Jacques Toubon, ex-ministre de Jacques Chirac, a passé ce mercredi son grand oral devant la commission des lois de l’Assemblée. Il a répondu aux critiques "en disant sa vérité".
 
Pressenti pour devenir Défenseur des droits, Jacques Toubon, ex-ministre de la Justice de Jacques Chirac, a passé ce mercredi son grand oral devant la commission des lois de l’Assemblée. Il s’est employé devant les députés à démonter les "caricatures" contre lui et a affiché sa volonté, s’il est désigné à cette fonction, de faire "la guerre à l’injustice". Un succès, selon Dominique Bussereau, lui-même ancien ministre UMP. 
 
Plusieurs députés socialistes se sont aussi dits convaincus par son intervention, dans laquelle ils ont même vu des propos dérangeants pour la droite. D’autres à gauche ont salué "l’animal politique" et attendent de voir quelle sera son action comme Défenseur des droits. Jacques Toubon était pourtant particulièrement attendu, à gauche, notamment. Il a répondu aux critiques, "en disant sa vérité" sur plusieurs sujets:
Sur l’abolition de la peine de mort
 
Accusé ces dernières semaines de ne pas avoir voté l’abolition de la peine de mort en 1981, Jacques Toubon s’est défendu: "Je ne suis pas l’homme que certains disent", et d’ajouter avoir, cette année-là "fait campagne derrière Jacques Chirac, qui s’était prononcé pour l’abolition". "Comme lui, j’ai voté pour l’article 1 qui abolisait la peine de mort en France."
 
Sur la dépénalisation de l’homosexualité
 
Quant à son opposition aux Pacs, en 1999, elle n’a été animée que par des éléments "juridiques" et "techniques". "La sexualité relève d’un choix de vie que chacun et chacune doit faire en toute liberté", a affirmé l’homme politique.

Sur l’avortement
 
Jacques Toubon est également revenu sur la question de l’avortement, en se défendant de toute position contre ce droit. Sur le sujets des "commandos anti-avortement", s’est-il justifié, "comment aurais-je pu les soutenir alors que, maire du 13e arrondissement de Paris, j’ai demandé à de maintes reprises d’évacuer le centre Jeanne d’Arc de ces commandos?". Il a cependant reconnu "une erreur" en ne votant pas l’amendement qui excluait de la loi d’amnistie ces commandos anti-IVG.
 
Il est peu probable que sa désignation soit l’objet d’un veto parlementaire, qui, aux termes de la Constitution, nécessite trois cinquièmes des suffrages exprimés parmi les commissions des Lois de l’Assemblée et du Sénat. Le vote, à bulletin secret, interviendra dans la foulée de l’audition, mais les résultats ne seront connus que le 9 juillet.  
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