisation de la cohabitation sans mariage: «nous ne pouvons pas ignorer le sérieux problème pastoral que présente la pratique très répandue de la cohabitation, souvent par des couples qui semblent inconscients qu’il s’agit d’un grave pêché, sans compter qu’elle est dommageable pour la stabilité de la société».
 
Il y a un mois le pape avait déjà appelé les évêques américains à «l’objection de conscience» face à des mesures de santé de l’administration Obama sur la contraception et la pilule abortive.
En juin 2010, quatre jeunes filles reviennent de la Marche des fiertés lyonnaises quand elles sont prises à partie, insultées et frappées par des hommes qui voulaient les punir pour leur orientation sexuelle.
 
Deux hommes ont été condamnés hier à 12 mois et 18 mois de prison ferme pour avoir agressé, en raison de leur homosexualité supposée, quatre jeunes filles mineures en marge de la Marche des fiertés à Lyon en 2010 (lire l’article).
 
Une fellation pour les «guérir»
Ces quatre jeunes filles, qui portaient le drapeau arc-en-ciel, revenaient de la Gay Pride lorsqu’elles ont été prises à partie par ces deux hommes d’une vingtaine d’années, qui les ont insultées et frappées, voulant les punir pour leur orientation sexuelle. Ils leur auraient également proposé une fellation dans le but de les «guérir».
 
Un chauffeur de taxi est venu à leur secours, a été roué de coups. Les deux prévenus, qui n’ont pas reconnu les faits et dont l’un avait déjà été condamné pour des violences, ont écopé de 18 mois et un an de prison ferme et leur incarcération a été immédiate après l’audience devant le tribunal correctionnel de Lyon. Ironie du sort, les quatre victimes n’étaient pas lesbiennes et soutenaient simplement la marche.
 
Source : Têtu
La Fédération LGBT, l’Inter-LGBT et la Coordination InterPride France ont le plaisir de vous annoncer l’organisation du premier grand Meeting LGBT pour l’Egalité, à Paris le 31 mars,  à  18h aux Folies Bergère en présence des candidat-e-s à l’élection présidentielle.
 
C’est l’évènement phare de la campagne « Egalité LGBT 2012 » lancée le 13 février dernier. Ce sera l’occasion pour nos associations de rappeler les revendications LGBT, puis les candidat-e-s à l’élection présidentielle sont invités à s’exprimer, chacun leur tour, devant plus de 1600 responsables associatifs LGBT, militant-e-s pour l’égalité ou simples sympathisant-e-s, venant de toutes les régions de France. Nous attendons notamment de la part des candidat-e-s qu’ils présentent leurs propositions en faveur de l’Egalité des droits pour les LGBT et de la lutte contre les discriminations et qu’ils argumentent leur propre position.
 
La soirée sera rythmée par des intermèdes musicaux ou humoristiques… réalisés par des artistes et des personnalités qui soutiennent notre cause.
 
Le Meeting est ouvert à toutes et tous, comme le Printemps des assoces, le forum associatif annuel de l’Inter-LGBT qui rassemblera près d’une centaine d’associations, le lendemain, dimanche 1er avril. Il aura lieu cette année en plein air place Beaudoyer à Paris (face à la Mairie du 4ème).
 
Nous apporterons plus de précisions sur le détail de la soirée dans les prochains jours sur : egalitelgbt2012.fr
 
Infos pratiques :
Meeting LGBT pour l’Egalité
Samedi 31 Mars 2012, 18h, entrée libre
Théâtre les Folies Bergere, 32 rue Richer, 75 009 Paris Métro Cadet ou Grands Boulevards Foliesbergere.com
 
Contacts presse :
Fédération LGBT : Denis Lefevre, Président, 06 14 83 68 64, denis.lefevre@gagl45
Inter-LGBT : Nicolas Gougain, Porte parole, 06 77 87 37 00, nicolas.gougain@inter-lgbt.org
Coordination InterPride France : Stéphane Corbin, Président, 06 22 09 09 66 – coordination@interpride-france.org
Condamnation des propos négationnistes de Christian Vanneste sur la déportation homosexuelle en France
La FÉDÉRATION LGBT demande à Nicolas Sarkozy de clarifier sa position vis à vis de Christian Vanneste qui cite le président de la République au soutien de ses propos.
 
 
Dans une interview vidéo du 10 février accordée au site LibertePolitique.com, Christian Vanneste, député UMP du Nord, a déclaré :
« Il y a aussi des légendes qui sont répandues. Par exemple, il y a la fameuse légende de la déportation des homosexuels. Il faut être très clair là aussi. […] En Allemagne, il y a eu la répression des homosexuels et la déportation qui a conduit à à peu près 30 000 déportés. Et il n’y en a pas eu ailleurs. Et notamment en dehors des trois départements annexés, il n’y a pas eu de déportation homosexuelle en France. »
 
La FÉDÉRATION LGBT condamne fermement ces propos négationnistes de Christian Vanneste sur la déportation homosexuelle en France.
 
Les propos du député UMP du Nord sont historiquement démentis par le rapport de Claude Mercier, du 15 décembre 2001, qui dénombrait 210 cas (1). En 2007, les travaux d’historiens et de chercheurs, compilés dans l’ouvrage La déportation pour motif d’homosexualité en France. Débats d’histoire et enjeux de mémoire, sous la direction de Mickaël Bertrand, apportaient un nouvel éclairage. (2)
 
La recherche d’Arnaud Boulligny pour la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) affinait ce résultat et établissait sans contestation possible l’existence de 63 cas de déportation d’hommes de nationalité française, persécutés pour motif d’homosexualité durant la Seconde Guerre mondiale, dont 6 cas dans la France occupée, notamment à Paris, et en dehors des territoires annexés (Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin).
 
Derrière ces cas, il y a des hommes à qui nous rendons hommage en les évoquant, la CNIL ayant interdit aux chercheurs la publication de leur identité complète. Parmi eux :
– Jean Henri T., artiste dramatique arrêté en 1944 à Paris car il entretenait une liaison avec un Allemand.
– Un danseur d’opéra fréquentant les bals homosexuels clandestins de Paris. Arrêté le 22 août 1943 Place Blanche, il est emprisonné à Nanterre, puis remis le 1er octobre 1943 à la Brigade Mondaine de Paris qui le livre aux forces allemandes en vue de sa déportation.
– Georges C., homosexuel âgé de 17 ans et originaire de Dreux. Arrêté à Paris en novembre 1941, il est condamné à 5 ans de prison. Interné à Fresnes, il est transféré par convoi de la Gare de l’Est en direction de Karlsruhe (Allemagne). Il meurt de tuberculose dans le camp où il fut déporté.
 
Tous les dossiers de déportés ne sont pas dépouillés. Quelques 40 000 des 68 000 dossiers conservés au Bureau des archives des victimes des conflits contemporains ont été ouverts. De nouveaux cas sont donc susceptibles d’être découverts.
 
Dans ce contexte, les propos de Christian Vanneste sont donc négationnistes.
Pour cette raison, la FÉDÉRATION LGBT qui prend acte de l’annonce par l’UMP de son retrait d’investiture aux législatives de juin prochain, mais attend l’attitude de l’UMP quant à sa possible exclusion.
 
La FÉDÉRATION LGBT veillera à ce que cette nouvelle provocation de Christian Vanneste ne soit pas pour l’UMP une façon de se racheter une bonne conduite, puisque l’UMP se prononce contre l’Egalité des droits des Lesbiennes, Gays, Bi et Trans, encourageant de la sorte de tels propos ou ceux d’élu(e)s issus de ses rangs, ou affiliés, ayant tenu des propos homophobes, tels Brigitte Barège, Gérard Longuet, Christine Boutin, Lionel Lucas.
 
Preuve supplémentaire ; Christian Vanneste réagissant sur Europe 1, à 13h, fustigeait les dirigeants de l’UMP : « S’ils sont assez bêtes pour obéir à un lobby qui défend des idées qui ne sont pas celles du président de la République, manifestement, je pense qu’ils commettront une erreur. »
 
La FÉDÉRATION LGBT demande à Nicolas Sarkozy, l’imminent candidat à la présidentielle, cité par Christian Vanneste au soutien de ces thèses, de bien vouloir clarifier sans tarder sa position au sujet des propos négationnistes du député UMP du Nord.
 
Nonobstant, la FÉDÉRATION LGBT qui a toujours porté un grand intérêt à l’étude de la déportation pour motif d’homosexualité, et qui avait présenté le résultat des travaux des historiens à ses adhérents en présence de Mickaël Bertrand en février 2008, lors de ses Rencontres à Dijon, étudie la possibilité d’engager une action au pénal contre Christian Vanneste.
 
Néanmoins, la FÉDÉRATION LGBT n’entend pas se substituer aux militants spécialistes de cette question. C’est pourquoi elle soutient le Mémorial de la déportation homosexuelle (MDH) dans son intention annoncée. La FÉDÉRATION LGBT se tient à sa disposition pour engager à ses côtés l’action que le MDH jugera utile.
 
  
 
(1) – Claude Mercier, Rapport concernant la déportation d’homosexuels à partir de la France dans les lieux de déportation nazis durant la Seconde Guerre mondiale au titre du motif d’arrestation, n°175, 15 décembre 2001.
(2) – Mickaël Bertrand (dir.), La déportation pour motif d’homosexualité en France. Débats d’histoire et enjeux de mémoire, Dijon, Mémoire active, 2011, 176 p.