Depuis quelques jours, nous constatons que l’Île-de-France et les grandes métropoles sont le théâtre d’agressions LGBTIphobes d’une violence inouïe. En réaction à l’agression de Guillaume Mélanie (président d’Urgence Homophobie), des voix se lèvent désormais, jusqu’au sein du Gouvernement, pour déplorer la multiplication de ces actes révoltants.
À l’appel des organisations LGBTI d’Île-de-France, une manifestation aura lieu le 21 octobre à 17 h, place de la République à Paris. Nous appelons toutes les personnes qui le peuvent à se joindre à cette manifestation et adressons notre solidarité à l’ensemble du mouvement et des personnes.
Depuis les « débats » sur l’ouverture du mariage, nos associations assistent à une flambée et une légitimation sinistres des discours et actes LGBTIphobes dans tous les aspects de la société. Dans la foulée du mouvement #MeeToo, la parole sur cette question doit se libérer.
La réaction du Gouvernement et de Marlène Schiappa, qui s’est saisie du sujet et organise ce soir une réunion avec les organisations LGBTI+, est nécessaire. Il est temps de mettre un coup d’arrêt à la brutalisation des consciences et des corps.
Il est urgent de le faire :
- en garantissant un accueil et un accompagnement dignes de ce nom dans les commissariats et la transmission effective des plaintes à la Justice ;
- en donnant effectivement suite aux plaintes transmises aux Procureurs ;
- en tranchant rapidement sur les débats de société, quitte à brutaliser des consciences homophobes ;
- en éduquant dès le plus jeune âge à la lutte contre les LGBTIphobies dans les programmes d’éducation morale et civique, dans les foyers de jeunes, dans les centres aérés, partout où la jeunesse est présente.
La prévention des violences LGBTIphobes relève de la responsabilité de l’État. Elle passe par un climat social de respect des minorités et des positions sans équivoque face aux mouvements conservateurs qui alimentent la haine. Il y a urgence !