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TDoR 2024 · Avec plus de 350 victimes en 2024, le cycle des meurtres transphobes à travers le monde doit cesser

Ce 20 novembre est la Journée annuelle du Souvenir Transgenre. A cette occasion, la Fédération LGBTI+ et ses membres honorent la mémoire de toutes personnes transgenres assassinées par haine et préjugés du fait de leur transidentité, à travers le monde, en Europe et aussi  en France.


La Fédération soutient tous les femmages et hommages organisés partout dans l’Hexagone et en Outremer, et ailleurs dans le monde, à la mémoire de nos adelphes, afin que le public cisgenre et hétérosexuel prennne conscience que la transphobie tue.

Pleurer nos mort·es dans ces temps de recueillement pour les publics LGBTI+, avec nos allié·es, nous oblige à ne pas oublier les personnes transgenres poussées au suicide, plongées dans la précarité parce que victimes des discriminations bien trop nombreuses dans leur parcours de transition et dans leur quotidien ensuite.

En France, nous sommes particulièrement affecté·es par les meurtres, en juillet dernier, de Géraldine et Angélina.

L’association Transgender Europe (TGEU)* qui recense dans un programme mondial le nombre de personnes transgenres et non-binaires, tuées à travers le monde en déplore 350 entre le 1er octobre 2023 et le 30 septembre 2024.

La Fédération LGBTI+ affirme que les transféminicides ne sont pas des fatalités. L’intersection des haines dont sont victimes les personnes transgenres doit être éradiquée par un changement d’état civil libre et gratuit, avec une dépsychiatrisation complète des procédures, et un plan volontaire et spécifique contre les discriminations qui manque au plan gouvernemental triennal de lutte contre les discriminations LGBTI+ 2024-2026.

La Fédération LGBTI+ reste mobilisée contre l’offensive anti-trans partout à travers le monde, aux États-Unis, mais aussi en France. Comme avec cette loi contre les mineurs transgenres votée au Sénat fin mai 2024 par la droite qui vise à en faire des sujets psychiatrisé·es au nom de leur prétendue protection.

Le renversement de la notion de protection des jeunes transgenres en France démontre la méconnaissance de leurs parcours par les parlementaires. Nos Centres accueillent régulièrement des jeunes transgenres mineur·es avec leur famille et remplissent leur missions de service public en les écoutant et les conseillant, sans jugement et dans le respect de leur autonomie

* Source des données Transgender Europe (TGEU)



Stéphane CORBIN
Porte-parole
porte-parolat@federation-lgbti.org

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